Interview faite par mail par John P.

Salut les Shoot The Girl First. Trois ans depuis votre dernière interview chez nous, vous allez bien ?
Félix (chant / guitare) : Salut, c’est vrai que ça fait un bon moment il s’est passé beaucoup de choses en 3 ans ! Ça va, on revient d’une tournée européenne d’un mois et demi on va profiter un peu du reste de l’été pour se reposer et bosser sur des nouveaux trucs.

J'imagine que pendant ces trois années vous avez évolué personnellement et artistiquement. Quelles sont vos principales évolutions et comment se font elles ressentir dans votre dernier album "I Confess" ?
Sur "I Confess" on a voulu faire quelque chose de plus hargneux, et surtout de plus efficace en live, ces dernières années on a eu l’occasion de faire une dizaine de tournées et de voir ce qui fonctionnait mieux avec le public, et ce qui fonctionnait moins alors quand Alex est arrivé dans le groupe on a directement pris cette direction, tout en respectant nos premières influences post-hardcore et electro.

La pochette de "I Confess" présente une image très sombre contrairement à l'EP "They Have Clocks, We Have Time" et à l'album "Follow The Clouds" qui eux étaient plutôt lumineux. Parlez-nous de ce design.
On voulait que Julie reprenne sa place sur la pochette, comme on avait déjà fait avec notre démo et notre EP. Mais cette fois dans un environnement plus sombre qui colle mieux avec la musique qu’on présente dans cet opus. A la base "I Confess" et le départ d’une réplique de Gran Torino qui dit "I confess that I have no desire to confess" mais c’était un peu long, tout le monde a fait la gueule quand j’ai fait la proposition, alors on est resté sur "I Confess".

En plus de la pochette, les clips récents comme ceux de "No Hero" et "Call Me V" sont également bien plus sombres que les clips plus anciens comme ceux de "Last Breath For A Capulet" et "We'll Never Fall". Est-ce que c'est une manière pour vous de montrer un changement d'univers et d'inspirations dès le premier coup d'œil ?
Tous nos derniers clips (sauf "God’s Gift") ont été réalisés par Benj notre guitariste, c’est lui qui a apporté ses idées et son savoir-faire, on voulait quelques chose qui colle avec l’univers de l’album et il a parfaitement su retranscrire ça dans ses vidéos !



En parlant de "No Hero", c'est le morceau qui a le plus retenu mon attention pendant l'écoute de l'album. Pouvez-vous nous l'expliquer plus en détails ?
C’était vraiment un désir personnel d’écrire "No Hero", depuis que Julie chante un peu sur quelques morceaux j’avais toujours voulu faire une chanson où elle aurait le lead. On se connaît depuis une dizaine d’années, on a écouté les mêmes groupes et eu les mêmes influences, alors on s’est dit que ça donnerait l’occasion de proposer quelque chose d’un peu différent de ce qu’on fait habituellement. A la base on était même pas sûr d’utiliser ce morceau sur notre album, mais on a bien fait de tenter le coup !

La double voix est une force pour le groupe mais considérez vous que la voix féminine de Crystal et la voix masculine d'Alex sont totalement complémentaires ou que, au contraire, elles jouent sur leurs différences pour créer un sentiment de contradiction dans le groupe ?
Ils ont chacun leur domaine c’est clair, et ça nous permet d’aborder plus de choses dans nos morceaux. On va de plus en plus exploiter le côté un peu plus hardcore de la voix de Julie, toujours en complément de celle d’Alex. On peut dire que les voix sont autant complémentaires que contradictoires en fait.

De la même manière, il y a un échange entre les instruments rock et metal basiques (guitare, basse, batterie) et le côté electro toujours très présent. Est-ce un style que vous avez définitivement adopté et sans lequel le groupe ne pourrait pas fonctionner ?
Il y aura toujours un aspect électronique dans notre musique, plus ou moins présent selon les titres mais la base est et sera toujours là. On prévoit de développer beaucoup plus tout cet aspect, et surtout en live, peut-être utiliser quelques machines etc…

Il y a trois ans vous nous disiez que la France était à la traîne niveau metal. Avez-vous senti une évolution depuis ?
Je pense avoir surtout parlé de la scène metalcore, mais les choses bougent très vite, beaucoup de groupes se montent et font parler d’eux, les organisateurs redoublent d’efforts pour proposer des choses à un public grandissant mais en laissant la situation parler d’elle-même. On voit encore beaucoup de grosses tournées européennes avec très peu d’arrêt dans notre belle France, alors peut-être que l’on manque encore un peu de public ? D’un plus gros soutien de l’Etat pour pouvoir organiser de belles choses ? Là j’avoue que le débat peut grandement s’éterniser.



Durant votre tournée, vous êtes passés par de nombreux pays (France, Allemagne, Italie, Angleterre, Espagne...). Lequel vous a semblé le plus réceptif à cette musique ?
Sans hésitation l’Allemagne ! Ils adorent le metalcore, et ils adorent l’electro, ça rassemble du monde et ça fait la fête !

Dans le même order d'idée, y a-t-il un pays dans lequel vous n'avez jamais joué mais qui vous fait rêver pour un concert ou une tournée ?
On a la chance de partir au Japon en Novembre, c’est vraiment un rêve de gosse pour moi. On rêve pas mal des US depuis qu’on est gamin aussi, on va essayer de travailler sur le projet en 2017.

Retour à l'album, comment s'est passé l'enregistrement de "I Confess" que ce soit au niveau du temps, des rencontres ou encore des studios ?
Pour toutes les pré-prod' on a fait ça à la maison, ça nous a permis de prendre notre temps et de revenir sur les choses autant de fois qu’on le voulait. On a tout enregistré / mixé / masterisé chez Florent Salfati (Homeless Records / Marseille), par chance on l’avait rencontré dans le cadre d’une tournée, il avait remplacé notre guitariste à l’époque, on était sur la même longueur d’onde dès le début alors quand on a entendu ce qu’il faisait dans son studio on a pas hésité une seconde. Il a fait un super travail sur "I Confess", on ne regrette pas notre choix et on continuera de travailler ensemble à l’avenir.

Ici on se dit tout alors quel est votre meilleur et votre pire souvenir de concert ?
On a plein de super souvenirs, que ce soit en Espagne, en Allemagne, en Pologne en France ou ailleurs on a la chance de vivre de super moments, ça serait difficile d’en citer un en particulier. J’ai vu quelqu’un chanter TOUTES nos chansons à Berlin devant la scène, j’avoue que ça m’avait énormément touché, cette personne est venue nous voir au merch en pleurant de joie, c’était fou ! L’Italie restera toujours notre pire destination, je ne vais pas m’étaler sur le sujet, mauvais souvenirs voilà tout.

Merci pour vos réponses, je vous fait confiance pour défendre au mieux votre album pour les concerts à venir. Je vous laisse le mot de la fin.
Merci à vous de suivre le groupe et de relayer notre actu, on espère vous voir sur nos prochaines dates françaises. Merci à tous nos fans qui nous soutiennent !


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