Salut X-Vision ! French Metal a décidé de reprendre contact avec vous pour une seconde interview, la première ayant eu lieu il y a plus de deux ans et demi. Que s'est-il passé depuis tout ce temps ?
Pierre (chant) : Salut à toi ! Et bien nous avons pas mal tourné pour promouvoir la sortie de notre album "Time Of The New Slavery" jusque Décembre 2005. Ca nous a permis d’aller à la rencontre de nouveaux publics, de partager la scène avec d’autres groupes, de faire de bons festoches, etc… Ca nous a bien forgé à la route ! Ensuite, nous avons pris toute l’année 2006 pour travailler sur notre technique, notre son et nous avons composé un second album qui devrait voir le jour fin Avril / début Mai. On a vraiment hâte de repartir sur la route, ce pour quoi l’on fait ce que l’on fait.

Peut-on dire qu'il y a un renouveau dans ce que fait X-Vision ?
Oui complètement, je pense qu’une certaine évolution s’est faite de part toutes les expériences que nous avons vécu ces dernières années, ça nous a beaucoup apporté musicalement, humainement, et sur notre démarche artistique.

Depuis votre formation, soit en 1998, vous avez sillonné les routes de France, du Benelux, et de Suisse… Quels ont été vos meilleurs souvenirs ?
C’est assez difficile à dire comme ça, il a beaucoup de très bons souvenirs, mais scéniquement ce serait notre concert aux Eurockéennes de Belfort en 2004. C’était un peu fou, surdimensionné, nous jouions le même jour que Slipknot et Korn, et du coup, nous avons joué devant + de 7000 furieux chaud comme la braise, il suffit d’aller voir les photos de ce concert sur notre site pour se rendre compte de l’ampleur du truc ! Sinon, les concerts que nous avons fait avec Gojira nous ont laissé également des traces, ces mecs sont vraiment adorables et leur musique me transcende… Nous repartions toujours avec l’impression d’avoir quitté de vieux amis.

Justement quels sont les groupes avec lesquels vous rêveriez de partager l'affiche ?
Pour ma part ça aurait été sans hésitation Pantera, mais bon… Pour d’autres, je pense AC/DC. Ca c’est pour le côté "rêve" ! Sinon, nous aimerions bien jouer avec des groupes qui nous ont influencés ou que l’on apprécie, comme Meshuggah, Machine Head, Slipknot, Dillinger Escape Plan, Gojira…

En 2007 sortira le successeur de "Time Of The New Slavery". Pouvez–vous m’en dire plus ?
Cet album sera notre "vrai premier album", nous l’avons conçu comme un album contrairement au premier où nous avions plutôt enregistré des morceaux conçus pour le live et avec la fraîcheur de nos débuts, sans trop de réflexion, sans hésitation. On ne le regrette pas du tout au contraire, j’aime cette fraîcheur mais maintenant nous avons abordé la composition différemment.

Quelles seront les principales innovations par rapport à "Time Of The New Slavery" ?
Les morceaux ont plus de dimension, sont plus aérés, nous avons prévu quelques "respirations" pour que quand ça doit bourriner, ça ait vraiment de l’impact, nous avons aussi apporté un peu plus d’harmonie, plus d’émotion et il sera peut-être un peu plus noir, un peu plus inquiétant.

Comment s’est passée la composition de ce nouvel opus ? De quels sujets ou phénomènes faites vous allusion dans les textes ?
La composition fût assez lente et assez longue car nous mettons un point d’honneur à ce que tout le monde participe à l’arrangement des morceaux et les approuve. Pour les textes, je suis parti sur un aspect un peu plus sentimental, je suis un peu moins revendicatif que sur l’album précédent, je fais un constat, parfois pas très optimiste (j’ai du mal) sur notre mode de vie d’aujourd’hui, nos valeurs perdues, notre manque d’humanité, que je décris à travers des faits ou des situations qui me marquent ou qui m’ont marqué.

D’ailleurs, y’a-t-il, comme sur son prédécesseur, des featurings ?
Ce n’est pas prévu pour le moment, mais on ne sait jamais !

Avez-vous l’intention de travailler à nouveau avec Jean Pierre Bouquet et Stéphane Buriez ?
Nous n’avons pas encore décidé d’où et avec qui nous allons le faire. Nous avons plusieurs options, la décision va se prendre très rapidement. En tout cas, nous voulons un truc bien différent de ce que l’on a fait pour le premier album. Nous voulons quelque chose de plus chaud, plus pur, qui sonne plus vrai, moins surproduit. Ce que nous avions sur le premier album correspondait à notre musique et à notre état d’esprit à ce moment là, mais ça ne conviendrait pas du tout pour ce deuxième album.

Comment pourriez-vous qualifier votre musique à nos lecteurs en quelques mots ?
C’est du metal assez ouvert. Difficile d’être plus précis désolé ! J’évite les étiquettes, c’est trompeur, je conseille aux gens d’aller se faire leur propre opinion. D’ailleurs, des extraits de notre prochain album (version démo) sont maintenant dispo sur notre page MySpace, allez y faire un tour à l’occas' ! (www.myspace.com/xvision)

Quel bilan pouvez-vous tirer sur l’ensemble de votre parcours, jusqu’à aujourd’hui ?
C’est très positif, nous avons eu la chance d’avoir déjà fait des choses que l’on ne pensait pas pouvoir faire si vite, nous sommes maintenant entourés par des gens passionnés et motivés que nous apprécions énormément, un public qui nous suit et à qui nous portons le maximum d’attention, nous faisons les choses sincèrement, avec le cœur, c’est très important pour nous.

Où vous situez-vous dans la scène metal Française actuelle ?
Je ne sais pas du tout, un peu nulle part et un peu partout à la fois ! Nous ne souhaitons pas vraiment nous situer en fait, nous sommes ouvert à tout et à tous. Disons que c’est plutôt les autres qui nous situent en fonction de leur point de vue.

Sinon, quels sont vos coups de cœur du moment qu’ils soient musicaux ou autres ?
Pour moi, mon dernier choc fut la découverte du groupe Islandais Sigur Ros, ce groupe est au dessus de tout ce qui se fait dans le style, je les ai vu 2 fois en concert en l’espace de 2 semaines, aux Eurocks et dans une abbaye au Luxembourg, et le 2eme fut incontestablement le plus beau concert que j’ai vu de ma vie pour le moment.

Pour finir, auriez-vous quelques conseils à donner aux groupes qui galèrent ?
Faites les choses avec le cœur, humblement, ne regardez pas trop autour de vous, regardez en vous, puis droit devant et persistez ! Aussi, donnez vous les moyens de faire ce que vous voulez faire, appréciez chaque instant sans en laisser une miète et surtout ne faites pas l’erreur de vous laisser aller à choper l’melon pour un rien, c’est trop facile, et le revers est toujours très douloureux.

Je vous remercier de m’avoir accordée cette interview… Bonne continuation à vous tous. Je vous laisse conclure.
Merci à toi pour faire ce que tu fais ! Et merci à vous d’avoir pris le temps de lire cet interview jusqu’au bout ! ;o)

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