Interview faite par Cassie au Molodoï à Strasbourg.

En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?
François : Moi c'est François et je fais de la basse.
Raphaël : Raphaël à la guitare.
Richard : Richard, guitare aussi.
Julien : Julien au chant.
Quentin : Quentin à la batterie. Donc le groupe a été formé il y a à peu près trois ans par Raphaël et moi-même puis après au fur et à mesure des années Julien est arrivé et on a enregistré un EP en 2011 et le deuxième sortira en début 2013 avec un deuxième clip qui sortira avec. Richard : On fait du metalcore post-hardcore.

Le Line-up a mis du temps à se stabiliser. Etes-vous enfin certains de votre formation ?
Julien : Ah oui là c'est certain, depuis septembre 2010 on est ensemble et là ça ne bouge pas. On est bien ensemble et tout se passe très bien.

Pensez-vous que dans votre créneau vous êtes bien lotis à Strasbourg ? Est-ce un avantage de venir d'ici ?
Richard : Pas du tout non, absolument pas. Dans le style que l'on joue, cette scène est assez absente sur Strasbourg.
Julien : Même en France.
Richard : Il y a vraiment très peu de groupes qui se démarquent ici. On voit déjà la différence lorsqu'on va jouer dans d'autres pays. Dans les autres styles, ils ont des connaissances en France, mais nous on ne connaît absolument personne.
Julien : Après l'avantage avec Strasbourg c'est qu'on est à côté de l'Allemagne et du Luxembourg, et là-bas les gens apprécient mieux. Ca passe tout de suite beaucoup mieux. C'est une autre mentalité là-bas.

Mais pour autant, est-ce toujours un plaisir pour vous de jouer dans votre ville ? Aucune lassitude ne se fait ressentir ?
Julien : A Strasbourg ça fait plus d'un an et demi qu'on a pas joué. La dernière fois on avait joué dans un petit bar, et c'est d'ailleurs la première fois qu'on joue au Molodoï. Entre guillemets on pourrait dire que c'est notre première date à Strasbourg depuis un an.
Quentin : Et pour répondre, oui ça nous fait plaisir de jouer à Strasbourg.




A votre actif, vous avez déjà sortie une première démo ainsi qu'un EP. Un album est-il en projet ou en composition ?
Quentin : Pour l'instant on va déjà sortir notre nouvel EP.
Richard : Avec de tout nouveaux titres, dont un qui est déjà sorti "Atlas" auquel on a tourné un clip. Puis un album oui, à voir, pourquoi pas mais il faudrait d'abord qu'on trouve un label.
Julien : Un label oui, c'est vrai qu'aujourd'hui pour faire un album il faut les moyens financiers.

Donc comme vous le disiez, vous avez sorti un clip cette année qui a récolté déjà plus de 30 000 vues. Une fierté pour vous j'imagine. Est-ce un objectif atteint ?
Julien : Ouais.
Raphaël : On est assez contents. On va dire que c'est pas mal. Il ne faut jamais s'arrêter à quelque chose, ne pas avoir de limite. C'est vrai que pour la qualité on pourrait espérer mieux mais je pense que le deuxième clip peut aussi aider le premier à décoller. Donc on verra. Il faut savoir que ça roule doucement mais sûrement. Dans les pays de l'Est ça marche bien.

D'ailleurs pour ce clip vous en avez remerciée la ville de Saverne car vous avez tourné le clip là-bas dans son Espace Rohan. Comment se fait-il qu'il s'est réalisé là-bas ? Et quel effet cela vous a fait de jouer dans une salle vide ?
François : En fait mon père travaille directement à la mairie de Saverne donc on a pu bénéficier de la salle et ça nous a bien aidés.
Richard & Julien : Merci papa !!!
Julien : Oui et puis ça s'est bien passé. Et on tenait à le tourner chez nous. Après c'est sûr que nous ça fait trois ans qu'on vit là et on joue seulement ce soir au Molodoï alors qu'il y a d'autres groupes ça fait quelques mois qu'ils tournent et ils jouent déjà dans cette salle mais bon c'est comme ça.
Richard : Sinon pour la salle vide c'est très spécial au début car on doit vraiment se donner à fond. C'est une expérience à vivre et physique surtout.
Raphaël : On a eu des courbatures en 12h de tournage.
Julien : On a dû jouer une bonne cinquantaine de fois la chanson pour chaque prise. Mais on en est contents.

Vous avez tourné en Russie. Comment avez-vous été amenés à jouer là-bas ? Et quel souvenir en gardez-vous ?
Julien : On nous a contacté. Après c'était une opportunité et on s'est donné les moyens pour le faire, on a acheté un van etc. C'était une très belle expérience, c'est d'ailleurs pour ça qu'on y retourne. Les gens là-bas commencent à nous suivre. Ca marche vraiment bien en Russie car les gens sont vraiment à fond, très accueillants et très ouverts.

Vous aviez déjà un public là-bas ? Et musicalement, qu'est-ce que cela vous a apporté ?
Julien : Ben non on avait pas de public avant d'y aller. Tout s'est fait là-bas. Les gens ne nous connaissaient pas alors qu'on jouait en tête d'affiche. Le soir quand on faisait le soundchek les gens étaient déjà devant tout hystériques. L'ambiance là on ne la retrouve nulle part.
Raphaël : C'était une expérience humaine. On était loin de chez nous, on était dans un van, les routes non plus ne sont pas faciles du tout et on devait se supporter H24 mais je pense qu'on a bien réussi. Ca montre vraiment qu'on est un groupe cohérent et qu'on est bien ensemble.
Julien : S'il y a un problème entre nous on se le dit, et après on en rigole. Mais c'est vrai que là on s'entend tous très bien et on attend tous la même chose.
Richard : On jouait tous les soirs là-bas dans des lieux assez différents, les salles étaient plus petites qu'ici en plus on se retrouvait à chaque fois à jouer avec des amplis différents et on devait s'amuser à les régler car il y avait toujours des petits problèmes techniques etc. Mais musicalement on va dire qu'on a acquis plus d'expérience.
Quentin : On voit que chaque date est différente.




En 2013 vous allez jouer en République Tchèque ainsi qu'en Hongrie. Ca s'enchaîne bien pour vous on dirait car de belles opportunités s'offrent à vous. Pensez-vous que ça aille trop vite ou qu'au contraire, il faille saisir chaque opportunité ?
Julien : On saisit chaque opportunité. Si on nous propose quelque chose, on le prend.
Richard : Je pense que les tournées dans des conditions pas très agréables de temps en temps on peut aussi. On prend quasiment tout. On a tous le même âge donc il faut vraiment en profiter. On n'est pas un groupe américain qui à 20 ans tourne dans le monde même si on en rêve.

Vous arrivez à vous exporter hors de la France mais quels sont vos objectifs prioritaires ?
Quentin : L'objectif prioritaire maintenant est de trouver un label, un producteur ou quelque chose. De vraiment se donner les moyens pour ce nouvel EP et ce nouveau clip pour vraiment franchir les étapes, mais vraiment le label est notre priorité. On a pas les moyens de faire un album en auto-production, c'est quasiment impossible. On a même pas de tourneur, on fait tout nous-mêmes.
Julien : On a personne, on cherche nos dates nous-mêmes, on fait tout. Après c'est réparti, chacun a ses tâches et au final on y arrive. Souvent dans les groupes t'en as deux qui font quelque chose et les autres ne font rien. Chez nous c'est tout le monde qui participe. On se donne les moyens comme on dit.

Y-a-t-il un groupe local ou international avec qui vous souhaiterez collaborer ou partager une date ?
Richard : Enormément. Internationaux il y a quand même le choix. Je dirai Betraying The Martyrs, While She Sleeps et Bury Tomorrow.
Julien : Et Architects aussi. Après dans la région il y a des groupes d'un peu près le même style que nous qui passent et pourtant on est jamais appelés. Que ce soit dans toutes les autres villes de France, ils font appel aux groupes locaux mais jamais chez nous. On a la chance d'avoir à Strasbourg la salle de la Laiterie où passent de supers groupes et on pourrait leur ouvrir mais non même pas. Sinon en groupe local il y a Smash Hit Combo avec qui on s'entend très bien.

Bon eh bien merci à vous pour l'interview. Bon concert pour ce soir et joyeuses fêtes !
Tous : Merciiiii !!!
Richard : Joyeux Noël.
Julien : On va faire la fête maintenant !


Le site officiel : www.alltheshelters.com