Interview faite par mail par JU

Bonjour à toute l'équipe d'Ommatidia, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pourriez-vous me faire un historique du groupe ?
Nicolas (guitare) : Près d'un an après avoir quitté The Old Dead Tree (en 2006), j'ai eu envie de remettre le couvert dans le cadre d'un projet plus personnel. Vincent (ex-bassiste de TODT) et moi-même avons alors commencé à chercher un line up digne de ce nom puis avons entamé les premières compositions en 2008/2009. Gilles Vardon (guitare) et Olivier Rouget (batterie) sont venus compléter le groupe. Notre chanteur Guillaume est arrivé en 2010, et a apporté au groupe son nom et le concept du premier album. Quand il est arrivé, 90% des chansons étaient déjà écrites, il a donc eu la lourde tâche de composer toutes les lignes de chant et le texte sur des parties instrumentales presque "figées". Nous avons fait un concert en 2011 à Paris ("In This life Or The Next" est sorti en Mars 2011). Vincent a ensuite quitté l'aventure et nous avons trouvé un nouveau bassiste en la personne de Guillaume Sence. Parallèlement à cela, nous avons entamé l'écriture de notre deuxième album "Let's Face It". Voilà deux ans que le disque est terminé et il voit enfin le jour. Depuis sa sortie et maintenant que le line-up est stable, nous nous concentrons sur les concerts.

Votre discographie est représentée à ce jour par deux albums avec des chroniques positives, est-ce que cela vous donne l'envie d'aller beaucoup plus loin ?
Guillaume (chant) : Oui certainement, autant qu'on le peut tout du moins. Même si nous souhaitons nous concentrer sur les live, nous avons encore de la créativité à revendre.
Nicolas : Avec ce second opus, nous avons réussi à créer un véritable travail de groupe ou chacun apportait sa pierre à l'édifice. Nous avons trouvé un équilibre dans la composition qui nous satisfait tous, et qui nous pousse effectivement à aller plus loin dans ce que nous pouvons donner.

Quand on entend le son et certaines compositions d'Ommatidia sur les deux albums, on peut se dire "The Old Dead Tree est mort, vive Ommatidia". Le fait que vous soyez comparés au premier groupe cité vous flatte-il ou aimeriez-vous un jour que l'on fasse vraiment la différence ?
Guillaume : Ah, ça ça fait plaisir ! Au départ, la filiation a été utilisée, malgré nous, comme argument promotionnel par notre premier label; et effectivement ça nous a amené un certain public. Mais, comme tu le soulignes, OMMATIDIA ça n'est clairement pas The Old Dead Tree. Ce n'est pas la même époque, ce ne sont pas les mêmes gars (puisque seul Nicolas est issu de TODT), ce ne sont pas les mêmes influences. Le véritable point commun est l'amour et la passion pour la musique, ça s'arrête là. Que l'on ne se méprenne pas, j'aimais et j'aime toujours beaucoup TODT et son chanteur Manuel Munoz est un ami ; mais TODT s'est arrêté, et avec "Let's Face It", je pense effectivement que le clou est définitivement enfoncé. Cependant, je ne me leurre pas, et je sais que l'on continuera à nous en parler, à moins que l'on vire Nicolas (sourire) (quoique...).
Nicolas : Je ne comprends pas ce que tu dis (sourire). Sans rire, les comparaisons avec TODT reviennent effectivement très souvent, et même si je les comprends, OMMATIDIA n'en est pas la suite. C'est un projet nouveau, avec d'autres influences et une autre personnalité, même si les 2 groupes font partie de la même famille musicale finalement. J'aime et j'aimerais toujours TODT, il fait définitivement partie de ma vie, mais OMMATIDIA, c'est autre chose.



"In This Life Or The Next" et "Let's Face It" sont deux albums qui, de pat leurs compositions, se différencient énormément. Est-ce la même chose pour le thème général de chaque album ?
Guillaume : Ils sont complètement différents et, en tant qu'auteur des textes, c'est une volonté de ma part. Le premier album regroupe un ensemble de textes qui ne partagent pas réellement de thèmes communs. Pour le second, j'ai très tôt dit au groupe, que je souhaitais écrire une histoire et que la musique devrait s'en inspirer. On est donc parti sur un album concept à la sauce "Ommatidia" et je suis particulièrement content du résultat.

On ressent largement un côté plus pêchu sur "Let's Face It", était-ce voulu pour aborder un côté live plus énergique ?
Guillaume : La volonté du groupe, c'était de sortir des clichés du doom et du gothic metal, en apportant un côté résolument rock voire un peu indé. On voulait quelque chose d'organique et qui respire, une sorte d'Audioslave du gothic metal (sourire) (en toute modestie). Cela se reflète au niveau du son, des prises et des choix artistiques que nous avons fait pour cet album, nous voulions donner un côté live à l'ensemble. Les chansons passent d'ailleurs très bien en live et leur reproduction est très fidèle au disque.

Pour l'enregistrement et la composition générale de "Let's Face It", comment vous êtes-vous organisés ?
Guillaume : On est parti des démos de Nicolas et Gilles (50% chacun) là où sur "ITLOTN" on était parti à 90% sur des idées de Nicolas. Ensuite on les a travaillé sur ordinateur tous les trois en gardant en tête le concept de l'album. Sur cet album, je tenais à être impliqué à 100% dans la composition. Olivier a ensuite écrit intégralement les parties de batterie, puis les derniers arrangements ont été peaufinés en répétition.
Nicolas : Je tiens également à dire que je suis vraiment fier du travail de composition qui a été accompli sur cet album car chacun y a trouvé sa place. C'est le résultat d'un vrai travail de groupe ou chaque musicien a pu s'exprimer totalement. Nous sommes arrivés à une sorte d'équilibre général où chacun savait ce qu'il faisait, dans l'intérêt de notre musique. C'est ce qu'on peut espérer de mieux, non ?



Est-ce qu'il y a un nouvel album en préparation ? Si oui, pensez-vous continuer dans la lignée de "Let's Face It" ?
Guillaume : Juste des démos pour l'instant mais rien qui indique une direction musicale précise. Ce que je peux dire, c'est que l'idée pour moi (et pour les autres aussi je pense) c'est de ne pas se répéter. Donc à priori, ce sera soit un prolongement (plus prog, plus pop, plus expérimental) ou complètement autre chose.
Nicolas : Je suis d'accord avec Guillaume. L'idée est vraiment de ne pas se répéter, et de perfectionner ce que nous avons fait jusqu'à présent, quitte à explorer d'autres voies.

Quels sont vos prochains concerts ? Un festival prévu cet été ?
Guillaume : Des concerts à la rentrée de Septembre à Bordeaux et Angers (nous sommes en train de voir pour organiser ça). Sans doute Lyon aussi avec nos potes de Lodz que je salue, et qui ont partagé l'affiche avec nous à Paris et Rouen. Pour les festivals, ce ne sera pas pour cette année malheureusement, mais certainement l'an prochain.

A propos de concerts, quels sont les groupes avec qui vous aimeriez jouer ?
Guillaume : Pour ma part, j'aimerais jouer avec Leprous que j'aime beaucoup et qui est mon dernier groupe coup de cœur. Après, j'aimerais bien partager l'affiche avec Chris Cornell, mais là on est dans le domaine du rêve.
Nicolas : Ton rêve me fait rêver aussi (sourire) ! Une première partie de Leprous me tenterait bien aussi car j'aime beaucoup ce groupe. Jouer avec Opeth me plairait aussi beaucoup.

Voilà, et maintenant, c'est à vous de vous exprimer librement !
Nicolas : Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent ! Il n'est pas facile de faire de la musique aujourd'hui, alors chaque personne qui nous écoute et qui partage notre musique est pour nous la meilleure des récompenses.
Guillaume : Merci à French Metal et ses lecteurs pour leur soutien. Merci de donner une chance à "Let's Face It", cet album dans lequel on s'est tant investi et qui représente vraiment la passion pour la musique que nous avons chacun au sein du groupe. Soyez curieux et supportez la scène française.


Le site officiel : www.ommatidia.net