Interview faite par ePo lors du Never Say die Tour au Luxembourg, le 09/11/09.

J’en profite pour faire une interview de Despised Icon, groupe Canadien de deathcore, dont le quatrième album "Day Of Mourning", vient de sortir. J’ai devant moi Alex, un des chanteurs, et Eric, un des guitaristes, deux membres fondateurs du groupe.

Que pensez-vous de la réception de votre dernier album "Day Of Mourning" ?

Alex (chant) : Pour l’instant, on trouve qu’il est particulièrement bien reçu du public, de ce que l’on peut voir pendant les concerts, et on pense aussi qu’il a une meilleure réception que les précédents du fait que l’on soit plus connu qu’avant. Puis en ce qui nous concerne, on est très satisfait de cet album, c’est celui dont on est le plus fier.

Pourquoi des titres en Français dans le dernier album, alors qu’il n’y en avait pas sur vos précédents albums "The Healing Process" et "Ills Of Modern Man" ?
Alex : Dans notre premier album "Consumed By Your Poison", il y avait des titres en Français. Ensuite, on est passé à l’Anglais parce que c’est la langue universelle, et qu’on voulait mettre toutes les chances de notre côté afin d’avoir une meilleure réception parmi le public. Maintenant qu’on a atteint une certaine notoriété, il était important pour nous de chanter en Français afin de montrer aux gens notre culture, nos racines. On est très fier d’être francophone. En plus, les textes en Français, sont plus proches de moi, sont sincères.
Eric (guitare) : Puis le chant en Français nous permet de nous démarquer des autres groupes du même genre.

Mais d’ailleurs, pourquoi on ne perçoit pas votre accent quand vous chantez en français ?
Alex : (rires) Si je te parlais comme je parle quotidiennement, tu ne comprendrais rien du tout. Je fais un effort de prononciation. C’est pareil pour les chansons, on a fait un effort de prononciation, afin que ça puisse être intelligible. Même si quand on growl, on ne comprend pas forcément (rires).

Quel regard portez-vous sur ce que vous avez accompli ?
Eric : On est très fier. Avec Alex, ça fait plus de neuf ans qu’on travaille sur DESPISED ICON. On a fait beaucoup de boulot, puisqu’on n’a pas rencontré tout de suite le succès, il est venu avec les efforts.
Alex : On est parti de zéro, quand on a commencé, il n’y avait pas encore myspace et youtube, la scène était principalement dominée par les groupes américains. Et là, aujourd’hui, on est au Luxembourg, c’est plutôt remarquable. On est très content d’être à ce niveau.

Vous fixez-vous des objectifs dans un futur proche ?
Alex : En effet, on tourne 6 mois par an. On est chanceux, parce qu’on vit de notre musique, et ça implique aussi d’être sur les routes la moitié de l’année.



Que pensez-vous du public Européen ?
Alex : Le public varie beaucoup. Sur les premières dates qu’on a faites avec le Never Say Die, il y a eu beaucoup de monde, ça fait chaud au cœur de voir du monde nous soutenir mais la quantité, c’est pas le plus important. On trouve aussi le public Européen très accueillant. On a l’habitude de tourner aux Etats-Unis, là où il y a X tours en même temps, c’est dur de faire sa place. Alors qu’en Europe, c’est assez rare que les groupes tournent, donc du coup, les gens se déplacent plus facilement.

Que pensez-vous de la scène deathcore/hardcore actuelle ?
Alex : La scène est sumergée. Quand on a commencé, le deathcore était pas à la mode, les débuts ont donc été très difficiles. Et là, on a l’impression que des tas de groupes émergent sans savoir d’où leur musique vient, tout comme ceux qui écoutent cette musique, sans généraliser bien sûr. Ils se copient tous les un les autres. Disons que c’est plus facile maintenant de faire du deathcore que quand on a commencé.
Eric : Du coup, on n’écoute pas forcément que cette musique. J’aime bien écouter de la new wave, de la funk etc. Alex lui, écoute du hip hop. En gros, de moins en moins de metal, on est plutôt ouvert à tout.

Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui se lancent ?
Alex : De jouer de la musique pour les bonnes raisons, pour la passion, et pas pour le succès ni les groupies.
Eric : Il ne faut pas hésiter à travailler, à persévérer, faire des efforts. C’est l’amour de la musique qui doit guider le travail.

Et maintenant, les questions détentes ! Alors, en tant que Québécois, vous n’y manquerez pas. Si je vous dis "tabernacle" ?
Alex : "Christ yeah". C’est un peu comme "fuck yeah". Tous nos jurons, en Québécois, se réfèrent à la religion, ce qui est plutôt bizarre, parce qu’on n’est pas vraiment croyant au Québec.

Et si je vous dis "Vive le Québec libre" ?
Eric : Juste une chose, RIP Charles de Gaulle.

Mot de la fin ?
Alex : TABERNACLE !!!
Eric : Eh bien, pour tous les Français, merci de soutenir vos cousins Québécois.


Le site officiel : www.despisedicon.com