Interview faite par mail par Cassie

Alors les gars, qui êtes-vous, d'où venez-vous et quel est le parcours musical du groupe ?
Valentin (chant) : Salut Cassie, salut French Metal et ses lecteurs ! On est KEYS AND PROMISES, cinq mecs qui viennent d'un peu partout en Alsace et qui jouent ensemble depuis 2 ans maintenant. K&P est composé de Ludovic et Alexis aux guitares, Julien à la basse, Bryce à la batterie et moi (Valentin) au chant. Le projet s'est monté autour du split de plusieurs groupes avec lesquels on avait tous fait de la scène / du studio. A l'époque, on cherchait avec Mathieu (ex-guitariste, on l'embrasse d'ailleurs) et Bryce à distiller nos goûts pour l'expérimental, l'ambiant et le rock et jouer une musique très "émotive". Puis Ludovic nous a rejoints et on a pris un virage carrément plus rock. On a pas mal trimé pour trouver un bassiste... et Julien est arrivé. A partir de ce moment-là, on a tous su qu'on avait trouvé notre équilibre. En Septembre on a du faire face au départ de Mathieu de son poste de guitariste, au-delà du fait qu'on jouait ensemble, on était très soudés et voir partir un bon pote reste toujours difficile à encaisser. Heureusement, Alexis, qui est un bon pote également, nous a rejoints à la rentrée.
Ludovic : Salut à tous ! Effectivement K&P s'est créé de part le split de plusieurs groupes. Valentin et moi-même parlions déjà de monter un projet plus "soft" (nous venions de la scène metalcore), plus accessible et surtout plus sérieux avec des musiciens de bon niveau.

Comment décririez-vous votre musique et vos paroles ?
Valentin : On a pris du temps à se trouver au niveau de la composition, sans avoir forcément à se travestir ni à jouer une musique qui ne nous correspondait pas. Avec K&P, je crois sincèrement qu'on a tous trouvé ce qu'il nous manquait dans nos anciennes formations ; non pas qu'on aimait pas ce qu'on jouait à l'époque, mais on s'est tous trouvé à un moment où on avait vraiment besoin d'exprimer ce qu'on ressentait. Nos envies concordaient.
Ludovic : Se décrire musicalement ? C'est toujours la question dans les interviews que je considère comme piège héhé ! Nous n'avons pas envie de rentrer dans un moule à tout prix. Nous faisons ce qui nous plaît musicalement, et choisissons nos morceaux parmi tout un tas de compos que nous enregistrons en préprod dans mon studio avant même de les jouer. Nous voulons construire un projet cohérent basé sur nos influences commune et surtout notre vécu personnel et musical (la réponse pour ne pas se mouiller). Pour les paroles je laisse parler Val, c'est lui le maître en la matière.
Valentin : Concernant les paroles, j'écris la totalité des textes. Ils ne montrent aucun engagement politique ou religieux. A titre personnel : la musique n'a pas à défendre des intérêts, quels qu'ils soient, si ce ne sont des intérêts supérieurs louables. Certains diront que l'art a toujours eu vocation à dénoncer les travers de la société, pour moi c'est un vecteur d'idées positives, ça permet de se vider la tête et pas de la remplir de problèmes en plus. S'il devait y avoir un message fort dans les textes de K&P ça serait celui-ci : s'assumer, aller au bout de ses idées sans avoir peur des conséquences.

Alors, heureux d'avoir ouvert pour Mass Hysteria ? Quel effet cela vous a fait ? Surtout que la date affichait sold-out, pas trop la pression ?
Valentin : C'était juste la guerre ! Merci à Sébastien et à toute l'équipe de Live! Colmar d'ailleurs !
Ludovic : Tu rigoles ?! C'était énorme ! Nous étions heureux de pouvoir ouvrir pour des papas comme Mass et surtout d'y faire notre realese party de l'album. La pression ? Je la bois juste… hum... (blague alsacienne). Le petit trac avant de monter sur scène, mais au bout d'un moment il faut savoir ce qu'on veut, et la en l'occurrence nous savons ce que nous voulons !
Valentin : Le public était réactif au taquet, super sympa et on a compris pourquoi les MH adoraient venir par chez nous. A vrai dire, on avait plus la pression pour la sortie de notre album le même soir devant un Grillen sold-out... et ça s'est déroulé à merveille. D'ailleurs, les mecs de Mass sont des crèmes, humbles et passionnés, on leur passe le bonjour d'ailleurs ! Allez les voir en concert, vous verrez ce que c'est de voir un vrai groupe sur scène !

Quels grands souvenirs de la scène pouvez-vous nous faire partager, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Valentin : On garde un souvenir de toutes les scènes sur lesquelles on a pu jouer, de la première en compagnie des Slide On Venus, qu'on embrasse bien fort et qu'on vous encourage à écouter, à nos passages au Noumatrouff de Mulhouse (où l'on a déjà pu se produire deux fois) dont un avec nos chéris de Shineski, le tremplin Lézart'Scénique Même si je dois avouer que notre passage à la Laiterie de Strasbourg reste pour moi, un souvenir assez ouf.
Ludovic : Un grand souvenir live ? Premier concert, première chanson, premier au sol…

D'ailleurs, comment vous êtes-vous retrouvés sur le festival des Artefacts ?
Valentin : Eh bien Jean-Luc Gattoni (Artefact PRL) est tombé sur le clip de "Wasted Youth", extrait de notre première démo qu'on avait enregistré en Juillet 2011 et il était très enthousiaste à l'idée de nous faire ouvrir les festivités de "Scène d'Ici" sur la grande scène de la Laiterie. Résultat : une pure soirée, un accueil génial et une envie d'en découdre à nouveau avec cette salle ! Encore merci à Jean-Luc Gattoni et à toute l'équipe d'Artefact PRL.

Arrivez-vous à vous exporter au-delà de la région ?
Valentin : On a déjà eu l'occasion de jouer au-delà des portes de l'Alsace pour notre première date. On est également passé par l'Allemagne et les gens y étaient tous super et réactifs. Maintenant qu'on a écumé pas mal de salles dans l'est alsacien, on veut pas se cantonner à rester un groupe local. On ne peut pas en dire vraiment plus, mais 2013 se passera sur les routes.
Ludovic : Oui et Lyon aussi, nous avons eu l'occasion de jouer à la Marquise, bonne soirée, bon souvenir !

Qu'est-ce qui vous a amené à former le groupe et quels sont vos objectifs, concrètement ?
Valentin : Comme je le disais plus haut, on a un peu subi l'action de la main invisible : nos envies concordaient à un moment où l'on voulait vraiment évoluer d'une manière différente dans la musique. Y'a pas eu de réel calcul, ça s'est fait ! Nos objectifs sont simples : jouer, jouer et jouer, encore et encore. Faire un maximum de dates, porter notre musique le plus loin et le plus longtemps possible en gardant toujours autant de plaisir à la jouer et à monter sur scène. On a l'avantage (et l'inconvénient) d'être un peu le "seul" représentant régional voire national du style qu'on joue, très développé en Grande-Bretagne par exemple (Young Guns, Deaf Havana, You Me At Six, Kids In Glass Houses etc.), du coup on en joue pas mal, ça nous permet de toucher des publics hétérogènes, métal, pop et rock. Et de pouvoir viser d'autres régions / pays qui sont en demandent de ce genre de musique.

Comptez-vous vivre de votre musique ou la garder comme loisir ?
Valentin : J'crois que comme tout groupe qui a un minimum de sérieux et de travail dans sa démarche, on a envie d'en faire notre gagne-pain. Mais pas pour le côté reconnaissance uniquement (car ça en fait évidemment partie), c'est un plus qui te permet de continuer à jouer ta musique et à te concentrer là-dessus uniquement.



Pouvez-vous nous présenter votre première démo et nous en expliquer l'artwork ?
Valentin : Ahah notre premier bébé. Ça nous a permis d'accomplir pas mal de petites choses, de voir qu'on pouvait réaliser et monter un clip amateur avec "trois bout de ficelle et du carton" aussi ! On l'a enregistré en Juillet 2011 au FH Studio à Nancy avec Anthony Chognard, un très bon pote (qui est également notre ingé' son et guitariste dans Smash Hit Combo). Les deux morceaux qui sont sortis de cette session studio nous ont permis de poser les bases musicales du groupe. L'artwork provient d'une illustration qu'une amie de Mathieu avait prise en photo à l'époque, et on trouvait le concept et l'esthétique de l'origami très intéressants. Du coup on en a fait notre "griffe" et ça fonctionne plutôt bien, le public en général nous reconnaît à ça.

Et donc là du coup vous venez de sortir votre premier album que vous avez présenté le soir de Mass Hysteria. A-t-il été bien accueilli ? En avez-vous été satisfaits ?
Valentin : Très oui ! Les retombées commences à se faire sentir et l'accueil est très enthousiaste pour une première vraie sortie autoproduite. On l'a enregistré cet été au Deaf Rock Studio de Strasbourg (The Electric Suicide Club, Colt Silvers, Plus Guest) avec Christophe Pulon, et on en est très fier. C'est notre premier album et on sait qu'on a maintenant toutes les cartes en main pour porter K&P le plus loin possible.
Ludovic : Désolé, je suis vite passé aux toilettes... Je crois que le public à bien accueilli le skeud. On a eu pas mal de retour le soir même et les gens semblaient satisfaits du concert. C'est pour dire, j'ai même dédicacé un médiator ! (rires)

Qu'espérez-vous avec cette sortie ?
Valentin : On sait depuis le début qu'on ne peut faire confiance qu'à soi-même et que tout ce qui arrive vient à force de travail, mais on espère que cet album nous permettra de nous faire faire un maximum de date, partout où le monde est prêt à nous accueillir contre de la bière et des pizzas ! Enfin un truc du genre.
Ludovic : Nous espérons vraiment l'exploiter comme il se doit, pour pouvoir continuer de faire ce qu'on aime : jouer, rencontrer du monde, voyager ! Et pourquoi pas un nouveau clip...

Pour vous, est-ce une concrétisation ?
Valentin : La concrétisation d'une année de travail oui, mais pas une fin en soi. C'est plutôt le début d'une nouvelle "ère" pour le groupe. La release avec MH nous a montré que s'il on le voulait vraiment, on était capable de se dépasser pour la musique. On est donc en train de préparer 2013 pour que cette année soit l'année KEYS AND PROMISES.
Ludovic : Une concrétisation ? Ouais, je l'ai sentie quand j'ai reçu les cartons contenant les albums chez moi. Cette petite émotion qui te prend au bide lorsque tu tiens le CD en main et que tu te dis "Ça y est ! C'est là ! Ça commence !". Ces heures de répétitions, de travail, des nuits sur des compos pour enfin avoir un support physique à faire partager à tous le monde et montrer qu'on est là.

Parlez-nous un peu de votre logo (présent sur vos nouveaux t-shirts), qui est plus ou moins complexe ?
Valentin : Une sortie d'album sans tee-shirt, c'est assez triste. On s'est donc mis au travail pour sortir un tee-shirt original, autre que le redondant tee-shirt noir/logo blanc (l'inverse marche aussi), que personnes n'achète, ou que l'on met une fois et que l'on garde pour jardiner ou traîner le dimanche. On voulait faire de notre première série un vrai vêtement à porter. A force de tâtonner chez nous, on s'est décidé à laisser le travail à un expert en la matière. Du coup on a contacté Tomas Pegaz (Pegaz Design), un infographiste parisien que beaucoup connaissent sûrement pour avoir travailler sur les logos et design de pas mal de groupes emo / metal (Chunk ! No Captain, Chunk !, Betraying The Martyrs, Post Offense, Darkness Dynamite). On lui a donné quelques clés et on lui a surtout précisé qu'il pouvait se faire plaisir... et voilà le résultat. Quand on a reçu le premier jet, on s'est tous dit "Ah ouais, voilà c'est ça qu'on veut !".
Ludovic : Tout est dit.

Vous paraissez très actifs sur Twitter et Facebook. Trouvez-vous que c'est un bon moyen de communication et de promotion ?
Valentin : C'est de la communication efficace, rapide et pas cher du tout. Faut prendre le temps de s'y coller. C'est long, ça peut être chiant parfois mais c'est l'outil principal dans la boîte à outil de n'importe quel groupe. On est proche de notre public et c'est pour nous le principal vecteur de proximité (en dehors des concerts). Un groupe c'est plus que des concerts et du merchandising, c'est une entité qui vit, faut partager tout ça ! Les gens ne doivent pas te perdre de vue un seul instant, sinon tout ton travail sur les réseaux sociaux prennent l'eau.
Ludovic : La pub sur Internet, tout le monde connaît. Nous utilisons ces moyens de communication utilisés par tout le monde (ou presque, j'ai pas encore vu le profil Facebook d'un blobfish) pour partager ce qu'on fait. Nous ciblons, bien sûr, un maximum les gens que nous voulons toucher.

Du coup, une tournée s'impose-t-elle ?
Valentin : C'est tout à fait juste ! Et elle aura lieu... D'ailleurs, on est ouvert à toutes les propositions de dates pour les années à venir, si vous êtes intéressés (ou pas d'ailleurs), rejoignez-nous sur Facebook et envoyez-nous un petit mail ! On cherche un tourneur !
Ludovic : Ouais, c'est très important pour nous de valoriser notre album en faisant de la date, du coup la tournée s'impose !

J'aurais envie de dire pour l'enchaînement des choses, que la suite logique serait la sortie d'un clip. Ne croyez-vous pas ?
Valentin : Il est sorti sur YouTube le 4 Décembre, c'est-à-dire le lendemain de notre release party au Grillen. Le premier single à avoir été clipé est "Sparkling Voices" et a été réalisé par Brice Hincker (CHS Prod, également batteur dans Smash Hit Combo), qui est également un pote et qui taff à la perfection. Si vous cherchez une boîte de prod' pour réaliser votre clip, c'est à lui qu'il faut s'adresser. On vous encourage à vous rendre sur YouTube pour aller voir notre clip et ses autres réalisations !

Bon eh bien merci pour l'interview accordée, on vous souhaite tout le meilleur pour la suite.
Valentin : C'est nous qui te remercions, merci aussi à French Metal, à ses lecteurs, à ceux qui tomberont sur cette page, qui croient en nous et qui nous permettent de faire ce qu'on aime ! Bonnes fêtes à vous tous, on se revoit en 2013 pour tout péter.
Ludovic : Merci à toi et à tous les lecteurs ! Bonne fin d'année 2012 !


Le site officiel : www.facebook.com/keys.and.promises