Interview faite par mail par Arch Gros Barbare

"The Fucking Hatred  Symphony" ainsi est la démo CD d'Oditeohr, jeune groupe formé en 2005. Si cette production ressemble à un album c'est que ses membres n'ont pas hésité à présenter quelque chose de très professionnel dans tous les sens du terme. Musique orientée black metal agrémentée de symphonie macabre "Beautiful Theatrical Supremacy" est donc le premier véritable effort du quintette. Découverte du groupe avec Pierre-Clément , François, Samuel et Thomas...

Salut à vous, bon eh bien, on y va pour les présentations, passage obligé afin de connaître un peu le groupe... D'où venez-vous, qui êtes-vous, et quel est votre passé musical, vous semblez relativement jeunes comme ça de visu, quelle est la moyenne d'âge du groupe, même si cela ne gêne en rien la capacité d'écriture, Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart avait bien montré ses talents dès trois ans ?

Pierre-Clément (chant / arrangements) : Si l’on part effectivement sur une telle comparaison, nous sommes à l’heure actuelle bien âgés… Je suis pour ma part à l’origine de la création d’ODITEOHR, en 2005, qui officiait alors dans une sorte de metal atmosphérique. Thomas était le seul membre avec moi toujours présent aujourd’hui. Le line-up actuel est composé de François aux orchestrations, Thomas et Hugo aux guitares, Charles-Etienne à la batterie, Samuel à la basse, et moi au chant. Nous avons enregistré chez nous notre première démo en 2009, baptisée "Beautiful Theatrical Supremacy", proposée en prélude à l’album actuellement en composition. Nous sommes originaires de Saint-Malo, bien que la majeure partie du groupe soit à l’heure actuelle basée à Lutèce. Notre studio de répétition se trouve toujours dans la cité corsaire, mais c’est dans la capitale que l’on prépare les pré-productions de l’album. J’ai auparavant officié en tant que chanteur et guitariste dans une poignée de formations diverses sans suites… ODITEOHR est le premier travail musical dont je suis réellement fier.
François (orchestre / arrangements) : J’ai avant été batteur et claviériste dans quelques groupes, rien de très sérieux. J’ai fait mon entrée dans le groupe après le départ de l’ancienne claviériste. Des morceaux comme "Mortifère" ou "Arcanum" ont été composés alors que nous nous épanouissions dans l’âge ingrat.
Samuel (basse / chant) : J’officie en tant que bassiste dans un autre groupe à tendance metalcore. J’ai souhaité rejoindre ODITEOHR par intérêt d’évoluer dans un travail original et non enfermé dans une mouvance. Nous sommes tous amis de longue date dans cette joyeuse mission. Je définirais ODITEOHR comme une musique intellectuelle violente et émotionnelle.

Alors j'ai eu beau chercher un peu partout, mais je n'ai absolument rien trouvé pouvant expliquer la signification de votre nom qui m'interpelle quelque peu, je le reconnais... Donc que veut dire “Oditeohr”, abréviation gaëlique d'un ancien démon summérien, résultat métaphysique de plusieurs années d'introspection, ou simplement onomatopée de fin de soirée extrêmement (forcément pour du metal) arrosée ?
Pierre-Clément : C’était donc ça, cette présence maléfique bien présente dans l’air lors des répétitions ou autres célébrations ! Chaos et ondes maléfiques à la seule prononciation du mot ODITEOHR, les païens vont êtres ravis d’associer appels du groupe et incantations en concert.

Avant de parler de votre musique, j'aurai encore une petite question. À la lecture de vos prénoms, de vos vêtements, de l'image que vous semblez donner de vous, je dis bien “semblez”, on a l'impression de pénétrer dans l'aristocratie rebelle, dans le décalage de “classe sociale”, ce dernier terme est peut-être un peu fort. Je veux dire, vous donnez un côté “bourgeoisie malsaine”, voire “aristocratie” cité déjà précédemment, comme évidemment pouvaient l'avoir donné auparavant Forbidden Site et leur romantisme noir et indubitablement Anorexia Nervosa / The CNK, qu'en est-il ?
François : Je jouis personnellement d’une existence aisée et confortable. Assurément pas "rebelle", au contraire.
Pierre-Clément : Il ne s’agit pas de classe sociale. L’image que l’on donne est associée à notre musique et donc à nous-mêmes. Nous tendons vers la grandeur musicale, il est naturel de souhaiter le lui rendre visuellement. Les groupes aux identités visuelles fortes m’ont toujours plu, et nous développons ici la nôtre sur notre identité. L’éducation de mœurs comme culturelle est présente et importante dans nos vies comme dans notre travail. Victor Hugo a dit que la haine du luxe impliquerait la haine des arts. Nous rendons à nos influences ce qu’elles nous ont offert.
Thomas (guitare / arrangements) : "L’aristocratie rebelle", oh que non… À cela je répondrai "foutaises" ! Nous travaillons dans l’élégance, si cela se ressent dans l’image du groupe tant mieux. Là où des groupes comme Forbidden Site pouvaient peut-être témoigner d’une classe sociale, ce n’est pas l’objet de notre travail.
Samuel : Nous avons enlevé nos particules, pour le côté commercial.

Bon, vous sortez votre premier album autoproduit "Beautiful Theatrical Supremacy". Pourquoi autoproduit ? Est-ce qu'il s'agit-là d'une volonté de garder un contrôle total sur les décisions concernant le groupe, avez-vous démarché avant de prendre la décision d'autoproduire ?
François : Tu as vu juste : le contrôle. J'aime prendre du temps à arranger, réarranger, revoir l’ambiance générale dans son ensemble et la modeler, le studio professionnel n’est pas adapté à cette approche. Nous avons enregistré dans mon home-studio, quand bon nous semblait, quand les conditions nous étaient favorables, nous avons réellement pris notre temps. Nous avons néanmoins confié le soin du mastering à Benoît (aka Xort), pour des raisons évidentes de qualité de production. "Beautiful Theatrical Supremacy" est en effet notre premier travail studio, nous avons donc commencé notre apprentissage au moment même où nous rentrions en studio, alors qu’il se "construisait" petit à petit.
Pierre-Clément : La démo "Beautiful Theatrical Supremacy" existe justement pour démarcher. Il s’agit de notre première sortie. Nous passons beaucoup de temps à arranger, sommes particulièrement méticuleux, l’autoproduction était préférable de notre point de vue. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas.

Et quelles sont les étapes les moins évidentes lorsqu'on produit son CD, quelles sont les erreurs à ne pas faire, à éviter et a contrario les choix dont vous êtes amplement satisfaits pour les avoir fait ?
François : L’autoproduction elle aussi a évidemment de nombreuses limites, comme la qualité. Il faut également faire attention à toujours garder en mémoire la volonté première des compositions: tu as tellement de temps et de possibilités qu’il y a un risque de te perdre en chemin. Mais cette liberté est également jouissive.
Thomas : Je pense que le moins évident fut la recherche de notre son. Nous savions vers quoi nous voulions nous diriger, y aboutir fut une toute autre histoire. Nous avons recherché ce que nous voulions entendre, retravailler le grain, et créer l’ambiance propre à notre univers. Aussi il ne faut pas se contenter des premières satisfactions, personne n’était là pour nous diriger dans le sens négatif comme positif. Nous avons donc dû prendre un certain recul, et tendre vers la perfection que notre matériel et nos connaissances nous permettaient. Benoît est le seul à avoir apporté son expertise, mais à la fin du process.

J'en viens donc à cette question, on peut lire sur votre CD "VOC 1130, Vocation Records". C'est quoi exactement, votre propre label d'auto prod ?
François : Vocation Records est tout simplement la société de fabrication où la démo a été pressée. Si nous avions notre propre label, il est peu probable qu’on l’eût appelé "Vocation Records".

Il est inévitable que l'on compare votre artwork à celui de The CNK, puisque c'est Valnoir (Metastazis) qui s'en est occupé, mais vous êtes allés aussi au Drudenhaus Studio masteriser la bête, certains titres en Allemand... Avec un peu de recul n'avez-vous pas peur que l'on crie au plagiat ou au contraire c'est pour vous un gage de qualité que d'être comparé à un groupe tel que celui qu'on vient de citer ?
Pierre-Clément : Je connais peu de groupes pouvant se vanter d’y avoir été ne serait-ce qu’assimilés, qui plus est positivement : jusqu’alors, les gens ont fait un lien favorable. Jamais le mot "plagiat" n’a été proféré, mais peut être que cela ne saurait tarder. Pour ce qui est de l’Allemand, personne n’a à ma connaissance le monopole d’une langue. Il me semble que le CNK n’a pas été comparé à Rammstein, du moins je l’espère. Alors oui, de l’Allemand, le Drudenhaus, le studio Metastazis, les mauvaises langues (Dieu sait qu’il y en a) trouveront que cela fait beaucoup… Nous n’avons aucune prétention quelconque derrière ces démarches si ce n’est celle de la sincérité de notre travail, alors je ne peux que conseiller aux détracteurs ou simplement aux sceptiques d’écouter attentivement notre démo et de se faire ensuite leur avis, au-deçà des semblants de points communs. Il est flatteur d’être comparé au CNK, il serait déplorable de se tenir à cette approche. Anorexia Nervosa revient également très souvent, je ne vois pourtant aucun rapport avec le CNK, si ce n’est la présence de Sir Hreidmarr. L’Allemand est un choix artistique. Le Drudenhaus était pour nous un moyen de s’offrir le talent de Benoît au service de notre travail, qui, étant une autoproduction amateur, nécessitait un appui adapté pour en dégager le meilleur. Nous avions plusieurs idées et propositions pour le master, Benoît a accepté et cela nous a convenu. À ce sujet il nous a aidé, et nous sommes fiers qu’il ait apprécié ODITEOHR. Enfin, Valnoir est le meilleur dans son domaine. Il ne fait aucune concession et nous avons fait bon ménage là-dessus. J’entends ce que tu dis par similitudes dans l’imagerie entre CNK et nous. Il s’agit comme tu l’as dis du même artiste, donc la même manière de travailler. Néanmoins les démarches de nos deux groupes sont foncièrement différentes, et je pense pouvoir dire que Valnoir serait le premier à l’assurer !
François : De nombreux groupes surfent sur la vague metalcore / deathcore, et usent de codes très inspirés, souvent venant de leurs Idoles. Personne, ni même-nous, ne crie au plagiat. C’est amusant que les gens nous comparent au CNK, car, malgré notre admiration pour leur travail, ce n’est franchement pas une influence. Ils font quelque chose de très à part, et ils le font si bien qu’on aurait tort de vouloir s’y risquer. Je pense qu’il suffit d’écouter notre démo avec un peu d’attention pour le comprendre rapidement. Je remercie par ailleurs les personnes l’ayant fait, particulièrement ceux qui partaient d’une mauvaise impression de départ. Pour en revenir à la pochette, j’ai toujours aimé le travail de Valnoir, il sait ce qu’il fait et il le fait bien.
Samuel : Je suppose qu’il est de toute façon impossible d’échapper à la comparaison. Quitte à être comparé, autant que ça soit eux. Ils sont de véritables piliers et nous leur témoignons beaucoup de respect. Mais ne faisons pas d’outre mesure à ce sujet. De notre côté, il n’y a jamais eu une once prétentieuse de vouloir suivre leurs traces. Et comme l’a dit François, la volonté de leur ressembler n’a jamais été présente. Je dirai donc un gage de qualité, tout en trouvant cela un peu étrange.
Thomas : Nous sommes de fervents admirateurs du CNK. Mais les choix de l’artwork et du master n’ont été motivés que par logique de travail.



Ok, donc "Beautiful Theatrical Supremacy" succède après trois ans à votre démo “Spleen & Ideal”... Avez-vous mis à profit l'intégralité de ces trois années à construire cet album, à le modifier, le perfectionner ou cela ne vous a-t-il pris qu'une partie de cette période ? Quelle a été votre évolution musicale entre ces deux productions ?
Pierre-Clément : En fait, durant ces trois années, ODITEOHR était en quelque sorte en hibernation. Le groupe vivait, il était en marche, mais l’organisme au ralenti. Il y a eu des doutes, un emploi du temps compliqué, des choses ci et là qui ont fait que le groupe a même été en stand-by pendant un an. "Spleen et Idéal" est une maquette modeste du début de la formation, jamais distribuée, et virtuelle car non pressée. Plus un aperçu pour nos propres personnes qu’une démo dans son sens premier. "Beautiful Theatrical Supremacy", que je considère comme un apprentissage, est notre première démo. Elle reprend quelques compositions déjà présentes sur "Spleen et Idéal", totalement réarrangées. Pour cette raison, nous sommes impatients de présenter un véritable album. Nous sommes fiers de qui a été fait, mais totalement tournés vers la suite.
François : A la suite du long stand-by que Pierre-Clément évoque, où il a souhaité prendre du recul par rapport a pas mal de choses dont ODITEOHR, j’ai souhaité réenregistrer "Spleen et Ideal". J’ai appelé Pierre-Clément, qui a été d’accord pour rentrer en studio, au départ seulement pour un réenregistrement, qui s’est vite transformé en nouveau départ. L’évolution d’ODITEOHR s’est étrangement faite "enfermé en studio". Avec un nouveau line-up, une nouvelle maturité.
Samuel : ODITEOHR m’a accueilli à la sortie de "Beautiful Theatrical Supremacy". Je pense que même si ces trois années n’ont pas été consacrées à l’album, c’était un cheminement essentiel.

A l'écoute de “Mein Leben Als Rache” on peut découvrir une adaptation de “Sarabande” de Haendel, qui ma foi se révèle fort intéressante , vous avez une formation classique à la base ou il s'agit d'un hommage, d'un clin d'oeil ou d'une envie ?
Pierre-Clément : Nous sommes tous attachés à différents niveaux au classique. À côté de cette base évidente, étant tous cinéphiles le 7e art et son patrimoine musical est une de nos principales influences. Si "Sarabande" doit être un hommage, c’est autant à Haendel qu’à Barry Lyndon et bien sûr à Stanley Kubrick.
François : Je fais pour ma part du piano depuis l’âge de 5 ans et ai été élevé dans la musique classique.

Puisque l'on parle de classique, autant parler aussi de néo-classique... Par extension je citerai votre démo “Spleen et Ideal” qui peut rappeler l'album de Dead Can Dance par son titre, et votre introduction “Introitus” qui à mon sens, je sais que c'est subjectif, rappelle aussi des ambiances à la Arcana. C'est un monde musical qui vous est familier ? Est-ce que les choses assez dark ambient, néo-classiques vous attirent et peuvent vous permettre de trouver quelques inspirations ou au contraire vous êtes plus black metal ?
Pierre-Clément : Notre culture musicale à tous est réellement large, et, je parle personnellement, je ne trouve pas d’influences directes réelles dans ODITEOHR. On ne compose pas dans l’objectif de rentrer dans un courant, ou même avec une vision de style à l’avance. Nous avons la prétention de faire la musique qui nous ressemble, pas de jouer du black symphonique ou autre chose. Pour ce qui est du dark ambient, je connais très légèrement, mais ce n’est une influence à aucun niveau. À choisir entre néo-classique et black metal, je dirai black metal. J’en écoute un certain volume, mais ne m’en influence que très peu aussi étrange que cela puisse paraître.
Samuel : Classique oui, pour tous. dark ambient, absolument pas.
François : Définitivement black metal pour moi, le dark ambient m’est assez étranger. Mais le classique est bien plus présent dans mon approche des choses.

Que va-t-on découvrir au travers de votre album, quelle musique Oditeohr offre à l'auditeur car vous déclarez que cet album “témoigne d'une seule et unique chose: la haine” ?
Pierre-Clément : Je pense et je souhaite qu’il va découvrir un monde sonore intense et émotionnel, qui va l’imprégner d’une douce violence, sublimer si possible ses frustrations et sa haine intérieure. Bien que la démo soit dans son contenu textuel directement personnelle, l’écriture est assez vague et référencée pour avoir de nombreux sens, que je me plais moi-même à découvrir. Je pense que tout le monde peut y trouver son compte, mis à part peut-être des personnes comme Jésus ou Bouddha. La Haine est notre objet artistique, au sens très large que ce terme véhicule. Je prends donc quelques libertés et facilités, c’est vrai. L’important je pense réside plus dans l’émotion que les textes peuvent provoquer que dans leur sens, bien que celui-ci ne soit pas accessoire puisque qu’il est une pièce importante du processus d’écriture et même d’interprétation pour moi. Le sens que je leur donne me permet de les exprimer sur scène, en studio également. J’espère que l’album permettra au public de ressentir quelque chose de fort. Dans la phrase "témoigne d'une seule et unique chose: la haine", je veux dire par là que tout notre travail d’écriture et de composition s’articule autour d’un sentiment, une pulsion, une passion, une source d’inspiration infinie, ou quoi que se soit que vous entendez par ce que l’on nomme la Haine, ou l’Amour. Faire l’amour ou faire la haine, tout le monde s’y complaît. Ce qu’il faudrait retenir, c’est qu’ODITEOHR n’est pas un groupe à idées, à concepts, mais n’est motivé que par et pour l’Art. Pour ce qui est de la Haine donc, nous n’en sommes que les témoins.

Seulement 30 minutes ? Vous n'avez pas pu ou sans doute pas voulu faire une production avec un peu plus de morceaux, ou un peu plus de durée en tous les cas ?
François : Une durée de trente minutes nous a semblé suffisante pour susciter les émotions que l’on souhaitait faire passer, c’est donc une question de non vouloir.
Thomas : La durée n’a jamais été gage de qualité.
Pierre-Clément : Comme je l’ai dit précédemment, certaines compositions sont en attente depuis un certain temps. "Beautiful Theatrical Supremacy" est la première pierre de l’édifice. N’oublions pas qu’il s’agit d’une démo. Pour ce qui de la durée des morceaux en eux-mêmes, je ne peux pas dire y avoir réfléchi pour ma part.

Et pourquoi ne pas avoir mis les paroles, il faut reconnaître que la lecture des titres comme “Mortifère” ou “Les Châtiments Divins” suscitent quelque part une curiosité quant au contenu de vos paroles, laissant transparaître, en tous les cas, c'est comme cela que je l'ai perçu, une culture littéraire voire un intellect certain ?
Pierre-Clément : Il me semblait accessoire de glisser les textes pour une démo. Je te l’accorde, nous avons poussé le bouchon jusqu’à la présenter sous forme de digipack, mais c’est une autre histoire. Qui dit démo de dit par forcément CD gravé de 15 minutes. Pour nous aussi c’est une fierté d’avoir un bel objet à offrir. Je n’ai pas pour prétention d’avoir un intellect suffisant, ni d’être une plume ; Ce qui est certain en revanche, c’est que nous sommes tous des assoiffés de culture.
Samuel : Personnellement, j’ai passé un bac littéraire. Plus sérieusement, j’aime obliger l’auditeur à tendre l’oreille, à interpréter lui-même un travail qui lui est destiné, à entendre ce qu’il souhaite entendre, comme bon lui semble. C’est intéressant d’observer les différentes interprétations qui peuvent être faites.

Bon, si certaines questions sont inévitables, celle-ci en fait partie... Forcément le meilleur moyen après Internet pour se faire connaître un peu et faire découvrir sa musique à autrui, c'est forcément la scène. En matière de concerts, vous comptez tourner un peu pour la fin de l'année ? Si oui, où ça ?
Pierre-Clément : Se faire connaître, oui, et vivre l’expérience en direct. Pour un groupe inconnu au bataillon comme nous, il est difficile de booker des dates correctes. Nous espérons pouvoir tourner le plus possible, pas uniquement en France, mais la bataille s’annonce fastidieuse. On pourra néanmoins nous voir à Dinard le 24 Octobre à l’affiche du PogoFest, à Paris en première partie de De Profundis le 31 du même mois, à l’affiche du Xmas Fest au Divan du Monde à Paris le 19 Décembre, et enfin pour la St Sylvestre dans la haine et la bonne humeur près de Carhaix avec entre autres CylenchaR.

Ben... Je crois avoir vidé mon répertoire à questions pour cette fois-ci, merci d'avoir pris le temps d'y répondre, il est évident que la clôture de ces lignes vous appartient...
Pierre-Clément : Je te remercie sincèrement pour cette interview intéressante, et te dis à bientôt, pour célébrer et discuter de la Haine et autres joyeux sujets, comme il se doit autour d’une bonne bouteille de vin.
Samuel : Il y a toujours quelqu’un à maudire ou à remercier. Je vous remercierai donc.


Le site officiel : www.oditeohr.com