Interview faite par mail par Byclown
Bonjour messieurs, j’ai le plaisir de vous retrouver deux ans après la précédente interview que j’avais faite avec vous au Divan du Monde pour la sortie de "Slow Motion Disease". Aujourd’hui, nous sommes là pour parler, évidemment, de la sortie de votre prochain opus chez Verycords "Black Diamond Snake" mais pas que…
Première chose, avant d’attaquer dans le bois dur, merci de vous présenter et de présenter votre groupe pour les gens qui ne vous connaîtraient pas encore.
Seb (chant) : Salut je suis Seb, chanteur du groupe HEADCHARGER. Nous sommes originaires de Caen en Normandie. "Black Diamond Snake" est notre cinquième album et sortira le 28 Avril chez Verycords / Warner.
Bien, les présentations faites, dites-moi, mise à part la compo de l’album, ce que vous avez fait ces deux dernières années. Avez-vous beaucoup arpenté les routes de France ?
C'est exactement ça. Nous avons tourné un peu partout en Europe pour défendre notre précédent album. Il faut dire que nous nous considérons comme un groupe de rock au sens large du terme et que, par conséquent, nous ne voyons pas l'intérêt de sortir un LP sans le défendre sur scène. C'est pour nous un moment privilégié où tu ne peux pas mentir. En parallèle, nous avons intégré un nouveau batteur au line-up. Rudy fait partie du groupe depuis environ 5 mois. Il a participé avec nous à l'écriture de ce nouvel opus. Je pense qu'il nous a beaucoup apporté en apportant un regard extérieur sur le fonctionnement qu’on a depuis plusieurs années. En presque 10 ans d'existence, il peut arriver que tu tombes dans une certaine routine, il n'a pas hésité à remuer nos bonnes et mauvaises habitudes pour aboutir à un résultat plus droit, plus direct. Je trouve que l'on retrouve cette nouvelle dynamique à l'écoute de ce "Black Diamond Snake".
Généralement, les artistes ont l’habitude de nommer leur album par le nom du meilleur titre de l’opus, mais pour cet album ce n’est pas le cas car aucune de vos chansons ne s’intitule "Black Diamond Snake". Merci donc de me raconter l’histoire derrière ce titre.
A ce propos, dites m’en plus sur le joli artwork de la pochette. Qui en est l’auteur ?
Tu remarqueras que le "Black Diamond Snake" réapparait régulièrement dans les textes de cet album, et pour cause… Dans HEADCHARGER, nous écrivons tous les textes des chansons et souvent, tu retrouves des références cinématographiques. Pour celui-ci, nous avions envie d'aller encore un peu plus loin. On peut même parler de concept. Nous avons construit cet album dans l’esprit d’un road movie. L'histoire se décline autour d'un mec qui ne cesse d'être hanté par l'apparition d'une voiture, le Black Diamond Snake. Il essaiera de lutter tout au long de l'histoire contre celle-ci mais ils finiront par ne former plus qu'un.
Pour illustrer tout cela, nous voulions respecter certains codes cinématographiques. Jérémie Contino (de la marque Hyraw) nous avait déjà fait quelques propositions dans ce sens. Une fois qu'il a eu le concept définitif entre les mains, nous avons discuté ensemble de l'ambiance générale de ce visuel. La référence au Hot Rod et à des films comme Sin City ou Boulevard de la Mort nous a tout de suite plu.
Combien de temps avez-vous mis pour composer cet album ?
Je ne peux pas te dire combien de temps nous avons mis exactement pour le composer. On était sur la tournée de "Slow Motion Disease" en même temps. Les premières idées ont du voir le jour il y a environ 1 an et demi selon moi.
Vouliez-vous le faire sonner différemment du précédent album ? De mon point de vue, tout à fait perso, je trouve que cet opus reste dans la veine du précédent, sans trahir votre famille, mais avec un côté plus lourd, que ce soit au niveau des guitares mais aussi de la voix qui se fait un peu plus profonde. Etes-vous d’accord avec mon analyse ou suis-je totalement dans le faux ?
Je pense que nous sommes les plus mal placés pour te dire s'il sonne plus ou moins lourd que le précédent. On a dû composer environ 30 titres pour celui-ci. Au fil du temps, il se trouve qu'il y en avait 10 qui sortaient du lot. Ce qui est sûr c'est que nous voulions que l'ensemble sonne un peu moins "propre" et "lisse". On voulait une prod' un peu plus brute et nous avons composé les morceaux dans ce sens.
A ce propos votre méthode de composition, axée sur le travail en commun, est-elle restée inchangée pour cet opus ou pas ? (peut être une personne en particulier qui a écrit plus de titres que d’autres en entier, etc...)
Comme je le disais précédemment, nous avons changé de batteur donc forcément les méthodes de travail n'ont pas été exactement les mêmes. Nous avons pré-produit les titres chacun chez soi mais voulions absolument garder un esprit "live". Pour cela il n'y a pas de secret, il a fallu s'enfermer tous les 5 et les jouer tous ensemble. Je pense que c'est surtout sur ce dernier point que les choses ont changé.
Quels sont les différents thèmes que vous abordez dans les paroles des chansons ?
Vu qu’on a construit l’album en une sorte de road movie, chaque titre représente une petite histoire de ce thème général. Le Black Diamond Snake qui hante les nuits de notre protagoniste peut représenter plusieurs choses. Je trouve qu'il a un côté un peu symptomatique de la schizophrénie. Ce genre de chose qui te pourrie la vie au quotidien mais sans lesquels tu ne peux te sentir bien. C'est sûrement sur ce point que nous sonnons plus sombre et lourd...
Combien de temps avez-vous mis pour enregistrer cet album et où l’avez-vous enregistré ? Avez-vous gardé les mêmes personnes que pour l’album précédent ou avez-vous changé de crèmerie ?
Nous avons pris 5 semaines pour les prises et deux pour le mixage. Il y a eu là aussi quelques changements sur notre méthode de travail. Nous voulions qu'une personne extérieure intervienne pour les prises son. C'est Guyom Pavesi qui a assuré le taf' au studio Télémaque. Concernant le mixage, nous avons de nouveau fait confiance à Guillaume Doussaud (Swan Sound Studio) qui avait mixé les deux albums précédents. Enfin, pour le mastering on ne se voyait pas changer de méthode. On a donc fait appel une fois de plus à Alan Douches qui a bossé dessus.
A ce propos, avec qui (un producteur) rêveriez-vous de collaborer pour enregistrer un album de Headcharger ?
Il y en a tellement. Mais comme ça, sans réfléchir, je te dirais Bob Rock.
Que pouvez-vous me dire sur les dates qui vont venir soutenir cet album ?
Tout d'abord on peut te dire que c'est maintenant 106 DB (Crucified Barbara, DAD...) qui s'occupe de notre tour. Nous restons avec la même équipe pour le Benelux (Intersection Booking) et pour le Royaume-Uni (Factory Music). Tout le monde travaille en ce moment même pour que nous passions par le plus de lieux possibles. Pour les détails sur les dates n'hésitez pas à nous rendre visite sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter...).
Avez-vous déjà enregistré un clip ? Prenez-vous part à la réalisation du clip (ou du moins le story board) ou laissez-vous carte blanche au réal' ?
Nous sommes justement en ce moment même en train de prospecter pour cela. Compte tenu du concept de l'album, nous allons forcément prendre part, au moins indirectement, au scénario.
Quels sont vos derniers coups de cœur musicaux en matière de rock / hard / metal… ?
En ce moment je suis pas mal surpris par le dernier album de Doomriders. J'avais vraiment accroché sur le précédent qui commence maintenant à dater mais ce petit dernier ne me laisse pas indifférent...
Racontez moi votre meilleur moment spinal tap avec le groupe.
En tournée au Royaume-Uni quand le groupe monte sur scène et commence l'intro sans avoir vu que je n'étais pas là. Un grand moment que de les entendre jouer alors que j'étais encore dans les loges !!!
Le site officiel :
www.headcharger.com
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