Interview faite par mail par Arch Gros Barbare

Au delà de toutes étiquettes, Absurdity fait son chemin, et mine de rien, comme l'escargot ou la femme sans jambe, il laisse des traces. Toujours plus violent, toujours plus pro, toujours plus efficace, c'est avec un premier album nommé "D:/Evolution" que le groupe émerge définitivement de la scène afin de conquérir le monde. Un premier album qui poutre et a de sérieuses tendances à provoquer de profonde lésions internes. En attendant de les voir en tournée, très bientôt, en attendant de vous procurer leur album, vous pouvez déjà lire ce qu'ils ont à dire non ? Suivez le guide...

Salut à vous. Alors Absurdity est un groupe qui a pas mal changé de membres au fil des ans depuis 2002, mais le line-up actuel se maintient depuis trois ou quatre ans, est-ce qu'il fallait cette stabilité au groupe pour pouvoir enfin réaliser un premier album ?

Ric (chant) : Oui effectivement, le fait de nous stabiliser dans la formation nous à permis de faire le point sur un futur plus certain. Nous avons pu nous organiser pour partir en studio et poser une belle galette !
Erik (guitare) : Ouaip. Après avoir vécu dans "Dallas" pendant des années (je crois qu’on peut compter 6 ou 7 changements), ça nous fait vraiment du bien d’être enfin stables, motivés, et voulant tous aller dans la même direction. En plus, on s’entend tous super bien, donc, tout va pour le mieux !

Ce facteur était-il incontournable pour apporter cette solidité dans la cohésion d'Absurdity, pour pouvoir avancer utilement dans l'étape primordiale que représente la sortie d'une premier album après deux mini ?
Ced (guitare) : Absolument ! Il est bien utile de savoir dans quelle direction le groupe va pendant la phase de composition ! Nous savions que nous avions notre line-up stable pour pouvoir enfin avancer.
Erik : Clair que s’investir autant dans un projet comme la réalisation d’un album full-length demande d’être un minimum certain de l’avenir du groupe. Dans notre optique, rien ne servait de sortir un skeud si c’est pour ne pas tourner derrière, et attendre patiemment qu’on vende 10 copies. Du coup, nous en avons longuement discuté avant de prendre la décision d’enregistrer, est ce que nous serons assez solides pour continuer d’avancer une fois le CD sorti ?

Et d'ailleurs est-il déraisonnable de dire que l'évolution musicale grâce à ces changements de line-up, qu'a pris Absurdity à travers les années, a fait s'orienter le groupe vers quelque chose de plus death que deathcore, même s'il reste aussi cette présence core ?
Ric : Pas vraiment non. Étant donné que chacun dans le groupe à ses propres influences, et que actuellement nous sommes moins death (du moins, moi) mais les compos ont leur propre identité sans pour autant y mêler nos influences. En d'autre terme, ça dépend...
David (basse) : En effet chacun apporte sa pierre à l’édifice sans forcement trop se préoccuper du "style". Etonnamment je trouve que la participation la plus death vient d’Erik et d’Arnaud, comme quoi les ressentis... C’est d’ailleurs pour ça que je préfère l’appellation deathcore qui a une connotation plus générique qui peut convenir à plusieurs styles en même temps.

Puisqu'on parle d'évolution et que ce qui nous importe aujourd'hui, c'est bel et bien "D:\Evolution", votre nouvelle production et qui plus est donc premier album. On s'aperçoit que pour bien marquer la différence vous avez d'abord changé visuellement. En effet, exit le logo plus metal pour quelque chose de plus sobre sans doute, mais plus indus quelque part, plus machine, plus mécanique peut-être. Alors avant de nous dire avec qui vous avez bossé pour réaliser l'artwork de ce somptueux digipack, on aimerait savoir d'où est venue cette volonté de changer l'image que vous pouvez donner sur CD ?
Ric : Dans un premier temps, je dirai pour la lisibilité. C'est toujours assez dommage de se retrouver face à un logo ou l’on n’arrive pas à déchiffrer le nom. Outre ce détail, on à voulu marquer un changement dans l'image de notre musique, vers quelque chose de plus cash, plus massif et clair. Un changement de logo était donc nécessaire.
Ced : Exact mec ! Il était même question de changer complètement le nom du groupe à un moment, après mure réflexion nous avons gardé le nom et changé la typo pour souligner le nouveau départ. C'est notre dévoué designer Ludo qui en est l'auteur !
David : Ce logo remonte à la création du groupe mais comme il a été dit plus haut, le line-up a pas mal évolué. Nous trouvions aussi que cette typographie assez typique du death / black ne correspondait plus trop aux compositions du groupe.

En fait on s'aperçoit bien que le concept cette fois, englobe, autant le logo, que la cover, que l'artwork, le titre de l'album... L'impression que l'on peut en avoir en tant que spectateur est celle d'un monde dominé quelque part par la machine, où la mutation de l'homme vers quelque chose de virtuel-informatique-mécanique est une issue fatale. En tous les cas c'est le sentiment que l'on peut avoir avec "D:\Evolution". Mais qu'en est-il vraiment de la vision de ses créateurs, que signifie pour vous "D:\Evolution", qu'est ce que vous avez voulu mettre en avant ?
Ric : Le concept de "D:\Evolution" est de dresser un bref état des lieux de notre quotidien, de manière plus ou moins lisible : la surindustrialisation, les moyens de communication qui étouffent les relations humaines, la constante envie de posséder, de conquérir, de s'auto détruire, ou d'un futur probable, catastrophique.
David : Au moment du choix du titre beaucoup d’idées se sont télescopées. Pour moi "D:\Evolution" correspond au nom du programme d’évolution lancé mais qui aboutit à notre dévolution.

Je me dis également, que même si le digipack est très sympa, un petit booklet inséré avec les paroles eu été de bon aloi non ? Pourquoi manque-t-il, car on aurait pu y apprendre plus de choses ? Questions de gestion financière ?
Ric : Au départ nous avions choisi de ne pas mettre de paroles sur le CD d'un point de vue esthétique minimal mais étant donné les nombreuses demandes nous réfléchissons à les mettre en ligne sur notre site pour ceux qui le veulent !
Erik : Et puis comme ça, ça laisse un peu l’auditeur se demander "Mais qu’est ce qu’il braille, là ? Qu’est ce qu’ils ont voulu dire par là". En fait, de ne pas avoir les textes, tu te focalises plus sur l’ambiance des morceaux, et l’importance des samples se fait alors pleinement ressentir. C’était donc également un choix artistique, et pas une question financière, je pense qu’insérer un livret dans le digipack représente une partie insignifiante du budget global de l’album…

Alors on y est, on va parler quand même du contenu musical de cet album. On y trouve 11 titres, onze chansons bien pêchues. On vous classe et vous vous classez vous mêmes dans du deathcore, et j'ai du mal à vous y mettre entièrement . Pour la bonne et simple raison, qu'autant on peut y ressentir quelques réminiscences de ce style que la plus grosse impression qu'on en a c'est du death, quelque part industriel, mais tout ceci reste subjectif, aléatoire et dominé par les étiquettes. En tous les cas, c'est le death metal qui nous saute au visage à l'écoute de votre album, quelque chose de vraiment agressif par rapport à vos anciennes productions, très violent parfois avec "Concrete Brain", ou encore "Sneaking Data", tu vois ce que je veux dire ?
Ric : On peut dire que l'agressivité est une volonté de notre part, comment ne pas utiliser la rage du death pour des sujets violents ? Musicalement nous recherchons à poussez nos limites mais sans pour autant tomber dans la courses à la vélocité. Je pense que des riffs inspirés et un chant death sont la cause de cette sensation de musique extrême. Erik : Ceci dit, il y a une dominance death, mais j’ai l’impression que sur scène, le côté hardcore ressort plus… Que ce soit dans l’intention de jeu, l’attitude scénique, les mosh parts ou quoi. Mais encore une fois, il fallait bien un qualificatif court pour faciliter l’appellation, du coup "deathcore" nous allait bien !
David : C’est marrant, je nous trouve assez peu death. Que ce soit efficace et rentre dedans oui, mais je nous comparerais plus à Devildriver et Gojira que de Deicide mais bon les étiquettes et les ressentis comme dit plus haut...



Vous l'avez constaté également ce changement bestial qui déborde en fait de puissance dans les riffs et les rythmiques ? Parce que par moment vous arrivez à être presque grind avec "Rewind", mélodique avec "Novae" et vous gardez cet aspect electro / indus qui survole les titres un peu à la Prodigy... On voyage vraiment sur cet album....
David : Le renouvellement est pour nous obligatoire. On essaie vraiment d’avoir des morceaux à l’identité propre qui ne sonnent pas comme des clones les uns des autres.
Ric : Nous ne voulons pas tomber dans une simple image de metal extrême car certes, nous en faisons partie, mais nous voulons approfondir le style et ceci en y apportant des influences nouvelles. Et aussi parce que on aime ça !

En revanche si effectivement le fait que les titres soit relativement courts permet à ces derniers d'être plus percutants, l'album ne dure qu'à peine 36 minutes. Quand vous vous en êtes aperçus, est-ce qu'il n'y a pas eu un petit temps de réflexion portant à polémique sur la durée de celui-ci parce que finalement pour un album, il n'est pas si loin dans la durée que "Urban Strife" non ?
Ric : Tu as raison en effet dans le sens ou au niveau timing "D:\Evolution" et proche de "Urban Strife". Mais c'est vraiment la seule chose qui les lie, car "D:\Evolution" est beaucoup plus travaillé au niveau de la composition de la production et de concept même. Nous voulions marquer les esprits avec un album efficace et direct. Compos courtes sans répétition. Pour notre premier album nous sommes donc partis sur cette voie en nous laissant la possibilité de composer quelque chose plus complexe et profond dans le futur.

J'aurai aussi à saluer la prestation vocale de Ricardo parce que le chant semble avoir été vraiment bossé dans la profondeur pour donner du coffre aux titres et vraiment du répondant aux guitares. Sur "Rewind" on pense vraiment à Barney et Napalm Death, tellement le son est excellent, et la voix défouraille comme il faut. Vous avez mis longtemps à faire les prises, à travailler le timbre pour que le résultat colle vraiment à l'ambiance des morceaux ?
Ced : Merci pour le compliment ! Sur "Rewind" nous avons bossé sur le contraste entre la voix death et hardcore. Une chance que Ric sache faire les deux, avec l'appui de tout le groupe sur les gang vocals à la fin. Mais on doit surtout remercier notre producteur Zoltan Varga de Supersize Studio qui à su mettre une pointe de génie sur le son du skeud.
David : Je dois avouer aussi que j’adore ta voix Ric, t’es si sexy.
Erik : You’re so Hot Babe… De plus, "Rewind" racontant un peu un dialogue entre 2 personnes d’une autre époque, il nous semblait important d’avoir ce jeu de question / réponse entre les 2 chants. Pour ce qui est du chant en général, je dois dire qu’on a été bluffé par la puissance de Ric en studio, le producteur aussi d’ailleurs…

D'ailleurs il a été fait où cet album enregistrement, mixage, mastering, parce que vous n'en dites pas beaucoup sur ce digi, il est beau, mais faut les chercher les infos hein ?
Ced : "D:/Evolution" a été réalisé en Hongrie a Budapest par Zoltan Varga au super size studio. Je tiens d'ailleurs à le remercier lui et toute sont équipe pour leurs tafs sur ce CD : merci les gars, ça chie !
Erik : Eh, ce serait trop facile pour vous les gars de la presse ! En effet, tout à été réalisé (de la prise de son au master, en passant par le mix) en Hongrie, mais on s’est dit que ce genre d’infos ne passionnait pas forcément les metalheads. Aurions-nous eu tort ?

Tiens on va parler un peu de "The Ultimate Carnivore" instrumental très ambiant atmospheric aux allures urbaines et sales. Il n'est pas toujours évident d'insérer un instrumental dans un album qui puisse avoir la bonne teinte de l'esprit de cet album, qui ne dépareille pas avec le reste. Ici, même si j'appelle ça un instrumental, c'est aussi un genre d'entracte type musique de film qui vient approfondir la noirceur de l'album. Il veut dire quoi en fait ce morceau ?
Ric : Ultimate Carnivore" est une avancée musicale vers le morceau "D:\Evolution". Dressant un tableau peint par l'auditeur d'une vision d'un monde ou le dernier survivant serait celui qui les aurai tous tué : l'ultime carnivore. Ce morceau serait l'explication (la finalité ) à "D:\Evolution" (ce qui s'est passé). C'est une façon de mettre en valeur ce morceau qui pour nous est le point d'orgue de l'album.

La fin de l'album avec la clôture de celui-ci par la chanson qui le nomme montre aussi une touche vraiment mélancolico-dépressive, quelque chose de plutôt négatif. Vous semblez depuis vos débuts, par vos pochettes, par vos titres ("Urban Strife..."), très attachés à la condition humaine et à l'aspect négatif de cette condition à travers sa société, mais aussi à travers son existence elle-même. Cette notion “d'urbanisme” dans le sens mégalopoles=déclin de la société revient souvent dans vos thèmes, qu'en est-il exactement ?
Ric : C'est très exact, le concept de remise en cause de la société moderne nous tient beaucoup à cœur car nous avons la conviction que quelque chose ne va pas. En effet, nous sommes dans une civilisation soi-disant moderne, avec des moyens de communication poussés mais aujourd'hui comme jamais on parle de fracture sociale, de ségrégation raciale, d'exploitation de l'humain et des ressources. Sommes-nous vraiment dans une société "adulte", ou alors face à un adolescent en crise d’existentialisme ? Nous ressentons ceci et nous tentons de mettre en évidence une réalité peut-être trop souvent inavouée.

D'ailleurs toujours pour parler de choses urbaines, Urban Death Records c'est quoi précisément, la structure que vous avez créée pour la sortie de vos prods ?
David : Pas vraiment. Erik fait partie de cette structure, mais ils sont plusieurs à travailler en son sein. Ce qui au départ n’était qu’un simple asso pour pouvoir s’occuper juridiquement du groupe s’est muée en un label, agence de promotion, booking et diverses activités liées à la musique et à la production de spectacle, photo, webdesign et graphisme. Le fait de bien connaître tout le monde chez UDR nous a évidemment fait peu hésiter à signer avec eux, et pour le moment tout se passe bien !



Quand on voit que vous êtes allés à Budapest sur cet album, et qui plus est sur vos congés payés, on peut largement en déduire que Absurdity est une grosse priorité pour vous. Mais une priorité jusqu'où ? Vous avez envie de réaliser quoi avec Absurdity musicalement parlant et professionnellement parlant ? Est-ce que les sacrifices effectués, l'abnégation que vous pouvez avoir envers le groupe, les sommes investies.... Sont-elles en retour payantes sur n'importe quel front j'entends bien, je veux dire humainement, financièrement, au moins pour rembourser ce qui a été injecté... ?
Ced : Aaaah... (soupir), à notre niveau il est vrai que c'est difficile de joindre les deux bouts. Après c'est le prix que nous coûte notre passion. Entre les voyages et les rencontres, on ne regrette rien ; et si nous en sommes là aujourd'hui c'est grâce à tout ça.
David : Ah lalala qu’est ce qu’on ferait pas pour le rock ’n' roll , la gloire, les limousinse et les groupies ! Blague à part, c’est une passion qui demande des sacrifices, c’est un peu comparable à un passionné de sport qui fait des compétitions régulières, ça impose des entraînements, de prendre sur son temps libre et s’harmonise tant bien que mal avec le monde du travail, etc… Aussi c’est un rêve réalisé que d’avoir cet album, en vente dans les bacs, le fait de laisser une petite trace dans la postérité. Au regard du début du groupe nous sommes sur une trajectoire ascendante, les concerts sont de mieux en mieux, les moyens mis à disposition toujours meilleurs.
Erik : Pour résumer, c’est un choix qu’on ne regrette pas, maintenant de là à se rembourser, ce n’est pas encore à l’ordre du jour !

J'ai lu quelque part que David, avait voulu faire frimer avec sa copine et s'était aperçu que dans un Virgin c'était en rupture de stock... héhé... C'est une bonne nouvelle quelque part. Alors même s'il est vraiment tôt pour parler de bilan, est-ce que ça s'écoule bien, vous avez réussi à faire transiter l'album vers pas mal de plateformes grand public question distribution ? France ? Etranger ?... Qui s'occupe de faire le nécessaire pour répandre le virus partout ?
David : Eh bien Urban Death Records martèle sur tous les réseaux sociaux, la presse nationale, les radios, et puis il y a les webzines (French Metal, si tu nous lis !) les chroniques des magazines. Et puis bien sûr le bouche à oreille !
Erik : Un grand merci à Charlotte de UDR pour son taf sur la promo du groupe ! Au niveau de la distribution, tout se passe bien pour le moment avec Believe et Season Of Mist, ces derniers sont apparemment très contents des ventes de l’album, du coup, nous aussi !

Je sais bien que la création musicale dans le groupe est collégiale et que tout le monde a son mot à dire, mais est-ce que le fait qu'Erik soit l'unique rescapé de la formation initiale lui apporte quelque part un statut de mâle dominant dans la meute ? Je veux dire par là, est-ce que vous avez (les autres membres) malgré tout cette réserve de penser, (même s'il ne le sait pas hein ?) que Erik demeure malgré tout un décideur primordial ?
Ric : Erik serait plus le papa du groupe. C'est lui qui nous gâte et nous soigne aux petits soins ! Il donne beaucoup pour le groupe. Je pense que sans lui le groupe n'en serait jamais là ! Tout en donnant son avis, il se remet à l'avis du groupe. Non sérieux ce mec est un ange, en plus il fait super bien à manger (ancien cuistot). Et en plus il a des riffs qui sont pas à jeter !
David : Je ne saurais mieux dire.
Ced : Yes ! Bisou Erik !
Erik : Et moi, je vous déteste tous.

Et justement au delà de votre vie de groupe, au delà de vos situations professionnelles et familiales, est-ce que votre unité se constate dans la vie courante ? Est-ce que vous vous fréquentez en dehors d'Absurdity dans la vie évidemment, du genre "Allez on se fait un sortie avec nos femmes et enfants..." et pas forcément "Allez viens chez moi boire une bière, j'ai un nouveau riff à te montrer" ?
Ced : Ah Ah ! On fait en fonction des disponibilités de tout le monde mais on se voit toutes les semaines au moins ! D'ailleurs une soirée énorme est prévue ce week-end pour les 25 ans d’Arnaud, notre batteur, ça va être mortel !
David : C’est plutôt “J’ai faim on se fait un resto !” ou “Mec il fait beau on se fait un barbeuc” quoique pour les barbeucs c’est même en automne quand il fait moche ! Et on n’a pas d’enfants non mais !!!!
Erik : Oui, on se voit quand même très souvent, déjà qu’avec les concerts, les répèt' et les tournées, on a l’impression d’être au taf, on en redemande, bande de masos…

Vous avez l'air de trouver pas mal de dates de concerts depuis le début de l'année non ? Au mois d'Avril, au mois de Mai et aussi en Juin à la Laiterie à Strasbourg avec Benighted ? Là aussi c'est une structure qui s'occupe de vous trouver les dates ou c'est du DIY ? Est-ce que vous êtes bookés pour quelques mois où il reste pas mal de trous à combler ?
David : Toujours Urban Death Records pour la recherche de dates ! Au niveau du booking on est pas mal booké. Vu que nous allons faire l’ouverture des Léz’arts scéniques (avec Helloween, Cradle Of FIlth, Madball…). Puis une tournée en Septembre France / Allemagne / Hongrie / Slovénie. On est dispo dès Octobre de nouveau !
Erik : Ajouté à cela que nous bossons avec des tourneurs dans de nombreux pays, il est aussi question de partir en tour support (encore confidentiel) sur 5 dates en France en Octobre, + quelques bonnes grosses salles qui s’annoncent pour la rentrée. On est sur une trentaine de concerts d’ici la fin d’année, mais d’autres propositions arrivent régulièrement. Le rythme est de 2 à 3 concerts par mois + 2 tournées par an.

Puisque vous êtes très concernés par l'humanité, comment vous voyez le futur de notre humanité, avec toutes ces guerres, toute cette pollution ? Et qu'elle serait votre société idéale ?
David : De mon coté, n’étant pas particulièrement pessimiste, je constate que l’histoire nous apprend que l’homme n’apprend rien de l’histoire (F. Nietszhe). Et que l’homme a un instinct de survie remarquable même s’il est dommage qu’il ne se remette en cause qu’au bord du gouffre. Ma société idéale ? Celle des schtroumpfs bien sûr ! Que des petits hommes bleus et une schtroumpfette pour 100 schtroumpfs, un seul vieux aussi.

Ok, c'est ici que nos chemins se séparent provisoirement, merci pour les mots, les phrases. Que "D:\Evolution" fasse un chemin relativement long dans pas mal de foyers, en attendant de vous voir sur la route, notamment sur Bordeaux pour ma part, c'est vous qui finissez cette interview...
Ced : Merci à toi mon loulou ! Bordeaux : on arrive !
David : A bientôt et merci à toi et toute l’équipe de French Metal pour le soutien. C’est vrai qu’on n’a jamais joué à Bordeaux. Je vais aller en toucher deux mots à certaines personnes influentes !
Erik : Encore merci pour le soutien que tu nous accordes Mr Arch, et le bonjour à Pete !


Le site officiel : www.absurdity-music.com