Salut les gars, c’est votre première interview pour french-metal.com. Parlez nous du groupe, comment et quand vous êtes vous rencontrés ? Comment est né ce projet ?
Julien (guitare) : Hello, et j espère que ce ne sera pas la dernière. La formation avec cet état d'esprit, cette envie d'aller sur la route, sortir des albums et tourner date vraiment de 2005, même si auparavant Nico et moi avions déjà joué ensemble mais avec un line-up qui ne partageait pas les mêmes ambitions. Il nous a fallu du temps pour trouver des gens motivés et surtout qui "résistent" à la vie de tournée, mais justement cette dernière tournée a montré de quoi était capable le petit Jetblack qui a grave aimé la vie sur la route !
Mike (batterie) : Le groupe est né il ya quelques années déjà (2003), autour de Nico et Julien, au fil des années le line-up a évolué, pour finalement arriver à ce qu'il est aujourd’hui.
Nico Marlyn (chant) : Au départ, on était deux, Julien et moi, c’était en 2003/2004, on est arrivé sur Paris avec l’idée de former un groupe de hard / rock 'n’ roll avec des projets plein la tête. Mike a répondu aux annonces pour les batteurs, d’autres comme Ox Comrol et Voodoo, depuis, on a fait du chemin, le line-up du groupe a pas mal varié jusqu’aux arrivées de Johnny Lips à la basse et Jetblack à la deuxième guitare.
Johnny Lips (basse) : Moi j'ai rejoint le groupe il y a deux ans...
Jetblack (guitare) : J'ai rejoint le groupe en Janvier 2010.

Que pouvez-vous nous dire sur vos influences musicales respectives ?
Julien : Que justement musicalement on ne se respecte pas trop (rires), en fait le plus simple je pense c'est de regarder les CDs emmenés dans le bus sur les différentes tournées. Sur la dernière il y avait (dans le désordre) Ozzy, Hellacopters, Rod Stewart, Nazareth, Aerosmith, Quireboys, ZZ Top, Alice Cooper, Supagroup, Sex Slaves, 69 Eyes, Cinderella, BLS.... tu noteras qu'on ne prend pas les mêmes CDs sur chaque tournée, ce qui rend de plus en plus dure la sélection, ce coup ci je n'ai même pas pu prendre de Black Rain... (rires) On s'est même retrouvé avec un CD d'Ocean à bord !!!!
Mike : La scène hard rock et metal en général, ça va de Mötley Crüe à Pantera, en passant par Pearl Jam et Backyard Babies.
Nico Marlyn : Personnellement, j’adore Ennio Morricone, le rock 60’s, les Doors, Elvis, les années Motown, Michael Jackson (de 79 à 91), le hard rock, Aerosmith, Guns N’ Roses, et la scène rock 'n’ roll Scandinave.
Johnny Lips : Mes influences musicales ne sont pas les mêmes que les autres tarlouzes (rires). J'écoute principalement du rock 60's et 70's, et dans le genre hard rock mes préférences vont de MC5, Black Sabbath, Led Zeppelin, Deep Purple, The Sweet, Alice Cooper, Motörhead...
Jetblack : J'adore plein de choses différentes, mais les premiers noms qui me viennent à l'esprit pour définir mes influences sont Metallica, G N' R, Stevie Ray Vaughan, Megadeth, Zakk Wylde, Maiden,"The Great Southern Trendkill" de Pantera,"Toxicity" de System Of A Down, Mastodon, Volbeat, "Soul Survivor" de Gorefest...

"Shattered Idols », votre nouvel opus, est sorti le 18 Septembre 2010. Parlez moi un peu de l’album, chaque chanson raconte une histoire bien précise ?
Mike : L'album reflète bien l'évolution des musiciens du groupe, et d'une partie de nos influences. Chacun ajoute sa couleur personnelle.
Nico Marlyn : Oui, on peut dire ça. Chaque chanson a sa propre identité, sa propre vie.
Julien : Concernant les guitares, elles ont particulièrement été travaillées au niveau des arrangements et évoluées au fil du temps, certains riffs et arrangements doivent dater d'il y a trois ou quatre ans alors que "Mary Green" par exemple a été écrite un mois avant l'enregistrement... mais un des riffs et le refrain avait été écrit en Scandinavie trois ans auparavant ; il n’y a pas vraiment de règles du moment que ça nous plaît. Pour les solos c'est soit totalement improvisé soit le résultat d'un bon millier d'impros dans ma piaule à jamer à mort sur les titres.
Johnny Lips : "Shattered Idols", est, je l’espère, ce que je serai dans 15 ans, un rocker pathétique au bout du rouleau plein de drogues et d'alcool avec une minette de 17 ans sur les genoux, une grosse baraque, un tank et une piscine en forme de guitare comme mon idole Johnny.

Certaines chansons sont-elles les témoignages de certaines de vos histoires passées ?
Nico Marlyn : Oui, en tout cas, c’est là-dessus que je m’appuie pour écrire. Histoires, rencontres, j’ai besoin de ressentir pour écrire. Pareil pour le mettre en musique. J’ai besoin de m’appuyer d’une façon ou d’une autre sur des histoires passées.
Julien : En quelques sorte oui, les riffs de guitares sont vraiment un reflet de ce que je vis, ce que j'ai vécu, ou ce que je ressens, après il y a toujours un mélange entre mes sentiments et ceux de Nico qui écrit les paroles, c'est lui qui donne le sens final à la chanson, et rien à foutre que sa chanson parle de cul alors que le riff a été composé dans un moment de déprime, du moment que ça colle (rires).
Johnny Lips : "Under 16" ça parle du jour où mon pénis ne s'est pas mis en érection. Il est resté en dessous de 16 cm (rires).

Concernant l’écriture des textes, chacun écrit un peu dans son coin ou c’est toi Nico qui es l’auteur de la totalité des textes ?
Nico Marlyn : Non, c’est moi qui ai écrit la totalité des textes.

Qu’est ce qui diffère de votre précèdent album "Serious conspiracy", aussi bien dans la manière de créer ou dans l’enregistrement ?
Mike : On a tous simplement bénéficié de l'expérience du premier qui était une découverte de l'enregistrement pour nous. Pour "Shattered Idols", on a su bien s'entourer pour donner le meilleur résultat possible.
Julien : La manière de créer reste assez identique depuis toujours. Pour ce qui est d'enregistrer, on a fait les mêmes choses, mais avec des gens différents dans des endroits différents, en sachant mieux comment faire... Après tout n'est pas encore parfait et, à des moments, l'enregistrement était plutôt inconfortable à certains niveaux... le truc positif c'est que tout le monde avait déjà l’expérience du studio, ça aide forcement.
Nico Marlyn : Déjà, la grosse différence avec "Serious Conspiracy", c’est qu’il s’agit d’un album 100% nouveau. "Serious Conspiracy" était un album de 12 titres mais 5 provenaient d’une précédente démo "Take It As A Last Chance Ride", même si on les avait réenregistrées pour l’album. Pour "Shattered Idols", niveau son, niveau travail préproduction et niveau arrangement, le travail a été plus fourni. L’ingénieur son, Arno Bordas (bassiste de Stuck In The Sound) nous a accompagnés tout au long du périple. Julien est même parti en Suède pour enregistrer la basse de Kenny Hakansson (The Hellacopters). En ce qui me concerne, un ami Yankee m’a accompagné tout au long de mes prises pour éviter le plus possible les "francismes" dans les textes et dans l’accent, je pense qu’on y est parvenu.

Depuis peu vous avez légèrement changé votre line-up, pour intégrer Jetblack votre nouveau guitariste. Comment s’est passé la transition ? A t-il joué un rôle dans la composition de l’album ?
Julien : Jetblack n'a pas eu le temps de composer pour cet album, il a juste eu le temps de poser un riff pour un titre... qui n'est pas encore sorti ! La transition depuis Voodoo s'est plutôt bien passée, même si changer de guitariste en fin de tournée, plus la finalisation et préparation d’un album, a été à certains moments assez dur à gérer et incertain pour l’enregistrement.Heureusement Jetblack est arrivé à temps.
Nico Marlyn : En fait, il a apporté sa touche.  Même si la plupart des titres étaient déjà composés, d’autres n’étaient pas finis au moment de son arrivée, d’autres à peine ébauchés.
Johnny Lips : Y a une tarlouze de guitariste qui a été remplacé par un "vegan". Il ferme sa gueule et joue ce qu'on lui dit (rires).
Mike : Jetblack s'est très vite intégré dans le groupe. C'est un peu comme s'il avait toujours été là. Il nous a beaucoup apporté, surtout de nouvelles pratiques sexuelles !
Jetblack : Concernant la réponse de Johnny Lips, j’ajouterai juste "avec un ampli de mec" (rires).

Pour "Shattered Idols" vous avez employé l’artillerie lourde (guests, mastering fait par un "grand", etc…). Une volonté de frapper un grand coup pour la tournée de 2010-2011 ?
Julien : Une volonté de se faire et faire plaisir. Pour parler des guests on est tous ultra fan de HCSS ("HardCore SuperStar", surtout des premiers) et  des Hellacopters, autant dire que d'avoir la possibilité de faire jouer Kenny et Thomas nous a fait immensément plaisir.
Mike : Oui carrément, faut que l'album donne envie aux gens de venir nous voir en concert. Le rock c'est du live avant tout.
Nico Marlyn : Tout à fait. On essaie de tout faire pour laisser une grosse empreinte, botter le cul à pas mal de monde. Déjà, vu les premières chroniques qui nous parviennent, qu’elles soient live ou par rapport au CD, c’est assez positif. On essaie de monter en puissance, on va voir jusqu’où on va aller !  
Johnny Lips : Une volonté de frapper un grand coup parce qu'on veut tirer des grands coups (rires).
Jetblack : "Fais ce que puis... Advienne que pourra".

A propos de la tournée, combien de temps va-t-elle durer et par quelles contrées allez-vous passer ?
Mike : C'est en cours de programmation pour l'instant, on va certainement retourner là ou on a déjà joué (France, Belgique, Allemagne, Italie, Suisse) et essayer de pousser en Scandinavie.
Jetblack : L'Europe et plus si affinités.
Julien : On planifie selon un peu tout le monde, mais aussi des tourneurs. Nous sommes déjà allé un peu en France, mais aussi en Allemagne et en Suisse, nous devrions rajouter l’Italie, la Belgique mais aussi taper plus loin dans les pays de l'Est, grâce aux différentes connexions que nous établissons entre les groupes.
Nico Marlyn : Nous sommes en train d’y travailler. L’Europe déjà. On va essayer d’autres continents si on peut. Mais c’est un travail de longue haleine.
Johnny Lips : …6 mois : Usa, Australie, Japon, Brésil, et bien sûr Europe.

Quels sont vos projets musicaux à venir ?
Julien : Assurer au mieux la sortie de "Shattered Idols" et le promouvoir un maximum. L’album a déjà de très bons échos en France comme à l'étranger, on envoie même du skeud au Japon, si on pouvait tourner dans le monde entier, ça serait le pied !!!
Mike : Jouer en live le plus possible pour faire découvrir notre musique au plus grand nombre de gens.
Jetblack : Essayer de faire un peu de blé.
Nico Marlyn : Bah, pour l’instant, en dehors du fait de soutenir l’album et le groupe, rien d’autre.
Johnny Lips : Mes projets musicaux sont d'aller voir les Pretty Things en concert et si j'ai du blé, Jim Jones Revue, The Bellrays et Monster Magnet.

Qu’en est-il de vos autres projets ? (Internet, videos...)
Julien : Travailler sur le sponsoring et continuer à rencontrer des gens qui nous aident, comme Rockstar Energy. C'est drôle tout le monde trouvait cette boisson dégueulasse au début et après y avoir goûté les gens aiment ! Demande à notre driver !!! Il y a aussi des gens comme Vincent Loret de chez VL Effects, qui travaille pour les plus grands, il fabrique entre autre des pédales d'effets Custom Made, très bon !!!!
Mike : Un clip en projet.
Johnny Lips : Effectivement. Un clip avec plein de filles dénudées, genre clip de rap Américain mais avec des mecs crédibles au milieu, c'est à dire nous (rires).
Nico Marlyn : Clip est en cours d’élaboration. Johnny Lips a plutôt bien résumé (rires).
JetBlack : Un clip pour début 2011 je crois ?

Le site officiel : www.aesthesia-rocks.com