Interview faite par mail par Murderworks

Salut les gars, "God With Horns" est dans les bacs et il ne dure qu'une petite trentaine de minutes. Le comité des métlaleux contre les albums trop courts a fait entendre son mécontentement, qu'avez vous à leur répondre ?
Sam (guitare) : Eh bien, tu fais mention d'un fait qui a fait débat dans le groupe, en effet il était question au départ de ne faire qu'un mini autoproduit, pour célébrer le retour du groupe après quelques années de silence, notamment dû au fait de nos engagements dans Karelia pour Jack et moi-même. Mais lorsque nous avons pris connaissance de l'intérêt que nous portait Great Dane, il nous ont demandé de leur fournir un album. Avec les moyens restants à notre disposition alors nous avions enregistré le dernier morceau que nous avions de prêt et intégré un bonus issu de notre dernière demo afin de faire le lien entre l'ancien et le nouveau POST-MORTEM, nous avons donc fait le choix de profiter des opportunités qui se présentaient à nous quitte a sortir un album un peu court. Mais je te rassure d'ores et déjà, le prochain album est composé, nous avons 18 titres de prêts, autant te dire que là nous aurons le problème inverse, à savoir quels titres choisirons-nous…

Vous aviez déjà sorti des démos sous le nom Post-Mortem il y a une quinzaine d'années, qu'est ce qui a donc motivé le retour du groupe cette fois ?
Sam : Clairement, la fin de Karelia évidemment, en tout cas pour moi-même, d'un coup j'avais de nouveau énormément de temps de disponible. Une idée lancée comme ça autour d'une bière… et hop, c'était reparti. Après, il est vrai que je pensais plutôt faire un album solo, j'avais déjà quelques compos de prêtes, mais l'appel du death metal était trop fort.

Je suppose que ce retour est fait pour durer et que "God With Horns" ne constitue pas un one shot ?
Sam : "God With Horns" n'est que le début, le prochain sera mis en boîte vers la fin de l'année, et comme dit déjà plus haut, on a quasiment de quoi faire deux albums, donc attendez-vous à entendre parler de POST-MORTEM pendant au moins les dix prochaines années ! Par ailleurs, nous souhaitons axer notre retour le plus possible sur le live, et nous sommes toujours et encore à la recherche d'un tourneur. Nous espérons que les premières retombées par rapport à l'album et les derniers concerts nous permettront de jouer plus et ainsi dire d'enfoncer le clou avec notre prochaine réalisation.

Je sais que tous les membres du groupe ne sont pas restés inactifs depuis les débuts de Post-Mortem, mais la scène française donne l'impression d'avoir bien changé depuis la formation du groupe en 1995. Même si la France n'est toujours pas le pays du rock et du metal, avez-vous vu vous aussi la situation évoluer et est-ce qu'il est toujours aussi dur de se faire entendre ?
Sam : Déjà, dans le line-up actuel, il se trouve que nous avons affaire à un fossé générationel, Pierre par exemple avait deux ans à cette époque (rires), il peut difficilement faire le lien, par contre grâce à lui nous avons pu vérifier la différence de mentalité entre les deux époques, à savoir que l'evolution technologique que ce soit en termes de production ou de promotion a évolué de manière considérable et a facilité l'accès aux groupes en devenir, il est moins onéreux aujourd'hui d'enregistrer et produire un album, mais les jeunes d'aujourd'hui à l'instar de notre bassiste mettent beaucoup plus d'énergie à mon sens grâce à cela qu'en 1995. il était impensable à l'époque de pouvoir faire un album, un clip et de le faire connaître avec autant d'efficacité qu'à l'heure actuelle.



Le bonus track "Umbilical Strangulation" sonne comme un clin d'œil aux premiers Dying Fetus, même le titre y fait penser d'ailleurs. C'était volontaire je suppose ?
Sam : Oui totalement, car ce titre est initialement tiré de notre deuxième demo, nous voulions faire le lien entre le nouveau et l'ancien POST-MORTEM, c'est ainsi qu'il est apparu sur "God With Horns", à l'époque c'est vrai nous ne jurions que par Dying Fetus, Cryptopsy et consorts, mais nous avons grandi et nous nous sommes rendus compte qu'il était plus opportun d'essayer de jouer une musique que l'on arriverait à reproduire, Dying Fetus et Cryptopsy sont bien trop techniques pour un groupe de branquignoles comme le nôtre. (rires)

D'ailleurs tant qu'on en parle, d'où vient ce dialogue complètement perché qu'on entend à la fin du morceau ?
Sam : En fait, lors des séances d'enregistrement, un membre de notre entourage nous a fait découvrir la série "Les Kassos", et c'est lors des enregistrement des vocals de Xavier que tout cela s'est déroulé. Après les sessions autour d'un barbecue et après quelques litres de Picon bière, nous avons repris ce sketch et l'avons intégré à un morceau "joke" que nous jouons à la fin de nos lives... Une connerie de plus. (rires)

A part les influences citées qui sont très ancrées dans le old school, qu'est ce qui vous branche en ce moment ? Parce que même si les racines du death old school sont bien présentes dans la musique de Post-Mortem, on sent bien qu'il y en a d'autres un peu plus modernes.
Sam : Il est vrai que POST-MORTEM se nourrit des influences de chacun, et elles sont plus que diverses et variées. En ce qui me concerne, je suis un fan inconditionnel (et c'est peu dire) de Type O Negative et aussi juste derrière de Megadeth. Ce sont mes influences majeures, et actuellement mon album de chevet est le dernier Katatonia, ce groupe est juste la classe incarnée ! Pour Pierre (et je le rejoins également là-dessus), il y a Amon Amarth, Septicflesh, du death suédois, Behemoth, mais je pense que l'influence qui le caractérise le plus dans POST-MORTEM est sans conteste Septicflesh. Je lui laisse avec plaisir pour ses soirées au coin du feu ses influences metal mélodiques féminines. (rires) Laurent, l'Italien du groupe, en cela il est autant séducteur que bourrin, vous trouverez chez lui des influences qui iront de Toto Cutugno jusqu'à Disgorge, un être plein de finesse, n'est-ce pas ? Pour autant, il est le garant death metal de POST-MORTEM ! Xavier, lui, c'est le death, mais pas que, nous avons lui et moi les mêmes influences, c'est un peu obligé vu que c'est lui qui m'a fait decouvir le metal ! Gaetan, eh bien, ce sera vite réglé car je profite de cette liste pour informer qu'il ne fait plus partie du groupe pour des raisons personnelles que nous aurons la délicatesse de ne pas divulguer.

On trouve d'ailleurs une apparition de Shawter de Dagoba sur "Rules Of Death", vous avez pensé directement à lui en composant le morceau ?
Sam : Clairement ! Et il nous a fait l'honneur d'accepter quasiment instantanément, j'avais eu l'occasion de le croiser avec Karelia à plusieurs reprises et le contact était très chaleureux. Nous nous sommes posés la question s’il était opportun pour un groupe comme le nôtre de mettre un peu de chant clair, mais le titre est le premier composé lorsque nous nous sommes reformés et nous voulions le garder absolument, et le chant clair sur cette partie faisait l'unanimité… Une belle expérience.



J'en profite pour tirer mon chapeau à Laurent et Pierre qui ont bossé sur la pochette de l'album, elle tranche avec le reste des productions typées metal extrême et est franchement réussie dans le genre. Il y avait une idée particulière derrière cette pochette ? On croit y décerner le fameux "God With Horns" surmontant une sphère, le tout dans des couleurs qui donnent l'impression que ces formes sont taillées dans la glace.
Pierre (basse) : Il faut savoir que derrière POST-MORTEM il y a plus que des incapables assez mauvais pour faire du death metal. (rires) En effet, un concept trace une ligne directrice artistique au sein du groupe. Ce concept relativement abstrait a été créé par Laurent, l'idée étant qu'un explorateur aurait ouvert un portail sur un nouveau monde peuplé de créatures. Ce monde peut s'appeler enfer, monde parallèle… et ces créatures pouvant s'appeler démons, extraterrestres et autres. Le but était d'apporter plus que de la musique, un univers, une idée mais il fallait que ce concept reste ouvert. En réalité, POST-MORTEM transmet le message que les gens veulent lui donner, ceci explique notamment le fait que ce "God With Horns" soit un être sans visage. Le code couleur retrouvé sur l'album, le bleu, violet et toutes ces couleurs caractérisant le mystique sont des codes qui suivront le groupe… mais attendez-vous à une dimension encore autrement plus artistique pour le second album.

Est-ce qu'on peut s'attendre à du live ? A quoi va ressembler la setlist d'ailleurs, vous allez intégrer d'anciens morceaux à ceux de "God With Horns" ?
Sam : nous avons quelques dates de prévue dont notamment le Rock Your Brain à Sélestat le 4 Novembre avec Dagoba, Loudblast, Black Bomb Ä, Crusher, ce qui représente d'ores et déjà sûrement une des plus belles affiches dans l'histoire du groupe, nous avons également d'autres dates de prévues dont : Avignon, Toulon, le No Man's Land à Volmerange Les Mines, en Allemagne également, mais je vous invite à visiter notre tout nouveau site internet tout beau tout neuf (www.post-mortem-official.com) et vous trouverez toute les infos nécessaires.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions, je vous laisse le traditionnel mot de la fin.
Tout d'abord merci pour cette interview, et je souhaiterais terminer en citant et remerciant tous les groupes de notre contrée, organismes ou personnes qui nous soutiennent ardemment dans notre aventure, nous avons la chance en Alsace d'avoir une scène soudée, donc merci à : Dawhol, Mantra, Anatomy Of Insanity, Bloodreign, Defraktor, Radical Heresy, Dusty Pain, Dust In Mind, Crusher, Mercyless, Spit Your Hate et comment puis-je ne pas citer Mindwarp, ils sont de Genève mais bon, ils le méritent. Et surtout merci aux fans ! Stay brutal !


Le site officiel : www.post-mortem-official.com