Interview faite par mail par Sam

Salut tout le monde ! Pour faire simple, efficace et extraordinaire : la présentation du groupe !
Cristina (chant) : On est un groupe originaire de l’Essonne, formation classique avec deux grattes, basse, batterie, un chant. C’est le projet de Thierry (guitare), qu’il a mis en place avec Philippe (batterie), on est tous venus se greffer à ça, en apportant tous notre petite touche, tout en restant dans le deathcore / metalcore. Julien (guitare) : Dernier arrivé dans le line-up il y a quelques mois, et venant d’un milieu à 1000 kms de ce type de musique. Pour l’instant… je découvre, j’apprends et je m’éclate !

On continue toujours dans le groupe, avec Cristina au chant : ça change des groupes, mais vous qui êtes à tendance plutôt deathcore une chanteuse c'est venu comme cela ?
Cristina : Ils cherchaient un chanteur sans distinction de sexe, j’ai essayé, ils m’ont gardée. Oui, c’est venu comme ça !

Au niveau des compos qui est ce qui compose chez When Reasons ?
Philippe (batterie) : Thierry. Tout le monde ensuite apporte son style.

Comment Cristina cale les paroles, qui écrit ces dernières, avez-vous un thème de prédiléction ?
Cristina : J’écris les paroles seules, le thème récurrent est le côté malsain de l’être humain, sous toutes ses formes. Le calage de mes paroles a été jusqu’ici un boulot de Thierry, il a l’oreille experte.

Expliquez nous la naissance de ce premier EP (très bon au demeurant).
Hugo (basse) : Il fallait concrétiser le travail du groupe. Cet auto-prod permet d'avoir un support audio qui peut nous permettre de nous faire un peu de pub et des souvenirs pour ceux qui sont venus aux concerts (ou qui y viendront).

Un petit mot sur la production de cet EP, et du studio...
Julien : Du travail encore du travail et un investissement personnel énorme en home studio (niveau matériel, techniques de mixage…) réalisé par Thierry.

Niveau visuel, a qui a été confié la réalisation de la pochette ? Avez-vous d'autres idées de visuels dans l'esprit de celle-ci ? Et pourquoi une tête de mort lorsque l'on retourne la pochette ?
Julien : Le travail sur la pochette a été réalisé par Thibault de Holy Graphik. Nous continuons à travailler avec lui pour le design de nos t-shirts et de la pochette de notre prochain EP. On conserve ainsi un thème visuel relativement cohérent.
Cristina : Thibault a eu libre choix, il a proposé, on a validé ou non, il a bossé en se penchant sur notre univers, sur mes paroles, et il a créé ce que ça lui inspirait, et ça nous a convaincu, il a clairement compris ce qu’on voulait dégager. On est entièrement satisfaits. J’aurais pas mieux imagé mes textes…

D'où vous viennent ces différentes influences ? Ce premier EP est sans temps morts, est ce que le fait que vous recherchiez un batteur est dû à cela... vous l'avez épuisé ?
Julien : C’est plutôt notre batteur qui nous épuise avec le rythme frénétique qu’il impose en live !
Cristina : Les influences viennent de nos goûts musicaux, on est très attentifs les uns aux autres concernant ce qui nous plaît. Je pense que Thierry y fait attention, histoire qu’on ne joue pas quelque chose qui ne fait pas l’unanimité. Certains d’entre nous ne connaissaient pas le "-core", d’autre venaient du metal plus classique, perso j’étais pas très calée en death, on a tout mis dans un shaker, et on a secoué très fort, puis on a passé à la passoire, pour essayer de ne garder que le meilleur… En ce qui concerne le batteur, j’espère qu’on aura le temps de l’épuiser encore un peu, personne n’a envie de le voir partir, mais malheureusement on n’a pas le choix.
Philippe : Je ne viens pas du milieu deathcore à la base, j'ai découvert ça grâce à Thierry même si j'avais déjà des goûts en commun tels que Dissection ou The Haunted par exemple. Sinon, je quitte (hélas) le groupe pour des problèmes d'emploi du temps.

Quels sont les premiers retours et les premières impressions qui découlent des premières dates de Octobre / Novembre 2010 ?
Julien : Pour ma part, il s’agit de mes toutes premières expériences scéniques dans un groupe et un style avec de telles exigences techniques. J’ai énormément de choses à apprendre puis à appliquer dans le feu de l’action, mais je conserve une très bonne impression de ces premières dates, et notamment au niveau des relations avec les groupes avec qui nous avons partagé l’affiche et certains spectateurs. Il y a toujours ce sentiment qu’on peut (doit…) faire mieux, mais c’est dans une bonne dynamique. On s’est donné des objectifs élevés en termes de nombres de concerts, de qualité sonore, de jeu scénique… et on compte bien les atteindre !
Cristina : On a eu des retours vraiment encourageants, je suis vraiment très contente et enthousiaste, on n’a pas eu beaucoup de retours négatifs, et les retours qui n’ont pas été totalement positifs ont été malgré tout constructifs et vont nous permettre d’avancer.
Hugo : La musique a l'air de plaire au public, mais il nous manque encore clairement du travail sur la mise en place et le jeu scénique. On connaît les points à améliorer.



On passe par la case avenir, 2011 ça se profile comment ? Des labels en ligne de mire, ou plutôt continuer à mûrir la chose ? Une mini tournée qui se prépare pour 2011 ?
Julien : Pour l’instant l’objectif 2011 est de trouver un nouveau batteur… et de nous roder en faisant un maximum de concerts. Nous ne voulons pas essayer de brûler les étapes et attendons d’être prêts. Le deuxième EP que nous avons prévu de sortir marquera la fin de la période de gestation du groupe (fruit du travail de Thierry depuis presque 2 ans), et nous préparera à aborder la suite ou nous essaierons de faire ressortir les influences de chacun.
Hugo : On a une mini tournée (5 dates) qui se profile, on va jouer à Lille, en Lorraine, à Strasbourg à Rennes et chez nous. Signer avec un label n'est pas forcement la priorité, on cherche avant tout à perfectionner notre "style" et développer nos points forts, et évidemment améliorer nos points faibles, pour faire aimer notre musique au maximum de monde.

Comment se fait le partage des répèt', le calage des lives, sachant que la plupart des membres du groupe sont aussi membres de Bullcharge ? N'est ce pas trop dur de se partager comme cela ?
Cristina : Tout est fait en fonction des priorités, Bullcharge a déjà sorti un EP, on a déjà tourné pour le promouvoir, et on se charge de préparer un deuxième CD, du coup les concerts sont favorisés pour la promo de "Tale Of Crime" de WRC pour le moment, le temps que Bullcharge sorte de studio.

Question paysage musical actuel : que pensez-vous de l'évolution des styles, des mentalités, des nouvelles façon de consommer la musique et indirectement question un peu sensible, de la fréquentation des bars et la déprogrammation dans les cafés concerts....
Julien : Je n’ai personnellement pas assez d’expérience dans le metal pour pouvoir avoir un avis suffisamment construit sur tout ça ! Je trouve que c’est un style qui est un des plus vivants niveau émergence de styles, de technique, de diversification des influences, avec un gros mélange de tout partout qui permet aux fans de trouver exactement la recette qu’ils veulent. Un peu de death à la sauce core par ci, du mélo par là, des mosh parts… On peut avoir du mal à s’y retrouver, et finir par sourire devant les tentatives de catégoriser les styles avec 36 suffixes, mais au final ça bouillonne d’idées. Avec la facilité de communication qu’apporte Internet et tous les supports de groupes (sauf le nouveau My_____ bouh…) tout le monde peut tenter sa chance, mais au final bien peu de groupes émergent réellement en faisant preuve de talent, d’une qualité et d’un professionnalisme vraiment au dessus des autres.

Un groupe pour vous (ou plusieurs) qui fait référence dans le paysage metal Français et / ou Mondial ?
Julien : Je ne vais pas du tout être original en citant Gojira qui a été ma porte d’entrée vers le metal à chant guttural. Inutile de s’étendre à leur sujet : j’adore ! Sinon dans les groupes récents que je me suis mis à écouter il y a peu, en m’ouvrant de plus en plus vers des groupes extrêmes je citerais Veil Of Maya, Periphery ou Animals As Leaders qui m’ont envoyé de grosses claques ! Je passe sur les grands groupes plus classiques que j’ai découvert en même temps.
Cristina : Vue la claque qu’on s’est prise par le groupe suisse Promethee, avec qui on a joué il y a un peu plus d’une semaine, je ne pouvais pas ne pas le citer. Scéniquement c’est un groupe bien au-delà de la plupart des groupes actuels de la scène francophone. Sinon j’ai mon éternel coup de cœur pour Heaven Shall Burn.

En tant que Parisiens au niveau du groupe, que pensez-vous de cette mouvance "core" Parisienne ? Vous identifiez-vous ou pas du tout ? Est ce une scène que vous appréciez ?
Cristina : Ca dépend de laquelle. Je côtoie la scène hardcore Parisienne depuis un très long moment, j’ai longtemps été très proche de celle ci. Il y a des têtes à claque, comme dans tous les styles, des gens qui veulent réussir sans s’investir, qui veulent tourner sans enregistrer, des incohérences terribles, mais il y a des gens exceptionnels aussi, c’est pour eux qu’on est encore là. En ce qui concerne la scène deathcore / metalcore, je ne la connais pas beaucoup, mais de ce que j’en connais, il y a une espèce de course au succès que j’ai du mal à comprendre, des gens qui se font la guerre et qui sont en compétition, alors qu’on est tous là pour la même chose… C’est dommage. On a eu la chance de rencontrer des gens vraiment sympa ceci dit, comme les gars de Promethee, ou de Running Through The Frontline… C’est un plaisir de partager des affiches avec des gars comme ça. On essaye de ne pas d’identifier et de se fermer dans une seule de ces scènes, ça fermerait des portes à un public plus large, et ça nous ferait probablement tourner en rond dans les compos et les gens qu’on rencontre. On fait ce qu’on aime, c’est ce qui compte.

Un peu d'humour : Comme beaucoup de groupes, vous avez un nom qui commence par "When"... est ce :
A - une mode
B - un manque d'inspiration
C - Parce que finalement deux mots c'était pas assez pour un nom
D - la réponse D

Philippe : D - la réponse D !!! Plus sérieusement, perso, je ne m'arrête pas à un nom de groupe, c'est vrai qu'il y en a pas mal mais du moment que ce n'est pas ridicule… C'est l'essentiel ! Et puis franchement Metallica par exemple, c'est pas un nom tout caca ? il n'empêche que c'est un grand groupe ! Et y'a plein d'autres exemple comme ça ! donc franchement il vaut mieux se distinguer par une bonne musique que par un super méga nom que personne ne voudra voir si ils font de la merde !

Je vais vous laisser le mot de la fin ! Merci à vous et bonne continuation !
Cristina : Merci, et à bientôt sur scène !


Le site officiel : www.myspace.com/whenreasonscollapse