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Pascal Pacaly présente ''Rock Addictions''
12/05/2011 18:00
Pascal Pacaly, stéphanois de 34 ans, est l’auteur de divers livres sur les groupes de rock français : "Histoire(s) de mon groupe de musique" / éditions Bord de L’eau en 2007 et "Rock Stories" vol.1 et 2 / éditions les 3 Orangers en Janvier 2009. Des groupes tels DIONYSOS, MLLE K, MATMATAH, WAMPAS y ont par exemple participé. Ces livres ont été soutenus par des magazines nationaux tant dans la presse nationale écrite, radiophonique que télévisuelle (Rolling Stone, Oui fm, Longueur d’Ondes, Free.fr, Direct 8, le Mouv, Hard Rock Mag, Elegy...) . L'auteur travaille d’ailleurs sur une suite "Rock Stories 3". Il a monté diverses expositions de photos, peintures et vidéos sur Paris : "2087" à La Maroquinerie en 2007 et "Héroïn(e)" en 2009 à la Cantada. Début Avril 2011, sort son nouveau livre "Rock Addictions". Voici comment Pascal le présente :

J’ai recherché des fans, des musiciens, des journalistes, des rédacteurs en chef et tous ont bien voulu évoquer leur souvenirs de fans et parfois leur rencontre avec l’artiste en question. Et quels artistes ! Les plus grands y sont : MICHAEL JACKSON, PRINCE, MYLENE FARMER, INDOCHINE, MARILYN MANSON, TOKIO HOTEL, MADONNA, NOIR DESIR, PLACEBO, DEPECHE MODE, METALLICA, PINK FLOYD, les BEATLES, les STONES, POLICE, JOY DIVISION, DAVID BOWIE, les CLASH, SMASHING PUMPKINS plus les festivals de Woodstock et de l’île de Wight sont présents dans le livre.
Le but est non seulement d’en savoir plus sur un artiste mais aussi sur une époque… C’est pour cela que nous naviguons des années 60 à aujourd’hui. Car si musicalement parlant ces décennies furent en tous points différentes (folk, new-wave, variété, rock, techno) il en est également de même pour tout ce qui tourne autour du social… De Mai 68 à la génération hippie, de la culture underground à Internet en passant par le phénomène médiatique du genre TOKIO HOTEL
On ne doit cependant pas oublier le parcours de ces gens, parfois anonymes, et qui, de temps à autre, sombrent  dans une folie douce… il y a des histoires de fan vraiment incroyables…Des fans prêts à faire des milliers de kilomètres jusqu’au Vietnam (INDOCHINE), à se faufiler, espionner dans les hôtels de Disneyland Paris (MICHAEL JACKSON), à recevoir sur son visage et avec joie un crachat de son idole (MARILYN MANSON), à se trouver à faire une contre-enquête sur l’affaire "Cantat-Trintignant" alors qu’on est fan du groupe, ou à passer une semaine sous une tente devant l’entrée de la salle (TOKIO HOTEL)… Mais ceci n’est que l’aspect, donc "extrême". Il y a de nombreux fans dont la passion est dirons-nous plus sage, mais néanmoins toute aussi dévorante.
Enfin, cela permet encore et toujours d’en savoir plus, toujours plus sur son star ou son groupe favori… de pénétrer quelque peu son intimité… voir sa réaction face aux autres fans… son parcours… son influence face aux personnes, face à la société… Bref avec ses nouvelles, racontées sur un ton parfois humoristique, parfois mordant, mais toujours "rock ’n' roll" nous complétons ainsi le tableau musical littéraire. Car, effet, jusque-là, si l’on sait beaucoup de choses à travers les médias, à travers par exemple les biographies "pures et dures", aucun artiste, aucun groupe aussi célèbre soit-il ne serait s’il n’avait pas la totale dévotion de ses fans… C’est pourquoi, et pour une fois, la parole leur est donné. Ce qui, d’ailleurs, permettra au public de se reconnaître totalement dedans, le touchant par la-même encore plus.


Et voici un extrait du livre qui concerne METALLICA :



7 Septembre 1996 – Paris/Bercy

New York. Grand Central Terminal grouille monde. Comme d’hab. La foule se presse, se contorsionne, se met à genoux. Et parfois, prie, court, exaltée, déprimée, enfumée. Passages éphémères sur terre, valises à la main, peurs écloses, cheveux en bataille, ils sont tous là, réunis au même endroit, prêt à traverser le quai, prêt à traverser le monde.
Je regarde ces familles orientales, pas très sûres, pieds tremblants sur sol américain. Le drapeau aux cinquante étoiles, immense et infini, s’affiche devant eux. Made in USA, bienvenue chez toi, bienvenue chez moi. Le bruit métallique se confond avec l’humain, telle une transposition, une transpiration du nouveau-monde.

Et là, à deux pas,  à l’intérieur d’un café, je vois ce mec. Brun avec une barbichette, dans les trente piges, vêtu d’un tee-shirt de Metallica. Il regarde l’agonie s’accrocher aux rêves et aux espoirs, décrocher de la réalité. Produits : de simples produits, voilà ce que nous sommes. Jackpot sur la mort, prime sur blessure. Pantomimes.

(…..)

Et puis, 1990 – 1991, le déclic. Top 50 sur Canal Plus. C’est l’heure de « Fear of the dark » d’Iron Maiden. La déflagration ne fait néanmoins que passer. Encore trop violent, trop incompréhensible. Puis c’est la Grande Famille et Vandel aux manettes, toujours sur Canal. Le mec est cool, toujours sapé avec des tee-shirts made in métal. Ca intrigue. Y’a un reportage sur le festival d’Avoriaz, sur « Braindead », ce film d’horreur de celui qui ferait bientôt un carton avec les Anneaux. L’imagerie gore travaille le môme, s’installe en lui. Jusqu’à ce jour, où, en plein cœur de la Grosse Pomme, il tombe sur une boutique de fringues branchée méchamment métal sanguinolent, du Genre Eddie soulevant un mec du sol par le col, lui faisant, tant qu’on y est, traverser le corps par un crochet ressortant de l’autre côté du bide. Quoi de plus cool ? Ah oui, Eddie, c’est LA bête, LE symbole d’Iron Maiden, personnage fétiche du groupe à mi-chemin entre squelettor au cheveux longs et un sado-mado gore qui aurait trop forcé sur la dose. Eddie quoi. Le père de Sven est ok : le fils aura son métal en laine et du sang sur la peau. La vie est drôlement belle.

(….)

Sven me sort alors de ma torpeur. On refait le monde en mode métal et il me lâche qu’aujourd’hui les choses ont bien changé. Il me raconte sa surprise lorsqu’il croise des kids de douze treize piges déjà branchés à fond sur Spliknot, Korn et autres groupes de deathcore. Parce que quoi, le métal c’est une violence qu’on apprivoise peu à peu, pas d’un bloc. Enfin, pour lui. Il me raconte  par exemple qu’il a du habituer son oreille à ce son si particulier un bon moment avant de pouvoir se la refaire sur Metallica.
Metallica on y vient. Tout commence au Cameroun à quinze piges et ses premiers amours de gratte. Il tâte l’instrument et sent que va vient, mais qu’il faut du lourd. Un pote lui lâche « Master of Puppets » et pour le gamin, merde, y’a comme un putain de déclic dans sa tête. La suite, c’est chaque été à Paris, vacances obligent. Cette fois, le « Black Album » lui tend les bras. Virgin est passé par là. C’est le début de tout. Une tornade infernale et insatiable. Peu à peu le tourbillon s’intensifie, se découple, et le dur devient extrême : Hypocrisy, Macabre, Cannibal Corpse ou Gorguts s’entassent dans sa chambre. Mais la déflagration n’est rien face au choc qui va suivre. Le « live » avec sa sueur, ses odeurs, avec ses slams et sa puissance. C’est bientôt l’heure de la majorité, bientôt post-bac, post-adolescence : comment rêver mieux?



Plus d'infos : rockaddictions.free.fr

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