Interview faite par mail par Mister Thi

Bonjour les gars, c’est la première fois qu’on vous interviewe sur French Metal, alors d’où venez-vous ? Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe et nous dire par la même occasion si vous faites partie d’autres groupes en parallèle ?
Flo (chant) & Niko (guitare) : Salut French Metal.
Flo : En effet il s’agit de notre première et nous en sommes ravis, depuis le temps que l’on se connaît "musicalement" parlant !  Eh bien pour la présentation, tu trouveras  pour la partie rythmique : Will à la batterie qui vous fracasse les tripes, Mouch à la groove-death-metal basse, côté riffs de gratte qui tuent nous avons Niko & Steff, et enfin au chant, gueulage, vociférage, ou autres joyeusetés vocales ou linguales, votre serviteur Tex. Nous sommes issus de la banlieue parisienne et nous avons tous fait partie de groupes différents par le passé (Anthéa, Overload, Strike Back, Maciste, Andromède…) mais à ce jour personne d’actif dans d’autres formations ! Cela dit, peut-être un jour des news de l’excellent groupe Anthéa, mais comme on dit :  "Dieu seul sait… !".

Vous vous appelez Kopper8. Pourquoi ce nom ? Qui l’a trouvé ? Vous souvenez-vous du moment précis où vous l’avez trouvé ?
Niko : En 2006, nous étions deux (Pat – batteur HxC) et nous avions fait une liste de noms, Pat avait proposé des noms et nous aurions pu nous appeler : Koloss, Kortex ou même Red Steel, n’aimant pas trop ses propositions, je me suis creusé à trouver autre chose et l’idée m’est venu de KOPPER8 ou encore K8. Du coup, à travers un jeu de mots à savoir : "Cooperate" un clin d’œil au metal via le premier alliage qu’est le cuivre (Copper), et le 8 étant prononcé "eight" soit "hate" en anglais (la haine).

C’est toujours difficile de mettre des étiquettes sur un style de musique mais comment définiriez-vous Kopper8 ?
Flo : Euuuuuuhhhh comme toi difficile de mettre une étiquette sur ce que tu es… nous sommes des gros fans de : Pantera, Lamb Of God, Motörhead, Sepultura, Slayer, Renaud, Brel, Lofofora, Les Musclés, Début De Soirée... Voilà la définition musicale de KOPPER8 : un mix de death, heavy, rock français, thrash ! Tout ce que nous aimons ! 
Niko : On pousse la note musicale entre le thrash, le feath avec quelques petites sonorités sludge ! Chacun a ses styles, cela donne beaucoup d’influs, créant une diversité au sein du groupe !

Votre EP ("Kopper8") est sorti en 2013, et là vous venez de sortir le premier album "Addiction". Quelle évolution y a-t-il entre les 2 ?
Flo : Eh bien… 2 ans ! (rires)
Niko : L’EP était une étape importante, elle nous a permis de mettre à plat notre musique et de travailler différemment nos compositions. Ainsi pour l’album, l’évolution du groupe se caractérise par un nouveau line-up, des zicos matures qui ont bossé d’arrache-pied pour s’identifier aux compositions du groupe tout en faisant ressortir leurs propres influences. Ecoute la basse sur tous les morceaux, ça n’a rien à voir avec l’EP, idem sur les arrangements et les solos comme sur le terrible titre "Beast". Ce fut un vrai challenge et ce qui en ressort est incroyable : de l’énergie, des passages bien lourds, groovy et des tempos rentre-dedans, sans oublier un chant efficace et hargneux.



Si vous deviez résumer "Addiction" en 2 mots ?
Flo : Pour moi "stress" et "plaisir" !!!
Niko : Et moi : "esprit" d’ "équipe", on a bossé dur tous ensemble, nous avons même réalisé en très peu de temps une prémaquette afin de poser correctement nos morceaux 1 par 1.

Vous avez la particularité (car ça en est devenu une) de chanter en français. Peu de groupes s’y sont risqués (Lofofora, L’Esprit Du Clan, W.I.L.D (ex-Wild Karnivor), Misanthrope…). Pourquoi ce choix ?
Flo : Il s’agit de ma petite contribution perso. Pourquoi ? Parce que nous sommes français et fiers de l’être. Mais peut-être aussi parce qu’en anglais je suis plutôt au niveau 6ème côté radiateur (rires) ! Non, simplement parce que j’aime ça, j’ai grandi avec de la variété et du rock francophone des années 80, donc fan de Trust, Noir Désir, Renaud, Brel, la compagnie Créole (rires), tout en explorant la scène metal française (Mass Hysteria, Lofofora). Je l’ai un peu imposé à Niko lors de mon arrivé chez KOPPER8 et après un très léger rire jaune et quelques essais sur ses compos, il a adhéré et voilà !

Par contre pourquoi mettre des titres en anglais comme "Beast", "Hate God" ou "Born To Die" ?
Flo : Pour la même raison que vous vous appelez "French" Metal ! (sourire) On apprécie également l’anglais. La majorité de nos influences sont des groupes anglophones (Metallica, Black Sabbath…). Mais la langue dans laquelle nous savons nous exprimer reste le français !

D’ailleurs on dit bien Kopper "eight" et non Kopper "huit" ? C’était facile je vous l’accorde.
Flo : Et pourquoi pas "Metal Français" ? Facile aussi ! (sourire)
Niko : (rires) Merci "Franche Metal", on nous a déjà présentés en tant que Kopper "huit", ça nous fait plutôt sourire après tout. (sourire)

Votre musique est bien rentre-dedans, énergique, j’ai même envie de dire simple et efficace (sans que ce soit péjoratif bien entendu)… On est d’accord ?
Flo : On cherche simplement à se faire plaisir ! Nous n’avons pas de d’objectif précis lors de la composition, il s’agit surtout de faire du son qui nous plaît !
Niko : On a baigné dans du Slayer, du Pantera et j’en passe niveau influs. Avec le line-up actuel, nous avons tous le même état d’esprit, jouer des morceaux efficaces avec des passages, des riffs bien incisifs pour faire headbanguer les cervicales.

Comment se passe la composition d’ailleurs ?
Flo : C’est une coopération. Chacun ramène ses nouvelles idées en répétition, puis nous travaillons ensemble pour les faire évoluer.
Niko : Nous écoutons beaucoup de musiques et nous sommes tous très inspirés à tour de rôle, cette énergie musicale est retranscrite lors de répèt' communes ou de travail chez soi.

Au niveau des textes, il n’y a qu’une seule personne qui écrit ?
Flo : Ça, c’est mon job (rires) ! J’ai beaucoup de mal à poser les textes de quelqu’un d’autre. Les autres ont bien évidemment leur avis sur la forme, mais pour le fond ce sont des textes 100% personnels.
Niko : Et il le fait bien, les textes sont plutôt subtiles et parlent d’eux mêmes. Nous participons sur certains thèmes, des idées et parfois certains phrasés comme sur l’excellente interlude "Eloge De La Folie" issu d’un travail collectif, belle expérience humaine.

Vous êtes autoproduits depuis le début. C’est quelque chose que vous avez choisi ou c’est parce qu’aucun deal ne vous a été proposé ?
Flo : Nous n’avons jamais été approchés, mais nous n’avons jamais cherché non plus. Je pense que pour nous l’autoproduction est la meilleure solution. Nous préférons garder la maîtrise de notre image.
Niko : Nous sommes un groupe 100% underground et fier de l’être. Il y a pas mal de groupes qui partagent cet état d’esprit avec nous, je pense à nos amis de Dagara, Witches, Seeds Of Mary, Creeping Fear, Tsar Bomb A…et j’en passe.



Qu’est-ce qui vous lie à Doweet ?
Niko : Le sexe et l’alcool… (sourire) Dooweet est un partenaire. Et à travers leurs réseaux, leur expérience et leur partage nous permettent de diffuser notre musique plus efficacement.

Le monsieur derrière les manettes lors de l’enregistrement de vos deux réalisations n’est autre que Monsieur Stéphane Buriez. Pourquoi lui ? Et comment s’est passée cette rencontre ?
Niko : Tout simplement car c’est un professionnel. Excellent musicien, conseiller et inégalable au niveau de son expérience dans le metal français. Nous avions croisé Stéphane lors d’un de nos concerts au Hard Rock Café et il nous a proposé d’enregistrer notre EP en 2013, fan du personnage nous ne pouvions qu’accepter. Enfin, compte tenu de la qualité du rendu, de l’ambiance en studio et comme nous nous connaissons bien, il était clair que nous avions envie tout comme lui de remettre ça en 2015.
Flo : Oh oui et nous voilà 4 ans plus tard pour notre premier album "Addiction" toujours sous sa houlette avec plein de super souvenirs, des longues journées d’enregistrement entre potes au E-Factor Studio (Tagada Jones), sous le soleil de Bretagne (et c’est pas une vanne !).

Un mot sur la pochette. Il y a un monde entre celle de l’EP et celle de "Addiction". La première est beaucoup plus old school. Pourquoi ce changement, qui l’a réalisée et quelle légende pourriez-vous mettre sous cette image ?
Niko : La pochette de l’EP représentait l’ancienne version du logo KOPPER8 depuis nous avons changé d’artwork grâce à Tex (qui l’a conçu) puis Phil de "Damnation Creation" l’a finalisé. Encore une fois cette idée nous est venue pendant la session d’enregistrement d’"Addiction". Concernant la pochette, c’est notre gratteux Stef qui a fait un travail remarquable en réalisant l’ensemble du livret, de plus il était important de marquer les esprits et d’illustrer le contenu de nos textes. Puis sur la couverture, nous avons donc choisi une belle photo prise lors de l’enregistrement de notre clip "Requiem". A propos de la légende, je mettrais celle-ci : "Voici, la Bête qui est en toi" !!! (sourire)

Avez-vous des dates de prévues cette année, festival ou tournée ?
Niko : Nous avons 2 concerts qui approchent à grands pas : le 14 Mai au Studio Campus à Paris, le 2 Juillet pour un festival en plein air dans le 78 et d’autres dates à venir. Néanmoins, nous sommes toujours à la recherche de concerts et d’organisation, ainsi si des personnes sont à la recherche de groupes, ne surtout pas hésiter à nous contacter par mail (contact.kopper8@gmail.com) ou à travers la page Facebook du groupe.

Je vous laisse terminer cette interview comme bon vous semble. Bonne continuation !
Niko : Tout d’abord merci à French Metal pour le soutien depuis nos débuts, on se retrouve prochainement votre compilation n°22. (sourire) Puis, j’invite tous les metalheads à suivre notre actualité, nous avons plein de nouveautés en prévision : sortie d’une série de vinyles en version collector, concerts, de nouvelles compos… Venez voir KOPPER8 en concert et procurez-vous d’urgence notre album "Addiction", du bon gros son metal made in France !


Le site officiel : www.facebook.com/kopper8