Et cette pochette alors ?
On tenait à apporter autant d'attention au packaging qu'à la musique, tel un tout indissociable : un objet un peu classe qui accroche l'œil plutôt qu'un simple morceau de plastique. On a eu la chance de collaborer avec deux passionnés de photographie : Alexandre O' Toole - qui est un peu le sixième membre du groupe - et Aurélien Marenda qui se sont respectivement chargés de la conception et de la photo. Nous sommes au final très emballés par le résultat. L’ensemble est proche des sentiments et images que l'on souhaitait faire passer, un visuel épuré et froid qui évoque l’idée du voyage, de la quête.

Comment s’est passé l’enregistrement de l’album et vos contacts avec Basement Apes ?
Tout s’est très bien passé. Nous avons le chance d'avoir le Boss Hog Studio à disposition vu qu'il appartient à Clément (Batterie). Cela nous a permis de prendre davantage de temps pour les prises ainsi que d’expérimenter certaines choses comme l’ajout de parties de violon, de violoncelle et de guitare acoustique sur certains morceaux. Le mastering a ensuite été confié à Alan Douches qui a déjà travaillé pour des groupes tels que Mastodon, Converge, the D.E.P… Concernant Basement Apes, nous avions très envie de bosser avec eux donc nous avons envoyé l'album à Fred. Il a eu un coup de cœur et a proposé de le sortir. Tout s’est donc fait très simplement et avec du recul, nous sommes ravis par cette collaboration.

Quelle est votre démarche d’écriture, composition, entre les différents membres du groupe ? Qui se charge de l’écriture des morceaux en général ?
Musicalement, tout le monde ajoute à différents degrés sa pierre à l’édifice. En général, nous partons d’une trame mélodique à la guitare, on y ajoute d’autres éléments plus rythmiques puis on termine par le chant. J'écris les textes après la musique afin de coller au plus prêt à la teneur des morceaux. Bizarrement, nous n’avons jamais réussi à composer quoique ce soit en étant triste ou déprimé. Il faut que l’on se sente dans un bon état esprit et sûrs de nous pour que ça coule de source.

Le ton général de "Hannibal Ad Portas" est très sombre, lourd et mélancolique, c’est ce que vous avez voulu transmettre ?
Oui tout juste. Notre musique regorge de sentiments assez négatifs, notre but est de réussir à transformer tout ça en intensité, en une certaine "beauté" mélodique et de faire travailler l'imagination.

Au niveau de la scène, vous trouvez des dates ? Pensez vous être plus performants sur scène où sur CD ?
L’album est sorti il y a maintenant 3 mois et même si nous n’avons pas tourné beaucoup depuis, faute de disponibilités, nous avons eu l'occasion de jouer avec This Will Destroy You, Will Haven et de participer au Fjord Fest 2.0 à Genève. Nous avons été également présélectionnés pour les découvertes du Printemps de Bourges 2009. Nous sommes plus un groupe de scène que de studio. C’est un peu la raison d'être du groupe. On est loin d’être blasé et la plupart du temps, on y prend un maximum de plaisir, je pense que ça se ressent.

Quartier libre, vous perdez pas !
Vous pourrez nous retrouver le 10 Mars prochain au Recyclart de Bruxelles avec Cult Of Luna et Kingdom et le 2 Avril à la Chimère de Lille avec Overmars et Anorak. De plus, un second pressage de l'album avec un visuel un peu différent est prévu pour cette année, toujours chez Basement Apes Industries. Un grand merci à toi et à French Metal pour cette interview et le soutien !

Merci d’avoir répondu à ces quelques questions et bonne chance pour la suite sur la scène ou ailleurs...