Interview faite par Tiana au Santa Carne à Paris.

En cette belle journée d’été Indien, une des dernières, j’ai eu la chance de rencontrer la grande Anneke Van Giesbergen, ex-membre de The Gathering et leader d’Agua De Annique depuis déjà deux albums, afin qu’elle me parle du troisième, "In Your Room", sorti le 30 Octobre. Charmante, très pro et adorable, Anneke m’a présenté son nouvel album, parlé de sa manière de travailler et évoqué quelques projets…

Comment décrirais-tu "In Your Room" à vos fans et aux gens qui ne vous connaissent pas encore ?

Anneke Van Giesbergen (chant) : Bonne question ! Eh bien, "In Your Room" est un album très clair, très transparent, très loin du non-sens, et c’est un peu différent de ce que j’ai pu faire auparavant car, je pense, un album représente toujours un moment un peu hors du temps, et ta vie est comme un journal, tu vois, et pour je ne sais quelle raison, à cette période de ma vie, je voulais que les choses soient claires et comme je l’ai dit avant, transparentes… C’est une sorte d’album "what you see is what you get" (ce que vous voyez est ce que vous obtenez, terme utilisé en informatique pour les interfaces graphiques intuitives affichant à l’écran ce qui sera imprimé, Ndt)… chansons courtes, titres courts, pochette d’album claire… tout n’est que clarté. Je n’y ai pas pensé beaucoup quand j’ai commencé à écrire les chansons car j’écrivais tout ce qui me passait par la tête et ce n’est qu’après en prenant du recul que j’ai réalisé que c’était plus court, plus direct que ce à quoi j’étais habituée et là, je me suis dit : si je fais ces chansons, alors je veux que l’album soit exactement comme ça. Donc je ne veux pas utiliser des sons, des gens ou des actions et les faire plus grands, non, je veux les garder tels quels, petits, et courts, et bons. Comme en Hollande, on dit : on dégraisse… c’est logique ! Et c’est la chose principale à propos de l’album : tu vois, j’aime les chansons, j’aime les chanter et les jouer, on a passé un très bon moment pendant l’enregistrement, c’est un album très positif… positif et décontracté.

Oui, car les chansons sont bien plus calmes que ce que tu as pu faire auparavant, est-ce en quelque sorte l’âge de raison ?
Peut-être, je ne sais pas… les chansons sont plus claires, plus pures, mais elles sont peut-être encore plus rock que ce à quoi j’étais habituée. Il n’y a plus de longues chansons, il n’y a plus autant de strates sonores, mais il y a de plus en plus de guitares, par exemples, que dans les albums précédents, c’est davantage dans les paroles, c’est plus tranquille, quelque part, comme tu disais, mais c’est plus cadré.

Comment se passe l’écriture et la composition des titres, comment travailles-tu la création ?
J’arrive à écrire partout, et j’aime ça, vraiment, car il y a toujours un moment où on a une idée pour des paroles, une chanson, un riff ou une mélodie et j’essaye de noter ça autant que possible. Mais à la fin, quand je sens que c’est le moment de composer un album et que je n’ai pas assez de chansons, je me lève le matin, je fais l’aller-retour à l’école, je rentre et à 9h, je me mets devant mon piano ou je prends ma guitare et j’écris. Donc je peux écrire "sur commande" et je peux écrire quand les choses me viennent à l’esprit… Mais je pense que c’est vraiment une question de garder l’esprit ouvert et de laisser les choses venir à soi, tu vois, les chansons, les idées, et c’est ce que je fais, et je peux écrire très vite, et beaucoup, et tout n’est pas bon, mais beaucoup de choses me viennent et c’est ainsi que je procède.

Tu travailles à la maison, tu as ton propre studio… est-ce que ça change ta façon de composer ? Tu es plus relax, peut-être ?
Oui, c’est en effet plus relaxant ! Il n’y a pas besoin de louer un studio qui coûte très cher et où on ressent toujours une pression du genre : on doit finir ou on devra payer un jour supplémentaire ! Donc ça c’est un aspect des choses, mais aussi, être à la maison et pieds nus… je peux même chanter en pyjama tu vois ! Et nous avons un fils et on enregistre le plus souvent quand il est à l’école mais aussi quand il est couché : le soir on le met au lit et je peux encore chanter quelques heures… Donc c’est très pratique, et par conséquent, ça donne du temps, de la place et c’est également très inspirant et agréable. Je suis extrêmement contente du studio ! Et on peut y répéter, y ranger nos affaires, c’est vraiment parfait !

Et qu’en est-il de tes sources d’inspiration ? Tu as dit sur ton site que c’était principalement l’amour et la vie de tous les jours. Est-ce que d’autres sentiments, atmosphères ou évènements t’inspirent ?
Oui… comme tu l’as dit, c’est toujours l’amour et la vie, le principal. En fait, pour cet album, d’un côté, c’est très personnel, ça vient de l’intérieur, mais en réalité il y a aussi quelques histoires inventées - mais il y a toujours quelque chose en dessous, aussi… j’ai inventé des histoires, mais elles sont généralement sur l’amour, mais plus légères. Une chanson comme "Pearly", par exemple, parle d’être amoureuse du présentateur des infos du matin, de s’asseoir devant la télé tous les matins, simplement de l’aimer et de se demander ce que ce serait d’être avec lui… Ce n’est pas une situation que j’ai connu, c’est juste amusant, et j’ai mon présentateur de JT favori en Hollande, et c’est comme se demander ce que ce serait d’avoir complètement le béguin pour quelqu’un comme ça ! Et tu le connais si bien car tu connais le moindre de ses mouvements, mais tu ne le connais pas car tu le vois seulement lire les infos ! Donc j’aime ce genre de trucs, j’aime écrire à propos de petites choses comme ça, pour l’album, qui ne sont en fait que des petites histoires. Mais il y a toujours quelque chose derrière. Là, par exemple, c’est l’amour inaccessible et les choses qu’on ne peut pas avoir et comment gérer ça. Et pour chaque album, il faut parler de quelque chose. Donc en général, les idées t’arrivent simplement comme ça dans la tête.

Et est-ce qu’en général, les mots te viennent et ensuite tu composes la musique, ou est-ce que ça dépend ?
Ca dépend. C’est vraiment toujours différent. En général, la musique me vient en premier. Parfois, la musique et les paroles viennent en même temps, on commence à jouer et c’est plus rare que j’aie les paroles et qu’ensuite la musique suive, ce n’est généralement pas ce que je fais.



Tu es vraiment libre car tu écris, tu composes… et tu as déjà fait ça, tu écrivais les paroles pour The Gathering… est-ce que composer pour Aqua De Annique change ta manière de travailler par rapport à cette époque ?
C’est un peu différent car maintenant, je compose seule et c’est donc plus un peu rapide d’écrire, il n’y a plus tant de discussions à propos des paroles, de tel riff… Avec The Gathering, tout le monde avait beaucoup d’idées, alors bien sûr, il fallait faire des choix, mais cela faisait le son magnifiquement riche de The Gathering. Ce n’est pas du tout le cas avec AGUA, c’est plus simple, il y a moins de strates, c’est une grande différence, et j’aime ça car cela prends moins de temps, je suis plus une femme d’action que de pensée. Et je n’aime pas tellement discuter. Alors j’écris les chansons et les membres du groupe, bien sûr ils les jouent et les améliorent car ils sont meilleurs musiciens que moi, ils font de beaux riffs et "habillent" les chansons. Mais si quelqu’un dit "oui, je l’aime bien avec ce son" ou "j’aimerais changer ce riff en cela", en général si c’est une bonne idée je dis : allons-y ! Voilà, peu de discussion, c’est un point important ! Je suis une personne simple. Je fais, tout simplement.

Ta musique sonne moins metal qu’auparavant mais elle est toujours atmosphérique, aérienne… est-ce quelque chose que tu recherches ou cela vient-il comme ça ?
Je pense que ça vient comme ça, c’est dans ma façon de faire les choses, ma façon de vivre ma vie, la manière dont on fait de la musique et dont j’écris et m’exprime. Il y a toujours une forme de romantisme, de mélancolie, c’est toujours là… Mais maintenant je suis à un stade où j’essaye d’aller de l’avant et de rendre les choses transparentes… il y a toujours des humeurs persistantes et un peu de noirceur, ce qui en fait plus de la pop alternative que de la pop, du rock ou quoi que ce soit d’autre.

Tu as chanté pour le Tibet et tu as aussi rencontré le Dalaï Lama : qu’est-ce que cela a changé pour toi ? Que peux-tu m’en dire ?
C’était vraiment un moment fantastique, à défaut de meilleur mot ! Nous avons fait le single avec d’autres artistes Hollandais et nous avons récolté de l’argent pour le Tibet. C’était il y a un an et demi, je crois, et c’était une expérience incroyable car les membres du groupe étaient tous issus des plus grands groupes Hollandais, ce qui a apporté une grande qualité, c’était une chanson fantastique ! Plus récemment, il y a environ 6 mois, nous avons rechanté la chanson pour la nuit du Tibet, un événement auquel le Dalaï Lama venait, et après son discours de 20mn, il s’est assis sur scène et nous avons chanté la chanson pour lui. Et il… je n’ai pas les mots pour exprimer ça, c’était vraiment fantastique ! Dans les premières phrases, j’ai du me concentrer sur les mots, je ne voulais pas faire d’erreur… mais quand j’ai pris confiance, j’ai levé les yeux et j’ai croisé son regard, il avait l’air d’apprécier ! Et j’étais heureuse, j’étais emplie de bonheur. Après ça, je lui ai serré la main… je vais te dire, j’ai ressenti cette main quelque chose comme 4 jours, et je lui ai touché l’épaule, je sentais ma main, tu vois… Bien sûr, c’est un être humain, mais il est également cette incroyablement puissante énergie, qu’il transmet. J’ai appris qu’après avoir serré la main du Dalaï Lama, il faut serrer une autre main pour donner cette énergie à quelqu’un d’autre, afin que nous ne devenions qu’un, qu’il y ait une unité dans le monde. C’est très beau. C’était une expérience très profonde que de le rencontrer. Ca t’amène plus près de Dieu, c’est vrai, il est la ligne directe ! (rires). Et alors j’ai bloggué, j’ai Twitté, j’ai posté des photos sur Internet et on a fini par me dire : OK, ça suffit avec le Dalaï Lama ! (rires)

Puisque tu en parles, j’ai aussi une question au sujet d’Internet. Tu utilises beaucoup Facebook, Twitter, Myspace… à quel point est-ce important dans ta communication avec tes fans, comment t’en sers-tu pour promouvoir ta musique ? Et aimes-tu ça ?
Oui, j’aime ! Car je ne suis pas sur un gros label qui a du pouvoir pour la radio ou la télé… Bien sûr, nous y passons de temps en temps, mais pas assez pour s’adresser à tout le pays, et ça me va, mais je pense qu’Internet est un moyen fantastique de toucher les gens, et nous avons une communauté très forte et le rock et le metal en particulier ont aussi de grandes communautés sur Internet et nous avons beaucoup de gens qui nous suivent et aiment voir quelle sera ma prochain étape, donc c’est sympa. Et j’aime alimenter mon Twitter, mais je ne suis pas le genre de "twitteuse" qui dira qu’elle est en train de manger une pizza ! J’ai toujours quelque chose à dire quand je le fais. Je pense que les gens me suivent sur tous ces trucs. J’ai aussi conscience qu’ils attendent de connaître les étapes suivantes, et c’est ce que j’aime avec cette communauté Internet : tu peux être n’importe où dans le monde et t’adresser "personnellement" aux gens, j’apprécie ça.

Alors tu te sens plus proche de tes fans ?
Oui ! Je n’aime pas le mot "fan", cependant. Je préfère "auditeurs" ou "personnes qui s’intéressent", parce que c’est ce que c’est, nous aimons tous la musique, je suis à la fois du côté de ceux qui la font et du côté de ceux qui l’écoutent, mais c’est la même chose. Et donc partager ça, c’est super et Internet est un média fantastique pour ça. Bien sûr, il faut être prudent, ne pas spammer, et j’essaye d’être vraiment de ne dire que des choses utiles et ça fonctionne bien ! C’est pourquoi j’aime bien cette communauté.

Puisqu’on parle de proximité avec tes auditeurs… Avec The Gathering, vous vous produisiez dans de grandes salles et maintenant, avec Agua, vous vous produisez également dans de petites salles, tu as même chanté dans le salon de la gagnante d’un concours que vous aviez organisé ! Tu aimes chanter dans des endroits plus intimes ?
Oui, j’aime ça ! C’est plus effrayant, de chanter seule avec ma guitare… parfois je fais de petites erreurs et là, on les entend. Mais on entend également toute la beauté de la chanson, c’est effectivement quelque chose de très intime à faire, mais j’aime ça ! J’aime les grandes scènes, et les grands festivals avec beaucoup de monde et toute cette énergie, et j’aime les choses plus intimes, telles que, comme tu disais, arriver dans la maison de la gagnante et jouer là, devant la famille… Je fais beaucoup de choses comme ça, beaucoup de petits spectacles : moi et ma guitare ou mon piano, et 20 personnes ! C’est un moyen génial de pratiquer et développer ma musique. Je parle beaucoup entre les chansons, je raconte des histoires, comment j’ai écrit la chanson, mais aussi que j’étais bloquée dans les bouchons ou ce qui a pu arriver dans la journée. Et lors de grands shows, je ne suis pas habituée à parler, c’est moins adapté pour "papoter" entre les chansons. Bien que je le fasse plus qu’avant, lors de plus gros concerts, je parle quand je le sens. Et ça crée des liens, car aujourd’hui, les gens répondent et tu te lances dans une conversation ! Et j’aime ça, c’est très humain !



Tu penses que ça correspond mieux aux nouvelles chansons ?
Je crois bien. C’est comme de tous devenir un, une entité. Se produire, avoir des contacts ou tout simplement échanger l’énergie, la positivité… je suis une grande fan de la positivité ! Elle a besoin d’être partagée, au-delà de la musique, c’est aussi très important : être là, avec les gens, et tout simplement échanger. Ça importe presque peu, finalement, que tu racontes une histoire ou que tu chantes une chanson.

D’ailleurs, je trouve qu’avec tes nouvelles chansons, tu fais très "storyteller", un peu à la façon de Tracy Chapman ou de Tori Amos…
Sympa ! Peut-être que c’est ça ! D’ailleurs, je prévois aussi de faire un album en Hollandais et ça devient de plus en plus comme tu le disais : tout simplement raconter des histoires. J’ai envie de faire ça car je très influencée par la musique folklorique que nous écoutions à la maison, et dans notre partie du pays il y a aussi un dialecte, et donc c’est aussi pour raconter les histoires du village où tu vis, comment tu as grandi, sur l’école locale, à quoi ressemble l’automne ou l’été là bas… Tu vois c’est vraiment "petit" et c’est vraiment raconter des histoires, plus que quand on cherche son inspiration de l’extérieur, ce que j’aime, ou même de choses comme l’Univers… c’est très agréable d’aller dans l’intimité de temps en temps.

Tu as présenté "In Your Room" comme ton album le plus personnel jusqu’à présent ; en quoi te ressemble-t-il plus que les précédents ?
Comme je l’ai dit avant, certaines chansons sont inventées, mais il y a toujours quelque chose en dessous, notamment avec la brièveté et la transparence des chansons... C’est très… Je n’arrive pas à décrire autre chose que : tout simplement moi. Les histoires, même les histoires inventées, les lignes de chant, les paroles, la manière dont nous avons enregistré, la manière dont j’ai fait les photos et dont nous avons fait la pochette de l’album… c’est vraiment moi ! Je n’ai pas eu beaucoup d’influences extérieures, de groupes ou de gens me disant comment faire… Bien sûr, j’ai des gens autour de moi qui réfléchissent avec moi au sujet de l’album, mais les chansons, je n’y ai pas pensé, je les ai simplement composées, ça les rend très personnelles. Tu sais, ce que vous voyez est ce que vous obtenez (what you see is what you get), c’est très pur et c’est honnête, dans ce sens. Voilà, oui, je crois que c’est ça.

As-tu une chanson favorite sur cet album ?
Bonne question. En fait, il y a trois types de chansons sur cet album… il y a les très légères, comme "Hey Okay !", les plus rock comme "The World" ou "I Want" qui sont plus directes, et enfin les mélancoliques, les balades comme "Adore", ce genre de choses. Et j’aime ces trois univers, j’aime l’atmosphère et l’énergie de tous, donc c’est difficile de choisir la meilleure ou la plus belle. Mais j’aime beaucoup "Adore", bien que ce ne soit pas ma propre chanson – la seule chanson que je n’aie pas écrite moi-même. Mais j’adore les paroles, l’ambiance et la mélodie. Mais j’aime tout autant des chansons comme "Pearly" : c’est joyeux, c’est sympa, c’est léger et j’adore le feeling de celle-ci, j’aime la chanter, il n’y a pas besoin d’y réfléchir.

Tu as travaillé avec beaucoup d’artistes, prévois-tu de nouvelles collaborations dans les prochains mois ?
Oui… mais je ne peux pas encore en parler (rires). Quand tu rencontres des artistes comme Devin Townsend, ou Moonspell, tu te dis toujours : OK, on fait la chanson… mais faisons un album ensemble ! Et parfois on le fait, parfois non, mais il y a toujours des idées, j’ai plein d’idées ! Pour l’album en Hollandais d’une part, mais également d’autres chansons, j’en écris de différentes sortes… Et certaines chansons, tu ne peux pas les utiliser pour ton propre album mais tu peux t’en servir pour des projets et des choses comme ça. Et en Hollande, j’ai plusieurs projets en cours, des petites choses avec d’autres artistes comme une chanson par ci, une chanson par là… J’aime ça, c’est une bonne source d’inspiration !

Tu as tourné en Amérique du Sud, tu en rêvais, comment cela s’est-il passé ?
J’étais très heureuse de retourner là-bas avec le nouveau groupe car on ne sait pas, quand on quitte un grand groupe comme The Gathering si l’on aura l’opportunité de retourner y jouer. Donc on a eu cette chance, les gens sont venus et ont aimé ce qu’on faisait, c’était explosif et j’aime tout là-bas, les pays, la nourriture, la culture… C’était une expérience formidable et j’espère y retourner cette année ou l’an prochain.

Et quand te reverrons-nous en France ?
J’espère bientôt, car on planifie des concerts à l’étranger mais je ne sais pas encore où nous allons jouer, mais j’adore jouer en France ! Et c’est "abominable" (en Français) que nous n’ayons pas joué ici l’an passé, mais ça dépend toujours de la logistique et du budget et de ce genre de choses embêtantes. Mais si nous venons en France avec tout notre attirail, nous devons absolument jouer à Paris cette année !

Un dernier mot pour les lecteurs de French Metal ?
Eh bien, si nous venons jouer ici, venez nous voir car nous avons vraiment un super show, nous le répétons en ce moment, et il sera bon, solide, et rock, alors venez !

Merci beaucoup !
Merci, merci beaucoup ! (en Français)


Le site officiel : www.aguadeannique.com