Interview faite par JU lors du Toulouse Metal Fest.

Cette interview a été réalisée au Toulouse Metal Fest le 4 Juin 2010. Elle a été produite avec les membres suivants : Guillaume (chant), Matthieu (guitare), Barby (Basse) et Sam (Batterie). Peu de temps après leur concert au Hellfest le 18 Juin, Barby et Arnaud (deuxième guitariste dont ce dernier ne sera pas présent à l’interview) quitteront le groupe pour des raisons personnelles. Cet échange de mots avec tous ces membres a été un vrai régal. Ils se sont bien prêtés au jeu et ont répondu à mes questions avec franchise et humour montrant que le monde brutal death metal ne se limite pas exclusivement à de la musique metal à l’état pur.

Gorod, vous avez fait partie des premiers groupes au Toulouse Metal Fest à vous produire devant du monde assez conséquent, je dirais tout simplement : vos impressions ?

Bravo Toulouse, tu as l’accent en plus (rires). Sinon c’est très bien. Pour réunir autant de monde sur scène, c’est fondamentalement un exploit parce qu’en plus on a commencé à 5 heures. Il devait y avoir environ 400 personnes donc super, super bonne salle donc j’espère que tu viendras souvent, que tu verras plein de groupes parce que ça vaut le coup. En plus, il y a plein à bouffer. Je suis complètement satisfait, gros plaisir, Toulouse ça déchire. Je pense que pas mal de gens sont venus en raison de notre concert qui fut produit en Septembre au Saint des Seins. Avec en plus le bouche à oreille, cela a dû jouer. Donc on était bien content.

Au niveau des compositions, peut-être un prochain album, démo, EP… Est-ce que quelque chose est en préparation ?
On a un EP en préparation avec un gros morceau sorti un peu sur le principe du CD de Cynic paru récemment. Puis un nouveau morceau très long qui dure quasiment 15 minutes. Il y aura des reprises en version acoustique de vieux morceaux et un très vieux morceau que l’on a enregistré avec des nouvelles dispositions techniques que nous n’avions pas auparavant. Il y aura un live qu’on a fait à Bordeaux il y a très longtemps.

Ce sera un CD ou un DVD ?
Un CD avec un DVD. Il y aura aussi une reprise de Cynic. Pour un EP, il va faire largement 40 minutes (rires). Ce sera un grand EP uniquement en audio. En vidéo, cela fera ½ heure à peu près.

Comment s’est passée l’intégration de Monsieur Sam (batteur actuel du groupe) ?
(Réponse du groupe excepté Sam) Très bien. Musicalement, il a beaucoup de talent. C’est quand même un artiste qui a une oreille de fou. Il joue très bien de la guitare et aussi de la batterie évidemment. L’intégration s’est faîte naturellement et il a apprivoisé très rapidement les morceaux aussi. Cela s’est fait très vite. C’est clair, c’est un bel artiste et je le respecte énormément pour ça.

A toi Sam, comment s’est passée l’intégration dans le groupe ?
(Réponse uniquement de Sam) Bien. Ces 3 mecs se connaissent depuis 15 ans avec leurs habitudes, leurs langages et leurs codes. Ce n’est pas très facile de se faire une place mais ça va. Ce sont des gentils, je ne me suis pas senti officiellement à l’écart. Et puis on avait ce point commun qu’est la musique donc forcément on s’est concentré là-dessus en premier car je suis arrivé dans le groupe un peu en urgence. Il fallait enregistrer le nouvel album qui était prêt et j’avais quelques semaines pour ingurgiter près d’une heure de musique. Donc c’était un peu technique, voire un challenge. Bon défi mais ça l’a fait. Donc on a continué à faire des concerts et ça allait.



Est-ce qu’on peut vraiment réunir projet professionnel, personnel et musique ?
Pas facile. Sûrement pour le grand public mais metal je ne pense pas. Les groupes connus, il n’y en a pas beaucoup mais en France, c’est vraiment difficile. Pour que ça marche, il faut vraiment vadrouiller. Par exemple, Gojira qui existe depuis 1996-97 tourne beaucoup mais d’un autre côté, ils remboursent les frais avancés. Et du coup, c’est tout juste s’ils ne perdent plus d’argent. Ca leur permet de voyager mais je ne suis pas sûr qu’ils en vivent correctement. Pour nous, tout le monde travaille.

Après, une autre question, là je ne sais pas trop…
C’est vraiment une interview à l’arrache (rires). Est-ce que tu as aimé le concert ?

Justement je vous avais déjà vu jouer au Saint des Seins en Septembre et franchement j’avais bien accroché. Vous m’aviez fait pensé au groupe Benighted que j’avais vu quelques mois auparavant puisque vous êtes à peu près dans le même style. Est-ce que vous vous inspirez d’eux ou d’autres groupes ou alors, suivez-vous votre propre style ?
On ne s’inspire pas du tout de groupes de metal ou alors de très vieux groupes genre Death, Coroner. C’est Mathieu (guitare) qui compose tout donc c’est lui qui fait l’architecture des morceaux, tout ça. C’est vraiment basé sur la mélodie et ça devient death metal avec l’addition de chacune des personnes. Mais à la base, il ne le conçoit pas comme ça mais comme un morceau de musique qu’il aime faire, qu’il ressent à ce moment-là et qu’il décrit, qu’il couche littéralement. Et ça devient du death metal à la fin. Donc c’est une façon de composer qui est très personnelle, c’est sa façon de composer. C’est lui qui fait tous les arrangements et qui enregistre tout. Mathieu fait aussi l’artwork donc c’est l’artiste et le 1er du groupe au niveau créateur et initiateur. Il a cette passion pour enregistrer les groupes. C’est son métier aujourd’hui et il le développe. Donc si des groupes cherchent à enregistrer un album pas cher avec du bon matos et quelqu’un qui fera du bon boulot, voyez Mathieu (BUD Records Studio). Car tous les albums de GOROD ont été enregistrés chez lui. Pour répondre à la question, cela devient du death metal à la fin. Et ce qui est marrant, c’est Mathieu qui écoute le moins de musique saturée metal de nous tous après on est tous des rockeurs, des métalleux. Guillaume écoute beaucoup de gros death metal bien violent, Barby est très varié et écoute pas mal de choses mais surtout du vieux death qui ne dépasse pas 1996 en général (rires). Sam écoute beaucoup de metal, du nouveau comme de l’ancien.

Avez-vous eu des échos de la presse au-delà du sol français ?
Généralement, il y a des bons retours sur GOROD au niveau concert et sur le dernier album qui est sorti outre-Atlantique et ailleurs. Nous sommes signés sur un label Américain qui n’est pas distribué en Europe. Les chroniques du dernier album sont étrangères et Françaises. Cela marche bien surtout au niveau du continent Nord-Américain.

Allez la super question finale, un petit mot pour la fin ?
Vite, vite alors car tu vas rater Paradise Lost (rires). Ecoutez GOROD, c’est bien. Viens voir GOROD en concert, on aura le sourire et toi tu l’auras aussi.

C’est déjà fait.
Ca marche direct pour toi (rires). Un grand merci à Jésus qui sans lui dans notre équipe, nous ne nous saurions jamais préparés. Il fait le son devant, derrière, au centre, au milieu, conduit, fait beaucoup de choses, a un super t-shirt (Ndlr : je précise que ce Jésus n’est pas celui de la bible). C’est un mec qu’on apprécie énormément. Merci aussi à Pascal notre manager qui nous pousse énormément.


Le site officiel : gorod.free.fr