Interview faite par mail par Danivempire

Salut salut, peux-tu nous présenter Diktat ?
Jérémie (guitare) : Salut Stéphane et salut aux lecteurs ! DIKTAT est un groupe de brutal death Parisien que nous avons formé, fin 1997, avec Alex (guitare) et Mathieu (chant). Notre style est axé sur la rapidité, la technicité et d'incessants changements de riffs, toujours au service de la brutalité la plus extrême. Nous n'avons sorti que deux démos pendant toutes ces années, parce que rencontré de nombreuses galères aux postes de bassiste et batteur. Avec Michaël à la basse, depuis maintenant quelques années, et la récente arrivée de Romain derrière les fûts, le line-up s'est enfin stabilisé et nous préparons de nouveaux morceaux pour un prochain enregistrement.

D'où vient l'idée de ce nom et sa signification ?
DIKTAT c'est la volonté du plus puissant imposée par la force et sans possibilité de s'y soustraire. Nous avons adopté ce nom parce qu' il est court, facile à retenir, brutal et lourd de sens.

Voila votre deuxième EP, de quoi donc cela parle-t-il ?
Nous abordons différents thèmes, comme la folie, la haine, la déchéance, la barbarie, la violence, la rébellion. Mathieu, notre chanteur qui écrit les textes, serait mieux placé que moi pour répondre plus précisément à cette question.

Comment s'est déroulé l'enregistrement ?
Assez problématique, en fait. Cet enregistrement ne nous a pas laissé de très bons souvenirs. On a enregistré gratos dans le studio où travaillait Nico, notre batteur de l'époque. Seulement, comme on ne payait pas, on y allait quand le studio était disponible, et il est arrivé que trois semaines s'écoulent entre deux sessions. Nous avons eu quelques problèmes techniques, et pas de répèt' pendant cette période, car Nico quittait le groupe après l'enregistrement. Pour couronner le tout, ils nous ont chié le mixage et le mastering et nous avons du les retravailler nous mêmes, quelques année après, pour obtenir un son qui ressemble à quelque chose. Une mauvaise expérience, quoi.

Les titres étaient-ils déjà tous finalisés ?
Oui.



Est ce que l'écriture des titres vient d'un effort de groupe ou individuel ?
C'est le fruit d'un travail d'abord individuel, ensuite collectif. Alex, Michaël et moi (guitaristes et bassiste) nous occupons des riffs et structures des morceaux. Ensuite Romain et Mathieu (batteur et chanteur), nous donnent leurs points de vues et idées, et s'occupent du travail rythmique. On a beau être DIKTAT, on fonctionne de manière très démocratique, en fait.

Si je dis "Trop de riffs tue le riff" (voir ma chronique) qu'est ce que tu en penses ?
Je ne suis pas d'accord avec toi. Le death metal a évolué et doit évoluer. C'est d'ailleurs cet esprit qui animait les pionniers du death metal, toujours aller plus vite, plus fort, être les plus extrêmes, sortir du conformisme. Les morceaux déstructurés c'est notre parti pris. Ça nous emmerde carrément les groupes qui, à notre époque, font toujours du old school avec 3 riffs, des couplets, un refrain. Idem pour les groupes qui font une minute avec le même riff. Cette overdose de riffs et cassures rythmiques caractérise le style de DIKTAT, avec la brutalité du grindcore, comme tu l'as justement souligné dans ta chronique. Au moins, je pense qu'on ne sonne pas cliché ou comme un énième clone d'un groupe célèbre, comme tous ces groupes qui polluent la scène.

Tu n'as pas peur que l'auditeur perde pied et n'arrive plus à s'y retrouver ?
Pour être honnête, je m'en fous. Je joue avant tout pour me faire plaisir et si des gens apprécient notre musique, ce qui est le cas, je suis heureux. Si je ne me fais pas plaisir en jouant, comment pourrais-je faire plaisir à ceux qui m'écoutent ? Tu sais, ce que les fans de death metal apprécient, c'est la sincérité et l'authenticité des groupes qu'ils écoutent. Dès qu'un groupe cherche à devenir plus accessible ou à utiliser une recette pour pondre rapidement des albums identiques aux précédents, et donc d'une stérilité créative évidente, les fans décrochent. Et les fans de death metal ne sont pas des débiles, ils n'ont pas besoin qu'on leur balance un riff trente fois pour vibrer. Heureusement. De toute façon, on ne joue pas d'un style qui fera de nous des vedettes, ce qui nous laisse une certaine liberté créative. Après, on ne peut pas plaire à tout le monde, chacun ses goûts.

Sinon, la pochette... En général je préfère dire "j'aime pas" plutôt que "c'est moche" mais là je peux pas... Elle est moche, non ?
Que veux-tu que je te réponde ? Va te faire enculer ? Tu le mériterais, car ta question manque d'élégance, de politesse et de professionnalisme. Tu as le droit d'avoir ton avis, mais la façon dont tu formules ta question est scandaleuse. Je ne te demande pas de me cirer les pompes, mais là il y a des limites. C'est comme si je m'amusais à mettre en avant tes lacunes et au niveau écriture et journalistique. Comme toi, nous faisons ça par passion, tu ne dois pas l'oublier. Restes en donc à "j'aime pas" et, si tu fais bien de le préciser dans ta chronique, tu n'es pas obligé de me le poser en question dans une interview. Sinon, au sujet de la pochette on a voulu faire un truc qui change des clichés. Libre à chacun de juger.



Une anecdote live marrante ou moins marrante ?
Une fois où on avait fait la première partie de Yattering en 2001 ou 2002, je sais plus. On avait fait un carton ce soir là, notre meilleur show, et à la fin de la soirée les mecs de Yattering sont venus nous féliciter et nous dire qu'on avait été les meilleurs. On était sur le cul.

Malgré le fait que le gentil chroniqueur (si si chuis gentil j'vous jure) n'ait pas aimé votre galette tu as tenu à faire une interview, c'est très pro de ta part ! Mais est-ce que le gentil chroniqueur doit s'attendre a des représailles ? Émeutes ? Malédiction ? Rites sataniques ? Sort vaudou ?
Tout ça à la fois, en pire !!! N'oublie pas qu'on sait où tu habites...

Comment vois-tu l'avenir du groupe ?
Pour le moment, notre nouveau batteur intègre notre répertoire et parallèlement on bosse sur de nouveaux titres. On devrait retrouver la scène à la fin de l'année, ou début 2011. Sinon, il nous reste 4 titres, enregistrés avec notre batteur précédent (Gogo) à mixer, masteriser et sortir, d'une manière ou d'une autre. Vous devriez en entendre parler dans les prochains mois, si vous suivez les activités de DIKTAT.

Un dernier mot pour nos lecteur adorés ?
Vous voyez, chers lecteurs, dans les magazines on paie un page de publicité une certaine somme, qui donne droit à une excellente chronique et à une interview complaisante. Dans un fanzine, on envoie une démo à un chroniqueur, prenant le risque de se faire bâcher, s'il n'aime pas. C'est un risque à prendre, mais au moins on se retrouve face à l'avis sincère d'un passionné. Je préfère. Je vous conseille néanmoins de ne pas vous référer à la chronique de notre ami, lequel devait avoir fumé du mauvais shit, bu de la bière sans alcool, ou est peut-être dans une période glam en ce moment. DIKTAT c'est rapide, technique et brutal !


Le site officiel : www.myspace.com/diktatdeathmetal