Interview faite par mail par Sam

Salut les mecs ! Un deuxième EP intitulé "30Minutes Rockstar", alors déja pourquoi "Proletaria" et pourquoi ce titre pour cet EP ?
Le groupe : Salut !
Lou (batterie) : Parce que Meshuggah c’était déjà pris !
Gab (guitare) : En fait le nom du groupe vient du fait qu’on soutien le lait de la région d’Aria.
Will (basse) : En Bulgarie... on est donc Pro-Lait-Aria. Mais sans faire de vannes à deux balles, le nom du groupe est second degré. On aurait pu t’expliquer aussi qu’on a appelé le groupe PROLETARIA pour célébrer la mort de Raymond Devos, ça aurait été aussi juste. On a choisi PROLETARIA pour jouer sur les codes. Un nom de groupe engagé, pour parler de rien, en même temps c’est Kevin qui écrit les textes… C’est une démarche punk, plus légère que la plupart des gros groupes de metal lourdingues. Pour "30Minutes Rockstar", c’est dans la même veine, c’est une référence à Wahrol sur le quart d’heure de gloire de Monsieur, Madame tout le monde, dans nos sociétés modernes de consommation, et comme le CD dure 30 minutes…

Vous avez développé un univers bien à vous, tant au niveau des musiques qu'au niveau du visuel, quelque chose de très sombre... d'ou vous est venue cette idée ?
Kevin (chant) : Pour commencer, quand on parle d'univers (visuel, musical etc...) je ne pense pas qu'on puisse parler d'une "idée" qui nous est venue. C'est juste l'expression de nos goûts, de nos influences et de ce qu'on veut faire partager aux gens. Pas une idée en tant que telle. Sinon, je comprends qu'on puisse qualifier notre univers de sombre mais je ne pense pas vraiment qu'il le soit. On se joue des codes du metal et l'univers sombre qu'il entraîne souvent. Je pense que bizarrement (ou pas) on est encore un groupe qui se cherche et notre travail ne peut être résumé à "un univers sombre" meme si c'est ce qui saute aux yeux au premier abord. Pour ma part je pense que nos grands sourires d'ahuris dans la pochette prouvent qu'on est plutôt sympa.
Will : Le tien Kevin il dit plus "je mange des chibrons", mais ouais les nôtres disent qu’ont est cool !
Lou : J’en profite pour remercier Hervé Wallez pour nous avoir permis de le sucer avant le shooting.
Will : Mais pour la pochette c’est ce que disait Kevin, c’est encore un jeu sur les codes. C’est une version avec des ados boutonneux de la descente du Christ de Rubens. Pour mettre en rapport la fascination d’un adolescent avec une rockstar avec celle d’un religieux et son Dieu.

Passage obligé, racontez-nous la formation du groupe, quelle année etc ?
Lou : On s’est tous rencontré dans une maison d’hôtes gay qui s’appelle "La Fistinière". On a tout de suite remarqué Kevin, (qui se faisait appelé Elmutt à l’époque) qui criait le plus fort parmi ces Gladiateurs Fist-Fucker. C’était fin 2009 !
Will : Ca passe tellement vite… Que de bons souvenirs…

Pour la composition, comment cela se passe ? (à part "bien" !)
Kevin : Bien.
Will : Bien.
Lou : Super bien.
Gab : Vraiment bien !
Joe (guitare) : En général les premières idées viennent des guitaristes (Gab et moi), ensuite on travaille les plans et on arrange les compos ensemble.
Kevin : Pour la composition des paroles, j'ai écrit tout les textes de l'album sauf un ("Mother Fucking Rockstar"), mais on peut dire que tout ce que j'ai écrit n'est au final pas "très personnel". Je pense que tous mes textes reflètent l'état d'esprit de tous les membres de PROLETARIA en gros. C'est second degré et c'est pas aussi ironique que ce que l'on croit. Je pense vraiment qu'on est les meilleurs et je veux devenir une rockstar. C'est mon coté Lady Gaga.

La production du CD est plutôt bonne, comment cela s'est déroulé au niveau de l'enregistrement de la production et post production ?
Joe : Les instruments ont été enregistrés beaucoup plus tôt que le chant. On a heureusement pu prendre le temps qu’il nous fallait, encore merci à Soyann !
Will : On a enregistré au Karoshi Studio avec Soyann et le mastering c’était avec Martin et Sean du 9x Studio ! Que des pros !
Kevin : Merci Soyann. Merci le mastering; merci aussi un peu à Gaby qui a su rester sérieux au moment du montage final pendant que je pétais la rondelle de Will et que Johan filmait.
Gab : C’était fastidieux on a eu à faire qu’à des autistes, on s’est pas mal pris la tête.
Lou : Quick, les dents pourries de Soyann, Orages, un Furbies fonsdé… (rires)

Avez-vous une grosse actualité qui arrive ? (clip, tournée support...)
Kevin : Clip live !
Will : La sortie digitale de l’EP, le 1er Septembre, sur toutes les plateformes de téléchargement légales (Itunes, Fnac, Virgin…) et vous pourrez l’écouter gratuitement et en entier sur Deezer  pour tout achat d’un sandwich Grec à Royal Kebab porte de Montreuil.
Gab : Je commence mon pèlerinage pour rencontrer Régine, et on en profitera pour faire des dates partout en France et en Europe.
Lou : Le viol collectif de Johan, mais il n’est pas au courant donc chut…

En ce moment les influences niveau musical c'est quoi plutôt ?
Joe : On écoute des choses assez différentes, en dehors d’un (ou deux) qui restent bloqués sur Meshuggah.
Kevin : Si c'est mes "propres" influences elles n'ont souvent rien à voir. Steven Tyler d'Aerosmith, Gallows, Ghost Of A Thousand, Vampire Weekend, The Hives, John Frusciante. Mais ça le fait pas dans l’interview d’un groupe metal (rires). J'vois déja Lou... méschshchshchshchuuladygaga.
Lou : Ouais et t’as oublié Tony Parker et Rihanna. Sinon le dernier Ion Dissonance est plutôt pas mal.
Gab : Régine, Dorothée, Les Musclés.
Will : Paul Préboist, Angelo Branduardi, La scène Anglaise.



Décrivez-nous l'influence générale de votre musique et ce que vous essayez d'en faire ressortir.
Lou : Le viol, le meutre, la destruction, et Tomas Haake.
Gab : Jesus perdu dans les Landes.
Will : Du Metal Punk Tartiflette. Un truc que tu adores, que tu as envie de manger tous les jours, mais qu’une fois que tu l’as mangé tu as envie de mourir plusieurs fois, et deux heures après t’es assez con pour avoir envie de recommencer.

L'album c'est pour quand ?
Kevin : Dur à dire.
Gab : Dur à cuire, le plus vite possible sans pour autant baclé !
Will : Mur à Nuir, pas avant au moins un an.
Lou : Dur à Cell, parce qu’il faudra attendre un moment.

L'EP est très sombre, avec des grosses influences venues d'ici et là, particulièrement metal pour la musique et plus punk pour le chant. Est-ce juste une impression ou est-ce véritablement vos influences ?
Kevin : Ouais c'est ca mais j'insiste. Pour ma part je suis une personne très joyeuse. On n’est pas si sombre. On est un mélange de personnalité vraiment différente et je pense que ça donne quelque chose de jamais ou rarement vu (meme si c'est perfectible) et ça j'en suis fier.
Joe : Les influences metal viennent de la précédente formation. Le punk est venu avec Kevin et Gab.
Lou : Même en passant une lampe torche dessus il reste toujours aussi sombre, sûrement parce qu’il doit l’être ?!
Will : Kevin veut dire qu’il’est une personne très gay, plus que très joyeuse. Il a du mal à prononcer ces mots depuis la fistinière…

Avez-vous des objectifs particuliers pour 2010 ? Une recherche de label ou uniquement tourner un maximum ?
Kevin : Je voudrais doubler mon total en matière de femelle baisée depuis le début de mon existence. et ça rien qu'en 2010.
Lou : Doubler mon total de suçage d’Hervé Wallez depuis mon existence, et ça rien qu’en 2010 ! Oh ! Et puis tourner un maximum aussi !
Will : Apprendre les paroles d’une chanson d’Allan Théo. Et puis réussir une pyramide de culs à quatre étages aussi !
Gab : Obtenir une autre grande étoile.

Une petite question sur l'actualité, qu'est ce que vous pensez de la loi Hadopi, de cette refonte totale finalement au fil du temps de la vente de CDs et des concerts, avec la fermeture des caf'concerts notamment à cause du bruit et de l'interdiction de fumer à l'intérieur.
Lou : En temps normal j’suis pas pessimiste, mais là, c’est la merde. Plus de répression policière et moins de musique. Et vive la France !
Will : On est dans un pays de vieux cons, y’a qu’à voyager un peu pour se rendre compte qu’on est arriéré en terme de culture. Ici c’est la culture Actimel, Scénic, Carrefour, Evelyne Dhéliat…
Gab : Fascistes !

Que pensez vous en général de la scène Française ?
Kevin : Je la pensais pourrie y'a un an et là je la trouve un peu moins pourrie mais toujours un peu quand même. Ce qui me débecte c'est que des artistes talentueux y'en a partout et dans tout les styles musicaux mais que les médias s'entêtent à toujours passer les mêmes merdes.
Joe : Beaucoup d’excellents groupes qui ne sont pas encore reconnus à leur juste valeur (Klone, Mistaken Element)
Lou : Y’a de bons groupes en France, mais qui selon moi ne prennent pas assez de risques. Je ne dis pas qu’on en prend plus, mais au moins on va au bout de ce qu’on fait, et ça, c’est appréciable. De plus il n’ya vraiment aucune exposition. Maintenant comme l’a très justement dit Kévin, c’est certain qu’avec les potes de notre très cher président à la tête des médias, ça ne risque pas de changer de si tôt…
Gab : Quand les gens auront compris qu’il y’a autre chose que Johnny Hallyday et Renan Luce, on se mettra peut être à écouter des artistes de talent, tous styles confondus.

Une anecdote particulière par rapport à Proletaria ?
Kevin : Pyramides de cul. J’connaissais pas les chansons deux jours avant de les enregistrées. On est des escrocs.
Gab : Kévin est un trans.
Lou : J’adore joué des rythmes endiablés à Joe en répèt'...
Will : Je ne m’habille plus en femme depuis Miss Doubtfire.

Je vais vous laisser le mot de la fin... merci pour cette interview et à bientôt sur la route.
Kevin : Meurs.
Lou : Suck Hervé Wallez balls.
Gab : Le mot de la fin… Appétit !
Will : Rondelle, et Merci !


Le site officiel : www.myspace.com/proletariamusic