Interview faite par mail par Ichigo

On n’arrive à rien sans une motivation certaine et un désir absolu de mener à bien ce que l’on fait. Les membres de Komah l’ont bien compris et saisissent toutes les occasions de promouvoir leur groupe. C’est donc le groupe dans son entièreté qui s’est dévoué pour répondre à mes questions.

Hello ! Comme Komah est en un tout jeune groupe encore, une présentation nous serait plus qu’utile, je vous laisse donc la parole.

Antoine (guitare) : KOMAH est un groupe Belge de metal aux influences multiples allant du thrash au hardcore, je pense que la diversité des styles vient du fait qu’on vient tous d’horizons musicaux differents, je pense que l’ouverture d’esprit est ce qui peut le mieux résumer la philosophie du groupe. On écoute tous des choses allant du classique au metal en passant par le jazz, le funk, le rock, etc…

Comment s’est passé la formation ? J’entends par là, comment vous êtes-vous trouvés et avez eu l’idée de bosser ensemble ?
Math (chant) : On s’est croisé sur des concerts ou en studio avec d’anciens projets et au moment où Luigi et moi avons eu envie de lancer ce nouveau projet on savait qu’Antoine, Fred ou Jonas étaient des gens qui avaient les mêmes envies que nous, qu’ils seraient motivés et puis voilà, on est toujours sur la même longueur d’onde maintenant et pourvu que ca dure…

Tiens d’ailleurs, pourquoi avoir choisi ce nom pour le groupe ?
Fred (basse) : Nous cherchions un nom simple, court, efficace, facile à retenir et qui collait avec notre musique. On est tous venu avec des propositions et quand Math a proposé KOMAH on a tous dit oui directement.

Votre musique recèle de multiples influences, mais lesquelles ont été les plus importantes ?
Luigi (guitare) : Je dirais les grands classiques comme Machine Head, Pantera, etc…

D’après ce que j’ai pu comprendre, le processus de composition repose principalement sur vous deux, Math et Luigi. Dans ton cas, qu’est ce que ton passé dans Do Or Die t’a apporté ?
Luigi : Avoir tourné sur toutes ces scènes dans toute l’Europe m’a apporté une expérience certaine et un professionnalisme qui, je pense, est un des points fort pour KOMAH. J’ai appris aussi à savoir ce qu’il fallait faire ou ne pas faire pour qu’un groupe marche sur le long terme…

Et dans le tien, Math, peux-tu nous expliquer ton parcours musical ?
Math : Je pense que mon expérience en tant qu’ingénieur du son m’apporte beaucoup dans KOMAH, ça m’a permis de m’enrichir musicalement, d’apprendre quel est la place de chaque instrument dans un groupe et ce qui était efficace ou pas dans une composition etc…

Les avis sur le groupe sont en général assez positifs, surement dû au fait qu’on retrouve dans votre musique les éléments accrocheurs d’un peu tous les styles. N’avez-vous pas peur qu’une partie du public considère ça comme un désir de commercialisation avant tout ?
Luigi : Comme je dis toujours, on aime jouer de tout donc autant faire quelque chose qui va plaire au plus de gens possible, si plaire à beaucoup de gens c’est être commercial alors on fait du commercial et on assume.
Math : Comme me disait Fred, le batteur de Pleymo, à partir du moment où un groupe a envie de se montrer, faire parler de lui, faire circuler la musique qu’il fait car il en est fier alors on peut dire qu’il fait déjà du commercial ! La seule différence c’est que certains groupes cultivent leur image et font leur publicité plus que d’autres et d’une manière plus ciblée, mais est-ce vraiment un reproche de vouloir faire marcher un projet musical ou autre pour lequel on s’investit ? Je ne pense pas. Doit-on détester un groupe qui à la base est underground à partir du moment où il plaît, qu’il tourne, qu’il marche de mieux en mieux ? J’aime autant Gojira ou Mastodon maintenant alors qu’ils sont signés sur des gros labels qu’au moment où je les voyais dans des petites salles jouant devant une petite centaine de personnes.

Si j’ai bien compris, vous avez tous pris des cours académiques, c’est bien ça ?
Jonas (batterie) : Oui et je dois dire que ça aide, rien que pour la compréhension interne du groupe, ce petit plus nous permet d’avancer beaucoup plus vite.

Quels ont été vos précédents projets et en avez-vous d’autres en parallèle ?
Antoine : On a tous eu plein de projets allant du classique au metal en passant par le jazz et la variété dont certain tournent toujours. Nous avons fait partie de groupes metal comme Do Or Die ou Mantra mais tourné aussi dans des projets complètement différent comme pour moi qui accompagne le chanteur de variété Française Franck Michael. Je sais que c’est le jour et la nuit avec KOMAH niveau style mais si ça n’est pas une preuve de notre ouverture d’esprit…



Question assez courante mais souvent intéressante : quels sont les sujets traités dans vos chansons ?
Math : J’essaye de traiter des sujets auxquels on est confronté tous les jours, je parle d’experiences persos, de mes passions, je parle beaucoup des choix qu’on a dans la vie.

Avez-vous un message particulier à faire passer aux gens ? Au risque de vous orienter vers des paroles un peu plus engagées, comme l’a fait Machine Head sur "The Blackening" ?
Antoine : Clairement non, nous n’avons rien à revendiquer, on fait de la musique pour la musique et puis c’est tout.

Il y a peu, vous avez sorti votre premier EP éponyme…même pas un an après la formation. C’est ce qui s’appelle aller vite ! Comment s’est passé l’enregistrement ?
Fred : Super bien et rapidement, le fait que nous ayons fait ça nous mêmes nous a laissé une totale liberté aussi bien au niveau du son que des arrangements.

D’ailleurs, un excellent point chez vous, c’est la qualité. Le son est en effet très pro, et toute la partie "image" également. Le fait d’avoir en vos rangs deux ingés son et un graphiste aide sûrement un peu, non ?
Fred : Oui, ça nous permet d’être autonomes et impliqués à tous les niveaux. Quand on veut quelque chose on le fait nous mêmes, pas de soucis de compréhension ou de perte de temps.

Cet EP trois titres est malheureusement bien peu, pouvons vous nous attendre à quelque chose de nouveau dans les prochains temps ?
Jonas : L’album est en préparation déjà et sa sortie est prévue pour courant 2009.
Math : Pour l’EP, on était directement tous d’accords vers où on voulait aller, pour l’album, niveau méthode de travail, ça prend la même direction pour le moment, même si là nous allons travailler avec une personne extérieure au groupe pour réaliser cela avec nous.

En bonus sur le CD, nous avons droit au clip live de "Straight Line", au Memento Mori Fest 2008, organisé par Math. Quels souvenirs gardez-vous de ce jour ?
Luigi : Un très bon souvenir, notre premier concert et avec des supers conditions en plus. C’etait l’occasion rêvée pour se dévoiler au grand public…

D’ailleurs Math, tu ne remets pas Komah à l’affiche cette année. Ne penses-tu pas que ça aurait pu être un coup de pouce supplémentaire ?
Math : Non je ne pense pas, il faut rester intègre, je n’ai pas envie systématiquement de placer mon groupe à tous les festivals que j’organise, il faut laisser la place aux autres groupes.

A présent, maintenant que vous avez quelques concerts de plus à votre actif, comment se fait l’accueil du public ?
Math : A chaque concert, de plus en plus de gens sont présents et reconnaissent nos morceaux, notre diversité nous a permis de jouer dans des festivals qui ne programme pas que du metal et ainsi de toucher un public différent mais d’avoir quand même un retour positif de leur part, c’est ce dont on a envie aussi, de faire aimer le metal à un public très large. Comme je l’ai déjà dit, l’ouverture d’esprit est quelque chose de très important pour nous, c’est d’ailleurs pour ça que nous n’avons pas hésité un seul moment à faire un duo (qui sera d’ailleurs sur l’album aussi) avec Saule de Saule Et Les Pleureurs (artiste Belge signé chez Universal) pour montrer aux gens et faire comprendre qu’un morceau metal peut être super efficace avec un chanteur de variété Française en featuring et ça c’est confirmé lors de notre prestation à l’Autumn Rock Festival vu le nombre de retour positif que nous avons eu de ce duo improbable comme ils ont appelé ça ce jour là.

A part ça, quels sont les groupes Belges qui en valent la peine selon vous ?
Antoine : Il y en a tellement, la Belgique est très productive sur la scène metal et rock en général, certains arrivent d’ailleurs à s’exporter et on espère suivre leur voie très prochainement, nous jouons d’ailleurs en France ce 12 Décembre au Trabendo à Paris.

Et concernant la scène Française, si vous ne deviez recommander qu’un seul CD, lequel choisiriez vous ?
Luigi : Headcharger – "Watch The Sun"
Fred : Eths - "Tératologie"
Antoine : Watcha – "Mutant"
Jonas : Dagoba – "What Hell Is About"
Math : Gojira – "The Link"

Eh bien merci d’avoir pris le temps de répondre à mes nombreuses questions. Nous vous souhaitons une bonne continuationn et un bon concert au Trabendo en Décembre ! Quelque chose à rajouter ?
Un grand merci pour l’intérêt que tu nous portes et on espère faire découvrir notre musique à toute la France très bientôt… Straight Line…


Le site officiel : www.komah.net