Interview faite par Ichigo à Vosselaar (Belgique) au Winterfest.

Ah les groupes Scandinaves : des bavards sans équivoques lorsqu’ils sont passionnés parce qu’ils font et/ou sous l’emprise de l’alcool. Les Suédois de Devian n’ont pas fait dans la dentelle ce soir là (10 Janvier à Vosselaar au Winterfest, à l’occurrence) pour nous présenter "God To The Illfated", leur second opus. Si ce fut un excellent moment passé dans les rires et les bières, c’est au bout d’un mois de travail acharné que vous en avez là le compte-rendu… long certes, mais on ne peut plus complet sur tout ce qui concerne Devian, l’album, et leurs coups de cœur !

Pour commencer, qu’avez-vous pensé du concert de ce soir ?

Legion (chant) : Oh c’était très bien ! J’ai eu mon moment "Spinal Tap" sur scène parce que Tomas voulait faire le comique : il m’a collé dans le dos une grande croix renversée et ça a foutu mes cheveux en l’air. Ouais, ils ont été collés… Non mais c’était très bien. On s’est bien marrés sur scène. C’est la…
Tomas (guitares) : Ouais je pense que ça doit être… oui c’était le troisième show de la tournée et personnellement je pense que c’était le meilleur jusqu’à présent.

Le meilleur ?
Tomas : Ouais, le meilleur des trois (rires).
Legion : Ouais, pour le premier, on ne voulait pas laisser nos voitures à l’aéroport, vu qu’il fallait un long moment pour se garer. Et visiblement il y a de nouvelles règles à présent et je ne sais pas si c’est pour une connerie de sécurité mais tout le monde devait être enregistré longtemps à l’avance donc on a dû s’y rendre en bus la veille. J’ai dormi sur un banc, juste à côté de la table et bien sûr j’ai dû chercher un peu après mes bagages. Après, quand on est arrivés à Tilburg, il y a eu des problèmes avec le merch etc… pas de repos et c’était déjà notre show. C’était une vraie lutte, tu sais quand la scène n’est pas si grande que ça et que tu as dû beaucoup courir pour y arriver. Mais ouais, les deux derniers se sont très bien passés !
Tomas : Ouais, c’était une belle revanche depuis la première fois ! Je veux dire, il dormait sur la table à côté de moi, et moi j’étais assis en train de m’exercer à la guitare. J’ai dû faire ça pendant bien 4heures avant de me rappeler que, merde, je pouvais juste m’allonger par terre et dormir…
Legion : Oui parce que je me suis réveillé assis sur la table et tout endormi, et j’ai vu son cul tourné droit vers moi. Peu importe, c’est l’autre côté de la tournée.

Oui j’ai remarqué que vous vous amusez toujours bien en Belgique…
Legion : C’est sûr ! Tu sais, ça a toujours été ‘tout a commencé ici et c’est toujours génial de venir ici’ parce que les gens sont vraiment à fond dedans et… ici c’est plus un festival humain. Quand il y a un concert, tout le monde est là, mais c’est heureux et tout n’est plus que boissons et moshs, enfin tout pour passer un bon moment !
Tomas : Et même des gens plus âgés !
Legion : Oui exactement. Je ne vois pas ce qu’on pourrait demander de plus. C’est définitivement un endroit où on aime retourner, c’est clair.
Tomas : Et pour moi c’est assez spécial parce que le premier concert que j’ai donné à l’étranger, c’était au Namrock Festival, en Belgique. Depuis je pense que c’est notre cinquième show ici jusqu’à présent. On a plus joué en Belgique qu’en Suède et on est des Suédois.
Legion : Ouais mais… une tournée en Suède, c’est pas le même monde, regarde juste ce qui se passe ici. Je veux dire, je suis sur la route depuis les années 90 et j’ai très rarement joué en Suède. Là on va tourner en Scandinavie ce printemps (ndIr : avec Unleashed et Belphegor), ça sera vraiment marrant de voir ce qui en ressortira. Parce que bon, si tu me demandes ce qui est bien ici, ce sont les fêtes, et les bons moments avec les gens qui les apprécient juste pour ce qu’ils sont. Juste cool, amical, violent et marrant !
Tomas : En Suède, les gens sont plus comme des flics musicaux genre "Okay, t’as foiré pendant le second couplet, pour le premier temps du premier riff", ou encore à la suivante "Il a loupé une note dans le refrain"… plus comme ça, toujours en train d’analyser.
Legion : C’est clair, c’est mieux ici ! Ca donne "Oh, le groupe est sur scène, waaaaah"… Bien !

Pouvez-vous nous présenter Devian comme vous ne l’avez jamais fait auparavant ? Comme c’est votre première interview pour le webzine…
Tomas : Vas-y, fais celle que tu fais sur scène !
Legion : Nan c’est (rires)… Non, pour écrire quelque chose de stupide, il a l’air d’un revenant de l’Enfer, et il crie tellement donc je ne comprends pas. Donc ouais, qu’est ce que je pourrais dire… c’est juste du new old metal, sans aucune connerie. C’est une continuation naturelle pour moi et je suis content d’être dans le groupe dans lequel je suis maintenant parce que : mon départ de la scène metal était comme bénie et à l’amiable tu sais, avant c’était tout le temps la bagarre. Et maintenant on est un groupe qui tue et c’est super d’être de retour !
Tomas : Et maintenant on bosse avec ces putain de gens autour de nous : Massive Music et Century Media sont vraiment gentils et nous apportent tout le soutien dont nous avons besoin. On est entre de bonnes mains !
Legion : Oui on a vraiment eu de la chance pour tout, je dois dire. Mais il m’a probablement fallu 6 mois pour réaliser que ça me manquait. Tu sais, même après ça n’a été que planifier et travailler etc, pour revenir ! On a eu assez de chance pour obtenir une bonne alchimie et… ouais, les bonnes personnes ont fini au bon endroit au bon moment, donc tout ça s’est bien passé et c’est cool !



Pouvez-vous m’expliquer l’origine du nom du groupe ?
Legion : C’est la corruption du mot "devious" (sournois) parce que c’est ce que j’aime : être un sournois enculé. (Tomas rit) Non mais en tout cas, on n’arrivait pas à trouver un nom et nommer un groupe de metal, c’est bien le plus dur vu que tout a déjà été dit, tout à déjà été fait…
Tomas : Tous les noms sont déjà pris…
Legion : Oui exactement. Je flânais juste sur google pour voir si les noms qu’on proposait étaient déjà pris et j’étais là "Hey, j’ai 51 résultats". Donc tu sais, après j’ai suggéré "Ninewinged Serpent", et personne d’autre n’a aimé. Pourtant neuf ailes pourraient voler comme ça (il mime) ou comme n’importe quoi. Bon, personne n’en a voulu et on a fini par s’appeler DEVIAN, mais je pensais que c’était trop proche du "Davidian" de Machine Head et rien ne s’est vraiment passé. Ca n’allait nulle part. Mais après j’ai pensé que si on l’appelait comme ça… Ouais c’est un bon mot : DEVIAN. Et si le concept est bon, après tout, ce n’est pas parce que c’est écrit que ça doit nécessairement être vrai. Ouais c’est une idée sur laquelle je pense, on est tous d’accord : suis juste ta créativité et envoie chier le monde si c’est nécessaire ! Donc c’est littéralement comme ça qu’on voulait sonner avec notre nom.

C’est assez difficile de définir votre style entre le thrash, le death et le black. Comment le feriez-vous le mieux ?
Legion : Je ne sais pas… Je suis probablement le dernier type à pouvoir coller des étiquettes sur quoique ce soit parce que tu sais…
Tomas : Un putain de poing dans ta face !
Legion : Euh… ouais si tu veux (rires) ! Je veux dire, tout a été tellement croisé, tout et de n’importe quelle manière que ce soit à hors ou dans la scène metal, mais nous voulons juste faire de la bonne musique même si c’est surtout noir et violent. Pour moi, tout n’est pas ou bon ou mauvais et je m’en fous. Dans mon I-pod tu sais, j’ai tout de Johnny Cash ou des Rightgeous Brothers jusqu’au plus violent black metal donc tu peux imaginer…Quand c’est un bon morceau, c’est un bon morceau. Donc si c’est bon, si on a le bon feeling et qu’on aime le jouer, c’est le celui qu’il nous faut!
Tomas : Il faut qu’on se dise "Okay, ça va marcher"
Legion : Oui tout à fait, je suppose que c’est pourquoi le premier album était plus comme une quête d’une chanson parce qu’on ne se connaissait pas encore. Chacun y a tapé ses idées et il en est sorti "Ninewinged Serpent", comme ça devait l’être. Et je pense que puisqu’on vient tous de milieux différents, on aime tous jouer et écouter des styles de musique différents. C’est pourquoi tout est si croisé, même si en même temps, je pense qu’on a trouvé le fil rouge à suivre sur le deuxième album. On comprend qui on est mais je veux dire : il y avait toujours un gros problème avec Marduk, tu sais quelqu’un trouvait un riff qu’on trouvait tous très très cool, mais après ça blastait pour arriver à quelque chose et on ne retrouvait pas ce qu’on voulait à la base donc on se disputait. A la fin je me demandais pourquoi continuer comme ça. Je me disais tout le temps "Oh je vais bosser pour continuer", et quand c’est pas marrant comme ça… Non mais je pense que la manière dont on progresse, c’est extrême mais ça va plus vers le heavy metal je pense. C’est difficile à définir, c’est du metal de toute manière tu sais…
Tomas : Je pense que j’ai commencé à apporter des mélodies au nouvel album. Je veux dire, je n’avais pas eu la chance d’écrire quoique ce soit parce que tout était déjà fini pour "Ninewinged"...
Legion : Il a rejoint le groupe 10 jours avant qu’on enregistre. On était là : "Toutes nos félicitations ici pour 74 minutes de musique, maintenant on attend de toi que tu assures !" (rires).
Tomas : Pour certaines chansons, c’était la première fois que je les entendais au studio. Joinus me montrait avec sa gratte les différences "Alors ça c’est le premier riff puis le refrain, et là le pont" etc… et ça donnait "Ca y est tu l’as ?", "Ouais je peux faire quelque chose comme ça à la basse", et après "et là tu l’as ?", "Ouais ça y est", "Okay, on enregistre alors". Cool… parce que j’ai fait mon baptême du feu depuis cet album (rires).

Bon maintenant, "God To The Illfated" est enfin sorti ! Mais comment avez-vous fait pour l’enregistrer si vite ?
Tomas : Hmmmm, on est tout le temps en train d’écrire du nouveau matériel. Et avant qu’on parte de Suède pour cette tournée, on a déjà enregistré deux titres pour le prochain album. Tu dois rester dans les parages et sortir des albums régulièrement si tu veux être dans la scène d’aujourd’hui, je pense. On avait peut –être déjà 30 % du matériel de "God To The Illfated" avant la tournée avec Vader, on a continué pendant la tournée et on a vérifié ça une fois chez nous, à la salle de répète.
Legion : Je pense que beaucoup de choses ont changé pendant cette tournée parce que lorsqu’on était sur scène, on essayait certains passages, et ils marchaient ou pas selon l’avis du public. Et ces passages sont peut-être même les meilleurs à présent. Tout a été beaucoup travaillé et d’une certaine manière, les gens nous ont produits parce qu’ils étaient les juges de ce qu’on faisait.

Qui s’occupe des paroles et de quoi parlent-elles ?
Legion : Moi ! Elles tournent autour du concept du libre arbitre, mais il y a toujours de la colère dans la réalité, quelque en soit le déclenchement. Ce sont juste des trucs qui doivent sortir et ça sonne donc comme quelque chose de cool, enfin pour moi… La manière dont je perçois le monde est un peu comme un film de David Lynch, assez bizarre donc... Mais les meilleurs éléments de mon point de vue et toutes mes idées sur "God To The Illfated" parlent de fins des relations par choix. Parce que, tu sais, si tu détestes quelqu’un, ne soit pas hypocrite en serrant juste les poings sans rien dire ; va simplement autre part et fais autre chose comme par exemple dire aux gens d’aller se faire foutre s’ils disent quelque chose avec quoi tu n’es pas d’accord. Ca tournait beaucoup autour de ça et il y a aussi des évènements qui sont survenus dans ma vie qui m’ont influencé. Par exemple, Mayhem, un des meilleurs amis que je n’aie jamais eu, a été tué il y a deux ans. Mais à ses funérailles, j’ai commencé à penser à quelques trames de paroles et puis Joinus a écrit ce truc très épique qui est devenu par la suite "When The Vultures Have Left". Donc à la base, les paroles de cette chanson ont été déclenchées par tout ça, et c’est vraiment ça : la mort arrive et emporte quelqu’un avec elle aux Enfers. Après j’ai commencé à penser à la bande de gars qu’on était quand on était des ados, on ne s’accordait jamais aux gens nulle part et on ne le voulait pas d’ailleurs. C’était génial, c’était juste la liberté ! Je pense que la liberté absolue c’est ne jamais dire que tu es désolé. Tu sais, si tu ne dois pas t’excuser, après c’est du tout bon : tu peux aller où tu veux, faire ce que tu veux. Et on a discuté et décidé de mieux développer le concept de la mort sur cet album, et c’est à ça qu’on est arrivés.
Tomas : Arrivés… à rien en fait !
Legion : Exactement, en fait j’étais pas sobre assez et ça donnait…
Tomas : "Va te faire foutre, et tous tes amis avec !" (rires)
Legion : Mais vraiment, ce sont les choses qui se passent autour de toi qui t’inspirent ces idées même si parfois c’est juste un peu incohérent. Et je les laisse toujours assez ouvertes parce que tu peux les jouer pendant une vie entière et si elles ne correspondent plus à ce que tu penses par après, ça devient chiant. Ouais donc c’est assez ouvert à l’interprétation.



"God To The Illfated" est la juste continuation de Ninewinged Serpent tout en contenant un côté plus heavy, mais aussi un côté plus mélodique. Comment convaincriez-vous quelqu’un qui ne connait pas Devian de l’écouter ?
Legion : Ouf, quelle question ! Je sais pas, à mon avis ou je chopperais la personne et je la mordrais, ou alors je lui gueulerais en plein dans la tronche "Va te faire foutre, c’est ça qu’il faut écouter !!". Non mais non, je veux dire, avoir ton nom aujourd’hui en tant que groupe de metal est vraiment dur parce que plus rien n’innove et tout a déjà été fait. L’industrie metal devient une véritable maison de noms, et tout ce que tu peux faire, c’est voyager, jouer et mettre ton nom sur les façades des salles parce que les concerts sont vraiment importants. Pas seulement parce qu’ils attirent l’attention, mais un concert doit être vécu, c’est le meilleur ! Les gens qui cliquent juste sur youtube et pensent qu’ils ont quelque chose de particulier… ben ils sont complètement à côté de la plaque parce que c’est la meilleure invention qui soit ! Tu dois en acquérir l’expérience, parce qu’il n’y a pas de duplication, il n’y a pas de triche, ce n’est jamais rien. Et c’est ce qu’on va faire : on peut juste emporter notre musique partout où on peut et foncer de manière à ce que vous ne puissiez pas nous éviter, même si vous ne voulez pas de nous ! (rires)
Tomas : Ouais, plus tard vous verrez notre logo partout, même sur vos sous-vêtements !
Legion : Oui je pense que c’est vraiment la route que nous devons prendre parce que… je reconnais que certaines parties de la scène metal sont comme des scènes industrielles et vont progresser dans les 3 années à venir parce que : regarde un peu les tonnes de labels qui émergent et tous les trucs qu’ils signent et qu’ils tirent de la merde. Tout le monde veut mordre un coup dans ce marché qui devient plus important encore encore et encore. C’est juste surchargé… et je pense que certains pourraient mourir les uns après les autres. D’une certaine manière il n’en survivra que quelques uns pour voir qui a tout explosé ou pas !
Tomas : On se battra pour rester dans les derniers !
Legion : Bien sûr, tout ce qu’on peut faire, c’est juste jouer ! Tant que tu aimeras le faire, le public te le rendra. Pour raconter tes appréciations, lors des tournées et penser que t’es le meilleur…de toute manière les gens voient facilement à travers cette connerie et c’est à toi de l’accepter ou pas. Mais ils doivent aussi voter, ils doivent aussi juger à qui peut être accordé le privilège de la longévité. Et j’ai de la chance, j’ai pu le faire pendant pas mal d’années et on sait qu’on n’est pas près de partir et d’ailleurs, on ne le ferait pas même si on nous le demandait. On verra mais on fera tout ce qu’on pourra faire et on verra où cela nous mènera !

Legion, il y a une grande évolution au niveau de ton chant. As-tu fait quelque chose de spécial ?
Legion : Oh j’ai commencé à…
Tomas : Il a commencé à s’exercer ! (rires)
Legion : Ouais, je ne le faisais jamais avant ! Les gens me disaient toujours "Wow la manière dont tu as chanté, c’était vraiment hard…mais comment tu fais ?" et moi je répondais "Ben c’est juste la manière dont je le fais"… J’ai fini par me permettre quelques cours de chant et j’ai pensé qu’un peu d’exercice ne me ferait probablement pas de mal. Et puis on voulait élargir la palette du chant en essayant des nouvelles techniques et en créant de nouvelles dimensions.
Tomas : Et être capable de tourner autant que possible sans être un poids pour le groupe à cause de sa voix. Genre "Oh, je ne peux pas jouer 15 shows d’affilée pour raisons vocales".
Legion : C’est clair. Je suppose que ça doit être là où j’ai commencé à me dire "Tiens, je devrais peut-être prendre des cours de chant", et les autres étaient d’accord avec moi… D’abord juste m’entraîner pour les hurlements, comme ça je pouvais garder ma voix plus longtemps ; et en le faisant, j’ai trouvé tout à un tas de trucs que je peux utiliser maintenant. D’une certaine manière, on a une nouvelle dimension dans laquelle on peut grandir, et ça nous a permis de nous renforcer. Tout n’est qu’une question d’exercices, comme chaque jour tu dois t’exercer sur scène, pour faire tes preuves. Je sens que je suis plus fort maintenant qu’auparavant…
Tomas : Et c’est de mieux en mieux ! Je me souviens que lorsqu’on avait enregistré "Ninewinged", je pensais que c’était la meilleure performance que Legion n’ait jamais accomplie ! Mais quand on est allés au studio, il était mort après une ou deux prises. Puis Peter l’a entendu et il a été très impressionné genre "Oh putain, tu as vraiment progressé et ça rend très bien", et ils ont commencé à parler de différentes techniques, et de choses du genre. C’est vraiment cool parce que la meilleure performance d’Erik est définitivement sur "God To The Illfated".

Je suis d’accord. A part ça, il y a un guest sur cet album ?
Legion : Peter Tägtgren ! LE Peter ! C’est super cool qu’on l’ait eu parmi nous. Tomas l’a coaché d’ailleurs. Peter avait une putain de gueule de bois et était là "pffff, mais qu’est ce que tu veux que je fasse ?" au lieu de booster le chant, et Tomas était juste à côté comme un coach de foot, genre "Grrr, on veut des grunts à telle minute et telle seconde, go !". Il chante un peu sur "I’m The Pariah" et il l’a bien mérité tu sais.
Tomas : Et c’était vraiment dingue parce qu’il était là "Mais comment je vais sortir un son comme ça ?" et pour moi c’était vraiment un rêve qui se réalisait que d’avoir Peter qui travaillait et chantait même sur une des chansons que j’avais écrites. J’étais là "Tu DOIS le faire", et il m’a sorti un des meilleurs cris que j’ai entendu dans ma vie. Il avait l’air d’un mort et il a réussi dès la première prise !
Legion : Il disait qu’il devait, parce qu’après quelques cris, il n’aurait plus eu de voix… On aurait dit un insecte sur une haute pente !
Tomas : Et il n’utilise aucun effet ! Rien, sauf peut-être un peu de compression ou quelque chose du genre mais rien d’autre… Je suis toujours ahuri à chaque fois que je l’entends parce que j’étais dans le studio avec lui donc je sais qu’il n’a mis aucun effet là-dessus. A chaque fois je me dis "Mais comment tu fais pour sonner comme ça, c’est incroyable putain !"
Legion : Ouais c’était bien, malgré ce qu’il a dû endurer aussi parce que… Ils ont fait la fête la nuit avant qu’on arrive au Studio. Puis alors on l’attendait, et Kjellgren de Scar Symmetry (et du Black Lounge studio) est arrivé et nous a dit "Oh merde, où est Peter ? On devrait tous monter voir s’il est réveillé parce qu’on a bu la nuit dernière"… Ils se sont enfilés quelques bouteilles de whisky Highland, tu sais celui avec la grenouille qui est super fort ! Et donc on tapait à la porte de Peter, et pas de réponse. On a continué à taper encore et encore jusqu’au moment où son fils a ouvert la porte avant de dire "Papaaaaa, tu dors toujours !" (rires). Peter est sorti de là en disant "Ca va, je vais bien, je serai prêt dans quelques minutes". Il est descendu mais il ne pouvait presque rien gérer. Tomas a dû le faire à sa place pendant qu’il dormait dans le bus, après ça il a essayé de manger un peu et en mâchant il disait "Putain, je pense que je suis pas vraiment bourré, c’est juste quelque chose que j’ai mangé…" Mais bien sûr Peter, allez repose-toi, tout va bien ! Je ne m’inquiétais même pas que notre temps de studio soit gâché parce qu’il travaille toujours énormément. C’est le genre de type qui est censé travailler 8 heures mais qui a un moment est là "Oh, j’ai une vision : chaque son doit être comme ça et comme ça et comme ça" et qui se retrouve finalement à bosser 14 heures par jour jusqu’au moment ou le boulot est terminé !
Tomas : Il travaille une journée entière juste parce qu’il a un son de base et qu’il a eu sa grande vision. Et notre son sur l’album est tout simplement génial !
Legion : C’est sûr, il était très sympa, on voulait expérimenter de nouvelles choses avec le chant, c’était cool d’avoir Peter avec nous parce qu’on se connaît depuis si longtemps et si bien que je peux être tranquille de l’avoir comme coach. Je comprends ce qu’il veut dire et je sais que ça donnera ce que ça doit donner.
Tomas : Et ce qui est vraiment cool, c’est qu’il a aimé l’album. Il était vraiment dedans genre "Ouais, c’est du bon ça", et c’est super cool ! C’est LE mec !
Legion : Exactement !

Pourquoi avez-vous choisi à nouveau Seth de Septicflesh pour s’occuper de l’artwork du CD ?
Legion : Euh…parce que c’est un gars charmant et créatif. On aime son style et comme on a tourné ensemble et qu’on a appris à ce connaître, c’est cool. Donc on lui a demandé.
Tomas : C’était bien marrant !
Legion : C’est clair (rires). Enfin, on lui a demandé s’il avait le temps parce qu’il devait s’occuper de Paradise Lost et d’Exodus, et aussi de quelques autres trucs. Il nous a dit "Alors, ces deux là je dois les faire, mais je vais annuler les autres pour m’occuper de vous si vous voulez" et on a répondu "Bien sûr, vas-y", parce qu’on ne pouvait pas le lui demander à la dernière minute. Et ce qui est cool avec Seth, c’est qu’il y a un peu le même genre de feeling qu’avec Peter, d’une certaine manière ; parce qu’il peignait, et après il peignait encore. C’est le genre de gars que tu ne peux et veux pas bombarder d’idées parce que si tu lui en donnes trop, ça va le limiter. Donc le type qui joue du violon sur son propre cœur, c’était notre idée… Et la seule autre chose qu’on lui a dite c’était "Fais comme tu le sens, de toute manière on sait que ça sera génial". Il nous a bien envoyé une vingtaine d’ébauches et on a sélectionné celles que Century Media et nous préférions et lui était là "Non mais je pense que ça devrait être plus artistique, plus sombre et moins commercial". Puis un jour j’ai eu cet e-mail de lui qui me disait "Attends, je viens juste d’avoir une idée géniale quand je me suis levé ! On va repousser un peu la date limite et je vais peindre ça". Alors il a continué à nous envoyer plein de trucs donc on avait de quoi utiliser pour l’artwork et le livret du CD. J’aime vraiment bien son style qui est unique et il fait vraiment du bon boulot !

Sur l’édition limitée de l’album, on y trouve également un titre en Français appelé "Raison d’Être". Pourquoi avoir choisi un titre en français ?
Legion : Oh je sais pas, je suis fan du Français mais j’ai jamais eu le temps de l’apprendre. Ouais j’aimerais bien l’apprendre, je pense que je devrais choisir une nouvelle langue tous les dix ans. Là pour le moment je parle…
Tomas : Suédois…
Legion : Ouais tout à fait mais je n’ai que 12 ans donc tout va bien (rires). Non mais en tout cas j’apprendrai le Français quand je pourrai, c’est sûr. Mais je sais pas, ça sonnait bien. C’est une chanson qui parle à la base des pulsions primitives donc je pensais que ça correspondait tout à fait et que ça serait un bel hommage au gens francophones…
Tomas : Ils nous prennent carrément dans leur bras donc…
Legion : Ouais, juste comme ça. Lorsqu’on doit tourner, il y a quelques endroits comme ça au monde qui déchirent parce que les gens ont le sang chaud, ils sont bruyants, présents et à fond dans ton truc ! C’en est probablement la raison principale. Je sais que ça aurait été plus facile de tout garder en Anglais mais bon… c’est un hommage en quelque sorte !



Allez-vous continuer à travailler avec la modèle Mary Mayhem ?
Legion : Qui sait ? Peut-être… elle est super cool ! C’est Tomas qui nous a fait collaborer avec elle parce qu’ils sont amis de longue date. Ce qui est cool avec elle, c’est que… tu vois, il y a beaucoup de modèles qui sont un peu comme des "Barbies de l’enfer" et qui sont bien sur leurs photos… Mais pour le clip de "Scarred", elle devait marcher dehors, en Suède, le 22 Décembre donc en hiver, et donc il faisait très froid. Elle était dehors, pieds nus avec cette toute fine robe, et elle a tout fait en un coup. A la fin, ils essayaient de lui dire "Dis, chérie, on devrait la refaire une fois…"
Tomas : Et elle répondait "Oh ta gueule toi"
Legion : Ouais, et elle était assise avec ce regard vide et flou mais elle ne se plaignait pas, elle voulait finir le boulot genre "bordel de merde, je l’aurai", même si elle était sur le point de s’évanouir. Et lui voulait toujours une "dernière scène". Ce qui est génial avec elle, c’est que ce qu’elle veut faire, elle le fait, elle continue toujours. Elle est super cool, on l’adore !
Tomas : Et elle nous a donné des petits conseils, comme le siège auquel Legion est attaché.
Legion : Exactement ! On vient juste de mettre en boîte un clip pour "Assailant" qui est interdit de partout (ndIr : en fait non, du moins pour l’instant). On n’est pas autorisé de le diffuser à la télé, on n’est pas autorisé de le mettre sur youtube parce que c’est trop violent. On voulait faire un truc fun à la "Sin City" et donc c’est un affrontement entre nous et des prêtres (rires). Le clip commence alors que je suis attaché à un siège, battu par un gars qui en fait était le garde de l’endroit où on shootait la vidéo. C’était un ex-militaire israélien et donc il me disait "Oh, je vais faire ça, ça, ça et ça, et toi tu vas réagir comme ça, parce que c’est comme ça que ça se passe quand on torture des prisonniers" (rires). Il était vraiment cool, quel gars ! Donc, il me bat et je saigne du coup, et puis on tue tous les prêtres ! Tout comme les autres du groupe : Ils tirent avec des flingues, Tomas lance un couteau qui reste planté dans le front de l’un d’eux, et moi je bondis d’un côté à l’autre avec mon épée et je coupe des têtes ! Et parfois je coupe aussi une jambe, ou un bras… Et ça donne un effet très…
Tomas : Cool !
Legion : Ouais, on dirait que ça a donné au clip un côté plus lourd justement parce que c’est réaliste, surtout les effets de violence justement. Comme par exemple quand le gars s’approche de moi et que je lui tranche la jambe, son sang éclabousse même la caméra… il éclabousse tout d’ailleurs, et ça rend très bien. Et donc après le label m’a appelé pour me dire "Ecoute mec, c’est super, du bon boulot et des supers idées… mais on ne peut pas le diffuser !". Donc il y aura une version plus soft où on joue pratiquement tout le temps parce que c’est tout ce que la TV accepte. On devra faire quelque chose qui n’est pas qu’une suite de violences à la "Once Upon A Time In Mexico". Parce que là, c’est un peu à quoi on est arrivés avec ce clip où plein de corps sont coupés en morceaux.
Tomas : Avec Carl, on pense d’ailleurs sérieusement à laisser tomber la scène metal pour se reconvertir en acteurs d’action.
Legion : Ouais (Tomas rit)… Mais une fois qu’on aura fini ce truc alors ! Et il y avait ce gars : il était jeune, il était vraiment cool, il avait un stand de tir et il nous disait "Pour cette scène tu dois bouger comme ça, comme ça et comme ça", il était vraiment à fond dans les arts martiaux, etc… Il était bon mais bien sûr, les autres du groupe et lui avaient une protection. Mais pour que ça ait l’air réaliste, tu dois le faire comme si tu te battais vraiment ! C’était génial cette montée d’adrénaline et de pouvoir bouger partout avec cette épée, sauter super haut et lui taper dessus si fort qu’il en est tombé à grand bruit, avant de se relever tout content en disant "Yeah, super, on recommence !". C’était marrant, on s’est amusé comme des dingues !
Tomas : Et le prêtre est le mec le plus génial qu’il existe sur terre ! Il a l’air si fou, si sévère et si fanatique…
Legion : Ouais c’est ce que je… merci de m’avoir fait perdre le fil de mes idées, Tomas (rires) ! Oui, c’est sûr que c’est pareil pour le prêtre que pour Mary Mayhem : il demandait juste au directeur ce qu’il était censé faire, et puis il était Jack Nicholson ! Et avec les autres on se tenait debout, se faisant face les uns les autres et lui avait l’air complètement dingue… il était tellement dans son rôle que j’ai commencé à rire (rires) ! Il fait ressortir quelque chose qui est vraiment… En fait, on aime tellement son caractère qu’on va le développer pour tout le concept de DEVIAN.
Tomas : En le prenant en tournée avec nous par exemple !

L’année passée, vous avez tourné avec Vader et Septicflesh. Je suppose que vous vous souviendrez de cette première tournée. Quels pays avez-vous le plus apprécié ?
Legion : Un peu partout je pense… Je veux dire, on avait 46 dates de programmées et on en a fait 42 à cause d’annulations. Et chaque soir, quand on est descendus de scène, c’était super ! A chaque fois on se disait "Wow wow, c’était le meilleur concert que j’aie jamais donné de ma vie", parce que c’est vraiment cette impression-là que tu as. Partout en Europe, il y a une sorte de chaleur qui se réveille à chaque fois pour DEVIAN. C’est difficile de citer un pays plutôt qu’un autre. Par exemple ici en Belgique, c’est le deuxième concert qu’on a donné une fois revenu d’Angleterre…
Tomas : Où on est des superstars (rires) !
Legion : Ouais c’était fou, les gens ne voulaient pas s’arrêter de hurler, et nous on était là "Putain…" ! On était l’une des premières parties donc bien sûr, on était limités par le temps ; c’était déprimant d’être sur scène pour dire "Putain, on n’a plus de chanson à jouer, maintenant". Mais en tout cas, la réponse était digne d’une tête d’affiche. Et pourtant cette tournée était un peu comme une… tournée de remplacement. Dès le départ, on était censés faire la tournée Dimmu Borgir et Amon Amarth en 2007, parce que Century Media nous disait "C’est un parfait début pour vous les gars". Mais bon, "Ninewinged Serpent" n’était pas encore sorti, et en tant que nouveau groupe, personne ne se rappellerait de nous le jour d’après. Il faut avoir une histoire et au moins un CD dans les bacs parce que sinon les gens s’en iront et prendront quelque chose d’autre. Ca aurait été jeter notre argent par les fenêtres donc ça n’a pas pu se faire. Puis il y a eu cette autre tournée, et celle là et celle là qu’on n’a pas faites, on ne faisait rien et on attendait. Alors j’ai entendu parler de la tournée avec Vader, et putain, je savais que ça allait être du tout bon parce qu’il s’agissait d’une tournée avec l’un des plus grands groupes de death metal qu’en plus, j’aime vraiment, et parce que Peter et moi sommes amis depuis longtemps. C’est un type très modeste, qui a les pieds sur terre, et qui s’occupe beaucoup des gens qui l’entourent. Et quand tu fais la première partie d’un groupe, si celui-ci n’a pas une attitude très correcte envers toi, tu ne pourras pas faire de ton mieux parce que tu ne te sentiras pas le bienvenu dans cette tournée. Tu ne seras juste qu’un bagage en plus pour le bus, en fait. Mais Peter est complètement à l’opposé de ce genre de comportement.
Tomas : Et même lors de nos afters, il jouait "Ninewinged" avec nous et nous disait "Oh putain mec, j’ai vraiment adoré ce passage ! C’était vraiment cool".
Legion : Ouais, c’est vraiment un gars super et on savait qu’il se chargeait de la tournée. Il nous traiterait bien et on pourrait faire de notre mieux. C’est pourquoi la tournée Vader était parfaite pour nous !

Et maintenant, vous tournez (enfin à l’époque ou l’interview fut faite) avec Deicide, et à nouveau avec Samael et Vader à l’occasion du Winterfest. J’imagine que ça n’est pas pour vous déplaire…
Legion : Oh c’est sûr ! Je suis ami avec les trois groupes têtes d’affiche et c’est sympa de retrouver tout le monde. La première nuit où tu vois tous ces visages familiers, et après quand tu commences à prendre tout le monde dans tes bras, c’est comme ça que ça se passe dans la scène metal. C’est bizarre… Tout le monde s’était perdu de vue pourtant. Je n’avais plus vu Deicide depuis 2001 mais lorsque j’ai commencé à parler à Glen la première nuit… Ca ne faisait pas si longtemps que ça après tout, et quand je lui ai demandé comment il allait et parlé de mes enfants, il m’a dit "Hey, Damon va sur ses 18 ans maintenant"… et j’étais là "Hein ??? Ca fait combien de temps qu’on ne s’est plus vus, nous ??!" (rires). C’est comme si le temps s’était arrêté entre les groupes, c’est une amitié naturelle. Tu vois, si tu avais perdu de vue un ami "normal" depuis trois ans et que tu le retrouvais, ça donnerait "Hey, comment ça va ?". Là entre des groupes ça donne "Hey, comment ça va ?", "Oh tu sais, il s’est passé… "
Tomas : "Tu te rappelles de la dernière fois où on a bu ensemble ?"
Legion : Oui tout à fait, rien que le fait de se retrouver avec Vader, Samael et Deicide, ça tuait parce que j’adore tous ces gars ! Et c’était sympa aussi d’apprendre à connaître Order Of Ennead et The Amenta, car ce sont aussi des mecs qui déchirent. Pour moi, on est comme une bande de joyeux campeurs, parce que tous les groupes s’entendent bien. Ca donne une bonne expérience à tout le monde parce qu’ainsi, tous peuvent se donner à fond sur scène. Cette tournée était définitivement une grande opportunité à ne pas manquer et qui en plus, correspondait parfaitement avec la sortie de notre dernier album. Je me souviens que Century Media m’avait appelé pour me parler de la tournée Deicide, mais c’était censé se dérouler en Octobre. Et ils me disaient "Mais enfin, Deicide vous a invités sur cette tournée…" et moi je répondais "Oui je sais, mais ça ne sert à rien" parce qu’on n’avait pas de nouvel album et que l’autre était déjà trop ancien ; c’était vraiment dommage mais bon, "la prochaine fois", qu’on se disait… Et puis ils m’ont rappelé pour me dire que c’était reporté et ça a donné "Mettez-nous là-dessus, j’en ai rien à foutre de ce que ça peut faire, mais on va tourner avec Deicide" ! Donc ouais… du bon temps, pour sûr !

Est-ce qu’il y a un groupe francophone qui vous plait particulièrement ?
Legion : Gojira, c’est sûr ! (ndIr : réponse non contrôlée qui fera rire Legion : "Ben tiens, comme tout le monde…") (rires) Ouais tout à fait, mais je pense que je les ai découverts parce que Randy Blythe de Lamb Of God en parle dans toutes ses interviews genre "Oh ce groupe, tu devrais aller écouter… Gojira, c’est les meilleurs ! Gojira ci, et Gojira là…" Mais je n’en doute pas, c’est comme Anorexia Nervosa avant qu’ils splittent, je les trouvais très très cool. Ouais, chaque jour tu tombes sur des nouveaux trucs complètement par hasard, et quand ça arrive que tu aimes vraiment l’un d’eux, ça fait du bien… Mais c’est très dur ces temps-ci parce qu’il y a plus de groupes que jamais, c’est sans doute ce qui rend ça si difficile. Avant, c’était facile de prendre un vinyle avec une couverture très brutale, tu te doutais que tu allais probablement aimer la musique aussi. Mais maintenant tout a changé parce qu’il y a des milliers de groupes et que personne ne met plus rien de nouveau sur la table. Donc quand tu découvres quelque chose que tu trouves vraiment génial, ça te rend heureux !

Donc merci pour toutes ces réponses et pour votre temps ! Bonne chance pour la tournée, et à la prochaine ! Quelque chose de plus à dire ?
Legion : Oui bien sûr, à la prochaine ! Merci !
Tomas : Eh attends, Legion est un super tatoueur pour DEVIAN ! Parce que j’ai la pochette du dernier album… sur mon bras. Et c’est lui qui l’a fait ! Et on va continuer ça pour aboutir à une grande "scène" DEVIAN… Quand on rentrera, il me tatouera des crânes de la pochette du premier album, puis bien sûr la tête du fameux "Ninewinged serpent".
Legion : Il a eu la meilleure idée que personne n’ait jamais eue ! Il était là "Euh, j’ai une idée pour un tattoo : toute la discographie de DEVIAN sur mon bras…" Et moi "Oh putain… c’est la meilleure idée de tous les temps ça !!"
Tomas : C’est pourquoi on n’est pas les leaders de la scène metal… Yeah et… merci !


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