Interview faite par Cassie au Molodoï à Strasbourg.

Hey ! Vous êtes du coin, non ?
Matt (gratte) : Tout à fait. On est WORN-OUT et on vient du côté de Colmar. On est très content de jouer ici ce soir au Molodoï et d'être interviewé par French Metal, surtout qu'on a de l'actu ; un CD qui va sortir dans les prochaines semaines. On a déjà mis des titres en téléchargement sur le net et on est bien content de défendre ce CD sur cette scène. Et puis moi je suis Matt, de WORN-OUT.
Chris (chant) : Moi je suis Chris, de WORN-OUT.
Alex (batterie) : Ben moi Alex, le sexagénaire de la bande. (rires)
Yann (basse) : Je suis Yann.

Vous avez remporté le concours Impul'sons. Un honneur pour vous, j'imagine ?
Matt : On peut en parler car c'était assez rigolo et puis ça nous a permis d'avoir une grosse page sur nous dans les DNA (Dernières Nouvelles d'Alsaces). On a été très content que notre travail soit remarqué. Après ce qui s'est passé c'est qu'on a remporté le premier prix mais on a dû le refuser car c'était un prix de dernière minute, les organisateurs ne savaient pas qu'ils devaient nous accueillir. On a donc été un peu déçu mais à part ça, très content d'avoir gagné ce concours.
Chris : Faut dire qu'on était le premier groupe dans la catégorie punk-rock-metal pour la première édition.
Matt : C'était juste mal organisé au niveau des prix. On ne leur en veut pas, car du coup ça nous a permis de prendre contact avec un groupe pas du tout metal mais avec qui on va faire une date.

Parlez-nous de ce concours. Et concrètement, cela a-t-til changé quelque chose dans votre parcours musical ?
Matt : En fait il fallait juste mettre une vidéo en ligne et attendre que les gens votent.
Alex : D'ailleurs on en a mis des mieux après.
Chris : C'était pas compliqué, fallait juste que les gens votent.
Matt : Sinon ça nous a apporté une petite notoriété bien sympa et une bonne grosse page dans les DNA.

Vous figurez notamment sur la compil' "A tombeau ouvert" de French Metal. Un petit mot là-dessus ?
Matt : C'était une compil' un peu spéciale parce qu'il y avait 3 CDs cette année-là, et puis c'était assez intéressant la démarche qu'on nous a demandé : Faire un morceau inédit. Pour nous c'était important d'être sur ce CD.

Pourquoi êtes-vous ici présents ce soir ?
Matt : Parce qu'on nous a demandé de venir et qu'on est content de jouer. Et puis bon, on est toujours à la recherche d'une scène donc voilà on fait partie de ces groupes.
Alex : Et ça ne nous dérange pas de jouer avec d'autres styles de groupes.
Yann : En fait ce soir il y a les groupes "Legend" et "Hairy". (rires) Certains sont des Suisses, ils n'ont pas le même humour ! (rires)

Est-il facile de percer dans votre milieu musical, en Alsace ?
Chris : Si c'était facile, je pense que ça se saurait. On en vivrait, je pense.
Yann : L'essentiel c'est de se faire plaisir.
Alex : Le but qu'on recherche, c'est de créer un climax où les gens se lâchent. On veut du rentre-dedans, on est pas là pour présenter un truc ultra technique. C'est du rock'n'roll !
Matt : Et pour répondre à la question si c'était facile ou pas, je ne pense pas que ce soit facile. Des lieux pour jouer, il y en a (des salles, des bars, des fests), donc on est pas mécontent de la zone dans laquelle on joue. Nous on apprécie beaucoup la proximité avec la Suisse et l'Allemagne.
Chris : Ca marche mieux en Suisse et en Allemagne. Car depuis le début de l'année, on aura fait plus de dates là-bas qu'en France.
Matt : C'est peut-être plus facile de se vendre quand on ne vient pas du pays.
Alex : En tout cas, quand on va chez eux on est heureux.Et pour la petite anecdote, une fois on s'était fait réveiller par une chanteuse lyrique qui répétait et on lui criait "Ta gueule !!!" car c'était tôt le matin, la pauvre.
Matt : C'est vrai que là-bas on trouve plusieurs endroits auto-gérés comme le Molodoï. Chez nous, c'est très rare d'avoir ce genre de truc.



Pas trop la pression avant de monter sur scène ?
Alex : On boit du whisky !
Matt : Ouais on a un petit rituel, c'est de boire un petit verre de whisky.
Chris : On a tellement envie de jouer que bon, c'est plutôt l'inverse.
Matt : C'est surtout l'attente qui est chiante, interminable. Et pour ce soir, on espère qu'il y aura du monde, vu c'est une date un peu spéciale.

En attendant, pour vous faire connaître, que faites-vous ?
Chris : On va sortir un album et faire de la grosse promo autour de cette sortie.
Matt : Et la prochaine étape c'est le clip.

Le tremplin Lez'arts Scéniques ne vous branchait pas ?
Matt : On y était !
Yann : Moi j'y ai même travaillé !
Matt : En fait il y a eu le tremplin Lez'arts et on était deux groupes de metal, ça s'est joué à pas grand chose et c'est l'autre groupe qui est passé. C'était il y a deux ans. C'est un tremplin qui se gagne par voix du jury. Il y a eu une voix d'écart entre nous et l'autre groupe. Forcément le soir-même on était déçu, ce qui est normal car c'était pour une date avec Motörhead et compagnie, de grosses têtes d'affiches.
Yann : Maintenant c'est le centre de ressources de musiques actuelles qui choisit les participants. Ce ne sont plus les groupes qui disent "Bon nous on aimerait participer".
Matt : Et vu que nous on a déjà participé il y a 2-3 ans, on ne voit pas trop l'intérêt d'y retourner.
Chris : Et puis maintenant, faire des tremplins ce n'est plus trop notre truc.
Yann : Trop plein de tremplins ! (rires)
Matt : Mais nous on a toujours défendu notre côté un peu original dans le metal qui n'est, je pense, pas super facile à défendre. On peut défendre notre musique sans vraiment être en concurrence avec d'autres, car on a déjà eu des expériences en tremplin où on était confronté à des groupes de hip-hop ou de funk ; est-ce qu'on peut faire un jugement de valeur ? C'est très délicat.

Que pouvions-nous vous souhaiter pour les mois à venir ?
Matt : Eh bien déjà un bon concert ce soir.
Alex : Une TVA qui reste la même sur l'alcool ! (rires)
Matt : Et puis surtout de continuer à faire notre musique.
Yann : Notre dernier titre qu'on a mis en ligne plaît à des gens qui préfèrent le death ou hardcore / hard-rock, c'est cool et j'espère que ça continuera.
Alex : Dans nos mélodies, on a plein d'influences. Ca part du blues au rock'n'roll, au thrash ou hardcore et on essaie de mélanger tout ça, de faire un cocktail vraiment étonnant.
Matt : Et puis on prend ce qui vient.
Alex : Carpediem !
Chris : C'est vrai qu'on est plus très jeune, donc c'est déjà une chance de jouer sur pas mal de scènes. On espère en faire encore des tonnes !
Matt : On va beaucoup répeter car on a une série de trois concerts qui arrive. En Juin on fait une convention de bikers, par exemple. Ces dates clôtureront la saison et à la rentrée prochaine on fera des dates en Suisse, Allemagne et France.

Votre citation favorite pour conclure ?
Alex : "Merde, mon gobelet est vide !"
Yann : "Semper Paratus" ! Mais c'est un peu guerrier.
Alex : "Mi-alcoolo, mi-violent !"
Matt : Et longue vie à French Metal et merci pour l'interview qui était bien tournée.


Le site officiel : www.worn-out.eu