Interview faite par mail par Motörbunny

Bonjour, tout d’abord nous vous remercions pour cette interview que vous nous accordez ! Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous présenter le groupe ?
Alex (guitare) : Nous sommes GRAVITY, groupe de metal moderne, influencé par plusieurs groupes (Gojira, In Flames etc...) et chanté en Français, originaire de Montpellier. Nous avons Emilie au chant, Alex à la guitare rythmique, Mathieu à la guitare soliste, Hugo à la batterie et Tim à la basse. On a créé GRAVITY il y a 2 ans en Janvier 2009 suite au split de l'ancien groupe d'Emilie, d'Alex et d'Hugo. Mathieu et Paul (ex-bassiste) ont rejoint le projet et ça a commencé comme ça. Avant l'enregistrement Paul à quitté le groupe et Tim, un ami du groupe depuis longtemps, l'a remplacé. Voilà les grandes lignes (rires).

Apparemment, vous avez eu quelques difficultés dans vos débuts, avec ces changements de line-up, comment avez-vous fait face à ces changements ?
Alex : Nous avons eu un changement de bassiste courant Avril / Mai 2010, juste avant l'enregistrement de "Syndrome". Comme Paul est parti, nous nous sommes tournés vers nos amis proches (Ben et Tim) pour reprendre le flambeau, Ben ne pouvait pas car il n'était plus dans la région et Tim, qui jouait déjà avec Mathieu dans une autre formation, a accepté la place. Mais sur "Syndrome" Alex a enregistré les parties basse avant que Tim puisse revenir pour enregistrer les lignes définitives. A part ce petit contre-temps, il n'y a pas eu de problèmes, Paul et le reste du groupe avaient clairement des avis divergents donc le tout s'est fait rapidement.

Vous êtes un jeune groupe, en deux ans vous avez déjà un album presque parfait, comment avez-vous composés pour avoir ce travail si précis ?
Alex : Sur "Syndrome" j'ai composé la quasi totalité des morceaux, chez moi et je les ai envoyés aux autres membres du groupe pour qu'on puisse les jouer en répèt'. Sur "Obsession", c'est une collaboration de Mathieu et moi et "Elle" a été composée en répèt' avec tout le groupe, je suis arrivé avec un tapping, et le reste s'est fait avec les idées de tous, les rythmiques de Mathieu etc... Le piano a été adapté par Ben, un ami du groupe. Mais les compos sont ce quelles sont car le groupe en entier les a interprétées et arrangées, Mathieu a composé tous les solos, Emilie ses lignes vocales et Hugo ses breaks. Donc même si la composition originale vient de moi, le tout est un travail de groupe. Pour les paroles et l'histoire du livret, le travail a été fait en harmonie avec Emilie, réparti parfaitement. Quand un de nous deux avait des paroles on les regardaient ensemble et on a mis à l'écrit l'histoire ensemble pendant l'enregistrement. Et le tout a fait "Syndrome" !

Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet album ?
Alex : Très bien, on a enregistré à La Quadrature Du Cercle, le studio de Plume (Scorch, Symbio, Skalopards...). Alex était en stage là-bas pour son DUT et donc on a pu profiter pleinement du studio et de Plume sur cet album. Pour les prises "piste par piste" on a enregistré dans un ordre spécial, avec Mathieu en premier qui jouait sur les morceaux en Midi, on a ensuite fait une basse pour que Hugo enregistre. Apres ça Alex a fait ses prises guitares mais son ampli a pris feu dans la "Record Room" ce qui a permis à Emilie d'exploiter le studio le temps qu'Alex rachète un ampli. Ensuite Alex et Tim ont fini leurs prises et le tout était dans la boîte ! Après les prises, le mix et le mastering ont commencé et on peut maintenant écouter le résultat ! On en est très content !

Vous êtes du Sud, de Montpellier précisément, comment décrirez-vous la scène metal là bas ? Vos musiques ont-elles été appréciées par le public en live ?
Alex : On dira que lorsqu'on a joue à Montpellier le public à l'air d'apprécier car après le concert on vient nous encourager, nous dire que c'était cool etc... Ensuite on peut dire que les groupes qui composent cette scène sont très bons (Scorch, Symbio, Walrus Resist, Weaksaw etc...) mais le public n'est pas aussi motivé qu'a Toulouse ou Lyon ce qui n'empêche qu'en concert ça bouge quand même !

Qu’est ce que ça fait d’avoir eu un excellent retour de Christian Andreu (Gojira) ?
Alex : En fait je vais raconter toute l'histoire, au concert de Gojira et de In Flames à Lyon, je me suis fait virer du Transbordeur pour avoir "slammé" et Christian qui était devant en train de fumer une clope m'a fait re-rentrer dans la salle ! Ensuite je l'ai recroisé au Rockstore à Montpellier pendant l'aprem j'étais devant le Rockstore et ils m'ont dédicacé ma guitare et c'est à cette occasion que j'ai pris contact avec lui et j'ai gardé précieusement le contact pour la sortie de l'album. Quand j'ai reçu les exemplaires de l'album, j'en ai envoyé un à Christian tout de suite avec mon contact. J'ai reçu un coup de fil un jour et je suis tombé sur le cul car c'était lui au téléphone et on a parlé 20-30 minutes et il m'a dit plein de trucs trop bien mais ce qui en est ressorti c'est la phrase que l'on cite, qu'il ma dit et qu'il m'a autorisé à communiquer. Mais surtout ce qui est fou c'est que je suis fan de Gojira, à tel point que j'ai l'artwork de "The Way Of All Flesh" tatoué sur mon bras et là, il y a le guitariste du groupe que je vénère qui m'appelle pour me féliciter, c'est fou ! J'en reviens toujours pas !
Emilie (chant) : Sur le coup je n'ai pas réalisé puis quand je suis rentrée chez moi j'ai eu un sourire jusqu'aux oreilles pendant un bon moment, même en me brossant les dents...



D’ailleurs revenons sur un de ses propos tenus "le fait que les paroles soient en Français est original", quel a été le déclic pour écrire en Français ? Pensez-vous justement que cela permet de mieux vous démarquer ?
Emilie : L'objectif premier n'était pas de nous démarquer mais plutôt de communiquer exactement ce que nous voulions. Le Français étant notre langue maternelle, c'était la langue d'expression qui nous paraissait la plus claire avec les mots les plus en adéquation avec nos pensées. Il est vrai que beaucoup de groupes chantent en Anglais, mais ce n'est pas ce qui m'a influencée, ce fut plutôt la justesse de l'expression. C'est ça qui fut le déclic. Ensuite je ne sais pas si cela nous permet de mieux nous démarquer, il y a tout de même d'autres groupes qui chantent en Français.

On remarque également divers styles musicaux dans cet album, mais quelles sont vos principales influences ?
Alex : Il y a pleins d'influences, dans les plus présentes et les plus proches je dirais Gojira, In Flames et Iron Maiden, mais il y a plein d'autre groupes plus ou moins connus, Avenged Sevenfold, Soilwork, Bullet For My Valentine et plein d'autres. Juste dans le metal, j'ai du mal avec le death brutal ou technique et avec le black même si il y a des pointes black dans certaines des chansons.
Emilie : Il y a beaucoup de choses qui m'influencent dans divers styles comme MOPA, Evergrey, A Perfect Circle, Chimaira, In Flames, Dream Theater, Dagoba, Hacride, Mogwai et beaucoup d'autres. Mais mes influences ne sont pas situées que dans le metal loin de là, en fait j'écoute vraiment de tout, allant du classique en passant par le trip-hop (Massive Attack etc...), la chanson Française, le flamenco (oui oui !), le rock, les Pink Floyd, Dead Can Dance et Ekova, jusqu'au metal évidemment (postcore, hardcore, death, prog ect...) mais je ne vais pas tout citer ici ce serait long (rires).

Revenons sur les titres de l’album "Evasion", "Violences", "Souffrance", "Obsession", "Le Monde D’à Côté" etc… ce sont des titres assez courts, mais tellement évocateurs ! Avez-vous voulu aborder ces différents thèmes pour une raison précise ?
Alex : Les noms des chansons ont été trouvés en adéquation avec le ressenti de la composition et avec le fil de l'histoire du concept-album. Les thèmes des chansons et le thème de l'histoire sont des critiques de toutes les violences que s'inflige l'Homme. L'histoire de Mickael (Personnage principal de notre album) est celle d'un astronaute misanthrope qui veut fuir les problèmes du monde et les titres sont les étapes de son parcours (fuite, colère, folie etc...).

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Alex : Nous aimerions que "Syndrome" plaise au public, tourner en France voire à l'étranger et surtout faire plaisir et se faire plaisir dans la musique. Intégrer la scène du metal actuel si possible. En fait on aimerait aller le plus loin possible ! Ensuite nous sommes déjà en train de composer pour le prochain album, mais avant tout ça nous avons notre concert au Secret Place le 29 Janvier avec Walrus Resist et Aesmah, et les prochains concerts que nous sommes en train de monter.

Comment envisagez-vous l’avenir du groupe ?
Alex : Avancer le plus loin dans notre voie et continuer à faire de la musique qui nous plaise et qui plaira le plus possible !

Merci beaucoup une fois encore pour cette interview, je vous souhaite une bonne route pour la suite des évènements, en espérant de vous voir très rapidement sur les scènes du Sud !


Le site officiel : www.myspace.com/gravitymetal