Interview faite par mail par Radien

Bonjour à vous les Until, et merci de m'accorder cette interview. Pour commencer, pourriez-vous définir votre univers musical ?
Anthony (guitare) : Bonjour !
Michel (chant / guitare) : Merci à vous ! Je dirais que notre univers musical est globalement celui du metal progressif au sens le plus large possible. On le voit à la structure des morceaux, pas forcément toujours évidente à la première écoute, ainsi qu'aux mélanges de styles que l'on peut parfois proposer dans nos titres, avec une amplitude pouvant aller du chant clair sur fond d'une instrumentale planante, jusqu'à des passages de death-metal extrême. "Aucune barrière", c'est un peu notre devise ! Philip (batterie) : Oui, il peut autant y avoir des sonorités djent que progressive en passant même par le death ou le thrash metal. Dans notre son, on peut trouver des sonorités très puissantes ainsi que des parties ambiantes et atmosphériques.

Quelles sont vos grandes influences ?
Michel : Quelques unes de mes grandes influences, dans le désordre et dans un style pas forcément metal : Pink Floyd, Death, Textures, Meshuggah, Tigran Hamasyan, Allan Holdsworth, Exivious, Metallica, Dream Theater, Frank Gambale, Necrophagist, Psycroptic, Stevie Ray Vaughan, God Is An Astronaut, The Faceless, Misery Signals et bien d'autres...
Anthony : En ce qui me concerne j’ai des racines très heavy et prog. J’ai grandi avec des groupes comme Iron Maiden, Dream Theater, Symphony X… des groupes que j’écoute encore aujourd’hui au quotidien. Du coup des guitaristes tels que John Petrucci ou Michael Romeo ne me laissent pas indifférent. Plus généralement les groupes que j’écoute particulièrement en ce moment : Textures, Animals As Leaders, Devin Townsend, Trepalium, Hacride, Dream Theater, Panzerballett, The Aristocrats, Ayreon
Philip : Mes grandes influences c’est Michel et Anthony. (rires) Non, plus sérieusement, pour ce qui est musique je suis quelqu’un de très éclectique. J’écoute beaucoup de styles différents depuis ma plus tendre enfance. Ca dépend de mes humeurs et de mes moments. Je peux écouter du metal comme je peux écouter du hip hop US, de la sSoul ou même des artistes ou pianistes chanteuses comme Tori Amos ou Bjork… Des artistes musiciens comme The Aristocrats ou l’album solo de Guthrie Govan ... J’aime beaucoup de choses très différentes et je pense que c’est ce qui fait notre force dans UNTIL THE UPRISING car nous sommes tous les trois un peu de cette nature. Mais pour ce qui est du metal et tout ce qu’il s’en rapproche, j’en écoute depuis l’âge de 12 ans. En tombant sur les CDs du grand frère, j’ai commencé à écouter du Nirvana, Pearl Jam, Silverchair, allant jusqu'à Metallica, Pantera, Iron Maiden. En grandissant je suis tombé aussi dans la vague du néo metal comme Korn, Deftones, Incubus, Slipknot… Et au fur et à mesure j’ai évolué dans du metal plus puissant et plus dynamique en passant par le metalcore comme Soilwork, Unearth, Killswitch Engaged…  Plus tard j’ai découvert certains groupes techniques et death metal comme Meshuggah, Decapitated, Vader, Behemoth…En tant que batteur, toutes ces écoutes m’ont influencé. Et Aujourd’hui j’ai eu des coups de cœur pour des nouveaux groupes qui viennent enrichir ma créativité, comme Animal As Leaders, Periphery, Tesseract, Monuments.

En rapport à ces groupes et à la scène actuelle, qu'est-ce qui distingue le metal de Until The Uprising ?
Michel : Le terme "metal" est une étiquette comme il en existe tant d'autres et c'est dans le bac du même nom qu'on rangera "Twisted Reality" chez le disquaire. La scène actuelle compte de plus en plus de groupes et de musiciens de qualité, c'est très appréciable mais beaucoup d'entre eux choisissent la solution de facilité : être à l'image du groupe d'influence n°1. On est en permanence en quête d'originalité et surtout de singularité, cela demande énormément de recherche et d'investissement personnel. Il faut donc pour cela aller autant que possible à l'encontre de la plupart des codes établis par la scène actuelle.
Philip : UNTIL THE UPRISING se distingue par ses sonorités puissantes et agressives du metal. C’est à la fois technique et mélodique. Mais vient s’ajouter des parties très ambiantes et atmosphériques dans les morceaux, qui donnent beaucoup d’espace. Et Mitch en accompagnement du son fait un excellent travail avec les chants clair et saturé. Tout cela assemblé donne un certain dynamisme à notre musique.

Concernant la formation à proprement parler, quand et comment est né votre groupe ? Profitez-en pour nous présenter les musiciens.
Philip : UNTIL THE UPRISING est né en 2005 sous une autre formation. Nous étions cinq : deux guitaristes, un bassiste, un chanteur et moi-même. Au début le projet n’était pas vraiment sérieux, c’était plus faire de la musique entre potes. Malgré tout nous avons enregistré un EP, sorti en 2009, et un album par la suite qui n’est malheureusement jamais sorti. Puis suite au départ d’un des guitaristes, je suis venu trouver Michel que j’avais croisé dans le milieu de la musique et qui avait beaucoup retenu mon attention dans le passé par son talent de guitariste. Avec lui et l’ancienne formation, nous avons fait quelques concerts autour de la région et une tournée européenne en automne 2011. C’est suite à cette tournée que les membres de l’ancienne formation ont pris la décision de partir du groupe, aspirant vers d’autres courants musicaux. C’est à ce moment-là que Michel a commencé à composer pour Until (notamment ce qui deviendra plus tard ‘’Where Everything Begins’’ et ‘’Beyond My Sight’’). Quelques mois après, en Janvier 2012, nous avons fait la super belle rencontre d’Anthony (guitariste).

Quel a été votre parcours depuis votre création ?
Philip : Ensemble nous avons commencé à jouer les morceaux et à développer notre son. Ensemble nous avons parcouru et parcourront un beau bout de chemin. Cela dure depuis 3 ans. C’est de là que vient la nouvelle formation. Nous avons enregistré un album, tourné ensemble en Europe, partagé la scène avec des groupes comme Hacride, Trepalium, et plein d’autres…

Votre line-up actuel ne compte plus de bassiste. Est-ce un choix ? Etes-vous à la recherche d'un nouveau musicien ou comptez-vous continuer l'expérience à trois ?
Anthony : Aujourd’hui c’est un choix pleinement assumé oui ! Je pense qu’actuellement, avec l’utilisation de plus en plus commune d’ordinateur sur scène et d’instruments accordés bas, la formule "classique" batterie – basse – guitares n’est plus une obligation et il est tout à fait possible de restituer sur scène ce que l’on peut entendre sur l’album. D’ailleurs on commence à voir de plus en plus de groupes, en particulier dans le metal, qui n’ont pas de bassiste dans leur line-up et cela fonctionne très bien, même si cela peut toujours surprendre des personnes dans le public.
Philip : Au contraire, cela peut ouvrir de nouvelles portes en termes de sonorités que nous sommes déjà en train d’explorer. Nous développons des sons de séquences qui prennent l’espace du son de basse classique et qui viennent s’ajouter à l’ambiance musicale.
Michel : A tout cela, j’ajouterai que ça fait plusieurs années déjà que l'on peut dire qu'UNTIL THE UPRISING se résume à Philip, Anthony et moi-même, en termes d'engagement personnel et de complicité musicale autant que humaine. Nous sommes vraiment le cœur du groupe mais on ne fermera jamais la porte aux belles rencontres artistiques si celles-ci se présentent !



Votre premier album "Twisted Reality" est sorti récemment. Comment se déroule le processus de composition chez les Until ?
Michel : Je maquette quasiment tous les morceaux chez moi. Ensuite je les propose à Anthony et Philip et si leur avis est positif, on garde, en apportant quelques premières modifications si nécessaires.
Philip : Michel est le principal compositeur dans le groupe c’est vrai. C’est lui qui apporte toujours les premiers jets des compos. Anthony et moi y ajoutons notre pierre à l’édifice autant sur le plan musique que sur les arrangements ou les paroles et lignes de voix par la suite.
Anthony : Le travail de groupe s’opère plus au niveau de l’arrangement des morceaux effectivement. On revisite les structures ensemble si nécessaire puis Philip compose ses parties de batterie et de mon coté je compose mes solos et retravaille / ajoute les instruments en séquence et samples avec Michel. En parallèle nous commençons à travailler les morceaux instrumentaux en répétition. Le fait d’avoir un guitariste / chanteur dans le groupe nous force à être parfois un peu prudent sur les lignes mélodiques du chant, du coup cette méthode nous permet de trouver des lignes de chant qui collent plus naturellement à la musique et qui techniquement ne nous envoie pas dans une impasse, même si on peut toujours y arriver avec le travail nécessaire. Enfin il reste les textes à ajouter. Pour "Twisted Reality", c’est Philip et moi-même qui avons écrit tous les textes. C’est la formule qui marche pour le moment, mais n’importe qui dans le groupe est libre d’apporter ses propres idées, morceaux ou textes si l’inspiration lui vient bien sûr !

Et qu'en est-il des paroles ? Leur accordez-vous une part importante ? Focalisez-vous sur un message à faire passer ou chaque morceau dégage-t-il de lui même son propre message ?
Philip : Aimant tous la science fiction et l’astronomie dans le groupe, nous avons choisi d’écrire sur ce thème et de métaphoriquement le rapporter à l’humain, en y laissant un message dedans. Notamment dans ‘’All Is One’’ et ‘’Searching’’ par exemple. En effet, les paroles d’Until, si l’on s’y penche, ont toutes un message commun qui se dégage de lui même.
Anthony : Pour cet album, nous avons choisi d’axer tous les morceaux autour d’un thème, d’un concept, illustrant un protagoniste, qui, devenant fou à cause de toutes les déviances de la société actuelle, décide de s’enfermer dans son propre monde imaginaire, tourné vers l’espace comme Philip l’a dit juste avant. De ce fait oui les paroles ont eu une part importante dans le processus de composition car elles se devaient, d’une certaine manière, d’être connectées entre elles et au thème choisi, même si l’album ne raconte pas une histoire narrative à proprement parler. Malgré tout, ça reste toujours le ressenti que donne la musique qui nous dicte dans quelle direction vont tendre les paroles, si elles seront plutôt joyeuses ou au contraire totalement pessimistes par exemple. Donc on peut dire que le morceau va dégager de lui-même son propre message mais dans un contexte assez ciblé qu’on lui aura défini.

Comment s'est déroulé l'enregistrement ?
Anthony : Alors tout d’abord, très bien ! "Twisted Reality" est notre premier album depuis la nouvelle formation du groupe et nous avions choisi de ne pas passer par la case EP, car nous avions déjà suffisamment de morceaux écrits et que nous estimions qu’ils avaient tous leur place sur notre CD. Financièrement il nous était un peu compliqué à l’époque de tout enregistrer en studio, d’autant plus que les morceaux ayant été composés sur une période de plus de 1 an, il était déjà prévu que nous passions du temps durant l’enregistrement à les revisiter un peu et faire profiter à certain d’entre eux de la maturité et l’expérience que nous avions pu acquérir entre temps en tant que musiciens. C’est un luxe que nous n’aurions pas pu nous permettre si nous avions dû payer un studio d’enregistrement et je pense que les morceaux ont vraiment gagné de ce travail de réarrangement. Du coup, tout l’enregistrement des guitares rythmiques, guitares lead, basse, séquences et aussi des voix s’est fait dans mon home studio qui est aménagé dans une des pièces de mon appartement. Nous nous sommes enfermés pendant 2 semaines et le plus gros du travail a été fait pendant cette période. C’est d’ailleurs durant ces deux semaines que les titres "Introspection", "Black Hole" et "Eternal Journey" ont vu le jour. C’était une expérience formidable et très plaisante sur le plan humain, mais aussi très intense (merci les pauses Mortal Kombat et Soul Calibur !!). Sortis de ces deux semaines, la finalisation de l’enregistrement (le mapping de la batterie, quelques voix à finir d’enregistrer, les séquences, les soli de guitares) s’est faite dans le courant de la fin d’année. Concernant le mix et mastering, nous avons choisi de travailler avec Damien Rainaud, qui travaille au studio Logan Mader à Los Angeles, et qui a fait du très bon boulot sur cet album.

Quel a été le processus de création de l'artwork ? Aviez-vous déjà une idée du résultat final que vous souhaitiez obtenir ?
Anthony : Alors non ! Nous n’avions pas du tout d’idée précise de l’artwork final. En réalité l’artwork et le thème précis de l’album se sont développés en parallèle et chacun a inspiré l’autre. Cela peut paraître bizarre et ce n’était pas du tout intentionnel mais on peut dire que l’artwork a été aussi une forme d’inspiration pour le CD, notamment les textes. Tout est parti de l’image qui se trouve sur le dos du digipack, sur laquelle je suis tombé par hasard sur Internet. C’est une photo prise par un photographe américain sur le thème des asiles abandonnés et j’ai vraiment eu un coup de cœur en voyant cette photo. Nous savions déjà, concernant le thème de l’album, que nous allions parler de l’Espace et son rapport à l’humain, comme l’a dit Philip plus haut, et un point récurrent se dégageant dans les paroles déjà écrites était la narration à la première personne. En voyant cette image est venue l’idée de situer l’action dans la tête d’une personne qui se trouverait enfermée dans un asile psychiatrique. J’ai alors de suite contacté le photographe pour lui soumettre l’idée et lui demander s’il était d’accord pour collaborer en nous donnant les droits d’utilisation de son image, chose qu’il a acceptée volontiers. De là, la seconde idée qui s’est dégagée était de faire une symétrie entre cette image et l’illustration située à l’avant de l’artwork afin d’illustrer une réalité alternative au monde où le protagoniste se situe réellement, sans savoir exactement ce que nous allions représenter sur cette deuxième image. C’est Emmanuelle Cresp (Emma Design), ma sœur, qui a travaillé sur l’ensemble de l’artwork avec moi et je peux dire que le gros des idées apportées pour l’illustration de devant est venu directement d’elle. Ensuite comme tout projet créatif, beaucoup d’échange d’idées entre elle et moi ! A chaque étape de création, je présentais les travaux à Michel et Philip qui validaient et apportaient aussi leurs idées ou petites modifications quand cela s’avérait nécessaire. Tout ce processus nous ont conduit à l’artwork final et nous sommes très satisfaits du résultat obtenu.

Quelle est pour vous la plus grande qualité d'un groupe ?
Michel : L'authenticité.
Anthony : Ne jamais rien lâcher et essayer de toujours viser plus haut.
Philip : Selon moi, la plus grande qualité d’un groupe, se sont des musiciens qui tout d’abord se complètent et sont habités par leur passion commune, partageant leur créativité tout en la perfectionnant. Pour cela. Ce sont aussi des amis qui se serrent les coudes et qui se battent pour réussir leurs objectifs.

Quels sont les évènements à venir pour, entre autre, promouvoir cet album ?
Anthony : Nous continuons le démarchage avec l’album. Il y a encore des chroniques qui doivent arriver et on essaie de pousser un maximum dans ce sens. Les critiques que nous avons pu avoir jusqu’à présent sont globalement très bonnes et nous en sommes très honorés. Cela nous donnes envie de nous mettre un maximum sur la route pour l’année 2015 pour pouvoir présenter cet album à un maximum de personnes et toucher un nouveau public.
Philip : Nous prévoyons d’ailleurs une autre tournée européenne pour Février 2015.

La région niçoise n'est pas fameuse pour sa scène metal. Il y a certes beaucoup de bons groupes locaux, mais les grands tourneurs s'aventurent rarement en PACA. Quels sont concrètement vos objectifs musicaux, et comment comptez-vous les réaliser ?
Michel : Comme beaucoup de groupes français avant nous, on va d'abord devoir gagner en notoriété à l'étranger avant de se faire réellement un nom chez nous, et on est déterminé à y parvenir. Notre objectif est d'au minimum 1 album par an avec plusieurs tournées dans la foulée, en bref on cherche à partager notre musique le plus possible !
Philip : Justement, il est plus intéressant pour nous de s’exporter et de toucher le plus de public metal. Certes, notre Saint Graal serait d’arriver à faire de plus grosses scènes et à tourner avec de grands groupes. Mais il faut se faire connaître aux yeux du monde pour atteindre ce genre de sommet. En effet, ce n’est pas en restant chez nous en région PACA que ces choses se passeront.

Des choses à annoncer à votre public prochainement ? Une tournée, un clip ?
Michel : La première tournée pour "Twisted Réality" débutera à la mi-Février 2015 et s'étendra sur une dizaine de jours, les dates seront annoncées prochainement. Un clip est aussi actuellement en préparation.



Avez-vous en tête des anecdotes décrivant votre "meilleur" et votre "pire" souvenir vécu avec la formation ?
Michel : Alors pour ma part c'est à la fois le meilleur et quelque part le pire. C'était au fin-fond de la Pologne lors de notre dernière tournée partagée avec le groupe Raining Bombs. Une fois le concert terminé, aidé par une certaine dose de vodka locale, on m'a rasé à blanc, des cheveux que j'avais juré de ne jamais couper. Mais j'en garde aucun regret, d'ailleurs ils repoussent plutôt vite !
Anthony : Il y en a tellement de bons souvenirs… Première tournée, premier album, l’enregistrement de celui-ci… difficile de choisir parmi tout ça !! La tournée de Novembre 2013 est certainement mon meilleur souvenir mais il y a trop d’anecdotes pour en choisir une seule. Pour le pire souvenir… Honnêtement je n’en ai pas à citer. Je n’ai passé que de bons moments dans Until jusque là. Si allez, peut-être les 25h de route d’une traite au retour de Bialystok en Pologne en fin de tournée et encore, ça faisait partie du “fun”.
Philip : Ah mon meilleur souvenir est la dernière tourné européenne. Les soirées interminables en Pologne où tout peut arriver, comme Mitch qui fini la tète rasée. (rires) Je tiens à souligner qu’il avait les cheveux très très longs. Mon pire souvenir ça serait la fois où je suis sorti d’une émission radio en trébuchant sur une marche d’escalier, atterrissant sur la tranche de mon pied gauche et donc, me faisant une entorse au pied. Je me suis retrouvé dans l’impossibilité de faire le concert que l’on venait juste d’annoncer à la radio.

A quoi ressemble une journée "type"pour vous ? Vivez-vous tous de votre musique ?
Michel : Alors une journée type, elle commence par un réveil à 5h du matin, 6 jours sur 7. Après 4 heures de manutention, je rentre chez moi, je mange et à partir de là, c'est la musique qui occupe tout mon temps. Je suis professeur de guitare à mon compte et je jongle entre ça, les répétitions d'UTU, les sessions de composition et tous les à-côtés de la vie de groupe qui n'ont rien à voir avec le simple fait de faire de la musique et qui, malheureusement prennent souvent le plus de temps.
Anthony : J’ai la possibilité de pouvoir en ce moment me consacrer entièrement au groupe, même si malheureusement je n’en vis pas. Je m’occupe beaucoup de tout ce qui touche à l’organisation du groupe (les plannings, gestion des finances, devis avec les fournisseurs, etc.) et comme je suis aussi le plus "geek" ou " ingénieur" du groupe, je gère aussi tout ce qui est mise en place du site web, le store en ligne, leurs maintenances et les mises à jour, ainsi que tout ce qui touche au coté technique sur scène (séquences, ear-monitors, etc.). On a tous aussi du temps à passer pour le démarchage, que ce soit de dates, de webzines, de bookers ou autre. Donc pour moi une journée type, actuellement, ça se résume à me réveiller à une heure correcte le matin et abattre le maximum de travail dans la journée en fonction des priorités parmi tous les points cités précédemment. Ensuite je m’octroie un peu de temps sur ma guitare quand j’estime avoir réussi à en faire suffisamment.
Philip : Une journée de travail bien rempli, mais aussi des moments pour moi pour écouter de la musique et taper sur ma drum, bien entendu.

Avec qui rêveriez-vous de partager la scène ?
Michel : Avec LE groupe de mon adolescence, Metallica, et également Textures.
Anthony : Si on se place dans le domaine du rêve voire du délire je dirais Dream Theater. Sinon je serais loin d’être contre repartager la scène avec des groupes comme Trepalium et Hacride.
Philip : Ah, est ce qu’on peut en avoir plusieurs ??? (rires) Si je devais le dire en ordre croissant, je dirais : Trepalium (parce que c’est la dernière date qu’on a faite et j’ai adoré au point de vouloir recommencer, ces mecs sont géniaux), Hypno5e, Gojira (Oh le rêve), Animals As Leaders (Ouh là je me suis emporté). L’espoir fait vivre, nous, on s’accroche. Un jour peut-être.

Pouvez-vous conseiller à nos lecteurs un groupe à découvrir ? Peut-être de votre région ?
Michel : Je conseille vivement l'album "Shadow Theater" du pianiste de jazz Tigran Hamasyan !
Anthony : Même si pas mal de gens doivent déjà connaître, le dernier EP de Trepalium, "Voodoo Moonshine". Une vraie claque !
Philip : Ce n’est pas de notre région mais c’est fantastique, je vous invite à le découvrir quand même : Trepalium.

Merci de m'avoir accordé du temps. Je vous laisse conclure sur une "tirade"de votre choix, et j'espère vous revoir bientôt sur les scènes de vos rêves !
Michel : Au plaisir de vous retrouver sur l'une de nos futures dates !
Anthony : "May the force be with you". Merci à vous pour cette interview et rendez-vous sur la route !


Le site officiel : www.untiltheuprising.com