Interview faite par mail par Trrha'l

Ça faisait un moment qu’elle me trottait dans la tête cette idée d’une interview croisée avec Barrett, patron du label Sevared Records, et Steve de chez Comatose Music !! En effet, ce sont mes fournisseurs officiels de brutalité depuis le milieu des années 2000 ! Dès qu’il y a les promos de Noël ou du Black Friday, je fais des commandes odieuses qui font, je l’admets, un peu mal au portefeuille. C’est vraiment un régal de parcourir leur catalogue qui n’a pas évolué graphiquement au niveau de la présentation, depuis le temps, ça rappelle cette période géniale ou le brutal death se développait tranquillou sur la toile, à l’abris de ceux qui, plus tard, le soumettrait au regard de tous par le biais des réseaux sociaux, rendant ainsi ce style singulier beaucoup plus accessible… Je redoute encore le jour où Kim Kardashian portera un t-shirt Devourment ou Insidious Decrepency ! Soit, ces deux labels méritent qu’on leur accorde de l’importance, et ceci pour plusieurs raisons, ce sont des exemples de persévérance, des vrais passionnés qui dédient leur vie au death metal, et sans eux, le metal de la mort serait peut-être… mort. Grâce à des labels de ce genre, le death ne se limite pas aux gros poissons tels que Nile ou Hate Eternal, et de nombreuses formations talentueuses méconnues, parfois même du public spécialisé, ont la possibilité de toucher nos oreilles grâce à des labels comme Sevared ou Comatose. Quel plaisir de recevoir une commande et de monter les pochettes et les disques dans les boîtiers car oui, vous recevez les CDs sans les boîtiers (croyez-moi on s’y fait, et c’est même cool, il y a un petit côté kit à monter soi-même). Bref, trêve de bavardages, faisons place à Barrett Amiss II, patron de Sevared Records et à Steve Green, le boss de Comatose Music, vous allez voir que, même si nos protagonistes ont répondu aux questions chacun de leur côté, ils ont énormément de points communs ! (interview réalisée entre Janvier et Fevrier 2021)

Salut, pouvez-vous vous présenter, et nous présenter le label ?

Barrett : Déjà, je tiens à te remercier pour cette interview ! Je m’appelle Barrett Amiss II, je viens de l’état de New York aux USA et je m’occupe d’un label de brutal death metal, SEVARED RECORDS.
Steve : Salut, je m’appelle Steve, je possède et je bosse chez COMATOSE MUSIC, label musical indépendant spécialisé dans le death metal depuis 2002 environ. COMATOSE MUSIC possède un large inventaire de titres distribués partout dans le monde, et inclut également des sous genres de metal comme le black, le thrash et le grind pour ne nommer qu’eux.

Pouvez-vous nous dire ce qui vous a le plus motivé à monter un label ? Quand avez-vous débuté, a-t-il été difficile de mener ce projet jusqu’à aujourd’hui ?
Barrett : En fait, en 1997 mon colocataire et moi avions un groupe qui s’appelait Disinterment, et au bout de quelque temps je suis devenu leur manager. En parallèle, je m’occupais d’un fanzine : Sevared Pages, qui a duré le temps de 4 exemplaires. A cette période Disinterment était prêt pour enregistrer un album mais n’avait pas le pognon pour le sortir, j’ai donc démarré le label pour aider le groupe.
Steve : J’ai monté COMATOSE MUSIC au début des années 2000 quand mon groupe Lust Of Decay a commencé à donner quelques concerts par ci par là. C’était l’occasion pour moi de monter une petite table de distro durant les shows afin d’initier les fans de death underground à de nouveaux trucs. C’était de cette manière que j’avais été initié au death au début des années 90, j’allais aux concerts et aux fests et je fouillais dans les distros pour trouver des bons trucs. Evidemment, rien ne se construit sans accrocs et monter un label demande beaucoup de temps et d’implication pour obtenir du succès.

Arrivez-vous à vivre des revenus du label et de la distro ?
Barrett : Aujourd’hui je peux, mais ça a été long avant de pouvoir en faire mon activité principale.
Steve : Pas au début, j’avais un job régulier et je m’occupais du label en même temps pendant quelques années. Mais vers 2008 j’ai décidé de me concentrer à 100% sur le label et c’est mon activité principale depuis.

Question d’actualité, est-ce que la situation du Covid a eu un impact sur vos activités ?
Barrett : Oui, évidemment, particulièrement en ce qui concerne les concerts et les festivals pendant lesquels je pouvais monter un stand pour vendre du merch. Par contre, les ventes du label ont été très bonnes via le site Internet, ça a été une bonne surprise !
Steve : Dieu merci, le Covid n’a pas vraiment eu d’impact sur l’activité de COMATOSE MUSIC. Cela a ralenti quelques aspects de la production par ci par là mais l’activité principale a été maintenue comme d’habitude.

Avez-vous constaté un changement dans la manière dont le public metal consomme sa musique aujourd’hui, par rapport au début des années 2000 ?
Barrett : Beaucoup de choses ont changé, les gens achetaient de la musique, allait aux concerts (avant le Covid). Le téléchargement a tout chamboulé, pour le meilleur et pour le pire.
Steve : Evidemment, le marché digital et les services de streaming représentent le plus gros changement depuis le début des années 2000…. Mais le vinyle et plus récemment les cassettes ont fait leur grand retour !

Qu’est-ce qui rapporte le plus pour un label aujourd’hui ? Les téléchargements, le merchandising ou les CDs ?
Barrett : J’aurais tendance à dire que c’est toujours le CD.
Steve : Les CDs seront toujours le produit le plus profitable pour COMATOSE MUSIC, sans cela il n’y a aucune chance de survie pour le label. Je ne dis pas que le merch et les ventes digitales ne représentent pas un aspect important de mon activité, mais le disque compact reste la plus grosse ressource du label, plus que n’importe quel autre format actuellement.

Le format vinyle et le format tape reviennent à la mode, mais j’ai l’impression que vos labels respectifs ne produisent pas tant de vinyles que ça, y a-t-il une raison ?
Barrett : Oui carrément, ces deux formats occupent à nouveau une place importante, ce qui est cool car je les adore et je suis un gros collectionneur. J’ai réalisé quelques vinyles mais j’admets que la raison principale pour laquelle j’en produis peu et que je n’ai pas la place pour les stocker, et puis ça coûte plus cher à produire. Pour les cassettes, j’ai octroyé des licences à d’autres labels qui sont spécialisés dans ce format.
Steve : C’est pour cela que je me concentre sur la manufacture des CDs, sinon j’ai quand même accordé des licences à d’autres labels pour réaliser des éditions cassette et vinyle au fil des années. Il est cependant possible que COMATOSE MUSIC s’aventure dans la fabrication de cassettes et de vinyles dans le futur.

La boutique en ligne et la présentation de vos labels respectifs se ressemblent beaucoup, avec les bannières représentant les nouvelles sorties, etc. Cela me rappelle l’ère MySpace, que pouvez-vous nous dire de ce choix de présentation que j’adore !
Barrett : Je ne sais pas vraiment, c’est juste le bon format pour ce que nous faisons, je pense que c’est visuellement bien taré ! Steve et moi avons commencé nos activités pratiquement au même moment, avec la même passion et les mêmes affinités pour le death metal.
Steve : J’ai l’impression que préserver en l’état actuel le site et la boutique en ligne est ce qui marche le mieux. J’ai eu pas mal de commentaires de clients qui disaient vraiment adorer le style old school de la boutique en ligne, du coup je la préserve tel qu’elle est jusqu’à ce qu’elle soit obsolète et que je sois obligé de la mettre à jour ! (rires)

Il y a quelques années, Comatose a réalisé la réédition de Abuse, "Like A Virgin", et quand je vois le prix de certains disques sur Discogs, j’espère vivement que des labels vont rééditer quelques albums, comme Abhorrence "Evoking The Abomination". En ce qui vous concerne, comptez-vous rééditer des disques, et si vous en aviez l’occasion, quels seraient les disques que vous rêveriez de faire ressurgir d’outre-tombe ?
Barrett : Oui, c’est complètement dingue de voir combien certains vieux disques se vendent sur Ebay, etc… C’est cool de voir qu’il existe une communauté de fans investis qui collectionnent tous ces disques excellents ! Cette année je vais rééditer quelques vieux trucs issus du passé et ça me motive énormément, genre Deaden, Cardiac Arrest, les démos de Disinterment, etc.
Steve : La réédition de Corpsefucking Art "Splatter Deluxe" vient juste d’être réalisée. C’est un excellent album sous-coté du début des années 2000 qui n’a pas été réédité depuis longtemps. Cette réédition inclut quelques bonus tracks. Je suis certain que COMATOSE MUSIC continuera de faire des rééditions de temps en temps, mais je n’ai rien de particulier en tête pour le moment.

En parlant de rééditions, on peut trouver des copies pirates de disques provenant de Russie qui ne sont plus réédités comme les premiers albums de Monstrosity. En 15 ans, la Russie est devenue très active dans le monde du metal extreme et a vu naître de nombreux labels de death metal, notamment depuis l’envolée du slam death, que pensez-vous de ce nouvel essor venu de l’Europe de l’Est ?
Barrett : Je trouve qu’il y a beaucoup d’excellents groups et labels en Russie, ils font un taf incroyable! Tout le délire du piratage, c’est cool de voir à nouveau ça, mais ça craint par rapport aux groupes et aux labels qui avaient réalisés ces disques à la base. Surtout que la majeure partie du temps, il suffit juste tout simplement d’écrire au groupe ou au label pour obtenir une licence officielle.
Steve : Je pense que c’est bien (sauf pour les disques pirates, ça c’est pas cool). Plus il y a de productions de metal extreme disponible, plus les choses peuvent avancer pour la scène underground, à mon avis. Mais, pendant que quelques nouveaux labels se créent, d’autres, plus vieux, mettent la clé sous la porte, c’est un cycle. Je pense que l’adaptation au temps et la croissance sont des éléments essentiels pour la survie du death metal.



Une autre scène très active, c’est l’Indonésie, ce pays voit émerger de nombreux groupes, vous intéressez-vous à cette scène ? Pouvez-vous nous recommander quelques bons groupes indonésiens à découvrir ?
Barrett : Oh putain ouais, il y a des millions de groupes en Indonésie, c’est juste complètement dingue de voir combien de formations proviennent de ce pays !! J’en ai sorti quelques uns avec SEVARED : Jasad, Imprecatory, Cemetery, Kaluman, etc. Pratiquement tous les jours j’entends un groupe de malade qui vient de là-bas, ou d’un pays proche comme Singapour, les Philippines, Taiwan… Tous ont une scène brutale incroyable !!
Steve : Il y a tant de groupes de malades en Indonésie et la scène death metal y semble incroyable ! COMATOSE MUSIC a récemment signé Anthropophagus Depravity et Perversion qui viennent de là-bas et chacun de ces groupes ont des nouveaux albums qui sortiront en 2021, donc, restez attentifs. Pensez aussi à checker Depraved Murder, un groupe génial qui propose un brutal death dans la veine Disgorge (US). Leur dernier album "Manifestation" est sorti en 2019.

"Molesting The Decapitated" de Devourment a été réédité, mais Corpse Gristle Records ne peut pas envoyer le disque en Indonésie car celui-ci est censuré là-bas, cela rappelle certaines versions de Cannibal Corpse qui n’étaient pas autorisées dans certains pays, avez-vous subi la censure pour certaines pochettes ?
Barrett : J’ai eu droit à la censure mais c’était il y a quelques années, principalement en Allemagne. J’ai reçu des lettres du gouvernement allemand qui expliquaient que je ne pouvais plus envoyer mes sorties là bas, et que si des labels se faisaient choper avec des copies de ces disques ils pouvaient se faire arrêter. Les principaux groupes concernés étaient Extreme Violence, Cesspool Of Vermin, Meat Shits et quelques autres dont je ne me rappelle plus.
Steve : Oui, COMATOSE MUSIC a eu des albums censurés et bannis en Allemagne il y a environ 10 ans de cela. J’ai reçu une lettre du gouvernement avec des explications et une liste des albums bannis. Je ne me rappelle plus lesquels c’était, je me souviens juste que mon propre groupe Lust Of Decay était sur la liste ! (rires) Ceci dit, je n’ai pas entendu parler de quoi que ce soit de récent en ce qui concerne la censure.

Pensez-vous que le death metal choque autant qu’avant ?
Barrett : Non, plus du tout pour la plupart du temps. Le death metal, je déteste dire ça, est devenu aujourd’hui, je pense, plus mainstream, mais d’une bonne manière. Plus de gens écoutent cette musique excellente et achètent les disques de toutes ces formations incroyables, et Internet aide pas mal pour ça. Donc, étant donné que cette musique est plus accessible et que les films d’horreurs sont devenus un divertissement massif, les gens sont maintenant insensibles à tout ça, mais la brutalité qui persiste dans cette musique reste incroyable !
Steve : Non, pas vraiment… pas comme cela l’était lorsque j’ai découvert le death dans les années 90. J’imagine que nous avons été désensibilisés au fil du temps ! (rires)

Aujourd’hui, il y a de très nombreux groupes, sur quels critères choisissez-vous de signer une formation ?
Barrett : C’est très simple, si j’écoute un groupe, ou qu’il m’envoie une démo, et que ça me plaît, j’essaye de le contacter pour tenter de le signer.
Steve : Le premier truc, c’est qu’il faut que j’apprécie le groupe. C’est le premier truc que je regarde lorsque je signe une formation. J’ai tendance à préférer les groupes qui sont établis et actifs, qui font des concerts et qui ont une certaine présence sur les réseaux sociaux, mais je peux également signer un groupe pour son premier album si j’aime vraiment sa musique.

Derek Boyer (Suffocation, Criminal Element), a été interviewé pour le livre "Extremity Retained", il a mentionné une citation de Tim Yeung qui disait "Avant il y avait 10 groupes tous avec un son différent et aujourd'hui il y a 100 groupes tous avec le même son". Êtes-vous d'accord avec Tim Yeung ?
Barrett : Hahaha, voici un commentaire très intéressant, et quel super bouquin !! Tim vient de ma ville natale !! C’est vrai, au début des années 90, quand tu entendais un groupe tu savais tout de suite de qui il s’agissait ! Aujourd’hui, il y a toujours des groupes reconnaissables immédiatement mais beaucoup sont stylistiquement très proches les uns des autres, cependant ce n’est pas une si mauvaise chose car beaucoup proposent quand même de la très bonne musique !!
Steve : Oui c’est une déclaration assez lucide je crois. Il y a d’innombrables groupes qui se ressemblent tellement de nos jours. Il faut vraiment qu’une formation ait quelque chose de spécial pour se démarquer et sortir de ce moule.

16- On assiste à un retour du death old school depuis quelques années, le label Maggot Stomp s’est spécialisé dans le domaine, comment expliquez-vous ce retour aux sources, avec cette imagerie minimaliste ?
Barrett : Ouais c’est sûr, j’adore le death metal old school, ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne refasse surface !!! Scott de Maggot Stomp est un pote et nous avons réalisé environ 5 CDs ensembles. Je pense que ce retour du OSDM est cool, j’adore ce que Scott fait ! Il se dit que tous les 25 ans environ la musique revient, c’est cyclique, là nous y sommes !!
Steve : Le death metal old school possède la formule parfaite pour résister à l’épreuve du temps. Il va et vient à travers les années, mais pour moi, il est toujours le bienvenu. J’adore le death old school, c’est typiquement un truc simple et non policé, juste implacable, qui va droit au but, c’est de la bonne came !

Que pensez-vous de cet effet de mode du slam, porté par des groupes tels que Vulvodynia ou ces groupes sortis de chez Unique Leader ?
Barrett : J’aime beaucoup le slam, j’imagine que tu parles de la période des pionniers du genre, ceux d’il y a environ 10 ans de cela. Même le premier album de Vulvodynia était très bon ! Mais en ce qui me concerne, je n’aime pas les formations qui sonnent plus "core", ça sonne plus hardcore mais aussi plus lourd, c’est pas vraiment le style et les groupes que j’affectionne et de plus, trop de formations sonnent comme ça !!
Steve : J’aime quelques trucs de slam death, évidemment parce que j’ai d’excellents groupes signés sur mon label comme NecroticGoreBeast, Kraanium et Dysentery. Je peux parfois être lassé si je me tape trop de slam, c’est pour cela que j’aime ajouter à ma playlist des trucs plus techniques ou old school.

Steve, j’ai vu Nile en 2006 à Toulouse, en France. D’ailleurs pour l’anecdote, Nicholas Barker (Cradle Of Filth, Dimmu Borgir) était leur tour manager, Joe Payne (RIP) était à la basse, il possédait une sacrée technique, il a été membre de ton groupe Lust Of Decay. Où en es-tu avec Lust Of Decay ? Aurons-nous la chance de voir venir un prochain album ?
Steve : Cela fait juste un peu plus d’un an que Joe Payne nous a quittés, c’était un musicien incroyable, un coéquipier et un ami, nous le regrettons tous. Avant sa mort, Lust Of Decay était déjà en train de se reformer et nous étions tous excités à l’idée de nous réunir et de travailler des nouvelles compos. Nous avons décidé qu’après le décès de Joe, nous devions continuer le groupe en son honneur, donc début 2020, nous avons repris les répétitions avec un batteur et ami de longue date, Jordan Varela. A cause du Covid nous n’avons pas pu beaucoup répéter mais nous avons quand même réussi à écrire 4 nouveaux titres, et je suis en train de bosser sur un cinquième. Nous espérons répéter au printemps ou en été afin de finaliser le processus d’écriture et enregistrer pour sortir le nouvel album. Un nouvel album de Lust Of Decay va donc arriver, ce n’est qu’une question de temps !



En parlant de technique, quels sont les groupes ou les musiciens qui vous impressionnent actuellement ?
Barrett : J’aime les groupes avec de la passion ! Tu peux facilement entendre un nouveau groupe ou même un vieux truc, et savoir s’ils ont la passion du death metal, ça se capte, qu’ils soient old school, brutal, slamming, etc. Du coup, quand j’entends un groupe qui défend dans son son ce qu’il aime le plus, c’est ça qui m’interpelle !
Steve : Récemment, j’ai été impressionné par le groupe Colossus. Leur nouvel album "Degenesis" est sorti chez COMATOSE MUSIC. C’est brillant et finement exécuté, technique et brutal avec des riffs incroyables, un drumming d’exception et des vocaux qui tuent avec une atmosphère sinistre tout au long de l’album. Ça vaut vraiment la peine d’aller y jeter une oreille !

Etes-vous déjà allés en Europe, si oui, quels pays ? Remarquez-vous une différence entre les metalheads européens et américains ?
Barrett : Non, je n’y suis jamais allé. Je l’ai toujours voulu par contre ! J’entends dire des tonnes de trucs incroyables au sujet des festivals etc, mais je n’ai jamais eu la chance d’y assister. J’ai rencontré des milliers de metalheads de partout en m’occupant de SEVARED RECORDS durant les tournées, les festoches, les concerts et non, je ne ressens pas vraiment de différence entre les Européens et les Américains, c’est juste une grande famille. Mais je tiens à dire que le public metal en Europe semble plus passionné, ce qui est plutôt cool !
Steve : Malheureusement, je n’ai jamais eu le plaisir de voyager en Europe, j’espère pouvoir le faire dans le futur, peut-être à l’occasion de festival ou un truc dans le genre. J’aimeraid vraiment rencontrer les métalleux européens !!!

Connaissez-vous le metal français, quels groupes français appréciez-vous ?
Barrett : J’écoute du metal issu de tous les lieux imaginables !! Oui je connais des groupes français, le premier qui me vient à l’esprit c’est Depraved avec "Sexual Depravity" de 98, un album de malade, avec une brutalité pure !!! J’ai bossé avec un groupe français aussi, Cosmoloco.
Steve : Je ne suis pas trop familier avec la scène death metal française, pourtant, j’ai écouté Sublime Cadaveric Decomposition quelques années auparavant, je les ai même vus en concert quelquefois. Je me rappelle avoir adoré le groupe Inhumate à l’époque, bien que je n’y ai pas remis une oreille d’un moment. Je devrais peut être m’en recoller une tranche ! (rires)

Pour finir, pouvez-vous me donner un top 5 de vos albums préférés, et un top 5 des albums sortis en 2020 ?
Barrett : Putain, c’est chaud comme question !! Je dirais Fumes Of Decay, Macabre, Putrid Pile, Undeath et Disevared.
Steve : Ok, voici mes 5 albums favoris de tous les temps, cette liste change à chaque fois qu’on me pose la question mais c’est toujours la même dizaine d’albums que je cite, c’est juste dur de n’en retenir que 5 ! (rires) Misfits - "Earth A.D.", S.O.D - "Speak English Of Die", Suicidal Tendencies - "Suicidal Tendencies", Dark Angel - "Darkness Descends", Slayer - "Reign In Blood" …et mon top 5 2020, je dirais : Twitch Of The Death Nerve - "A Resting Place For The Wrathful", Incinerate - "Sacrilegivm", Dripped - "Putrescent Omniscience", Decarabion - "Bastard Son Of Divinity", Molested Divinity - "Unearthing The Void".

Barrett, Steve, merci pour votre temps, voudriez-vous que nous parlions de quelque chose que j'aurais oublié dans cette interview ?
Barrett : J’ai vraiment apprécié cette interview, bro ! N’hésitez pas à vous rendre sur store.sevared.com, vous y trouverez les prix les plus bas de l’underground. Merci encore !! Stay Brutal !
Steve : Merci d’avoir organisé cette interview, j’apprécie vraiment ! Merci à vos lecteurs d’avoir pris le temps de la lire. Et, pour terminer, venez visiter le site www.comatosemusic.com pour voir les dernières news du label et de nos artistes. Restez prudents \m/


Les sites officiels : www.sevared.com / www.comatosemusic.com