La review

XTREME FEST
Cap Découverte - Le Garric (81)
19/07/2015


Review rédigée par JU, Alx et Wormlord


Après une soirée bien arrosée, non sous le signe de l’alcool mais sous celui de la pluie, je retrouve mes compatriotes et la base de loisirs dont je compte bien profiter avant les concerts. Après une descente en télésiège, et un p'tit tour de luge sur rail, nous décidons de faire un plouf dans un lac blindé de métalleux, et avec la chaleur qu’il fait cette baignade est la bienvenue. X-OR nous rejoindra quelques minutes plus tard afin de jouer quelques classiques et nous servir de DJ en diffusant "Painkiller" ou encore "Raining Blood". S’enchaînent bien évidemment par la suite pogos et mosh pits dans l’eau. (Alx)



17h05, EMP Stage, premier groupe étranger de ce dernier jour de fest, les GET DEAD ouvrent le gros des festivités. La voix rauque de Sam King résonne mais le public a du mal à se réveiller après une nuit agitée pour certains, et la châleur accablante pour les autres. Mais le chanteur ne se laisse pas décourager, enchaînant les titres, ne laissant à ses musiciens que peu de répis durant 40 minutes. Je ne sais pas si c’est parce qu’ils sont en pleine tournée européenne ou si c’est à cause encore de la chaleur mais les musiciens ont bien du mal à émerger eux aussi. Mais l’acharnement de Sam aura raison du public et des musiciens se laisseront tous emportés par les riffs punk rock électro-accoustiques. Le groupe encrera l’ambiance de ce dernier jour de festival et chauffera le public pour le reste de la soirée. Seul bémol à cette prestation, les choeurs que l’on n'entendait pas très très bien et qui du coup donnaient ce petit coup "mal réveillé" au groupe. (Alx)

17:45 : Annulation de la prestation des Français de RISE OF THE NORTHSTAR pour cause de blessure pour Vithia. Nous lui souhaitons un bon rétablissement et espérons le revoir prochainement en pleine forme. (Wormlord)



Comme disait Fabien ci-dessus, annulation de RISE OF THE NORTHSTAR remplacé par le groupe de punk TA GUEULE. Rien qu'au nom du groupe, ne vous attendez pas à des paroles qui auraient été écrites par Bernard Pivot. Le plus intéressant pendant leur show, était lorsque le chanteur s'adressait au public en leur balançant pas mal de vannes niveau homosexualité, religion... Car pendant les chansons, c'était totalement inaudible. Et ne pas comprendre les paroles en français alors que l'on pourrait délirer encore plus, eh bien c'est un grand dommage. Pour conclure, comme dirait le chanteur du groupe : "N'oubliez pas, vive le SIDA". Ça c'est dit. (JU)



19h15 : Eh bien, je crois que je viens de tomber sur le groupe qui m'aura le moins plu du festival malgré les éloges de certains. Il s'agit des Américains de TOXIC HOLOCAUST. Franchement, j'ai vraiment du mal à décrire ce groupe qui se qualifie de thrash metal. Je me suis vite enfui tellement je trouvais cela mauvais. Et pourtant quand j'ai écouté leur album "An Overdose Of Death", ça restait plutôt correct même si ce n'est pas pour moi l'album de l'année. Alors, est-ce que les gars n'étaient pas en forme ou bien le son était-il trop crade ? Je n'en sais rien mais bon, TOXIC HOLOCAUST sera très vite oublié. (JU)



20h15 : Cela faisait quelques temps que je n'avais pas vu les Français du groupe BURNING HEADS, juste une quinzaine d'années quand ils étaient venus du côté de Tarbes. A l'époque, c'était pour la promotion de leur album "Be One With The Flames" qui reste un très bon album. Alors, est-ce que je vais être toujours autant satisfait de leur punk avec certains côtés musicaux dérivés ? Eh bien, outre le fait qu'il ait pris un peu d'âge (normal en même temps), le groupe n'a rien perdu de sa force musicale. On y retrouve leur élément principal en matière de punk mais aussi d'autres styles qui savent bien s'accorder tels que des passages reggae ou bien ska. C'est vraiment agréable un groupe qui arrive à intégrer dans sa musique ces styles tout en possédant sa propre personnalité. Pas besoin de traverser l'outre-Atlantique quand on sait ce que l'on peut récolter comme bon punk en France. Le concert de BURNING HEADS a été le gros coup de nostalgie du festival et franchement, merci à l'organisation de les avoir fait venir ! (JU)



21h15 : SATANIC SURFERS est un nom de groupe que j'ai découvert à l'époque des gros catalogues Holy Records. Rien que le nom de ce groupe de skate punk était bien trouvé. Surtout quand le nom sonne côté australien et que j'ai appris qu'ils étaient suédois au moment du Xtreme Fest. Leur dernier album "Taste The Poison" datant de 2005, on peut vraiment dire qu'ils ont fait un comeback. Et n'ayant jamais écouté leur musique, c'était le moment de les découvrir. On va dire que le groupe joue dans une catégorie punk mignon, gentillet mais franchement, ça ne casse pas des briques. Surtout que passer après le très bon concert de BURNING HEADS, ça fait vraiment bizarre. SATANIC SURFERS a réalisé sa prestation comme une formalité administrative et c'est bien dommage. (JU)



22h15, sur l'EMP Stage, et venu de Los Angeles, TERROR nous fait vibrer avec son punkcore qui, pour ma part, tient plus du hardcore américain que du punk. Plus besoin de les présenter au public puisqu’eux aussi sont très attendus. Ce n’était pas le quart d’heure américain mais plutôt l’heure !!! Du son américain, un look américain et un chant américain. Une première aussi pour moi avec TERROR dont je ne ressors pas indemne. J’adore !! (Alx)



23h15 : Alors là, fini la rigolade. On range les groupes de punk et de hardcore dans une boîte en attendant le prochain festival. Cette fois-ci, le groupe qui pourrait être qualifié d'Ovni de la soirée n'est pas là pour nous mettre dans une ambiance de pogo en mode antisocial, rébellion ou bien festif. Quand les Polonais du groupe BEHEMOTH montent sur scène avec seulement pour éclairage une torche tenue par le chanteur sous un son malsain, on sent bien que ça va envoyer, on sent une certaine pression monter qui va tout balayer sur son passage. Avec leurs maquillages et costumes portés toujours sur le thème des portes de l'Enfer, c'est sous un death metal bien malsain que BEHEMOTH va me prendre aux tripes durant tout le show (je précise que c'est une image, une expression). C'est la troisième fois que je vois le groupe se produire et c'est de loin sa meilleure prestation. Il faut dire que pour les deux concerts vus précédemment au Sonisphere et au Hellfest, BEHEMOTH jouait durant l'après-midi, en plein en soleil, ce qui donnait moins de crédibilité à leur ambiance sombre et malsaine. Mais durant cette prestation d'une heure (je crois même qu'ils ont joué un peu plus), ce concert a été de loin le meilleur de la journée, voire celui du festival. Même si Ensiferum était le groupe que j'attendais le plus au niveau musique metal, je ne pensais pas que BEHEMOTH allait faire aussi fort. Ensuite, je ne connais pas leur discographie, ni leur musique en particulier, mais ils ont le pouvoir de dégager quelque chose sur scène. Et là, ce n'était plus un concert qui se produisait mais un monument qui s'imposait. (JU)

23:15 : Place aux riffs démoniaques de BEHEMOTH. Prestation splendide, le public ne cesse d'en redemander. Le groupe est passé maître dans l'art de cultiver son ambiance morbide sur scène (notamment en utilisant des jeux de lumière sombres, et en orchestrant la prestation telle une messe noire) et nous fera l'honneur d'un rappel après une ovation du publique. Le set de BEHEMOTH a fait la part belle aux morceaux du dernier album, "The Satanist", même si nous avons eu droit à quelques morceaux des albums précédents. Une prestation sans faute !! (Wormlord)



00h15 : Toutes les bonnes choses ont une fin et c'est le groupe OPIUM DU PEUPLE qui va clôturer le festival. Pour ceux qui ne connaissent pas, OPIUM DU PEUPLE est un groupe qui reprend des chansons de variété française en version punk. Étant fan des covers, j'ai trouvé ce qu'ils faisaient très sympathique, le point fort étant la communication entre le chanteur et le public. Mais également les deux gentes demoiselles choristes qui savaient également mettre l'ambiance. Le problème quand on a pris une grosse claque avec BEHEMOTH, c'est qu'on a du mal à se remettre dans l'ambiance punk. De toute façon, ce n'est pas vraiment grave, j'ai bien noté le nom du groupe dans un partie de ma tête au cas où ils reviendraient dans le coin. Et cette fois-ci, ça sera dans la joie et la bonne humeur. Au final, ces trois jours sont très vite passés, entre le lac de baignade à proximité qui a permis de bien nous rafraîchir, les bénévoles et l'organisation qui ont bien assuré, les découvertes et les re-découvertes des groupes avec plus ou moins de bonnes surprises, les salles et les toilettes qui sont quand même restés plutôt propres comparés à d'autres festivals... En espérant qu'il y aura un nouveau festival l'an prochain (avec un peu plus de metal, ça serait drôlement chouette), merci à Pollux, c'était du bon boulot ! (JU)