Interview faite par Eniel-Obtide à Paris.

Les gagnants du concours internet French Metal ont sorti leur mini-CD "Resurrect On The Razor Edge" le 15 Janvier 2010 et j’ai profité de la soirée organisée par le groupe à Paris au bar Les Furieux le 22 Janvier pour leur poser quelques questions. Entretien avec S.G (basse), Julien (guitare solo), Matt (chant) et FX (guitare).

Bonsoir les gars. Pouvez-vous nous présenter le groupe et comment il est né ?

S.G : Je vais partir de la base : quand on s’est retrouvé avec ce line-up, parce qu’on avait commencé un peu avant, on avait testé des musiciens mais ça ne l’avait pas fait. Donc la vraie naissance de MADONAGUN c’est 2007. On l’a créé avec Manu.
Julien : Manu qui est donc le batteur. Ils sont deux frangins qui ont bien l’habitude de jouer ensemble puisqu’ils ont joué dans Eternal Majesty et Antaeus. Ils cherchaient un truc différent, pas forcément un style particulier d’ailleurs, un truc genre metal.
S.G : Le but du jeu en fait c’était de mélanger plein d’influences et pas forcément se bloquer sur un style.
Julien : Donc voilà, ils m’ont contacté, on s’est vu dans un bar et ils m’ont dit "Ecoute ça te dirait de faire de la gratte pour nous ? On va faire que des compos, pas de reprises". Alors moi je me suis dit chouette, ça va changer. Mais j’avais un peu peur, je me suis dit "Bon j’ai pas forcément l’habitude de composer du metal, on va voir, on va essayer". Puis on y est allé avec FX, le deuxième guitariste, et finalement la sauce a bien pris.
Matt : Oui je crois que vous avez commencé en Février 2007. Vous avez vraiment commencé à répéter et après je suis arrivé au mois d’Août 2007.
Julien : On a cherché un chanteur ouais, on a eu un premier essai puis un deuxième vite fait et puis voilà : ça l’a fait avec Matthieu.

Et justement par rapport au fait que tu ais déjà eu des groupes Marc, aussi bien Eternal Majesty que Antaeus : ce sont des styles bien différents… Qu’est-ce qui vous a poussé avec ton frère à créer un nouveau groupe et à changer de style ?
S.G : En fait ce qu’on ne voulait surtout plus, c’était rentrer dans un style de scène en fait : tous les plans que ce soit le black, le hardcore, toutes ces choses-là… On voulait éviter ça, justement ne pas se donner de limites pour être en dehors de tous ces clichés finalement, pour être plus libres musicalement et peut-être grâce à ça atteindre une meilleure maturité, d’où le fait d’avoir choisi Julien en guitariste. C’est une question de niveau : on voulait progresser, on voulait avancer et se donner un challenge plus important que ce qu’on avait pu faire avant. Du coup je trouve que ça le fait bien, parce qu’avec le temps maintenant il n’y a aucun regret. Et on continue sur cette ligne, ça reste fondamentalement metal mais on ne se donne pas un style, on ne veut pas rentrer dans une sous-catégorie de metal.
Matt : On ne veut pas qu’on nous colle une étiquette.
S.G : Après on définit toujours notre style comme metal / hardcore / prog parce que finalement ce sont les influences majeures qui touchent le projet. Mais ce n’est pas un but d’inventer un style ou quoi que ce soit, c’est vraiment que l’on veut garder une liberté puisque Julien amène même des guitares à des moments qui sont un peu hispaniques, des choses comme ça... On ne veut pas du tout se donner des limites. C’est ce qui fait qu’on a voulu sortir de ça et ne plus rentrer dans un système de "scène", qui finalement est toujours pareil. C’est limité finalement. On a fait ça pendant des années, on a fonctionné dans des systèmes comme ça pendant des années. On sait qu’on n’en veut plus de tous ces systèmes-là en tout cas.

Donc dans votre formation complète maintenant vous êtes 6. Ca commence déjà à faire une belle mosaïque. Quels sont vos mécanismes de composition ? Qui apporte quoi au groupe, comment fonctionnez-vous ?
Julien : Je pense qu’il n’y a pas de règle en fait, ça dépend des morceaux. Soit c’est quelqu’un qui apporte une idée d’un morceau presque complet, et après évidemment on modifie tout ça, donc on enregistre une démo chez soit. Moi ça m’arrive souvent.
Matt : C’est principalement Julien en général qui apporte la base du travail.
Julien : Après une fois qu’on est en répèt' on change la structure, on apporte des nouveaux trucs, ça peut durer jusqu’à l’enregistrement final du produit. Ca peut même se changer dans les dernières minutes hein, j’exagère un peu mais bon… Après parfois ça nous arrive de composer en répèt'. C’est assez dur quand on vient d’horizons différents, parce qu’on n’a vraiment pas les mêmes goûts à la base, on n’a pas forcément le même parcours. Donc bon quand il y a des trucs qui tous les six nous font bouger, nous rassemblent, dès qu’on arrive à ça on touche plus.
Matt : En général il y a quelqu’un qui apporte une idée de base et puis on l’expérimente en répèt', et là subitement si c’est une idée qui inspire, bah tout le monde commence à apporter des propositions, des idées… Et tout ça vient se greffer sur le squelette qui avait été apporté au début, ça donne les chansons finales. Et encore, des fois 6 mois après, les chansons elles peuvent bouger. (rires) On a une idée et…
FX : La preuve hier. Hier encore on a modifié un morceau.

Ok ! Pour reprendre ce que tu viens de dire Julien, du fait que vous n’avez pas forcément tous les mêmes goûts. Ma question d’après c’était quelles sont vos références musicales, mais comme vous êtes tous différents, pouvez-vous me dire un peu de quelle "scène" vous venez chacun et quelles sont vos principales références perso ?
Matt : C’est Britney Spears. (rires) Mais elle est en train de passer là…
Julien : Je vais commencer pourquoi pas. Moi à la base c’est le blues, pas forcément pour ce qu’on fait là, mais c’est vrai que j’ai commencé par le blues. Tout ce qui est pop, rock et un peu de tout : même du R&B – je compose ça en ce moment d’ailleurs –. Sinon mon style préféré c’est le metal progressif. J’ai un album là qui sort au mois de Mars – promo ! –, le 9 Mars, Julien Damotte. C’est sous mon nom et c’est un album solo très autobiographique qui s’appelle "Trapped" exactement. metal prog on va dire, influence Dream Theater, Pain Of Salvation, Adagio, Symphony X. Mais ce n’est pas fermé hein, je crois qu’aucun d’entre nous, et c’est là qu’on se retrouve tous : c’est qu’on est tous ouverts à tout ou presque. Donc ça c’était pour moi.
S.G : Bah moi globalement même si pendant des années j’ai fait du black, j’ai jamais été fermé aux autres styles de musique, j’écoute vraiment de tout. J’ai toujours eu une préférence pour le heavy. Je vais du heavy en passant par quelques trucs de hip-hop US et je vais jusqu’au black, beaucoup moins maintenant sauf des groupes comme Shining qui apportent une nouveauté, parce que j’en ai un peu trop écouté de black. Le death beaucoup moins maintenant aussi. En ce moment en tout cas je peux aller du heavy au rock en passant par plein d’autres choses, je n’ai pas vraiment de limite. Quand j’aime, j’écoute : c’est la seule règle que je m’impose, et que je ne m’impose pas en fait puisque c’est naturel.
FX : Ecoute, moi en ce qui me concerne c’est un peu dans le même esprit que Julien et Marc : pas véritablement de limite. Ca peut aller du jazz à la musique classique, à des trucs super techniques comme Meshuggah ou Textures, des trucs comme ça… et même des groupes comme Cypress Hill ou autre. J’écoute vraiment de tout.
Matt : Pareil du coup, et je pense que c’est important : c’est ce qui peut apporter une certaine richesse à la musique qu’on essaie de faire. J’ai commencé avec tout ce qui est variét’, musique classique, hip-hop américain très jeune. Après j’ai commencé à aller plus vers le rock alternatif, le heavy, le rock… Comme je suis le plus jeune du groupe j’ai eu ma grosse période néo metal qui était complètement dans ma période ado donc j’ai beaucoup bouffé de Machine Head, Deftones, Soulfly, Slipknot et beaucoup – beaucoup – Sepultura, beaucoup de groupe un peu thrash et hardcore aussi. Là je suis plus dans tout ce qui est un peu metal au sens large du terme mais j’ai une culture musicale metal beaucoup moins étendue que la leur, dans le sens où j’écoute énormément d’autres choses à côté au quotidien : Lenny Kravitz, Snoop Dogg ou…

ABBA…
Matt : ABBA ouais ! J’ai découvert le weekend dernier (rires). J’ai kiffé mais…
Julien : On vous annonce qu’on a changé de chanteur.
Matt : Je pense que comme eux je suis très curieux de tout ce qui se fait et je pense que ça peut apporter une certaine richesse à la musique qu’on fait.



Alors après, si on commence à regarder votre iconographie, en particulier cette Vierge au visage de squelette, et votre nom… D’où vient-il ce nom d’ailleurs ? Comment l’avez-vous choisi et quelle lecture faut-il en faire ?
S.G : La lecture elle est finalement assez simple… Bon en fait y a plusieurs lectures. On peut la considérer comme la Madre Muerte qui est plus ou moins une icône, symbole de la mort, c’est une vierge qui est morte. Sinon il y a un jeu de mot, plusieurs lectures sont possibles et il y a aussi le côté où c’est un peu en pied de nez à la religion, où on lui apporterait son vrai visage et finalement cette vierge est plus souvent équipée d’un flingue que d’un cœur sacré.
Matt : Je vois ce qu’il essaye de dire : c’est quand la religion est appliquée avec des contraintes énormes et que les gens vont tuer au nom de Dieu par exemple. Tu vois, tuer "in the Name of God", c’est un peu n’importe quoi, c’est pas du tout ce que les religions à la base essaient d’enseigner mais c’est comme ça qu’elles sont interprétées – et peu importe la confession religieuse –. Donc on critique cet esclavage. Les gens sont esclaves de leur foi et sont prêts à n’importe quoi dans l’espoir d’avoir une vie meilleure après la mort. Donc la Madre Muerte c’est une icône lumineuse qui en réalité est totalement obscure et morbide.
Les autres : C’est beau ce que tu dis… On prend des notes. C’est du ABBA ça. (rires)
Matt : A l’envers alors ! Enfin voilà, c’est dans cet esprit-là et par rapport à cette icône-là qu’on écrit les textes aussi. Par rapport à cette idée générale de la Madre Muerte : archétype du monde violent et soumis à des religions stupides… mal interprétées on va dire…

Sur ces bonnes paroles encourageantes… Ce soir on fête la sortie de votre EP, "Resurrect On The Razor Edge". Quel est le programme de la soirée ? Vous avez réussi à négocier avec le bar pour qu’on passe votre album ?
Matt : Moi je vais boire personnellement. (rires)
FX : Ce qui est prévu normalement c’est que dans la soirée le mini soit passé au moins 4 à 5 fois à plusieurs moments pour que les gens, comme il va y avoir pas mal de va-et-vient je pense pendant la soirée, puissent au moins entendre le mini une fois.

Alors justement sur ce mini, j’ai trouvé que le son était vraiment bon déjà. Et quant au premier titre ("In The Middle Of Nowhere", ndlr) j’ai trouvé qu’il avait changé par rapport à sa toute première version sur MySpace. Vous l’avez retouché ce morceau…
Julien : Alors les premières démos MySpace… A la base ce n’est pas une démo en fait : c’est le même morceau, mais qui a tellement été transformé par des mains d’orfèvres, des pros quoi. Nous on a fait tout ça chez nous, à part la batterie.
S.G : Il y avait eu une version enregistrée et on l’a refaite une fois.
FX : On avait tout enregistré une première fois dans un studio et au final on n’a pas été du tout satisfait et on est reparti de zéro. On a tout réenregistré et la différence c’est qu’entre-temps, par exemple pour la batterie, on est allé au studio Sainte Marthe pour la réenregistrer : on a eu un son énorme. Ensuite entre temps Julien avait finalisé son album, il avait progressé sur les phases d’enregistrement donc c’est ce qui nous a permis aussi d’avoir déjà une meilleure qualité de son. A la sortie de l’enregistrement, on avait quelque chose déjà qui n’avait strictement plus rien à voir.
Matt : Y a 50% du boulot c’est Julien qui l’a effectué.
Julien : On a tout fait à la maison hein. C’est vraiment tout fait maison à part la batterie évidemment et heureusement.

Vous n’êtes donc pas passé par un studio pour tout le reste…
Julien : Non, ni les guitares, ni le chant, ni le clavier.
Matt : Aucune des prise de son à part la batterie n’ont été faites en studio, tout a été fait à Anthony à l’appart où on vivait ensemble.
Julien : Ouais, tout le temps libre en weekend, mes pauvres voisins d’ailleurs ont des bons souvenirs. Mais bon voilà, on est fiers du coup d’avoir fait tout ça nous-mêmes. Evidemment le résultat final avant le mix n’était pas comme ça hein. Alors il faut dire qu’on est passé par quelqu’un d’excellent, de super doué, qu’on a vraiment torturé d’ailleurs. Je pense qu’il nous a fait 10 versions de chaque morceau à chaque fois. Mais il est vraiment excellent, on peut le citer : c’est le guitariste d’Octavion.
FX : Il veut qu’on l’appelle Reverba.
Julien : Il est vraiment très bon et franchement il nous a fait en plus un tarif défiant toute concurrence. Vraiment excellent quoi, très très bon. Et le master est venu rajouter encore quelque chose mais c’est lui la pièce maitresse vraiment. Sans lui – pff – bah ça ne serait pas aussi bon le son. Parce qu’on est quand-même limité, on a tous chacun notre domaine mais… C’est moi qui ai tout enregistré, j’ai essayé de faire des pré mix et bon bah voilà quoi, je suis quand-même assez limité. Heureusement qu’il y a des pros.

Du coup, aura-t-on la chance de vous voir sur scène tout bientôt ?
Julien : Eh bah le prochain c’est à Lyon le 6 février. On va changer un peu parce qu’on ne joue que dans le coin pratiquement. Après tout le reste on est en train de voir ça, il y a peut-être une tournée de prévue avec un autre groupe mais bon, vu que c’est pas sûr, autant ne pas en parler. Mais Février ou Mars y aura forcément quelque chose.

Tu as un peu anticipé la prochaine question… Du fait que vous êtes tous plus ou moins proches de Paris, est-ce facile pour vous de vous libérer, d’aller justement jouer en province ?
Julien : Alors pardon, une petite pensée justement à Nach, le claviériste, qui lui est de Clermont-Ferrand. On est tous à Paris sauf lui, donc il n’est pas là ce soir malheureusement. Est-ce facile de se libérer ? Non pas du tout, parce qu’on est quand-même nombreux, on a tous des métiers qui sont contraignants pas forcément aux mêmes moments. Donc on va dire que si c’est pas en weekend et si c’est pas à Paris, c’est difficile.
FX : Pendant les vacances scolaires…
Julien : Ouais voilà (rires). On ne dévoilera aucun métier d’ailleurs pour ce soir.



Pas de souci. Est-ce que vous avez déjà joué à l’étranger ? J’ai aussi entendu parler d’une tournée éventuelle en Amérique du Sud…
FX et Julien : Eventuelle…
Julien : Pareil, on ne peut rien dire parce que rien n’est finalisé. On a des contacts là-bas, donc ça serait vraiment génial. Pourquoi pas ?

Maintenant peut-être une question qui fâche… Vous avez fait le Fallenfest, vous avez participé au concours French Metal. Est-ce que vous avez l’envie ou peut-être le projet de refaire un de ces jours un tremplin, que ça soit sur Paris ou sur des festivals ?
S.G : Non. Clairement non parce qu’en fait quand on a fait le Fallenfest, ce n’était pas du tout un parti pris "tremplin". Quand on l’a fait c’était juste pour tester la formation finalement, parce qu’on ne trouvait pas de plan concert pour la bonne et simple raison que la formation était récente, et que par rapport aux assos’ quand un groupe n’est pas connu c’est dur d’avoir sa chance. On s’est servi du Fallenfest pour tester à moindre frais et à moindre risque la formation comme on l’avait montée, pour voir où ça péchait et où étaient nos qualités. Alors on en a fait plusieurs parce que finalement ça a bien pris et du coup on a fait plusieurs fois le festival, mais ce n’est pas quelque chose qu’on renouvellera. Absolument pas. On n’a pas envie d’être un groupe à tremplin, on a plus des ambitions de groupe, on n’a pas du tout ces envies de courir après…
Julien : Nan tu fais ça une fois, c’est bon. Ca nous a permis de jouer au Trabendo, c’est quand-même vachement bien.
Matt : On a joué deux fois au Trabendo, ça nous a aussi permis de voir ce que c’était une scène correcte.
S.G : Ce n’est pas un principe de scène qu’on apprécie dans la démarche. On n’est pas face à un vrai public finalement, et ce n’est pas du tout ce qu’on recherche.

D’accord. Et pour revenir à votre EP, je sais que la sortie est très récente mais avez-vous déjà eu des retours ?
Matt : Officieux oui, rien d’officiel.
Julien : Nan très peu en fait, on attend, on est dans l’angoisse. Mais les seuls retours qu’on a eus, officieux, étaient bons. Pourvu que ça dure.
Matt : Perso j’attends de prendre une gifle. Parce que beaucoup de gens disent que c’est bien, que le son est impressionnant, que les compos sont nouvelles, que c’est différent… Mais tout ça, j’ai envie de dire – je parle pour moi hein – mais je le sais déjà quoi. J’ai envie de savoir ce qui ne va pas.

Une critique constructive pour avancer…
Matt : Ouais, ou même tomber sur un enculé qui est bête et méchant. C’est toujours intéressant de savoir ce que les gens peuvent penser, tu vois ? Parce que quand les gens te disent "Oui c’est bien, c’est construit, c’est intelligent, la prod est bonne"… On s’est donné énormément de mal pour que ça soit le cas, donc c’est très agréable d’entendre que c’est réussi, mais d’avoir un contre-avis aussi c’est constructif pour le prochain. Tu vois ce que je veux dire ? Il ne faut pas absolument réagir à toutes les critiques négatives parce qu’on fait ça quand-même pour nous avant tout, mais c’est aussi intéressant. Pour l’instant, sur tous les retours qu’on a eus, ya que des bonnes choses donc ça nous conforte dans l’idée que notre projet est sérieux, qu’il en vaut vraiment la peine, que tous les efforts fournis en valaient la peine. Ca fait vraiment du bien, ça soulage parce qu’on a bavé quand-même, ça a été très long. Mais d’un autre côté j’ai envie de savoir si il y avait…
FX : … des choses à corriger.
Matt : Pour l’instant c’est très agréable au début de se faire caresser dans le sens du poil mais je préfère prendre la chose avec un peu de recul parce que, tôt ou tard, ça va commencer à être chroniqué et il y a peut-être des choses qui seront moins agréables. Donc je mets les bons trucs de côté en attendant pour me recoudre les plaies quand j’aurai pris une fessée avec du sel. (rires)

Et justement, tu viens de dire que les critiques étaient "constructives pour le prochain". Est-ce que vous avez déjà commencé à vous projeter pour l’avenir ? Des nouveaux morceaux, un nouvel album ?
Tous : Oh oui ! (rires)
Julien : Il est presque écrit en fait.
FX : 80% on va dire
Julien : On en joue déjà pas mal sur scène, pour les tester justement et les modifier. C’est ce qui nous permet de voir si ça marche, si ça plait, les retours, tout ça… Mais oui, ça fait même longtemps que l’on travaille dessus. Et de l’avis général, du notre et de ceux qui ont pu entendre quelques chansons, c’est encore un cran au-dessus en fait. "Resurrect On The Razor Edge" c’est un essai, là maintenant on a bien compris, on a un peu plus impliqué le clavier aussi. Du coup je pense que ça sera encore différent, selon nous meilleur.
FX : C’est juste une mise en bouche.
Matt : "Resurrect On The Razor Edge" c’est juste la mèche, et y a la dynamite derrière.
FX et Julien : C’est beau encore une fois ce que tu dis. Il les a préparés hein ? Il a un petit papier ! Il a tout marqué dans sa main ! (rires)
Matt : Même pas. C’est parce que je suis sobre ! (rires)
S.G : Nan en fait il a ressorti son livre des citations.
Matt : Nan même pas les mecs, c’est moi qui écrit les textes quand-même !

Est-ce qu’il y a quelque chose que vous voudriez ajouter dont je n’aurais pas parlé avant de finir ? Vous avez carte blanche.
Julien : On a hâte de jouer, encore plus, de voir du monde, de rencontrer des gens – peut-être ce soir –.
Matt : Et puis on remercie French Metal pour nous avoir permis de participer justement à ce concours où l’on a pu être dans la compil cette année.
Julien : Et puis les gens faites-vous plaisir : 5€ pour le CD ça va.
Matt : C’est le prix d’un paquet de clope. Vaut mieux te détruire les oreilles plutôt que les poumons, parce que les oreilles quand t’en as plus tu vis encore au moins.
FX : Franchement, encore une fois, c’est beau ce que tu dis. (rires)

Je crois que je ne vais pas arriver à faire mieux comme conclusion. Merci beaucoup de m’avoir accordé quelques minutes, j’espère que votre CD va bientôt passer là. Je vous souhaite une très bonne soirée et à tout-à-l’heure autour d’un verre.

D.K (batterie) n’a pu arriver qu’une fois l’interview terminée, il a toutefois accepté de venir pour la photo, merci à lui. Merci encore à MadOnAGun pour cette soirée et pour leur bonne humeur.


Le site officiel : www.myspace.com/madonagun