Interview faite par mail par Gloomy

Première question, classique, mais nécessaire : pourriez-vous présentez Khaelys aux lecteurs de French Metal qui ne vous connaîtraient pas encore ?
Damien (guitare lead) : KHAELYS est un groupe de metal symphonique gothique. Symphonique est un terme qui pourrait paraître abusif car nous ne jouons pas avec un orchestre, mais notre claviériste apporte des sonorités liées aux différents instruments d’orchestres symphoniques. Gothique dans le sens où l’ambiance sonore, le visuel et les thématiques des paroles sont intimement rattachés à ce qu’on appelle le gothique. Notre line-up suit le standard d’un groupe de metal (batteuse, bassiste, deux guitaristes) mais nous avons de plus une chanteuse et un claviériste qui "signent" le style général du groupe.
Kenza (chant) : Nous sommes un tout jeune groupe Français de metal gothique / symphonique, formé avec le line-up actuel depuis fin Septembre 2008. A la base, KHAELYS était censé être un groupe de metal atmosphérique, mais le style du groupe a évolué, et évoluera encore, sur des tons plus "durs" découlant des influences diverses de chaque musiciens.
Stéphane (basse) : Comme tout est déjà dit, je ferais encore plus bref en disant que KHAELYS est un groupe de metal à chanteuse aux sonorités sombres, mystérieuses et mélancoliques.

"Darkest Hours" est votre tout premier album. Comment son enregistrement s’est-il passé ?
Stéphane : Nous avons enregistré notre album au studio "Le Kid Studio" à Brouviller, en Lorraine, dirigé par Jonathan Allard. Les 6 titres qui étaient prévus lors de notre première discussion de projet de studio se sont transformés en 10 titres car nous avions avancé plus vite que ce que l’on espérait au départ dans l’écriture des chansons. Nous nous retrouvions donc avec 4 chansons de plus à enregistrer avec les mêmes moyens prévus à la base. Nous avons donc énormément travaillé afin d’être le plus efficace possible aux enregistrements pour arriver à enregistrer nos 10 chansons dans le temps prévu pour 6. Ce défi qui durera 12 jours exactement pendant lesquels chacun de nous s’est donné à fond. Les enregistrements se sont bien déroulés dans l’ensemble malgré la fatigue et le stress. Il nous aurait fallu quelques jours de plus pour faire ce travail correctement, mettre des effets, des ambiances, des chœurs, etc… Mais quand le financier ne le permet pas et bien on va à l’essentiel, l’important pour nous étant avant tout de faire découvrir ce que l’on faisait, puisque nous n’étions qu’un jeune groupe de 7 mois à cette époque. Nous opterons pour une qualité professionnelle et un travail plus poussé pour le suivant, en espérant être moins pauvres d’ici là ! (rires)
Damien : Nous avons enregistré notre album chez Jonathan Allard (à Brouviller). Cet enregistrement c’est bien passé car Jo est quelqu’un avec qui c’est agréable de travailler. Il est à l’écoute et soigneux. Nous avons pris douze jours pour enregistrer tous les instruments, c’était assez éprouvant !
John (claviers) : L’enregistrement a été réalisé assez peu professionnellement je dirais... moyens financiers obligent ! Le studio était vraiment bien mais il nous aurait fallut plus de jours pour arriver à quelque chose de plus solide. Il nous aurait aussi fallu revenir au studio quelques jours après pour réécouter nos prestations avec une oreille neuve. Nous aurions pu mieux entendre ce qui coinçait, là où deux ou trois trucs étaient mous.... mais au final, le résultat n’est pas trop mal pour un premier jet. On fera mieux au suivant !

Pourriez-vous nous donner quelques indications concernant le "schéma type" du processus de composition au sein de Khaelys ?
Damien : Pour réfléchir au schéma type de composition de KHAELYS je pense qu’il faut retourner à ses débuts (avec ce line-up). C’est un projet de Stéphane et c’est donc lui qui a toujours eu l’idée précise de quelle musique devait coller à ce nom. Donc il a écrit quelques musiques sur un logiciel de composition, et chacun pouvait réviser sa ligne chez soi avant la répétition (il a composé toutes les lignes). Ensuite il faut savoir qu’il ne s’agit que d’une ligne directrice, chacun pouvant ensuite broder, modifier, personnaliser sa ligne afin d’apporter sa propre signature. Suivant ce modèle de composition j’ai ensuite composé moi aussi des titres entiers, avec l’aide de Stéphane pour rester dans l’ambiance voulu dans KHAELYS. Mais nous pouvons dire que Stéphane est à l’origine de notre principe de composition, et il a trouvé un moyen efficace pour conserver son idée du groupe tout en respectant les choix de chaque musicien.
Stéphane : Je pense que Damien a déjà bien résumé la façon de composer du groupe. Mais je complèterais un peu car si la description de Damien correspond bien aux débuts du groupe, elle a un peu évolué aujourd’hui. Nous sommes 2 à composer principalement pour le groupe : Damien et moi (bien que la tendance commence à s’étendre). Nous écrivons une musique dans son ensemble (tous les instruments et tous les riffs) afin de constituer ce que nous appelons « le gros œuvre ». Une fois que cela est fait, le compositeur qui n’a pas fait la musique se penche sur le travail de l’autre pour l’améliorer car à force de travailler sur une musique, on fini par ne plus pouvoir prendre de recul et on tourne en rond. C’est donc une bonne solution. Une fois qu’une structure définitive est trouvée et que le gros œuvre est affiné, chaque musicien se penche sur sa propre ligne pour l’améliorer à nouveau et y ajouter sa touche personnelle. Il est très important pour nous que chacun des musiciens se reconnaisse dans les musiques que nous jouons.
John : Nous ne sommes pas du tout dans un schéma classique où chacun compose sa ligne et envois sa partition au suivant, ou bien où il a n’y a qu’un seul compositeur. Nous pratiquons une méthodologie intermédiaire : il y a plusieurs compositeurs mais chacun écrit les musiques en entier ! Cela nous permet de connaître plus que note propre instrument car nous sommes entraînés à composer pour les guitares, le synthé, la batterie... Cependant, sur toutes les musiques, chaque instrument est a été modifié par son interprète pour qu’il puisse s’y retrouver. Le premier album a surtout été composé par Damien et Stéphane mais le second risque d'être vraiment plus hétérogène dans la composition ! Ha oui, concernant le chant, là, il n'y a que Stéphane et Kenza qui composent et écrivent leur texte / ligne. De cette façon, on peut ressentir une bonne cohérence entre les musiques au niveau des textes.
Kenza : Pour ma part, je m'occupe principalement de la ligne de chant et des paroles. En général, je n'interviens que lorsque la partie instrumentale a fini d'être mise en place. Je trouve donc la ligne de chant et les paroles en fonction de l'instrumentation, en essayant d'accentuer l'ambiance du titre et l'émotion mise en avant. Pour le chant, j'écris sur un logiciel de composition les notes de base autour desquelles je tisse au fur et à mesure la mélodie finale, tout en y greffant des paroles, par association d'idées autour d'un thème général défini à l'avance.

Concernant les paroles, on les sent aisément empreintes d’un certain onirisme : quels sont donc vos thèmes de prédilections et vos inspirations pour leur écriture ?
Damien : Je pense qu’on peut expliquer l’onirisme des paroles par le fait que notre chanteuse est en fac de psycho ! Elle écrit toutes les paroles et je dois avouer que j’admire son sens de l’écriture. Ça touche généralement des thèmes (surtout dans cet album) assez dramatiques et noirs, mais il y a toujours une once d’espoir, quelque chose qui fait qu’on peut se rattacher à quelque chose. C’est flagrant dans "The War", "Left Alone", "The Madness"… Kenza saura en dire plus !
Kenza : Effectivement, les paroles de KHAELYS font souvent référence au rêve, à l'imaginaire et au fantasme, et mes études en psychologie ne sont pas sans m'influencer énormément dans ma manière de voir la vie, les interactions et la nature humaine (je suis actuellement en 1ère année de master de psychologie sociale). En écrivant les paroles, j'essaye aussi de m'inspirer de ma vie, et celle des gens qui m'entourent et d'en parler d'une manière imagée, exagérée, souvent en imaginant un petit scénario, qui peut paraître irréel mais qui s'inspire de faits bien concrets et réels. J'écris toujours en espérant que les personnes qui écoutent puissent s'y reconnaître et ça fait toujours plaisir d'entendre des personnes nous dire "On dirait que ça parle de moi, je m'y reconnais complètement" et c'est quelque part le but recherché par nos paroles. Les textes sont intégralement en Anglais, mais j'ai mis en place un blog spécialement pour la traduction et l'explication des paroles, vous y trouverez plus de détails concernant chaque chanson de l'album, l'adresse est la suivante : http://khaelys.canalblog.com



"Darkest Hours" semble être un titre bien pessimiste comparé à l’ambiance générale du disque, bien plus légère. Que signifie ce titre, pour vous ?
Damien : Tout est dans le nom, ça parle des heures les plus sombres. Le fait d’avoir un album qui se nomme ainsi et qui vient d’un groupe gothique ne signifie pas qu’à la fin des dix titres l’auditeur pourra se suicider ! Je pense que c’est un album moralisateur, dans le bon sens du terme évidemment. Comme un mode d’emploi à suivre, quand on ne va pas bien. Dans une rupture, écouter ‘Bittersweet’ permet de mettre une musique sur sa douleur. "Left Alone" est une musique énergique qui à mon sens devrait motiver les gens à se battre contre leur solitude (quand elle n’est pas désirée). "Frozen Gift" impose une idée de rébellion face au système. Chacun écoute la musique comme il veut. Mais, à mon sens, on offre des exemples de problèmes, des représentations, des images qui permettent aux auditeurs de s’identifier, se sentir moins seuls, et toujours se rappeler que c’est le combat de chaque humain dans la vie que celui de vouloir être heureux.
Kenza : "Darkest Hours" a été un titre d'album prévu dès le début de KHAELYS, et nous n'avons pas réellement cherché à le changer. Personnellement je trouve que cela colle bien à la fois avec l'ambiance mélancolique des paroles et des thèmes abordés, on peut considérer que tous ce qui est décris dans cet album comme sentiments, sont sombres et pesants, ils décrivent un peu les heures les plus sombres par lesquelles une personne peut passer. D'un autre côté, cette album fait aussi partie des heures les plus sombres dans Khaelys : on débute dans un monde musical très exigent où on essaye de faire nos preuves en ne sachant pas à l'avance comment notre musique sera accueillie.
Stéphane : Etant à l’origine de ce titre, je vais essayer d’expliquer pourquoi "Darkest Hours". Alors que j’essayais de monter le groupe et qu’il n’avait pas encore de nom, pas de compositions, et pas tous les musiciens aussi d’ailleurs, la seule chose de finalisée dans ma tête était le nom de l’album "Darkest Hours". Ce nom évoquait pour moi, les moments difficiles, les doutes, les échecs et les angoisses que j’ai éprouvés pour monter ce groupe. Il reflétait aussi parfaitement le style de musique que je souhaitais faire depuis le début : une musique sombre aux sonorités mystérieuses. J’ai donc composé des musiques dans les sonorités que je désirais. Musiques, qui ont servi par la suite d’exemples et de ligne directive pour la composition des morceaux que vous connaissez actuellement après l’arrivée de la formation actuelle. Puis, en ajoutant les textes sombres de Kenza, on obtient tous les aspects qui feront que notre musique colle à ce titre que je souhaitais secrètement conserver et que nous n’aurions pas gardé autrement. Cela a été une véritable chance car le travail n’a absolument pas été fait pour aller avec ce titre. C’est une simple coïncidence. "Darkest Hours", aujourd’hui, représente, à mes yeux, toutes les difficultés que rencontre un jeune groupe pour faire découvrir et partager sa musique. L’album qui porte ce nom est loin d’être parfait, mais je l’aime avec tous ses défauts car il porte les marques de toutes les difficultés par lesquelles nous sommes passés pour vous le faire découvrir. Et j’espère que vous l’aimerez, avec ses défauts, autant que nous avons aimé le faire.

Tant que nous sommes dans les dénominations, quelle est l’origine du nom "Khaelys" ?
Damien : Steph saura mieux l’expliquer, je n’étais pas là à cette période mais pour faire court : C’est l’association des lettres qui sonnent le plus "metal" ! Personnellement je trouve ça beau comme idée !
Stephane : Cette question me fait beaucoup sourire car beaucoup de monde nous pose la question ou font des recherches, parfois très poussées, afin de déterminer les origines du nom KHAELYS. Pourtant, au risque de décevoir certains, son origine est bien plus simple qu’on ne pourrait le penser… Au tout début de l’histoire du groupe, nous avons cherché pendant quelques mois, un nom qu’on voulait "original", "qui ne fasse pas cliché", et qui nous plaise aussi, mais, sans résultat ! Alors, l’unique guitariste de l’époque (Batiste Pollin) eut une idée fabuleuse ! Il nous demanda à chacun de choisir une ou deux lettres qui, pour nous, faisait metal. Avec ces lettres, nous avons essayé de construire quelque chose et cela a donné "Khaelys" ! Beaucoup ont pensé que le "K" de KHAELYS venait de Kenza la chanteuse, mais cela n’a rien à voir puisqu’elle n’était même pas dans le groupe à cette époque.

Arrêtez-moi si je fais fausse route, mais les paroles de "Let Me Dream" m’évoquent la période durant laquelle l’enfant grandit, et cesse peu à peu de croire aux contes de fées que ses parents lui racontaient lorsqu’il était plus jeune. Ce titre me rappelle l’incertitude et même la peur de devenir adulte. J’aurais été curieuse de connaître votre avis sur ce morceau en particulier.
Kenza : J'avoue n'avoir jamais pensé à cette interprétation du morceau, mais elle me convient tout aussi bien (rires). En fait, "Let Me Dream" pour moi fait plutôt référence au pouvoir de l'imagination qui permet de faire face à la fatalité : le rêve et le fantasme y sont présentés comme une solution pour apaiser les peines et réduire le désespoir ressenti, notamment suite à une séparation avec un être cher. Entretenir un imaginaire permettrait de tenir le coup et préparerait à faire, progressivement, son deuil de ce qui ne peut plus être.
Damien : Eh bien c’est magnifique parce que je pensais que Kenza ne parlait pas du tout de ça ! Mais c’est toujours génial de voir comment chaque personne peut se construire sa propre image du titre et des paroles qui sont incluses. Je trouve ton interprétation très intéressante d’ailleurs car effectivement démarrer par "Once upon a time" fait beaucoup référence en général aux contes pour enfants. C’est très fin car à la base, pour moi, cette musique parle de mélancolie des beaux jours passés en amoureux, l’ange dont les ailes ne battent plus pour personne… En transposant la conception de l’amour qu’on se fait étant enfant, c’est assez ironique de voir à quel point le temps altère les apparences. J’en deviendrai presque mélancolique de ma propre enfance ! Merci car je n’écouterai plus cette musique de la même façon maintenant !

Vous citez des groupes tels que Nightwish, Delain, Within Temptation ou encore Epica comme étant vos principales influences musicales. Quels sont les côtés de l’identité de ces groupes que vous admirez particulièrement ? A vos yeux, quel serait le "line-up idéal", si celui-ci n’était composé que de tels groupes ?
Kenza : Pour Nightwish, je dirais le côté majestueux des musiques ; Within Temptation c'est plutôt la sensibilité et l'émotion que dégagent les morceaux et Epica, la voix de Simone Simons !
John : Personnellement, je n'ai cité que Nightwish car j'ai découvert le symphonique via ce groupe. Ce que j'admire chez eux ? Les orchestrations vraiment bien ficelées ! Un line-up idéal avec des musiciens de ces groupes ? Aucun !!!! Nombre diront, je pense, Tuomas Holopainen aux claviers, mais au final, il a une vision complètement différente de la musique que la chanteuse de Within Temptation par exemple. Il n'y aurait pas cette synergie que l'on retrouve dans des line up de longue date ! De plus, je trouve un parallèle avec le cinéma assez sympa, c'est celui des acteurs. Les grosses productions ne travaillent qu'avec des acteurs célèbres. Ils peuvent être vraiment doués, c'est vrai, mais cela empêche l'émergence d'amateurs, encore plus doués qu'eux ! Alors, pour moi, le line-up idéal, c'est le line-up de n'importe quel groupe qui a commencé sa carrière avec des membres du style Roger, le petit lycéen boutonneux de 17 ans qui démarre la guitare ou alors la petite Stéphanie, sympathique jeune fille avec ses couettes qui joue de l'harmonica depuis ses 3 ans et qui veut cogner sur une batterie....
Damien : J’adore surtout Delain et Epica. Nightwish je m’y suis moins penché même si y a pas mal de titres qui m’ont marqué, et Within Temptation j’avoue que j’admire la fine composition des guitares ! Je ne suis franchement pas capable de construire un line-up efficace tellement y a de bonnes choses dans chacun qui font leur succès. Je dirai que j’adore Simone Simons, Charlotte Wessels, le chant de Mark Jansen, les guitares de Within Temptation ("Mother Earth" est une merveille guitaristique !) et la section rythmique de Nightwish !



Revendiquez-vous votre appartenance à une quelconque scène (en l’occurrence ici, je pense à la "scène" de "metal à chanteuse") ? Quel est votre avis par rapport à des évènements tels que le Metal Female Voices Fest en Belgique, ou encore le Rock Girls Fest ?
John : On ne peut pas vraiment le revendiquer ou le renier, on en fait juste partie. Pour moi, et j'espère que c'est l'avis des autres, il n'y a pas de "meilleur metal" ou de "meilleure musique" et de plus, chacun à ses propres critères et donc si le petit Roger (et oui encore lui) nous considère comme du hip-hop alors nous serons du hip-hop ... Nous revendiquons une seule chose, le fait de jouer pour se faire plaisir. Concernant les fest, c'est une bonne chose mais il ne faut pas en abuser ! D'une part, l'existence de ces regroupements permet au public de savoir à quoi s'attendre ! Entre Nightwish et Epica, il n'y aura pas par exemple (Alizée qui débarquera...) Dimmu Borgir qui débarquera si c'est un fest metal à chanteuse ! (Marilyn Manson à la rigeur...)
Damien : On se considère effectivement comme un groupe de metal à chanteuse, à moins que Kenza nous ait caché des choses (rires) ! Mais on ne ferme pas nos portes à des paramètres propres à différents styles de metal. Si vous voulez des précisions, je peux vous dire qu’on risque de devenir, dans les années à venir, un des groupes les plus violents dans ce style. Nous travaillons actuellement pour que nos lignes de guitares soient plus riches et fournies et notre John nous prépare des sons de malade… Très sincèrement on est un groupe de metal à chanteuse, certes, mais je pense que dans l'avenir, nous pourrons renouer avec des fans de death metal et autres styles plus brutaux et complexes…
Stéphane : Pour ce qui est de notre appartenance à une quelconque scène, je suis du même avis que John. Je développerais par contre pour ce qui est des Festivals. Les festivals à thème tels que le Metal Voices Fest ou le Rock Grils Fest sont une bonne chose car ils permettent de donner une identité, des racines à un groupe. Il est très important de pouvoir mettre un nom sur le style que l’on reflète. Cependant, je trouve que cela est à double tranchant. S’enfermer dans un style défini et fermer les portes à tout le reste c’est en quelque sorte brider l’inspiration et les idées et risquer de tourner en rond à long terme et finir par lasser. Moi personnellement je nous vois aussi bien jouer avec des groupes de notre style qu’avec des groupes de death metal ou de black metal (d’ailleurs nous l’avons souvent fait). Les groupes différents avec qui nous jouons nous influencent toujours un peu et cela nous aide à continuer à enrichir notre musique et de sans cesse nous renouveler. Ne jouer qu’avec des groupes de notre style finira sans doute par épuiser l’originalité que l’on recherche. Je dis donc oui aux festivals à thème mais pas que ça !

Toujours concernant cette scène, avez-vous eu dernièrement un coup de cœur pour un groupe en particulier duquel vous aimeriez nous en toucher un mot ? Et dans le monde de la musique en général, quels styles écoutent donc les membres de Khaelys ?
Kenza : Bien que j'arrive à apprécier différents styles musicaux (classique, jazz, folk, rock), je reste principalement dans le metal avec une préférence pour le heavy et le symphonique. Mes derniers coups de coeurs ont été Stream Of Passion (coup de coeur en concert) et Myrath.
Damien : Niveau coup de cœur dans le même style je parlerai de Luna Tales qui m’a scotché à notre concert au Kobus ! Ils sont très inspirés de Therion et j’avoue qu’ils ne sont pas une pâle copie. C’est de la musique recherchée, travaillée et des musiciens matures et passionnés ! Vraiment intéressant. Dans un autre style j’aimerai vous parler de Desybes, plus thrash, plus brutal ! Un groupe très très intéressant et qui sait se donner en live ! Ils sont carrés et leur musique est passionnante. C’est très souvent en Français donc c’est plus facile de comprendre déjà et je peux vous dire qu’en matière d’abordage des différents thèmes, ils savent y faire… à suivre aussi ! Et en dernier je parlerai aussi de Coldness, qui est un groupe qui débute, mais dont sur le myspace on peut entendre des compos de qualité. Encore des musiciens très doués et surtout très très très motivés ! Me concernant j’écoute principalement de tout ! Mais mes groupes du moment sont Gojira et Machine Head ! Pas besoin de présenter ça tout le monde connaît…
Stéphane : Pour ma part, mes goûts musicaux sont assez divers. J’aime bien entendu le metal symphonique, mais aussi le black metal symphonique, le harcore, metalcore, le death metal, la musique classique (principalement la musique baroque), bref un peu de tout.

Qu’en est-il du futur de Khaelys ? Des projets pour 2010 ?
Damien : KHAELYS travaille sur ses nouvelles compos et on sortira un EP comprenant 4 à 5 titres au maximum. Nous ne sommes pas sûrs de la date ni de l’année mais ce qui est sûr, c’est que nos compos vont être minutieusement épluchées et il s’agira d’une musique vraiment plus énergique. Je pense que vous pouvez déjà attacher vos ceintures ! Nous avons aussi intégré un nouveau guitariste dans nos rangs : Guillaume Pani. C’est un musicien extraordinaire et vraiment très carré. Nous sommes très impatients de partager l’aventure avec lui et sommes très confiants pour l’avenir désormais grâce à lui !
Kenza : Nous jouons déjà quelques nouvelles compos en live et notre public n'a pas manqué de relever la différence. Malgré les conditions live pas très appropriées, on a eu des retours extrêmement positifs qui nous disent qu'on est sur la bonne voie et que nos nouveaux morceaux se différencient clairement de ce qu'on a pu faire dans "Darkest Hours", donc à suivre !
Stéphane : KHAELYS est un groupe qui se veut dynamique et qui a la volonté de sortir son épingle du jeu. Nous savons que nous avons encore beaucoup d’expérience à acquérir, beaucoup de difficultés à traverser, mais cela ne nous fait pas peur ! Pour l’année 2010, nous allons bien entendu faire la promotion de notre premier album, faire un maximum de dates et de festivals afin de partager notre passion pour la musique avec le public. Nous nous pencherons également sur la composition de notre prochain album. Nous nous sommes peut être un peu précipité pour le premier car notre volonté était de faire découvrir au public notre univers par le plus grand nombre de chansons possibles plutôt que de proposer un ou deux titres plus aboutis mais qui ne seraient pas forcément représentatifs de tout ce que nous souhaitons proposer. Pour le second album, nous ne souhaitons pas reproduire la même erreur. Nous prendrons plus notre temps afin de proposer des musiques plus abouties, plus puissantes, avec la création d’orchestrations pour asseoir notre position de groupe de metal symphonique. Au niveau de la production, nous privilégieront la qualité à la quantité en proposant peut être moins de titres mais d’une qualité supérieure. Nous allons essayer de nous produire un maximum en dehors de notre région et pourquoi pas organiser une petite tournée si les moyens financiers nous le permettent… Et pour finir, là aussi si les moyens financiers nous le permettent, l’enregistrement d’un clip vidéo pour l’une de nos prochaines musiques. Voilà un petit résumé des projets de KHAELYS pour l’année 2010.

J’arrive maintenant à la fin de notre interview. Merci à vous d’avoir pris le temps d’y répondre ! Si vous avez un message à faire passer, l’occasion se présente à vous !
Kenza: Je dirais tout simplement MERCI à tous ceux qui nous soutiennent !
Damien : Je n’ai pas de message particulier à faire passer, à part des remerciements à tous les gens qui nous soutiennent, nous écoutent et nous suivent ! On n’oublie pas ça et nous sommes heureux de voir que notre musique touche les gens sans distinction de frontières grâce à internet ! Donc merci aussi Internet ! Et surtout merci à French Metal de s’intéresser à nous. Nous arrivons au temps des chroniques et interviews et c’est vraiment un plaisir de pouvoir donner son avis et en obtenir à son tour sur notre musique. Cela nous aide vraiment à évoluer donc merci beaucoup.
Stéphane : Je voudrais remercier toutes les personnes qui nous suivent, nous accompagnent et aident sur le terrain lors de nos concerts. On n’a pas souvent l’occasion de parler d’eux. Mais sachez que tout ce que vous faites pour nous faire vivre cette grande aventure nous va droit au cœur.


Le site officiel : www.khaelys.com