Interview faite par mail par Arch Gros Barbare

Alors il paraît qu'en matière de grosse bombe musicale, Xtrunk est largement ce dont vous avez besoin pour en prendre plein les esgourdes et vous faire dérider le visage. Mieux que le botox ou le lifting à Mémé tromblon pleine de billets, "Full Confession" est thrash, "Full Confession" est death, "Full Confession" est mélodique et puissant. Pour accompagner l'écoute, il fallait bien s'enquérir de ce qu'il s'est passé pour le groupe, mais aussi de leur relations avec les labels, les assos, ou encore de quoi parle ce nouvel album, puis... Oh et merde lisez donc, c'est intéressant ce qu'ont à dire Gil (guitare) Taymour (batterie) et Fredd (chant)...

Bon, enfin ça y est , il est sorti ce nouvel album, ça va faire un petit mois, contents ? Vous l'attendiez comment ce nouveau bébé, car habituellement ce n'est pas la même chose que pour un premier, le deuxième c'est plus capricieux, on est plus difficile non ?

Gil : Salut ! Cela fait un peu plus maintenant, environ deux mois (on est à la bourre pour l’interview). Nous sommes très contents du boulot accompli, et ce ne fut pas une mince affaire !!
Taymour : On a voulu mettre la barre un peu plus haute par rapport à "NIV" et sommes très contents du résultat. Bien évidement on n’a pas fait ce deuxième album pour révolutionner quoi que ce soit, nous voulions juste faire un album puissant et efficace tout en gardant cette touche "Xtrunkienne", envoyer du gros tout en gardant une efficacité imparable !
Gil : Pour ta seconde question, avec un premier album, tu n’as pas à te soucier à ce que les gens puissent faire une comparaison avec le second !! Pour "Full Confession", nous nous sommes simplement contentés de faire ce que nous avions envie de faire, de suivre le feeling du moment, et sur ce point là, ce fut "assez" simple. Nous allons tous dans la même direction.

A peu près deux / trois ans, ça reste une vitesse de croisière raisonnable pour présenter un produit qui vaille la peine et pas un album de plus qui pollue une scène déjà si embourbée... Vous en pensez quoi, ça permet de ne pas se faire trop oublier, de travailler intelligemment sur des compos qui tiennent hyper bien la route et de ne pas tomber dans le trip de la surabondance... C'est quelque chose que vous aviez plus ou moins calculé, ou vous auriez aimé aller un peu plus vite ? Qu'est s'est-il passé en fait pendant ces trois ans ?
Taymour : Nous voulions laisser une espérance de vie raisonnable à "Not In Vain", et il était important de faire aussi bien les choses pour le deuxième album en laissant du temps. Ca a permis au groupe de se retrouver dans la composition, d’acquérir une certaine maturité, puis on ne fait pas un enfant en 2 semaines, c est la même chose pour un album !
Gil : Nous nous sommes concentrés sur la promo de "NIV", fait des concerts un peu partout. Le problème est qu’à notre niveau, nous devons tout gérer. Du financement à la recherche de date et éventuellement, s'il te reste du temps, tu essaies de jouer et composer !! Sans rire, c’est très difficile d’avancer, tant les groupes pullulent ci et la. Nous essayons d’agrandir l’équipe, trouver les bonnes personnes avec qui travailler, déléguer certaines tâches, démarches etc… mais à ce jour nous continuons de contacter les actifs de la scène metal en France et ailleurs, et lançons de nouveau l’appel : toute aide nous sera précieuse et si vous désirez nous rejoindre, une seule adresse : xtrunkmetal@yahoo.fr ! Effectivement, le but étant de faire le meilleur album possible, dans les meilleures conditions possibles !! En tout cas, nous avons fait en sorte d’être mieux préparés, que toute la logistique soit bien calée avec les différents emplois du temps de chaque intervenant. Il a fallu coller au calendrier de Daniel Bergstrand pour le mix, qui d’ailleurs a eu un petit souci de console le moment où il devait nous mixer… Après, oui, on aimerait aller plus vite, avoir tout le temps que l’on souhaite pour composer, enregistrer etc… mais nous avons tous un job à côté, une vie, et à lire parfois certaines chroniques disant "mouais, le nouvel album d’XTRUNK, c’est pas mal, mais il est trop comme ci, comme ça, rien de révolutionnaire etc…" ils nous font bien rire en tout cas !!!... Mais bordel, nous ne sommes qu’un petit groupe de Nice, se coupant en quatre pour mettre les moyens, avoir le son, bosser avec des gens sérieux, nous faisons tous de A a Z !! C’est pas comme si l’on avait six mois pour composer un album, autour de la piscine de notre villa en Californie !!!

Ok, en attendant, il a l'air de faire plaisir, c'est vrai que je l'ai moi-même trouvé beaucoup plus féroce et noir que le précédent ce "Full Confession", on a l'impression, en tous les cas, je l'ai ressenti comme ça, que vous avez pris de la profondeur, parce qu'en plus du gros son, vos riffs sont beaucoup plus gras et violents que pour "Not In Vain", votre metal est presque bien death par moments ça se sent vraiment sur un titre comme "Corpses In The River"... Vous avez ressenti cette évolution ? C'est dû à quoi ce durcissement, quand d'autres vont plus vers la mélodie plus fluide ?
Gil : Content qu’il t’ait plu en tout cas !!! En fait, l’orientation un peu plus "musclée" se profilait déjà sur "NIV", notamment sur le titre "The Countdown Has Begun". Ce titre fut le dernier composé pour le premier album. Plus épuré, et direct il annonçait la couleur de ce qui allait suivre.
Taymour : Il faut savoir que "Full Confession" a été écrit dans une période où nous étions dans un esprit relativement noir, il est le reflet du ressenti des membres du groupe à ce moment la. Nous avons, naturellement retranscrit tous nos maux en violence sonore !! Il nous plaisait aussi de se rapprocher du chant de Fred et de son coté death. Puis, pour tout te dire, au moment de l’écriture de "Full Confession", Gil et moi avions envie de mettre des baffes, un gros pavé !! On y a mis, nos tripes, notre souffrance, notre haine et notre amour dans cet album, c’est pourquoi il a cette teinte si sombre.

Malgré tout, vous gardez votre petit côté metal Suédois mélodique qui reste dans les squelettes, mais ça je crois que ça vient plus de toi (Gil) non, cette attirance In Flames, Soilwork... non ?
Gil : Je suis donc démasqué!! En fait, j'ai été pas mal influencé par cette scène ces dernières années, mais j'ai été surtout bercé par la scène thrash de la Bay Area. C'est peut-être pour ça que je suis le plus vieux dans le groupe !!!

Chose importante, Xtrunk, étant une synthèse actuelle de styles metal conjointement liés, prend quand même pas mal de racines dans le thrash metal. Le thrash metal qui finalement perdure depuis pas mal d'années, en continuelle renaissance. Mais ce qui est une marque de fabrique de ce style extrême ce sont les solos, qui, tirés de sa vague plus ancienne le heavy, sont bel et bien là pour agrémenter un morceau. On le savoure sur "Infectious Blood' et 'Silver Tray" où vous n'oubliez pas de balancer quelques petites fluidités de manches. Le solo se perd au fur et à mesure, remplacé par un manque de créativité au profit de rythmiques puissantes mais pourtant si calculées. Xtrunk est encore de l'ancienne école de ce côté là. Quand tu composes un morceau, tu penses à ton petit passage solo, à ces notes qui plus rapides font toute la différence, où ça vient bien plus tard ?
Gil : Mes racines sont ancrées dans le thrash, et les solos y ont toujours une sacré place ! Dans XTRUNK, nous nous sommes éloignés du solo obligatoire ou systématique. L'on préfère au contraire réfléchir a comment faire intervenir une guitare solo pour enrichir un titre avec des interventions mélodiques bien placées au lieu d'un solo de deux minutes !! Un solo doit apporter un plus au titre, et parfois, selon les compos , il n'a pas sa place. Le solo s'est un peu perdu dans certains groupes qui préfèrent balancer des riffs à foison, et ce ne sont pas pour autant des groupes inintéressants. L'approche des guitares, des structures sont simplement différentes.



J'ai vu que t'avais un home studio, et j'ai aussi trouvé que votre prod' était beaucoup plus grosse que pour "Not In Vain", vous avez enregistré, mixé, masterisé au NSR Studio avec Laurent Nafissi pour les parties batterie et voc, et au Inosound Studio pour les guitares avec toi. Le Inosound c'est ton studio ? Pour le prédécesseur vous aviez procédé de la même manière, si non, quelles sont les différences pratiques et flagrantes ?
Gil : Oui, nous y avons fait une partie de l'enregistrement, et cela nous a procuré beaucoup de sérénité de travailler "à la maison". Pour "Not In Vain", nous avions tout enregistré au NSR Studios avec Laurent Nafissi. Nous avons de nouveau bossé avec lui mais pour la batterie et le chant. Tout le reste a été fait au InoSound. L'expérience a vraiment été concluante. Nous avons pu repoussé nos limites, porter une attention bien plus soignée aux arrangements. Après, il ne faut pas tomber dans l'éternelle insatisfaction, et se tenir à la dead line.

En revanche pour le mixage, mastering , cela a été fait par Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames, Behemoth...) au the Dug Out Studios (Suède). Alors quand je lis ce genre de référence plusieurs questions me viennent à l'esprit ?
Gil : Ah bon ?? (rires)

Pourquoi allez vers toujours vers une référence ?
Gil: S’adresser à quelqu’un comme Daniel B. ou Fredrik Nordstrom, nous a permis de confier notre zic à des gens qui ont bossé avec les plus grands ! Ils ont 2 oreilles, et putain, ils s’en servent !! Et ce n’est pas pour se "la raconter" que l’on a choisi de bosser avec eux, mais pour qu’ils donnent du relief, de la profondeur à notre son. Aujourd’hui, tout le monde peu faire son album à la maison, mais le résultat est loin d’être le même !!

Pourquoi citer cette référence comme si elle devait impérativement être signe de respect et par conséquent de bon résultat et en prolongeant la donne, de vente positive ?
Gil: Il n’y a pas, dans notre démarche de bosser avec un gars comme Daniel B, une sorte de respect à attendre par procuration envers l’album. On aime ou l’on n'aime pas. Puis, ce qui compte, c’est le final, le produit fini. Cela n’a pas de répercussions, concrètement, sur les ventes mais, c'est un moyen supplémentaire de pousser le groupe dans le bon sens à mon avis...

Ensuite, est-ce qu'on se déplace quand c'est comme ça, où vous envoyez tout simplement vos bandes, et donc dans ce cas, quelle est la garantie de résultat, vu que vous n'y êtes pas au coup par coup ?
Gil : J’ai assisté au mix de "NIV" à Göteborg, mais pour "Full Confession", nous avons laissé bosser Daniel tranquillement. On a même pas eu besoin de monter, on s’est adressé à lui les yeux fermés, puis, la rigueur "Nordique" ne nous a pas fait mentir ! On a reçu le mix, on s’est servi une bière… et on a saigné du nez !!! C’est pas plus compliqué que ça !!

Et enfin, je suppose que tous ces gens aux manettes acceptent facilement de travailler pour tel ou tel groupe, est-ce que l'on se permet de discuter les prix ou pas (sans tabou) ?
Gil : Franchement, rien de plus fatiguant que les gens qui pleurnichent toujours les tarifs. S'il ne nous convenait pas, nous n'aurions pas bossé avec lui. Puis je ne vois pas pourquoi des gens comme Daniel, se prendraient la tête avec des groupes comme nous. Si tu es signé chez Roadrunner, peut-être que tu serais a même de discuter tarifs…
Taymour : Au delà de faire un bon album, il est important de le faire avec du son. Je trouve cela important pour les gens qui se procureront notre album. Travailler avec des "grands" permet aussi d’avoir une satisfaction au niveau du produit, mélanger les collaborations, ne pas faire un album 100 pour 100 cocorico. Dans le groupe, nous venons de différentes origines, Italienne, Algérienne, Anglaise et même Bretonne ! Mixer avec un Suédois, c’est s’ouvrir à une certaine diversité culturelle. Ce qui donne aussi beaucoup d’humanité à cet album, et puis les Suédois, putain, ils savent bosser !!! Pour le premier album, Gil est parti en Suède pour assister au mix, et bien sûr, si nous avions eu les moyens on y serait tous montés ! Après, nous avions convenus ensemble de laisser bosser Daniel, il nous envoyait malgré tout de quoi écouter. Au delà du prix, Daniel semblait très intéressé de bosser avec nous, et puis les bonnes choses se payent !

Bon, on ne va pas faire que l'éloge des guitares des solos et de la production, il faut reconnaître aussi que les batteries sont énormes sur "Full Confession". On a l'impression qu'il y a un gros travail de complicité entre les guitares et la batterie, que celle-ci a fait "fusion" avec les riffs pour coller au mieux sur les morceaux, et pas seulement balancer de la percussion. Vous avez travaillé en ce sens pour la composition de ces nouveaux morceaux ?
Taymour : Absolument, Gil et moi on s’est pas mal retrouvé à deux dans son studio afin de travailler cohérence et efficacité au niveau rythmique. Il faut savoir aussi que Gil et un putain de batteur dans l’âme et au delà de gros riffs, il m'a proposé beaucoup de parties de batterie qu’il a programmé. On fusionne bien tout les deux à ce niveau la, on est un peu de la même école rythmique on sait ce qui est efficace et ce qui ne l'ai pas. Tout ça a demandé beaucoup de travail et beaucoup d’énergie mais le résultat bel et bien est là.

Et enfin, la palme revient à Fredd qui a étonnamment évolué lui aussi côté chant, parce que son timbre a pris de la profondeur gutturale vraiment très brutale sur certaines chansons, on en reste relativement et agréablement surpris. Tout ceci démontre-t-il une volonté de Xtrunk d'aller encore plus loin, de devenir un groupe professionnel dont l'objectif dépasse la simple production d'albums de qualité pour atteindre le niveau supérieur et peut-être quelque chose de vraiment pro. Vous l'envisagez ça ou c'est encore trop tôt ? Ceci dit, il faudra faire des choix de vie, des concessions... et ne pas être frileux de perdre...
Taymour : Depuis le début, nous nous efforçons d’agir d’une façon professionnelle. Il est vrai qu'aujourd’hui le groupe a changé, gagné en maturité au travers de ses deux albums et des lives. Nous nous connaissons bien plus également. Mais une chose est sur, c’est que ce putain de groupe sait bosser et l’on n’a pas peur de perdre… nous sommes prêts pour ce qui peut arriver de plus grand.

D'ailleurs pour avancer vers cet objectif, vous avez donc fait appel à No Clue Entertainement pour la promotion de l'album, et Epiphora Productions. Que vous apporte ce genre de support en terme réel de promotion, est-ce que c'est véritablement profitable pour le groupe, où cela vous enlève juste le poids de ne pas vous prendre la tête à faire la promo vous mêmes ? Quelles sont leur missions et quels sont les résultats que vous en attendez et que vous en obtenez ?
Gil : Nous venons d’achever la période de 3 mois d’action promo avec No Clue Entertainment. Leurs démarches ne nous ont pas apporté plus que ça. La collaboration s’est faite de trop loin à mon sens, nous n’avons pas bossé réellement d’une manière rapprochée et nous avons été un peu déçus. Epiphora , quant à eux, sont venus épauler le label pour palier la regrettable disparition de Jérôme Daulin. Nous nous sommes bien entendus, et je pense que l'on continuera notre collaboration avec eux.

Revenons encore sur "Full Confession", question pochette d'abord. Vous semblez aimer les choses relativement abstraites, on avait pu le constater avec "Not In Vain". Cette espèce d'ouverture sur l'inconnu dans un contexte relativement lugubre... On a l'impression que Xtrunk se complait à montrer du mystère dans un environnement plutôt dépressif ? Le fruit du hasard ou travail de fond ?
Taymour : Dépressif, non, mais on aime ce côté malsain et sombre... les pochettes sont, comme tu le soulignes, abstraites, mais elles proposent une certaine incitation à l’imaginaire. Qu’y a t il derrière cette porte… et cette chaise… on n’impose rien, mais préférons laisser place à la libre interprétation…



Et justement de quoi peuvent bien parler vos paroles, sur ce ton si dépressif et peu positif ? Est-ce que le contenu de vos messages musicaux sont le fruit de Fredd ou vous avez tous quelque chose à dire ? Je suis curieux de connaître la portée de ce que vous avez à dire, tu me fais un petit track by track raccourci dans l'idée ?
Fredd : Les paroles sont effectivement toutes écrites par moi même. Le groupe me laisse vraiment carte blanche à ce niveau. Si un des membres a une idée ou un sujet en tête il m'en parle mais c'est toujours moi qui écrit le texte. La plupart des paroles sont écrites à la manière d'une introspection. Il est souvent question du ressenti d'une personne face à un problème ou un drame rencontré dans sa vie. C'est parti pour un track by track...
Silver Tray : Un homme face à sa vie. Le bonheur ne vient pas sur un plateau d'argent.
"Corpses In The River" : En fait pour cette chanson je suis parti du titre pour ensuite écrire les paroles. A l'époque de "Not In Vain" lorsque nous étions sur les routes nous nous sommes dit "ça serait sympa qu'on ait un morceau qui est le titre "Corpses In The River"... Du coup j'ai écrit cette chanson qui parle de la vengeance de la terre sur l'être humain à cause de ce qu'il lui fait subir au jour le jour. Avec toutes les catastrophes naturelles de ces derniers temps, je pense qu'il y a une part de réalité là dedans.
"Infectious Blood" : Une personne se réfugiant dans les paradis artificiels pour échapper à la dure réalité de la vie...
"As An Open Secret" : C'est une espèce de lettre ouverte qu'une personne écrit à son frère décédé, après qu'il ait perdu son combat contre un putain de cancer.
"Double Bind" : C'est Tay qui est à l'origine du titre de ce morceau. Pour "Double Bind" je suis également parti du titre pour écrire le texte. C'est un terme utilisé en psychologie que l'on peut traduire par double contrainte. Cette dernière symbolise une situation pratiquement insoluble car chacune des contraintes  est fondamentalement opposée à l'autre. C'est une des causes de la schizophrénie.
"Thoughts Of A Pessimist" : Dans cette chanson je voulais faire transpirer la haine et le dégoût que certaines personnes peuvent véhiculer et transmettre. Toutes ces personnes méprisant les autres personnes car elles croient avoir la vérité absolue.
"My Empire In Ruin" : Ce morceau fait référence à l'empire solide comme un rock que l'on construit autour d'un être cher et qui se retrouve en ruine lorsque cet être s'en va... d'une manière ou d'une autre.
"From The Other Side Of The Summer" : Ce morceau parle de suicide. Cette chanson pose la question de savoir si le suicide est un acte de lâcheté ou au contraire de courage...
"The World's Saliva" : Ce morceau jette la pierre aux personnes obéissant aux doctrines religieuses.
"Painted With Vulgarity" : Histoire d'un serial killer n'étant pas conscient de ses actes.

Alors, parlons aussi un peu futur, j'ai lu que vous alliez travailler avec Triprod (Paris) pour la réalisation du premier clip du groupe tiré d'un titre de "Full Confession" et que le tournage était prévu d'ici 2 semaines. Alors d'ores et déjà la curiosité m'amène à demander quel titre a eu les honneurs évidemment ? Et ensuite comment vous compter nous faire ce petit clip ? Les fonds, la réalisation, les lieux, l'idée, un peu quelque chose à se mettre sous la dent quand même non ?
Taymour : On a travaillé tous ensemble, on m’a confié le scénario car j adore ça. Nous avons tourné sur deux sites. On a voulu combiner une histoire avec le groupe qui joue et le résultat est énorme. On a fait ce clip sur "Double Bind", titre qui pour nous s’y prêtait le mieux pour l’exercice. Nous avons pris beaucoup de plaisir, car au delà de l’expérience du clip, les mecs de Triprod sont des putains de bosseurs et des humains en or! !!! Le clip est disponible depuis peu sur notre chaîne YouTube (Xtrunk TV).

Nouvel album, clip vidéo, tout ça s'est bien mais la scène reste le grand partage. Là c'est la fin de l'année mais vous avez prévu de bonnes dates pour 2011, ou c'est encore trop tôt pour être certain de quoi que ce soit ?
Gil : Nous travaillons sur le live pour cette année, mais poser des concerts devient véritablement le parcours du combattant !! Nous venons de jouer sur Nice et nous passons par Salon de Provence samedi prochain 29 Janvier… nous attendons d’autre confirmations pour une ptite tournée en France, mais rien est fait a ce jour.

Dans l'absolu, vous souhaiteriez quoi comme dates importantes si vous pouviez en choisir deux ou trois charnières ? Un Fest ? Une tête d'affiche ? Une première partie de qui ? Une tournée à l'étranger ?
Gil : Nous avons du mal à toucher les organisateurs de Festivals, mais il va falloir décrocher des dates cet été justement sur ces scènes qui ont le méritent de drainer beaucoup de monde, et pouvoir toucher des gens qui ne connaissent pas le groupe. Etre en tête d’affiche, pour l’instant, ce n’est pas encore notre place… nous devons encore conquérir du public pour pouvoir assurer cette place. Une première partie sur une tournée, en France ou ailleurs, pourrai être très porteur pour le groupe.

En parlant de l'étranger, ça ne vous dit pas de tenter l'aventure ailleurs qu'en France, ça devient plutôt "branché" pour les groupes Français, mais si c'est coûteux, Otargos a déjà tenté l'aventure, Gorod, ou encore le groupe de grind : Sedative, qu'en est-il pour vous ?
Taymour : Comme beaucoup de groupes, tout est une question de moyens et d’opportunités. Ca ne nous a pas empêchés de partir jouer en Suisse, en Hollande ou en Italie. Mais l’expérience à l’étranger vraiment est bandante, on attend juste le feu vert...

"Full Confession" sort chez Pervade, et le prédécesseur "Not In Vain" était distribué par Thundering, vous semblez avoir de bons rapports avec eux, mais dans l'absolu est-ce que vous êtes allés chercher un peu partout avant de signer de nouveau dans leur famille ?
Gil : Nos rapports sont relativement succins, et depuis la sortie de "Full Confession", quasi inexistants. Nous essayons de toucher d’autre labels, encore et encore. Je trouve qu’il y a trop de groupes au sein du label, et aucun travail d’accompagnement n’est fait, ou du moins, pas pour nous… nous devons être trop loin…
Taymour : Pour te dire la vérité, en tout cas personnellement, ce label ne me convient pas.

Bon, je n'ai pas posé la question du père Noël, vous avez commandé quoi cette année chacun, et je veux tout savoir ?
Taymour : Un tour bus avec notre pote Jo aux commandes… mais surtout un nouveau label...

Avant de terminer, petit rappel sur où et comment se procurer votre nouvel album, shop, en ligne, magasin, distro, ou directement par vous, et aussi l'album d'avant pourquoi pas, il y a toujours des amateurs ?
Gil : Le meilleur moyen de se procurer l’album, est de venir l’acheter lors de nos concerts ou chez les meilleurs dealer de skeuds du coin ! Ou sinon, vous pouvez le commander en ligne, en nous contactant via Facebook ou Myspace (du moins ce qu’il en reste) ou via notre mail : xtrunkmetal@yahoo.fr

Ah si, tiens j'ai encore une petite question.... Dans quoi Xtrunk est prêt à investir le plus pour arriver à ses fins, son matériel de composition, un artwork fabuleux, des investissements financiers conséquents pour une tournée mémorable ou tout simplement de son temps, impliquant le délaissement familial ? Noeud cornélien....
Gil : J’ai envie de te dire, dans tout ce que tu as énoncé ! Par contre, il ne faut pas oublier que nous faisons tous nous même. A en croire certaines chroniques, on dirait que certaines personnes croient que nous avons de gros moyens, qu’XTRUNK est une grosse machine… nous sommes juste 5 potes qui mettent toutes leur tripes pour le groupe ! Financer nos projets, trouver des dates, enregistrer, développer le visuel etc... il nous manque quelques paires de bras pour pouvoir envisager d’aller encore au delà….

Bon ben c'est fini malheureusement, j'espère que vous aurez eu plaisir à répondre, autant que j'ai eu plaisir à écrire ces questions. Merci d'avoir répondu ok pour cette interview, Xrunk rules cette année, parce que votre album c'est un peu de la bombe quand même, faut faire gaffe qu'on vous accuse pas de terrorisme avec tous ces riffs explosifs...
Gil : Merci a toi pour nous avoir accordé cette interview ! Je donne rendez vous a tous les headbangers de French Metal à venir découvrir XTRUNK en live au détour d’une date par chez vous !!! Rock on !!!


Le site officiel : www.myspace.com/xtrunk