Interview faite par Byclown à Paris.

Bonjour, il s’agit de votre première interview pour le webzine. Nous sommes ici pour parler de la sortie de votre second opus "Seven Lords", deuxième volet de votre trilogie "Rise Of The Cursed Son". Avant de commencer l’interview, merci de vous présenter, de présenter votre groupe et ses différents musiciens.
Mortek (guitare) : Bonjour je suis Mortek, guitariste principal de MYLIDIAN.
Armendar (chant) : Je suis Armendar, le chanteur. Les autres musiciens sont Paul à la batterie, Fabien à la basse, Anthony à la seconde guitare et Béatrice au chant.
Mortek : Armendar et moi-même nous connaissions déjà bien avant ce groupe car nous jouions déjà ensemble dans un groupe de heavy metal classique qui s’appelait Phenix. On a connu Fabien, à la basse, au tout début de MYLIDIAN et, à la suite de la sortie du premier opus "Birth Of The Prophet" on a effectué quelques changements de line-up et on a recruté les gens que je t’ai cités juste avant.

A ce propos, parlez-moi un peu de l’univers du groupe qui est pour le moins singulier.
Armendar : Notre projet est de faire des musiques comme une bande originale de film. L’histoire racontée est celle de la création du monde de Mylidian, qui est le jeu de rôle que l’on a développé à côté. Les textes des chansons sont des échanges verbaux entre différents personnages de l’histoire, d’où l’utilisation de différents timbres de voix et côté musique, on a différents thèmes, différentes ambiances toujours avec un côté orchestral et metal.

Comment en arrive-t-on à créer un monde imaginaire pour ensuite en parler autour de chansons, le tout dans un style opera metal dark ?
Armendar : Mylidian, notre jeu de rôle, est posé sur papier, tout est écrit ! Ca fait à peu près 200 pages, avec des détails sur les régimes politiques, le fonctionnement du monde, la monnaie, l’orbite des planètes, etc… C’est tellement riche qu’on a juste à piocher dedans. Pourquoi proposer ça ? C’est simple, on veut juste proposer quelque chose de vraiment nouveau aux gens.

Quels sont vos goûts musicaux et vos influences musicales ?
Mortek : Personnellement j’écoute un peu de tout, qu’il s’agisse de pop ou de variété américaine, des trucs comme Keziah Jones, ou encore du classique, un peu moderne à la Stravinski. Même niveau metal c’est relativement large. J’écoute aussi bien des vieux AC/DC que du death mélodique. Cette large gamme de spectre me permet justement d’apporter une richesse à la musique de MYLIDIAN.
Armendar : Nous avons tous des goûts différents dans le groupe. Pour ma part j’adore 30 Seconds To Mars, des BO de films comme "Battlefield Galactica".

Avez-vous tout de même des groupes aimés par tout le monde autour desquels vous arrivez à vous réunir ?
Armendar : Je réfléchis mais là comme ça, j’en vois pas tellement (rires). Franchement ce n’est pas une question évidente.
Mortek : C’est aussi une force de ne pas pouvoir se regrouper autour de certains groupes. Lorsque l’on compose, on ne se dit pas "Tiens j’aimerais faire sonner notre chanson comme telle ou telle chanson" car on a tous des goûts différents, donc une influence particulière ne parlera pas à tout le monde. Au contraire, nous essayons tous, avec nos goûts et notre sensibilité particulière, de faire sonner le morceau au mieux au sein même de l’univers de MYLIDIAN et de ce que l’on veut raconter à travers cette chanson.
Armendar : On travaille vraiment avec un cahier des charges. On a l’histoire sur papier, ensuite on sélectionne telle ou telle partie et on compose dessus. Par exemple si l’on fait une chanson dont le thème va être deux personnages qui parlent d’une quête initiatique, on va préférer quelque chose de plus ambiant. De même, si la chanson concerne une interaction entre un personnage féminin et un autre masculin, on utilisera deux voix différentes.
Mortek : On ne fait pas 10 titres et après on regarde comment on va les caser dans l’album. On réfléchit à chaque aspect avant même la composition. C’est vraiment très cadré ! (rires)

Comment définiriez-vous votre genre musical ?
Armendar : Dark metal opéra : Dark parce que c’est tres sombre, Metal car il y a de la guitare saturée, et Opéra car il y a des dialogues entre les personnages, c’est une histoire qui se déroule, avec pas mal d’orchestration.



Combien de temps vous a-t-il fallu pour composer cet album ?
Mortek : Bien que le livre ait été fait, il nous a fallu plusieurs mois pour écrire les chansons et malgré cela, une fois arrivés en studio, on a été assez déçus de notre travail car cela ne sonnait pas comme on voulait, du coup on s’est pas mal remis en question, du coup on a repoussé l’enregistrement, on a retravaillé sur l’album, et on est revenu pour recouper des bouts, refaire certaines choses, etc…
Armendar : On a dû l’enregistrer trois fois cet album. Le pire c’est que, à force de le refaire, on a pris pas mal de temps, du coup, les goûts de chacun ont évolué entre temps et tout le monde a voulu changer tel ou tel truc, voilà pourquoi on a mis autant de temps à le faire.

Du coup, à quel moment on se dit qu’on arrête ?
Armendar : Quand on en a marre (rires). A un moment faut dire stop, arrêter l’aventure et passer au mix. On est content du résultat global c’est ça qui compte.

Toutes les chansons ont-elles été écrites après la sortie de votre premier opus "Birth Of The Prophet" ou aviez-vous déjà enregistré quelques idées bien avant ?
Mortek : On a tout composé après la sortie du premier Opus. On a fait un break et on s’est remis à la compo. C’est un peu pareil pour le prochain album, on a quasiment pas de restes non utilisés du second album mais, même si l’on s’en sert, il y a de fortes chances que ça ne sonne pas du tout comme ça dans deux ans.

D’ailleurs comment avez-vous l’habitude de travailler ? Qui fait quoi dans le groupe ?
Mortek : Je travaille essentiellement avec Armendar, que ce soit l’architecture des morceaux, les arrangements et les lignes de voix, et ça se passe généralement en studio. Le gros des titres est fait à deux mais, une fois en répétition, chacun est libre de donner ses idées pour faire avancer les morceaux.

Quels sont les thèmes que vous abordez dans ce second opus ?
Mortek : On parle beaucoup de la transformation du personnage principal Antoine qui se transforme en vampire, avec l’arrivée des 7 seigneurs dont le dernier qui prend place dans le dernier titre, joué de manière épique.

Qu’est-ce qui vous inspire pour composer et écrire ?
Mortek : Les scènes ont déjà été jouées en partie de jeu de rôles, on a donc une certaine trame, à charge à Armendar d’écrire les paroles et les conversations. Pour chaque scène, on sait déjà si ça va sonner épique, ou dark, etc… C’est vraiment cadré. On fait vraiment la bande originale du jeu de rôle.



Le fait de chanter des parties en anglais et en français est un parti pris risqué. Pourquoi avoir choisi cela ?
Mortek : Je ne prends pas ça pour un risque, c’est juste un choix. Il y a deux passages en français dans l’album, qui concernent exclusivement quelque chose qui est déclamé à un oratoire, d’où le fait de changer de ton et de langue pour bien faire la distinction. Le choix de la langue française pour ce passage attire l’oreille de l’auditeur et capte son attention, il a l’impression qu’on lui parle, c’est vraiment dans ce but que l’on a fait cela.

Connaissez-vous déjà l’orientation musicale du troisième et dernier volet de cette trilogie ? En avez-vous déjà écrit des parties ?
Mortek : Pas vraiment. On gardera quoi qu’il en soit les parties symphoniques, orchestrales, qui font la base de MYLIDIAN, et pour le reste je pense que ça sonnera plus moderne que l’album qui vient de sortir en ce qui concerne les guitares et les batteries. Les refrains sonneront plus "americains", plus droits, donc plus modernes.

Dites m’en plus sur la pochette d’album. Qui en est l’auteur et qui a eu l'idée ?
Mortek : Je ne me rappelle plus du nom du graphiste… mais il est crédité dans le livret. Le thème du livret est fait en fonction des éléments de l'histoire. On voit Antoine en train de tuer le cyber prêtre, avec en fond des éléments du monde de Mylidian, comme une église car le côté religieux est présent dans ce monde.

Du coup, allez-vous jouer au prochain salon du jeu de rôle ?
Mortek : (rires) Ce n’est pas prévu. On n’y a pas pensé mais c’est une bonne idée.

Quelles sont les dates qui vont venir soutenir cet album ? Avez-vous déjà des pistes ?
Mortek : On a joué la semaine dernière à Rouen, on va jouer vers la fin Février à Eragny au Covent Garden. On devrait jouer un festival près de Toulouse au mois de Juillet.

Parlons des clips et plus précisément, dans un premier temps, de "Cyberduel", votre premier clip en ligne pour cet album ! Peut-on s’attendre à davantage de clips ?
Mortek : On va refaire deux clips. Les scénarios sont en cours d’élaboration pour les titres "Opus Dei" et "Red March".

Pour qui aimeriez-vous faire la première partie ?
Mortek : On aurait aimé tourner avec Therion pour la dernière tournée qui est passée au Trabendo, où on a d’ailleurs rencontré "Monsieur Therion", avec qui on a parlé tournée et a qui on a donné nos deux premiers albums. La presse nous compare beaucoup à ce groupe donc c’est vrai que cela ne nous déplairait pas de jouer pour eux, surtout que leur prochain album risque d’être un opéra metal donc on est dans le cadre !

Avez-vous une dernière chose à dire pour conclure cette interview ?
Mortek : Venez nous voir en concert, car c’est encore là que notre musique s’exprime le mieux. Ecoutez le premier album pour ceux qui ne le connaissent pas et si vous aimez, achetez notre nouvel album pour nous soutenir.


Le site officiel : www.mylidian.com