Salut Nico, présente moi le groupe et son parcours !!
Nico (basse) : Salut, SEED FROM THE GEISHA a vu le jour fin 2007. Le groupe a mis pas mal de temps à finaliser son line-up idéal, mais la formule s’est révélée largement payante, et en 2009 on était réunis tous les 5. Quand tu réunis les 5 bons mecs aux bons postes, ça finit forcément par payer : "The right people on the bus" comme disent les anglo-saxons. On a tous joué dans pas mal de groupes avant de commencer l'aventure. Quand on a finalisé le line-up SFTG, il n’y avait que 4 ou 5 compos, mais on sentait déjà un potentiel énorme, et surtout l'envie d'aller de l'avant, de concrétiser le projet. La magie a opéré dès la première session ensemble.

Votre dernier effort fut tout simplement une très belle surprise pour nos oreilles, est ce que vos expériences antérieures vous ont été utiles ? Dans quelle mesure ?
Dans la musique, comme dans tous les arts, toutes les expériences antérieures sont utiles. C’est justement l’expérience qui nous a amené là où nous en sommes aujourd’hui. C’est l’expérience qui nous a guidé dans la volonté de nous réunir et de nous consacrer enfin à un projet sérieux. On y a mis a le temps, mais je crois qu’on est tous convaincus que ça valait largement les efforts consentis. En tant que musicien, tu progresses, tu écoutes, t’apprends en permanence et avec l’expérience, ça finit par prendre la forme que tu recherches et t’arrives enfin à exprimer ce que tu voulais exprimer quelques fois depuis plusieurs années.

Votre album sort en autoprod' en 2010, et via distribution en 2011... explique-nous votre choix et pourquoi ces deux étapes ?
A dire vrai, on l’a pressé un peu vite, comme quoi l’expérience ne t’apprend pas tout. Après je ne vais pas non plus te faire l’injure de t’expliquer de quelle manière fonctionne l’industrie musicale en France… avant de le presser on a démarché des centaines de labels, dont certains nous ont même répondu explicitement qu’ils "ne signaient pas des groupes peu connus"… je crois que ces gens ont simplement perdu de vue le rôle qu’ils avaient à jouer dans la culture musicale. Aujourd’hui pour te faire signer dans ces usines à tubes, il faut être rentable avant même d’avoir composé ton premier morceau. Au final les gars de M&O nous ont contactés et nous ont proposé un très bon deal, ça nous allait très bien, et jusqu’ici tout roule à merveille.

Un petit retour sur la composition de cet album très prometteur, qui l'a écrit ?
Notre méthode de composition est plutôt simple. La plupart du temps Ben (guitare) ramène un squelette de compo, quelques riffs, qu’il met en place avec Guigz (batteur), et tout le monde se greffe assez naturellement sur cette base. Chacun apporte sa pierre à l’édifice, sa propre personnalité, et c’est qui fait que le morceau sonne SFTG. Au final le résultat est un vrai travail de groupe.

Un petit mot sur votre batteur, qui, ingé son de formation, est finalement rentré dans le groupe. Il travaille dans un studio réputé, cela a-t-il facilité les contacts ? Est-ce que cela offre un meilleur suivi de votre enregistrement où il "laisse faire" les collègues ?
Pour les contacts pas forcément, mais surtout pour son oreille, sa science du son, et son savoir-faire en matière d’enregistrement. Ce mec te fait sonner comme jamais t’a sonné. Guillaume est un magicien, un maillon essentiel d’STFG en tant que musicien, mais aussi à travers son métier. Toute la fin de "Talk Peace…" et les premiers morceaux du deuxième album ont été préprodés chez lui, dans son home studio, au cours d’apéro Jack Daniel’s d’anthologie… quand tu rentres en studio derrière, pour coucher l’album, entre la trame des préprods et le Guigz derrière sa console, t’as une assurance vie, tu pars à la guerre armé jusqu’aux dents, avec ce qui se fait de mieux en la matière ! Pour les prises batterie on doit quand même remercier chaleureusement Francis (Caste) qui s’est glissé derrière la console pendant que Guillaume envoyait ses batteries.

Le groupe n'existe que depuis très peu de temps, pourtant vous vous êtes forgés une sacrée réputation avec nombre de salles prestigieuses écumées, comment explique-tu cela ?
Quand tu commences et que t’as aucun support à faire écouter, il est extrêmement difficile de te faire programmer dans des salles dignes de ce nom, surtout à Paris. On a donc pris le parti (que prennent beaucoup de groupes) de participer à un tremplin qui avait plutôt bonne réputation : le Fallenfest. On s’en plutôt bien tiré, et après avoir navigué entre le Trabendo et la Boule Noire, on a terminé en finale à La Cigale. De très bons souvenirs, de belles rencontres, et une expérience inestimable acquise sur scène… Après l’album, on a réussi à se faire programmer dans d’autres salles, comme le Batofar, le Pacific Rock ou la Dame de Canton, mais avec un support tu deviens tout de suite beaucoup plus crédible.

Vous faites la part belle aux mélodies et autres ambiances, avez-vous des influences principales ou de référence ?
Les influences sont vastes, très larges... On peut aussi bien écouter Alice In Chains, Stone Temple Pilots, Thrice, Tool, Underoath ou Radiohead. On se retrouve quasiment tous sur cette petite liste non exhaustive, et forcément restrictive. Au final, je crois qu’il est légitime de considérer que le groupe est influencé par le rock dans son sens le plus large. Par exemple, moi je suis un fan inconditionnel de Bruce Springsteen, alors que Tonio est fan de Black Dahlia Murder, comme tu le vois, c’est vraiment très large.

Un mot sur les textes, thème(s) de l'album, titre de l'album, qui les a choisis/écrits, etc... ?
Au niveau des lyrics, on évoque beaucoup le dépassement de soi, la volonté d’aller de l’avant. L'album est sombre, mais les textes sont plutôt positifs en général. En ce qui concerne le titre, il représente plutôt bien l’album, oscillant toujours entre ambiances et riffs pêchus, toujours à la frontière, toujours sur le fil. C’est peut-être ce qui donne à l’ensemble cette couleur si particulière, ce sentiment d’urgence. Le contraste entre les différentes ambiances nous a guidé presque naturellement vers ce thème, comme si écouter SFTG revenait à essayer de parler amour à quelqu’un qui n’est pas prédisposé pour ce genre d’émotion.

Qui a réalisé la pochette ? C'est très horreur, film gore... Super effet !
Ce sont deux amis d'enfance de notre chanteur, Boute et Damz de madam'machin, ils ont fait de l'excellent boulot.

L'année 2011 commence, finalement. Des dates qui sont prévues pour bientôt ?
Quelques-unes qui se précisent en effet… On essaie de booker à partir de début Avril pour défendre l’album sur scène. Dès à présent on peut déjà te donner rendez-vous le 22 Avril au Crossover, et le 23 Avril au Batofar.

Des coups de coeur musicaux, artistiques (films, autre...) en ce moment ?
J’ai adoré "The Social Network" que je suis allé voir récemment, l’histoire de ce mec qui révolutionne le monde en voulant juste créer un annuaire en ligne pour sa fac… J’aime assez la façon dont il l’exprime d’ailleurs ("J’ai juste voulu faire du monde un endroit plus grand…"). Sinon je suis ressorti assez secoué de "Black Swan"le week-end dernier… une histoire sombre, magnifiquement interprétée par une artiste au sommet de son art. En ce qui concerne la musique, en ce moment je tourne en boucle "Sam’s Town" des Killers, que je ne connaissais pas et que Ben m’a fait découvrir (comme beaucoup d’autres groupes soit dit en passant, même si je finis toujours par faire ma petite sélection) C’est vraiment le style qui te fait du bien, c’est toujours ce que je recherche à titre personnel. J’écoute aussi beaucoup At The Drive In et Thrice que j’ai toujours l’impression de redécouvrir.

Le prochain album est déjà en cours d'écriture ou pas du tout, vous vous concentrez sur cette galette ?
En réalité, à peine terminées les sessions de "Talk Peace", nous avions déjà réenclenché le process de composition. On ne s’est jamais réellement arrêté de composer, car c’est l’essence même de SEED FROM THE GEISHA… On a d’ailleurs prévu de tourner beaucoup quand l’album sortira, pour le défendre sur scène, et le set comporte déjà pas mal de morceaux du deuxième album. Pour vous faire, une idée, n’hésitez pas, venez nous voir sur scène !

Je te remercie de tes réponses et du temps accordé, et te laisse donc le mot de la fin ! A bientôt sur la route !
On se retrouve déjà dans les bacs le 28 Mars prochain (chez tous vos bons disquaires) et puis évidemment sur la route le plus longtemps possible ! N’hésitez pas à venir nous voir nombreux, on a dit à vos collègues de Rock One qu’on voulait s’acheter la Mansion Playboy pour nos vieux jours, mais si on peut en profiter plus tôt ça nous va aussi ! N’est pas Hugues Hefner qui veut !

Le site officiel : www.myspace.com/seedfromthegeisha