Bonjour, on vous retrouve un an après la dernière interview donnée pour ce webzine par mon confrère Antoine. A l’époque vous enregistriez "V8" qui sort actuellement, comme vous nous l’aviez déjà promis en 2012. Avant d’attaquer dans le bois dur, la sempiternelle présentation à laquelle personne n’échappe. Merci donc de vous présenter et de présenter votre groupe.
Marc (batterie) : VULCAIN est un groupe de hard rock formé au début des années 80 par les frères Puzio (Daniel : guitare et chant, Vincent : basse), rejoint par Marc Varez (moi-même à la batterie) en 1985. Après sept album studio deux live et une compilation, VULCAIN fait une pause de dix ans, entre 2000 et 2010. Après un DVD live, nous sortons enfin un nouvel album studio.

Bien, on vous avait croisé l’année dernière en bien mauvaise posture, avec des soucis de santé, plus de maison de disques, pas de tourneur… Malgré votre persévérance et votre enthousiasme la situation était assez compliquée… Qu’en est il à l’heure actuelle ? Avez-vous retrouvé une maison de disques et un tourneur pour promouvoir "V8" ?
Plus de maison de disques, c’est un choix de notre part. Nous voulons tout gérer en ce qui concerne notre production. Nous avons proposé à des tourneurs de travailler avec nous, mais personne ne veut s’occuper d’un groupe qui remplit les salles depuis sa reformation. C’est étrange, mais c’est ce qui nous motive à être indépendant face à l’incompétence de ce business. Nous avons une promo indépendante, un distributeur et tout ce passe bien comme ça.

Maintenant que "V8" est bel et bien bouclé, on va pouvoir largement en parler ! Tout d’abord, avant même d’aborder la musique, parlons un peu de l'artwork qui est, c’est le moins que l’on puisse dire, très en rapport avec le titre de l’album. Qui est à l’origine de cet artwork ?
L’idée est venue en groupe. C’est le huitième album studio du groupe, donc on part sur le 8. Mais juste 8 c’est pauvre, alors avec le V de VULCAIN, ça fait V8 comme un moteur puissant. Cela correspond bien au groupe, alors l’idée c’est de fusionner un moteur et des instruments. Nous avions entendu parler de Stan-W Decker qui est un excellent graphiste et nous l’avons contacté pour mener à bien notre idée.

En gros, même si c’est difficilement quantifiable, combien de temps avez-vous mis pour l’enregistrement de l’album ?
Avec les concerts, les bras et côtes cassés, et nos activités en dehors du groupe, c’est difficilement quantifiable effectivement. Mais disons que la composition, l’enregistrement et le mixage, je l’estime à trois bons mois.

Qui a écrit les paroles et composé les riffs et combien de temps avez-vous mis pour ça ? Avez-vous fait comme d’habitude ou avez-vous demandé une main extérieure pour la compo ?
Les textes sont toujours principalement de Daniel. J’ai donné un petit coup de main et un ami nous a proposé deux textes ("Call Of Duty" et "Croix De Bois, Croix De Fer"), que nous avons adoptés. La musique est toujours un travail en commun de nous trois. En principe un de nous propose un riff que l’on développe ensemble.

Le mastering est uniquement votre oeuvre ou y a-t-il eu concertation à 3 durant cette phase ?
Je me suis occupé des prises de son et du mixage pour la partie technique, mais l’artistique se fait toujours à trois. C’est ce qu’on appelle un groupe. Le mastering a été fait par Georges Moya, une connaissance de longue date qui a travaillé, entre autres, avec Paul Personne ou encore Willy DeVille.

Peut-on s’attendre à un featuring ou à quelque chose d’inattendu sur cet opus ?
Pas d’invité spécial, mais nous avons fait une reprise un peu inattendue avec "L’Arrivée Du Tour" d'Alain Bashung.

Comme vous le disiez si bien il y a un an pour notre webzine, vous avez voulu faire sonner "V8" comme un mix entre votre premier opus "Rock N Roll Secours" et du Motörhead. Au jour d’aujourd’hui, avec la sortie de l’album, êtes-vous satisfaits du résultat et êtes-vous arrivés à votre fin ?
Je crois que dans l’énergie nous avons retrouvé l’esprit du premier album. Pour Motörhead, nous ne le faisons pas exprès. Mais nous sommes très satisfaits du résultat.

Au niveau de la thématique des chansons, vous gardez le noyau dur de votre musique : les bars, l’alcool, la fête, la société. Est-ce plus dur ou plus facile d’écrire des textes qu’au début de votre carrière ?
Pour Daniel ce n’est pas toujours simple, surtout au bout de huit albums… C’est pour cela que nous lui avons donné un coup de main.

Vous disiez dans la précédente interview que vous songiez sérieusement à arrêter après cet album, de peur de vous répéter dans votre musique. Qu'en est il à l’heure actuelle de ce projet de ranger les amplis ?
Ah bon ? Non, si cet album vend bien et que nous tournons, il n’y a pas de raison d’arrêter.

Dites m’en plus sur les dates de concert qui vont venir supporter cette sortir d’album.
Comme pour l’album, nous prenons le temps de monter de bonnes dates. Nous tournerons certainement à l’automne.

Après autant d’année de carrière et de concerts, pour qui aimeriez-vous faire la première partie ?
De VULCAIN.

Allons-nous voir un clip issu de "V8" ?
Nous avons mis en ligne un clip sur le titre "Lâchez-Nous".

A part la promo et les concerts à venir, quels sont vos projets pour 2013 ?
C’est déjà bien. Nous allons certainement recommencer à composer.

Que peut on vous souhaiter pour la suite ?
Du succès et des vacances.

Un dernier pour conclure cette interview à l’intention des lecteurs de French Metal ?
Il faut soutenir ce nouvel album, pour prouver que l’autoproduction est une solution viable face au business pourri. A bientôt sur la route !

Le site officiel : www.vulcain-officiel.com