Interview faite par Pascal Beaumont à Paris.

En 2016, le guitariste Yann Armellino et El Butcho, l'ancien chanteur de Watcha, décidaient de s'unir pour le meilleur et déboulait avec "Better Way", un opus de bonne facture ancré dans un hard rock de grande classe ! Si cette association pouvait surprendre de prime abord suite au passé de El Butcho, elle a très vite réussi a convaincre les incrédules que le bougre avait été biberonné au son des eighties issu de la côte Ouest américaine de préférence. Dokken étant une de ses références absolu ! Deux ans plus tard, le gang revient avec "17", une pépite qui confirme leur passion pour le hard rock des eighties. Un album où on sent que nos lascars ont appris à se connaître, la scène étant passée par là. "17" poursuit là où s'était arrêté "Better Way". Pas de surprise, du bon hard rock teinté de blues et doté d'un groove efficace où nos deux compères s'en donnent à cœur joie. Comme sur le premier, El Butcho se fait plaisir avec la reprise "Don’t Worry ‘Bout A Thing" de Stevie Wonder, un de ses chanteurs fétiches au même titre que l'immense Glenn Hughes. Il n'en fallait pas plus pour que votre serviteur se mette en quête de soumettre à la question señor El Butcho afin d'en savoir un peu plus sur son parcours hors normes ! Une interview sympathique avec un chanteur réaliste prônant la liberté comme seul étendard. Retour vers le futur garanti ! Magnéto El Butcho, c'est à toi !

Bonjour El Butcho, quel est ton sentiment sur cette journée de promotion ?

El Butcho (chant) : Je préfère donner des interviews que d'aller travailler au chantier ! (rires) Je ne vais pas me plaindre de faire de la promotion, c'est plutôt cool. Tu parles avec des gens, tu fais des connaissances, ça te permet d'exprimer ce que tu as en toi. Pourquoi on fait de la musique, pourquoi on vient parler de l'album, c'est plutôt cool. On a bien mangé, on a bien bu mais uniquement de l'eau gazeuse ! (rires) Je ne bois pas d'alcool.

Le 21 Novembre dernier vous avez ouvert pour le Metallica Show au Casino de Paris, quel souvenir en gardes-tu ?
C'était super bien mis à part que l'on a dû jouer devant le rideau car il n'y avait pas assez de place, ce qui est normal car tu avais cinquante musiciens sur scène. C'était un petit peu étriqué pour nous mais cela a été et le public a super bien réagi. Ils ont commencé à faire du bruit et se sont levés de leur siège dès le second morceau, c'était génial. J'en garde un super souvenir.

Vous avez interprété des nouveaux titres à l'occasion de ce concert ?
Oui, on en a joué quelques uns mais on a aussi interprété des anciens morceaux.

Est-ce que dans la salle une partie de votre public était présent ?
Oui, mais il y avait aussi pas mal de gens qui nous découvraient pour la première fois et qui n'avaient jamais entendu parler de nous. Ils ont apprécié parce qu'ils ont vu qu'on avait le sourire sur scène. C'était fun, on s'amusait avant tout et je pense que c'est communicatif. Le public ressent ton stress et vois lorsque tu n’es pas bien sur scène. Dans notre cas, ils ont vu que l'on rigolait sur scène, on avait le bon esprit et ils l'ont ressenti.

Comment as-tu trouvé le Metallica Show ?
J'ai trouvé ça super bien, le fait d'orchestrer tout c'est vraiment super. J'aime bien les orchestrations donc j'ai bien apprécié. Mais je ne connais pas grand-chose de Metallica à part quelques titres mais j'ai vraiment apprécié le côté orchestration.

Depuis le début de ta collaboration, tu es revenu à un style que tu apprécie particulièrement le hard rock des années 80 ?
Oui, mais je chante aussi dans d'autres formations. Avant de travailler avec Yann Armellino sur ce projet, je faisais partie d'un combo qui s'appelait Pleasure Addiction. On pratiquait un glam hard rock eighties à mort. J'ai aussi chanté au sein de Redneck Rampage qui était dans l'esprit hard rock 80. Je chante aussi dans Hellectrokuters qui est mon groupe principal avec lequel on joue du rock'n'roll eighties à la AC/DC, Rose Tattoo, Motörhead, je suis quand même resté dans ce style.

Sur YouTube on peut voir plusieurs démos où tu chantes dans différents styles, quel est l'objectif ?
Oui, c'est simplement pour montrer qu'avec une technique de chant tu peux absolument chanter tout ce que tu veux. Après, c'est juste une question de chant artistique, tu fais des choix tu peux chanter d'une manière mélodique ou agressive, tu peux faire du death metal ou du black. C'est un choix, c'est ce que j'ai fait mais je ne le fais pas parce que je sais faire que cela. Ca me ferait chier de ne savoir chanter que du death metal, je serai frustrer de ne pas pouvoir faire autre chose. Si je n'avais pas le choix je ferais que du death parce que je ne sais faire que gueuler ! (rires) Je voulais vraiment montrer que l'on peut chanter dans tous les styles avec une technique vocale.

Es-tu autodidacte ou as-tu pris des cours de chant à la base ?
J'ai appris tout seul en fait. La technique vocale je l'ai acquise au fur et à mesure des années avec l'expérience que j'ai eu au sein de Watcha. Au tout début, c'était très différent, j'en ai vraiment chié avec Watcha sur les trois premiers albums. C'était la tannée. J'avais peur de rentrer en studio, peur d'écouter mes lives tout simplement parce que je n'étais pas sûr de moi. Au fur et à mesure, j'ai travaillé ma technique et au bout du quatrième opus tout s'est débloqué. Ensuite, j'ai eu zéro souci pour chanter en live et en studio. Tout était devenu facile mais pour en arriver là, cela m'a pris un certain temps. J'ai appris tout seul, j'ai perdu 10 années de technique vocale. Si j'avais pris des cours j'aurai gagné dix ans.

De nos jours, tu es coach vocal, qu'est-ce que tu essayes de transmettre à tes élèves ?
En fait, tout le monde a envie de devenir chanteur et a envie de chanter. Mais il y a beaucoup de travail à faire en amont. Je donne toujours l'exemple des maths. Il y a des gens qui comprennent la logique des maths très facilement et d'autres beaucoup moins et il leur faut beaucoup plus de temps. C'est pareil pour le chant, il y en a qui comprennent la technique vocale plus rapidement que les autres qui comprennent plus lentement. Il leur faut beaucoup plus de temps. Si tu veux prendre des cours de chant et que tu es un peu moins doué que quelqu'un qui comprend, il te faut beaucoup plus de travail. Il faut que tu consacres plus de temps à travailler ta voix. C'est tout simplement cela, il n'y a pas de question a savoir si quelqu'un est doué ou quoique ce soit, c'est juste que cela prend plus de temps. Dès que tu es un petit peu moins logique, il faut travailler beaucoup plus. Si tu assimiles la technique, alors cela va beaucoup plus vite.



Quel conseil donnerais-tu à un adolescent qui a envie de devenir chanteur de metal ?
Je lui dirais de s'amuser. Amuse-toi, fais ce que tu as envie de faire, fais des erreurs, ce n'est pas grave mais amuse-toi. Ne te prends pas trop au sérieux mais fais-le sérieusement.

Quel souvenir gardes-tu de votre concert à la Boule Noire le 8 Juin dernier ?
C'était super sympa. J'ai de très bons souvenirs de tous les concerts que l'on a donnés parce qu'il y a un partage avec le public. On est là sur scène, on rigole on se prend pas au sérieux. On a le sourire et les gens le voient vraiment et entrent dans nos délire.

Est-ce que tu penses que le fait d'avoir beaucoup joué a eu un impact sur "17" ?
En fait, on ne s'est pas trop posé cette question. On a juste appris lui et moi que c était bien mieux de se voir pour composer. Pour le premier opus, on avait travaillé séparément, chacun chez soi. Il m'envoyait les fichiers et de mon côté je travaillais chez moi. Pour cet opus, on avait commencé à retravailler de cette façon. Mais on s'est rendu compte que c'était beaucoup mieux de se voir pour composer. On a fait un travail acoustique à la base. C'était nettement mieux, on a appris à travailler ensemble. On a pris une guitare acoustique et on a travaillé les voix et le reste. On va continuer à collaborer de cette façon dans le futur.

Vous avez composez beaucoup de titres à la base puis établi une sélection ?
Oui, on en a écrit plus que ceux qui sont sur "17". On en a éliminé trois ou quatre avec le recul. On n'accrochait pas à ces titres. Il faut vraiment que les chansons nous plaisent, ensuite soit on continue à les travailler, soit on les dégage. Ces trois ou quatre morceaux, on les trouvait moins bien. Ils ne termineront pas en bonus, s’il le faut on réécrira des nouveaux titres mais on ne sortira jamais des morceaux que l’on n’apprécie pas.

Pourquoi avoir choisi "El Butcho" comme pseudo ?
Ce n'est pas un pseudo, c'est mon vrai prénom Butcho, j'ai juste rajouté le "El" pour donné un petit côté mexicain.

Comment s'est déroulé le processus d'écriture pour ce second opus ?
Cette fois-ci, tout a été très spontané. On ne se pose pas de questions, on y va, on est tous les deux et on travaille. Il y a une mélodie qui part et moi j'enchaîne tout de suite derrière avec une mélodie de chant. Cela a été instantané pour tout, je n'ai pas eu le temps de me poser de questions. Le riff m'inspire immédiatement, j'ai trouvé la ligne de chant tout de suite et après j'ai écrit direct. Ca convenait à Yann, ça s'est fait comme ça naturellement. Tout a été fait quasi instantanément. Je n'ai pas réfléchi pour trouver une ligne de chant, ça s'est fait quasi directement. Dès que j'ai reçu le truc, j'ai immédiatement trouvé le chant qui collait.

Tout a été très vite ?
Oui, j'ai créé mes lignes de chant dès que j'ai reçu la musique. C'est immédiat et je ne les retravaille plus car je les trouve bien. Je l'envoie à Yann et il me répond qu'elle est nickel. Donc tout est parfait. Ensuite, l'écriture c'est différent. Mais ce qui compte au début, c'est la ligne de chant et la mélodie de la guitare. Par la suite, j'écris les paroles.

En lisant tes textes, on est plongé dans une forme de mélancolie et de tristesse...
Oui, c'est vrai. C'est des trucs un peu vécus, c'est assez introspectif. J'ai mis dans ces textes des choses plus personnelles. Je n'avais pas écrit dans cet esprit pour le premier opus. Je parlais d'une autre personne, cette fois-ci je me suis un peu plus livré. C'est en peu un voyage en moi où on peut imaginer plein de choses. Lorsque tu écoutes "17", tu te retrouves sur la Route 66, en Arizona. C'est une forme de voyage introspectif. J'avais envie de parler de moi.

"Under My Skin" était un choix évident comme premier single ?
C'est un petit truc que l'on a fait rapidement, une lyrics video pour que les gens aient un truc à écouter avec un montage de vidéos que j'avais tournées lorsque j'étais aux Etats-Unis à Los Angeles et à Las Vegas. J'ai filmé le désert et ça correspondait exactement au titre "Under My Skin" qui parle de liberté. J'adore les USA et la côte Ouest. Je rêve d'habiter là-bas.

Est-ce que tu penses que c'est un pays où la vie est plus facile pour les musiciens rock ?
Haut la main. C'est beaucoup plus simple parce que ce genre de musique est culturel chez eux. Ce n'est pas comme ici, tu dois lutter en permanence. Le rock est une petite niche en France. Cela concerne très peu de gens, la majorité des gens s'en foutent royalement. Aux USA, c'est culturel. Je me souviens avoir fait des courses dans un magasin, un couple de blacks en nous voyant avec les cheveux longs et notre look nous a demandé si on jouait dans un groupe, on a répondu oui. Ils nous ont répondu que c'était super et nous ont demandé ce que c'était comme musique, on leur a dit du hard rock et leur réaction a été de trouver ça génial. Ils étaient super ouverts, ce n'est pas ici que tu verrais cela. Musicalement, les Américains sont très ouverts et s'intéressent à tous. A la radio, tu entends de tout, le rock fait partie de leur culture, ils écoutent ça depuis toujours.

Tu as débuté avec Watcha en 1994, as-tu l'impression que les mentalités ont évolué en France ?
Oui mais c'est léger. Ce sont vraiment des niches, des petits trucs. Ce n'est pas une musique grand public et je pense que cela ne le sera jamais. Peut-être que ça l'était un peu dans les années 80, c'était un nouveau genre qui était un peu a la mode. Ce sont ces fameuses personnes qui te disent : "Ah putain, tu joues du hard rock, ça me rappelle ma jeunesse" ! (rires) Ca a fonctionné parce que c'était un phénomène de mode, du coup les gens suivent ce que les autres écoutent. J'ai envie de leur dire : "Mais pourquoi tu dis que tu écoutais cette musique lorsque tu étais jeune, maintenant tu trouves ça naze ?". Moi non, j'ai écouté ce style dans les années 80 et j'écoute toujours ce genre de musique, j'y suis fidèle.



Que vous a apporté Erick Benzi au niveau de l'enregistrement de "17" ?
Il nous apporte son expérience, son savoir-faire. Il apporte cette touche qu'on ne peut pas donner à l'opus car on n’est pas producteurs.

Quels sont les chanteurs qui sont des références pour toi ?
C'est simple, en dehors du hard rock c'est Stevie Wonder, c'est le numéro 1. Après il y a Glenn Hughes que j'adore. Il y a aussi Ray Gillen, le chanteur de badland. Je suis aussi un grand fan de Robert Mason de Lynch Mob. Mais mon chanteur préféré c'est Glenn Hughes, j'apprécie aussi David Coverdale sur album. Pour moi, Glenn Hughes est un peu l'ovni des chanteurs. Normalement lorsque tu fais des abus de drogues, d'alcool et de cigarettes, tu le paies. Il a près de 70 ans et il n’a toujours pas payé. Pour moi, c'est la référence, il aligne tous les chanteurs réunis sans exception. Il veut parfois trop montrer qu'il sait très bien chanter. Il montre trop dans les aigus, il en met trop partout. Ca me fait plaisir de le voir reprendre sur scène tous les classiques de Deep Purple. Il se devait de les chanter. Pour moi, c'est the référence ! Respect total.

Vous avez choisi un second single ?
Oui, c'est "Love Ain't Easy To Taim". C'est le titre que je voulais comme single et tout le monde était d'accord. Pour moi, c'est ce titre qui est notre single numéro 1. "Under My Skin", c'est juste une vidéo teaser rapide pour découvrir l'album.

Vous allez tourner un clip ?
Justement on travaille sur l'idée. On ne sait pas encore, on va voir, on réfléchit.

Quel est le thème que tu développes à travers ce titre ?
Je parle de liberté à tous les niveaux. Etre libre de faire ce que l'on veut, de dire ce que l'on veut, rien n'est acquis. On ne peut rien apprivoiser.

Est qu'en France vouloir être libre c'est un combat quotidien ?
Je pense que oui. Le pire, c'est que c'est nous-mêmes qui nous mettons des chaînes pour tout. On est nos propres geôliers. On n'a pas besoin de geôliers qui ferment les portes. On se met des boulets, on n'a pas besoin de quelqu'un d'autres pour être prisonnier. On s'enferme nous-mêmes.

Est-ce que le fait d'être chanteur te permet d'être plus libre ?
La liberté, on l'a lorsque l'on compose et quand on est sur scène. Personne ne peut nous dire ce que l'on a à faire. Après, en dehors de tout ça, on est comme tout le monde, on se met des boulets aussi pour tout. J'ai un peu de liberté quand je fais ça, j'ai besoin de la musique pour me sentir libre, comme tous ceux qui ont une activité artistique. Quelque part on se libère, on libère nos pensées négatives. On est enfin nous-mêmes. Lorsque tu fais de la musique, de la peinture, que tu écris tu es toi-même. C'est Waouh ! Mais une fois terminé, tu redeviens comme tout le monde.

Est-ce que cette campagne de financement participatif que vous avez lancée était aussi liée à ce besoin de liberté ?
A l'heure actuelle, on n'a plus le choix. Les maisons de disques quelque part n'existent plus. C'est aussi clair que ça. On fait participer les gens pour qu'ils fassent partie de l'aventure avec nous. Au début, cela nous gênait un peu parce que l'on pensait que l'on quémandait. Mais ce n'est pas vraiment le cas. Pour nous, les gens nous aident, c'est une précommande d'album. On l'a pris comme ça et cela a fait que c'est passé un peu mieux.

C'est la seule solution ?
Oui, pour les petits groupes comme nous. On n’a pas le choix ou alors il faut être péter de thunes. Dans ce cas-là, tu n'as besoin de personnes, tu fais ton album, tu t'éclates, t'achètes des premières parties si tu veux. Tu t'amuses. Tu veux faire une première partie, tu payes 15000 euros, tu t'en fous, 15000 euros c'est rien. Si j'avais de la thune, je ne me poserais plus de questions sur la façon de financer mon album. Dans ce cas, on fait l'album et on se fait plaisir.

Comment tu vois l'avenir ?
Justement avec le financement participatif. Si les gens veulent un album, ils nous donneront un petit coup de main car la production ça coûte cher. S’ils veulent des nouveaux trucs, c'est la solution, s’ils veulent rester sur des anciens trucs alors c'est la fin. Ce sont les gens qui choisissent qui font et qui défont les groupes.

Est-ce qu'il y a selon toi une nouvelle génération qui va émerger ?
Oui, il y en a une, c'est obligatoire.Ca passera peut-être par des tribute bands au début. Comme c'est le cas aujourd'hui. Mais au fur et à mesure d'autres trucs vont émerger. L’old school, ce seront peut-être les formations de l'an 2000. (rires) Il y a un vieux combo old shool, Watcha ! (rires) Ca me rappelle ma jeunesse, c'est mortel ! (rires)Ca sera peut-être Korn, Limp Bizkit ou les Deftones.

Pourquoi pas un retour de Watcha alors ?
Je ne sais pas. On a fait une tentative au mois de Décembre dernier. Je leur ai dit que je venais uniquement s’il y avait tout le line-up d'origine. Finalement le guitariste et le bassiste n'étaient pas d'accord et n'ont pas voulu le faire donc je n'y suis pas allé non plus.

Comment as-tu géré l'après-Watcha ?
Ca appartient au passé. Je vais de l'avant je ne me pose pas de questions. J'aime bien recommencer à zéro. Lorsque je parle de Watcha, j'ai l'impression que le chanteur ce n'est pas moi. Tiens, je connais le chanteur ! (rires) Ca fait partie du passé, c'est cool, ils ont fait des bons trucs, c'est génial. Mais moi je fais autre chose maintenant.

Tu as aussi ouvert pour Cinderella et Tom Keifer, quel souvenir en gardes-tu ?
Ca reste un super souvenir. Ce qui est encore plus grand pour moi c’est qu’après son concert, Tom Keifer soit venu me voir pour me dire que j’étais un putain de chanteur. Je n’ai pas l’habitude des compliments et ça m’a fait super plaisir. Sebastian Bach m’avait dit la même chose, comme le clavier de Winger. C’e sont des moments inoubliables venant de musiciens que tu écoutes et que tu admires depuis toujours.

Est-ce qu’il y a des formations pour qui tu aimerais ouvrir ?
Il y a beaucoup de combos pour qui j’aimerais ouvrir. Def Leppard, Whitesnale, Dokken, un groupe dont je suis très fan même si en live ce n’est pas terrible malheureusement. Je suis un très grand fan de leurs opus. J’ai pu ouvrir pour Lynch Mob. Georges Lynch est mon guitariste préféré de tous les temps, je suis vraiment un très grand fan devant l’éternel. Cela m’a fait plaisir d’ouvrir pour lui-même si le concert n’était pas top et qu’il n’y avait pas le bon esprit avec le public. C’est Georges Lynch et tu pardonnes tout.

Tu as aussi collaboré avec Fishbone ?
Oui, c’est vrai, j’ai fait un featuring au Canada sur un morceau quand je tournais là-bas avec Watcha. Par la suite, ils sont venus en France pour jouer dans un festival en région parisienne et ils sont venus jammer avec nous. C’était génial, c’est un super souvenir.

Quels sont les moments qui resteront gravés à tout jamais dans ta mémoire depuis tes tous débuts ?
Ca été de faire l’Olympia avec Watcha et de voir le nom du groupe marqué en grand sur la façade de cette salle mythique, c’est énorme. Waouh ! D’avoir aussi joué aux Eurokéennes devant 15000 personnes, c’est le genre d’évènement qui marque.

Pourquoi avoir choisi "17" comme titre, c’est un nombre symbole pour vous ? 
Si tu comptabilises le total des albums que Yann et moi avons enregistrés, ça fait 17. Tous les titres que l’on avait trouvés pour ce nouvel opus ne correspondaient pas à ce que l’on souhaitait. On ne pouvait pas l’appeler "II". On a pensé à tous les opus qu’on avait enregistrés chacun de notre côté et au total il y en avait 17, c’est aussi simple que cela.

Quelles sont selon toi les différences fondamentales entre "Better Way" et "17" ?
On a fait participer tous les musiciens qui nous accompagnent. C’est un album que l’on a composé ensemble alors que le premier était plus individuel, on travaillait en s’envoyant des fichiers.

Tu veux dire que vous êtes un vrai groupe aujourd’hui ?
Oui, carrément. Maintenant on veut donner plein de concerts. Cela ne dépend pas de nous mais des organisateurs, des associations. Nous, on a fourni notre opus, on a fait notre travail. Maintenant, c’est aux gens de nous programmer ou pas.

Tu es un chanteur très actif, tu chantes dans plusieurs formations, comment arrives-tu à tout gérer ?
C’est une vraie organisation, ça prend beaucoup de temps et d’énergie. Un jour il va falloir que je fasse un choix, c’est obligé.

Pourquoi avoir choisi une nouvelle fois de faire une reprise de Stevie Wonder avec "Don’t You Worry 'Bout A Thing" ?
Parce qu’on est des fans de la Motown. Sur "Better Way", on avait repris "Signed, Sealed, Delivered" et là, on a eu envie d’en refaire une, j’adore ce morceau. Le défi pour Yann, c’était de le remanier version hard rock car à la base c’est un titre un peu latino.

Pour conclure, qu’as-tu envie de rajouter qui te paraît important ?
Il faut soutenir la scène nationale, locale, venir nombreux aux concerts. On compte sur vous parce qu’en France on a de bons groupes.

Merci à toi.
Je te remercie.


Le site officiel : www.yannarmellino.com