Interview faite par mail par Murderworks

Salut les gens ! Pour commencer je vais poser une question que tout le monde doit poser : pourquoi ce nom en particulier ?
Salut salut ! "Anoia" représente la déraison, l’étourderie, c’est une nymphe de la déesse Folie représentée dans l’"Eloge de la Folie" d’Erasme. "Michel", à l’inverse, évoque pour nous un certain côté vieille France, plus traditionnel, et l’addition des deux noms personnifie un nouvel ensemble tendant à beaucoup d’interprétations et en plus ça nous semble rigolo comme prénom. Bisous à tous les Michel.

Apparemment vous vous êtes associés avec plusieurs labels pour sortir une version vinyle de l'album avec une partie de la pochette incrustée d'or ! Sympa l'idée, ça a dû être un sacré bordel pour mettre ça en place, non ?
Plus précisément, nous avons fait une coproduction avec des labels français et internationaux pour sortir la version vinyle. Par la suite, Siegfried du label Abekeit (Allemagne) nous a proposé de rendre certains vinyles un peu plus Joey Starr avec ses petites mains teutonnes, ce qui colle parfaitement à nos aspirations, en or elles-aussi. Tous les labels ayant collaborés à la sortie de "Plethora" : Wooaaargh (Allemagne), Underground Pollution (France), Eardrum Terrorism (France), Allende Records (Grande-Bretagne), Smith Food Group (Pays-Bas), Abekeit Records (Allemagne), Eskaramuza distro (Chili), Skullhouse Records (Grande-Bretagne), Hackebeil Records (Allemagne).

Pochette qui, même sans les incrustations d'or, rend sacrément bien ! Elle a été réalisée par un certain Boitaju, c'est une de vos connaissances ou c'est un artiste que vous avez trouvé au gré de vos recherches ?
C’est un ami de longue date de Charles (guitare), qui est avec nous depuis le début du projet. Le premier EP fut à l’origine l’instrumentalisation d’un animé de 30 minutes où la musique était composée en fonction des contraintes de l’animé. Boitaju n’est donc jamais bien loin, et nous avons également la chance d’avoir d’autres artistes de talent autour de nous. On retrouve Sandro aka HiDo en collaboration sur la pochette du premier EP, et Lia Vé qui a réalisé l’insert du vinyle de "Plethora". On peut retrouver Boitaju sur facebook et Lia Vé par-là : anomaliette.com

Du coup je suppose que vous voyez d'un bon œil le retour du vinyle justement ?
Sans rentrer dans des débats d’audiopathes, nous aimons le vinyle en tant qu’objet. En tant qu’amateurs de musique, de groupes et de concerts, on préfère acheter des vinyles de groupes plutôt que d’autres supports. De plus, le format permet des créations artistique abouties tant niveau pochette, insert, que disque lui-même. Après on ne crache pas sur les bons vieux CDs ni sur les cassettes hein…



Vous avez récemment réalisé un clip pour illustrer "La Terreur D'exister" et après l'avoir vu je me suis posé une question très importante : vous avez fumé quoi pour faire un truc pareil ? C'est la moutarde qui était trop corsée ?
C’est surtout la saucisse qui ne nous réussit pas trop ! L’idée de ce clip est arrivée en fin de soirée effectivement, rien de tel qu’un bon repas pour trouver des idées à propos de bouffe. Nous avons donc fait une ébauche de story-board avec les idées principales pour établir une trame générale, puis une caméra, un fond vert et on s’amuse ! Ensuite Ugo (batterie) s’est chargé de l’énorme boulot de triage, montage et réalisation du clip. C’est à ce moment que la folie atteint une nouvelle dimension. Un BOOST de niveau 1000.

D'ailleurs ça donne quoi en live Michel Anoïa ? Aussi déjanté que le clip ? Et par extension est-ce qu'on peut vous voir sur scène prochainement ?
Beaucoup de roulades ninja, de pied-bouche affutés et du sang, parce que Charles ne sait pas jouer correctement de la guitare, du moins pas sans se lacérer les doigts. On a deux tournées de prévue, une de 3 dates en Belgique en Avril avec les copains parisiens de BenNasrAlGhandou et une autre en France / Espagne / Portugal avec nos girlfriends de Mudbath si seulement ils arrivent à trouver un batteur de session qui se fait pas la malle en Porsche Carrera au même moment (avec les Ruines sur les 3 premières dates parce qu’ils sont beaux et sentent bons) fin Mai début Juin. Les polices internationales sont déjà en alerte, Vigipirate atteint son niveau maximal : turquoise.

Comment ça se passe pour la composition ? Parce que même si vous faites un metal chaotique, vous savez clairement ce que vous faites. Il n'empêche que ça doit parfois être un sacré foutoir en répétition, non ?
Généralement Charles compose une succession de riffs ou des idées de riffs et on les retravaille en groupe. Ensuite on ajoute en fonction de la direction que ça prend et on continue à composer, rajouter, enlever, expérimenter de cette manière. C’est finalement assez loin de la composition "rock" qui nous fait chier, on préfère en foutre partout et essayer de créer des ambiances.

Les textes n'apparaissent pas dans le digipack, de quoi parlent donc ces morceaux ? De sujets sérieux ? De guerre terrible opposant le gang des saucisses moutarde de l'espace à celui des pizzas tomates ?
Adressez-vous à Arnaud Dmr pour de plus amples informations. Nous déclinons toute responsabilité.



J'ai remarqué que l'album a été enregistré dans trois endroits différents : la guitare en Suisse, les vocaux en République Tchèque et la basse et la batterie à Rennes. Opportunités ou envie de voyager ?
Comme beaucoup de choses que nous faisons : des rencontres et des opportunités qui en découlent ! Nous faisons de la musique avant tout pour le côté humain, nous avons la chance de rencontrer pleins de personnes formidables au gré des concerts. Pour l’enregistrement de "Plethora", nous avions rencontré quelques mois plus tôt Baptiste Gautier-Lorenzo (batteur de Thermic Boogie, Brain Pyramid, ex-Fange) lors de notre passage dans le superbe YellFest, Non seulement Baptiste est hyper sympa, mais en plus il a de l’expérience en enregistrement, nous voilà donc sur la route de Rennes pour enregistrer chez lui. Malheureusement, Charles (guitare) n’a pas pu se joindre à nous pour ces sessions, ce qui nous a conduits vers une autre belle rencontre en la personne de David HB, grand manitou des concerts en Suisse et fondateur du Zi Jin Cheng Studio à Neuchâtel. Quant au chant, Arnaud était prisonnier d’un campus tchèque, il a donc trouvé un trombinoscope des ingé-sons locaux et a choisi celui qui jouait dans un groupe à la Finntroll, vestimentairement parlant.

Vu votre patronyme particulier et votre goût pour le psyché je suppose que vos influences ne se situent pas seulement au niveau musical ?
On trouve pas mal de sources d’inspiration du côté des séries de chez Adult Swim par exemple comme "Mr Pickles", "Super Jail", "China Ill", "Rick & Morty" ou du côté littéraire (ALERTE AU SPAM) avec des bande dessinées notamment celle des copains de Mauvaise Foi éditions, la célébrissime Laurence 666.

Merci d'avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions, si vous avez un truc à ajouter vous avez carte blanche.
Mudbath for president, qu’il pleuve des Y sur les Champs-Elysées.


Le site officiel : www.michelanoia.com