Interview faite par mail par Byclown

Bonjour messieurs, voilà votre première interview pour notre webzine français. Première chose, merci de vous présenter.
Mark (guitare) : ORCHID c’est Theo Mindell à la voix, Mark Thomas Baker, moi même, à la guitare, Keith Nickel à la basse, Carter Kennedy à la batterie. Tu vas causer avec moi pour cette interview.
Keith (basse) : Hey je suis là aussi hein ! Merci pour l’opportunité de nous faire connaître du public français !

Dites moi tout de l’histoire du groupe ! Vous avez plus ou moins la trentaine mais vous jouez de la musique typique des 70’s, c’est assez inattendu mais néanmoins très intéressant. Qui a créé ce groupe et trouvé les autres membres ?
Mark : Le groupe a été fondé par Theo en 2006. J’ai été la première personne à le rejoindre et à peu près un an après nous avons eu le même line-up qu’en ce moment. Et pour ce qui est de l’âge, je pense que si nous avions la trentaine, cela rendrait cette expérience un peu plus facile.
Keith : (rires) Ouais je pense que si nous étions juste un peu plus vieux, nous serions un peu plus intelligents !

Quelles sont vos influences musicales et quand avez-vous commencé à jouer de la musique ?
Mark : J’ai commencé la guitare en 1981. Ma première influence, comme la plupart des gars de mon âge à cette époque, était Randy Rhoads. J’ai ensuite évolué vers Iron Maiden, Judas Priest, UFO, Rainbow, Scorpions etc… Là je parle des groupes qui sont toujours vivants de nos jours. Quelques années plus tard, je suis tombé dans la marmite Lep Zeppelin. Dans ORCHID, nos influences sont évidemment Black Sabbath mais aussi bien d’autres groupes que j’ai cités précédemment.
Keith : J’ai commencé à jouer du violon en primaire, vers 8 ans. La grande ère des géants du classique tels Mozart, Handel, Bach, etc, fut ma première grande influence, celle que j’ai étudié en tant que musicien. Mon père était un rockeur donc, inévitablement, j’ai été bercé par des groupes comme les Rolling Stones, les Beatles, The Who, Jefferson Airplane, Santana, Bob Dylan, The Band, Cream, Pink et tellement d’autres. Ils m’ont tous influencé de plusieurs manières différentes mais je ne me suis pas arrêté là. Au Lycée j’ai pris mes cours de musique très au sérieux et je me suis investi aussi bien dans les concerts avec des groupes que dans les concerts de jazz. Le jazz est devenu mon grand amour et un grand sujet d’étude qui m’a fait découler naturellement sur le blues. Des artistes de Dizzy Gillespie, Charlie Mingus, Miles Davis, Louis Armstrong, John Coltrane aux bluesmen du Delta comme Charlie Patton ou Robert Johnson ont eu un réel impact sur mes goûts et ma manière de jouer. Puisque la majeure partie de ma culture musicale venait de la collection de disques relativement éclectique de mon père, j’ai voulu fouiller et trouver par moi-même de la musique que lui-même ne connaissait pas ou n’aimait pas, ce qui m’a d’ailleurs mené vers le punk come les Sex Pistols et des groupes bien plus hardcore comme Corrosion Of Conformity…. Puis vinrent les influences de mon frère qui sont Led Zeppelin, Ozzy Osbourne, The Cure, Hendrix…Je suis tombé amoureux d’Ozzy et Randy, et naturellement ça m’a emmené sur Black Sabbath. Geezer (Butler) est devenu mon bassiste préféré. Les autres bassistes qui m’ont beaucoup influencé sont Paul McCartney, James Jamerson, Noel Redding, Jack Bruce, Jack Casady… pour ne nommer qu’eux.

Nous sommes là pour parler de votre second album "The Mouths Of Madness". Cet album sonne clairement différemment de votre précédent opus, et pas seulement parce que vous avez changé le son de guitare ! Dites m’en plus à ce sujet. Avez-vous voulu le faire sonner différemment de manière consciente dès le début de l’album ou est ce juste arrivé comme ça ?
Mark : La seule différence du processus d’enregistrement a été dans la prise des instruments qui a été faite dans un studio plus grand avec du vrai matos de batterie. A côté de ça, je pense que tout le reste a été fait à peu près pareil, à part les guitares et les amplis qui sont différents.
Keith : Personnellement, je pense que le son est assez proche du premier album. Lorsque j’écoute notre œuvre au total, avec les EPs, je trouve que le son est presque le même..Notre son vient de la manière dont on joue, du moins je le pense, et on joue comme on le sent. Les chansons sont une grosse part de l’imagerie d’un groupe et je pense qu’avec Theo au chant nous avons une réelle consistance. La seule chose qui change c’est notre unité en tant que groupe. On se connait mieux les uns des autres en tant que musiciens et on devient de plus en plus intuitifs les uns envers les autres. Cette unité en tant que groupe est vraiment ce que j’ai envie que les gens remarquent dans cet album.

Combien de temps avez vous mis pour composer et enregistrer cet album ?
Mark : Nous avons pris à peu près un an pour faire ça mais c’est uniquement dû au fait qu’on a eu aucune pression ou deadline pour faire ça, mais c’était avant qu’on signe avec Nuclear Blast. Apres ça, tout s’est emballé un peu vite et à la fin c’était un peu infernal car on devait tout finir dans les temps pour ne pas rater la date de sortie d’album.
Keith : Eh bien, comme j’ai toujours l’habitude de le dire… on a pris du bon temps ! Un an pour la conception c’est pas si mal ! Si vraiment on avait mis bout à bout toutes kes heures de boulot sur cet album, de l’écriture au mixage, je dirais que cela nous aurait pris quelques mois. C’est juste une supposition. Après, on bosse tous à coté de la musique, ce qui rend les choses plus dures. Peut-être qu’un jour on aura la liberté totale de pouvoir se concentrer uniquement sur la musique. Je pense que cela changera sûrement le résultat !

Que pouvez-vous me dire sur la collaboration avec Mr Whittaker ?
Mark : Richard a fait seulement le mastering de l’album, ce qui n’est que le processus final après que tout ait été fait avant. Le son de l’album provient des nombreuses de boulot dans le groupe et du travail avec le co producteur / ingénieur du son Will Storkson. Theo est la raison principale de notre son. C’est lui qui a le contrôle du processus.
Keith : Je pense que le mastering est en quelques sortes la dernière couche de vernis d’un album. Cela détermine la manière finale dont l’album passe de morceau en morceau et c’est de fait très important. Je ne pense pas que cela détermine le "son". Heureusement le boulot a été bien fait et a préservé le son de l’enregistrement, que ça passe dans un MP3 ou dans une salle d’écoute. Le style vient de cette combinaison, je l’ai toujours senti comme ça. Je trouve que les gens accordent trop d’intérêt à la manière dont les choses sont enregistrées et pas assez d’intérêt à la manière dont les morceaux ont été joués. C’est évidemment la chose la plus importante à mon sens. J’ai toujours pensé, et je pense toujours, que les disques qui ont été faits à une époque où la technologie musicale n’était pas développée, plus organique et minimaliste , sonnent mieux que les disques qui sont actuellement enregistrés avec des budgets de millions de dollars, sur des PC super puissants.



Comment avez-vous l’habitude de bosser dans le groupe ? Qui fait quoi ?
Mark : La plupart de la musique est écrite par Theo, bien que tout le monde ait la chance de contribuer et ajouter ses trucs. Theo fait aussi que l’artwork soit la vison du groupe. Je me charge des relations presse, des interviews. Nickel prend en charge le coté business et les contrats.
Keith : Oui, Theo est notre leader sans crainte ! Sa vision est ce qui nous fait nous tenir concentré et nous faisons de notre mieux pour mettre notre force derrière cette vision. Dans mon esprit, je me dis toujours que le groupe vaut mieux que les parties. Si on accomplit ce type de synergie cela veut dire pour moi que nous avons réussi dans ce que nous faisons. Je pense que c’est ce qui transparait devant le public et qui heureusement donne envie aux gens d’en savoir plus sur nous. Quand nous venons ensemble pour jouer de la musique, que ce soit en concert ou sur album, j’ose croire qu’il y a un vrai esprit collectif qui fait que la magie opère.

De mon point de vue personnel, je trouve que cet album sonne comme un bon vieux Sabbath, du point de vue de certains riffs, du son bien évidemment, mais aussi de l'artwork qui n’est pas sans rappeler celui de "Master Of Reality". Etes-vous d’accord avec ça ?
Mark : Je suppose que je ne peux pas ne pas être d’accord avec cette analyse même si je pense que dans notre musique il y a bien plus que ça. C’est bien plus compliqué de mon point de vue.
Keith : Black Sabbath a toujours été, est, et aura toujours une influence majeure de ORCHID, aussi bien dans la vision du style, dans le son, que dans les influences personnelles de chacun des membres du groupe. Si tu joues du heavy, blues ou rock alors tu ne peux pas éviter d’être affecté par ce groupe. Je veux dire, même si tu n’aimes pas Black Sabbath, eh bien la plupart des groupes qui sont tes influences ont, eux aussi été très influencés par Black Sabbath et ça se ressent dans leur musique, donc indirectement tu es quand même influencé par ce grand groupe. Je pense que depuis la création et le succès de Sabbath, tous les groupes de rock, metal etc ont été influencés ou affectés plus ou moins par eux.

Pouvons-nous espérer voir un clip issu de cet album sur le net ?
Mark : Oui, par chance on va commencer à filmer très prochainement. On essaye vraiment de boucler ça avant la tournée ! On devrait même en faire un second cet été.
Keith : Loin de moi l’idée de vouloir spoiler mais ce clip reste vraiment marrant ! Je pense que les gens vont beaucoup l’aimer. Le concept de Theo est génial et j’espère qu’on va faire un bon boulot pour le concrétiser.

Parlons à présent de la tournée. Que pouvez-vous me dire à ce sujet ?
Mark : On commence une tournée de 4 semaines à partir du 26 Avril. Il y aura 3 dates en France. On sera en tour support de Wichcraft pour cette tournée.
Keith : Partir en tournée avec un groupe de rock, c’est comme aller voir une course de dragsters, c’est des vraies vacances ! C’est vraiment existant et cool que dur physiquement. Aller de ville en ville, nuit après nuit devient vite un truc surréaliste et ça fait quelque chose à ton cerveau qui est comparable avec rien d’autre... Rencontrer de nouvelles tètes c’est génial, conduire sur de longues distances avec un groupe de potes, rigoler, parler… c’est vraiment un truc qui te construit et qui te pousse vers le haut. C’est quelque chose que tu crains et dont tu rêves, les deux à la fois. Je compte les jours qui nous séparent de la tournée avec Witchcraft. On arrive, Paris.

A part la promotion et les tournées, quels sont vos projets pour cette année ?
Mark : On en sait rien pour le moment. Ca va dépendre de la manière dont l’album va être reçu par le public. Cela va nous aider à déterminer les plans futurs. On espère trouver le temps pour commencer à écrire le nouvel album cet été.
Keith : Pas mieux que Mark. Je pense aussi qu’on va essayer de développer notre style et notre image, afin que certaines de nos chansons soient utilisées pour des shows TV par exemple.

Une dernière chose à ajouter ?
Mark : Cela serait un réel plaisir que finalement il soit possible de venir vous apporter notre show en France. Je pense que vous pouvez concrètement attendre notre venue. Cheers.
Keith : Une fois encore, merci pour votre temps et votre intérêt. Nous apprécions vraiment l’opportunité que vous nous donnez de parler avec vous et de donner à vos lecteurs la possibilité d’en savoir un peu plus sur nous. Je suis super excité devenir jouer en France !! Et je suis super impatient de venir tester le vin français sur votre sol !! "Adieu" (en français dans le texte)


Le site officiel : www.orchidsf.com