Interview faite par mail par ePo

Présente-nous Housebound, ton groupe.
Zed (chant) : HOUSEBOUND existe depuis 1999, deux démos, puis un premier album, sorti en 2006, intitulé "On A Daily Basis…". Et cette année voit la sortie de notre deuxième album, dont la particularité est d’être divisé en deux parties, "Winter Blow", le premier volet sorti en Juin, et "Summer Swing", qui devrait sortir dans les 6 mois.

Quelles sont vos influences ?
Vaste question… Franchement, elles sont nombreuses, et pas forcément communes à tous dans le groupe. Plein de trucs qui couvrent les 50 dernières années, du rock essentiellement, mais pas seulement. Je sais, c’est vague comme réponse, mais je suis pas doué pour faire des inventaires… Vraiment pas.

Votre album "Winter Blow" vient de sortir, et vous avez donc décidé de le dévoiler en le divisant en deux ("Summer Swing" devant sortir courant 2011), pourquoi cette "opération" ?
Pour la thune… Qui va couler à flot tant on est confiant dans notre opération marketing de capitalistes voraces et assoiffés de pognon. En gros, fallait qu’on se bouge le cul pour sortir d’une longue période pas très féconde en termes de composition, période qui a vu également notre précédent bassiste Jonath quitter le groupe. Le temps de recruter Jul, et de se remettre sur les rails, on s’est très vite dit qu’aller enregistrer les 6 titres que l’on avait sous la main serait un bon moyen pour nous remotiver et y voir plus clair par rapport à la suite des évènements. C’est surtout le fait que ça nous a semblé être un moyen original, peut-être pas le plus fou ou le plus novateur, mais en tout cas le nôtre, pour présenter le nouvel album, histoire de changer de format et d’étaler la diffusion du disque sur l’année, plutôt que sortir le tout en un bloc.

Pourquoi justement un aussi long silence depuis votre premier album "On A Daily Basis..." ?
On a pas mal tourné après la sortie de "On A Daily Basis...", et puis à partir de 2008 les choses se sont tassées, on est tous aller vaquer à nos occupations, le taf, etc, et puis soyons honnêtes, on n'est pas les plus rapides pour composer. Disons qu’on n’hésite pas à mettre le groupe entre parenthèses quand on a la tête ailleurs. D’où l’idée d’enregistrer les morceaux par vague de six dès qu’ils sont prêts.

Où avez-vous enregistré ? Et pourquoi ?
En Hongrie, au Bakery Studio de Zoli Varga, dans la banlieue de Budapest. Un studio très pro dans lequel on avait déjà enregistré notre premier album. Avec Zoli, on a appris à se connaître mutuellement, c’est devenu un très bon ami et un très bon conseiller, qui maintenant connaît bien notre son et notre manière d’écrire. Du coup, quand il s’est agi de savoir où aller pour enregistrer le second, on n’a pas hésité bien longtemps.

Avec quel label avez-vous signé ?
Avec Dirty8. Celui que nous avons fondé en fait, avec S-Core, entre autres. Avant de devenir un label, c’était tout simplement un collectif de groupes, mais l’envie de professionnaliser le truc et de faire les choses à notre manière remonte à loin. C’est Julien qui fait tourner la structure, les groupes sont pris en charge pour tout ce qui est booking, management, logistique transport, backline, suivi des enregistrements et de la distribution (via Season Of Mist), etc…

Où sera distribué votre album? Comptez-vous "conquérir" l'étranger ?
L’étranger ? Via internet, je pense que c’est pas un gros souci, de là à le "conquérir", y’a un monde. Disons qu’on n’est pas en mode conquêtes mongoles, ambiance "Ils plieront… Tous.". On espère simplement qu’un max de gens pourra accéder à notre musique, et accessoirement l’apprécier. Etre ambitieux, c’est bien, après faut savoir garder les pieds sur terre et faire preuve de bon sens. Conquérir le monde comme certains groupes de stadium rock le faisait à la fin des 80’s, c’est mort.



Vous avez déjà fait quelques dates, dont une release party à Strasbourg. Est-ce que l'album s'accompagnera d'une plus importante tournée ?
A priori oui, mais ça devrait d’avantage se confirmer d’ici la rentrée, Septembre-Octobre. On en saura plus à ce moment-là. On fera en sorte de tourner autant que possible quand le deuxième volet sortira, cet hiver.

D'ailleurs, vous avez réalisé ces dates avec Superbutt, groupe Hongrois, comptez-vous vous rendre en Hongrie ?
On a eu l’occasion de donner quelques concerts là-bas pendant notre session d’enregistrement. Et on espère bien en refaire pour la deuxième. De toute façon, on est très attaché à ce pays, nos séjours là-bas se sont multipliés après le premier album. J’espère d’ailleurs qu’on aura l’occasion de tourner un max dans toute l’Europe de l’Est dans les mois qui viennent, cette partie du continent est parfaite pour un groupe de metal qui veut bouffer de la route…

N'avez-vous tout de même pas peur qu'en réalisant une partition de votre album, le "buzz" sur la sortie de celui-ci s'essouffle ?
Un "buzz" ? Où ça ? Qui ?

Dans mes interviews je pose toujours deux questions, intitulées "questions détente", histoire de mesurer l'humour des musiciens.
QD 1) Avouez qu'en fait, la division de l'album, c'est parce que vous n'avez pas encore composé tous les titres !

Oui, mais sur conseil de nos avocats, de notre dircom et de notre staff de consultants en communication. Tout ça pour une histoire d’étude de marché rendue en retard, concernant la direction artistique à suivre par rapport à ce que veulent réellement écouter les gens. En tant que conquérants absolument fourbes et despotiques, nous nous devons d’être à l’écoute du peuple.

QD 2) Sinon, comment ça se passe la vie en Allemagne, parce qu'on sait tous très bien que l'Alsace est annexée ?
Très bien, à vrai dire. Notre économie se porte bien. Mieux que la vôtre en tout cas. Le foot aussi, d’ailleurs. Pour ce qui est de la musique, c’est bien aussi, les gens viennent aux concerts, même quand ils ne connaissent pas. C’est vrai, nous avons Angela, mais vous avez Frauen Bachelot et Boutin, qui sont très populaires chez nous (elles nous font beaucoup rire, ja, doch). Enfin, comme on dit chez nous : "Aral : alles super". Encore un grand merci à Pierre Laval, à l'amiral Darlan, au gouvernement Français et à son Armée, à la SNCF, et bien sûr à Philippe "Magic" Pétain pour leur petit coup de pouce, ça nous a beaucoup aidés à l’époque...

Mot de la fin ?
Merci à French Metal, toutes nos excuses à la rédaction pour cette interview rendue très, très en retard… !


Le site officiel : www.hsbnd.net