La review

VALLENFYRE + IMPLORE
La Boule Noire - Paris
13/09/17


Review rédigée par Matthieu


Si il pleut aujourd’hui sur Paris, c’est probablement pour que nous ne soyons pas dépaysés de la tornade qui va suivre. Alors qu’ils sortent leur deuxième album, les Allemands (enfin Allemands / Espagnols / Italiens à présent) d’IMPLORE sont venus accompagner les Anglais de VALLENFYRE pour la sortie de "Fear Those Who Fear Him", leur troisième création. Devant la salle, les musiciens sortent presque tous, prendre connaissance du temps qu’il fait ou simplement fumer une cigarette. Le petit retard sur le soundcheck ne décalera l’ouverture des portes que d’une dizaine de minutes, et la Boule Noire mettra du temps à se remplir. Enfin “remplir” est un grand mot, puisque le public dépasse à grand peine la moitié de la capacité de la salle. Concernant la scène, les deux batteries la coupent littéralement en deux, laissant très peu de liberté de mouvement.



Lorsque les membres d’IMPLORE entrent sur la scène, le silence résonne dans la salle. Couvert de tatouages, Gabriel “Gabbo” Dubko (basse / chant) vérifie l’accordage de sa basse pendant que Arnau Montfort (batterie) s’installe derrière son kit et que les guitaristes, Petro et Markus attendent le coup d’envoi. Et il sera donné dans un grand fracas, à l’image de la musique du groupe qui mélange black / death, grindcore et crust. Un son gras et malsain s’empare alors des amplis qui hurlent au rythme des riffs que le groupe va enchaîner pendant sa demi-heure de set. Très peu communicatifs entre les titres, on aura droit ici à un concentré de haine tiré de toutes les sorties du groupe, y compris un peu du dernier opus. Les voix de Gabbo et Markus se chevauchent pour créer un chaos qui ravira l’assemblée, même si aucun mouvement (à part quelques séances de headbang) ne sont observables. Les musiciens finissent leur set aussi sobrement qu’ils l’ont commencé, puis partent sous des applaudissements qu’ils ont amplement mérité. On les retrouvera d’ailleurs près de la table de merchandising de temps à autres alors que le chanteur y tiendra la caisse tout en discutant volontiers avec les fans.

Setlist : "Sentence", "Thousand Generations", "Homo Consumens", "Segregate", "Two Legged Damnation", "Grieved Mankind", "Birth Of An Era", "Loathe", "Disgrace", "Skeptical Masses", "Ecocide", "Technology, A Justification For Killing", "Untouchable Pyramid", "Patterns To Follow", "Thorns Of Devotion".



Après avoir déplacé la batterie du groupe précédent et attendu un petit moment, les membres de VALLENFYRE, décontractés, montent sur scène sous les applaudissements alors que la salle ne s’est malheureusement pas remplie plus que ça, accentuant la réputation du public parisien en semaine pour des groupes qui ne sont pas d’énormes têtes d’affiche.
C’est un plaisir de voir Hamish Hamilton Glenncross (guitare) accorder son instrument alors que Waltteri Väyrynen s’installe à la batterie, que Chris Casket récupère sa basse et que Sam Kelly-Wallace (guitare) s’échauffe une dernière fois. Le concert débute avec un son qui frôle la perfection pour chaque instrument. Gregor Mackintosh (chant) déboule alors sur scène et commence à hurler comme un démon, tout en gesticulant de manière théâtrale. Un peu plus bavard que le groupe précédent, il introduira chaque morceau en nous expliquant sa signification et son but avant de relancer l’assaut. Niveau setlist, la moitié sera composée de morceaux du dernier album, cinq du deuxième et trois seulement du premier. Alternant les titres lents et lourds qui mettront toute la salle en transe et compositions plus rapides et féroces qui déclencheront presque (j’ai bien dit presque) une tentative de mosh pit avortée, les headbangs sont légion. Gregor n’hésitera pas à jouer un peu avec le premier rang, en vociférant presque au visage de certains spectateurs, alors que leur grosse heure de set se termine sur "Splinters", leur morceau le plus connu. Le groupe quitte rapidement la scène et le matériel est rangé à une vitesse phénoménale. Certains membres sortiront prendre à nouveau l’air tout en se livrant à l’exercice des discussions avec les fans, mais malheureusement la fatigue me gagne très vite et me contraint à prendre le métro direction la voiture.

Setlist : "Born To Decay", "Messiah", "Odious Bliss", "Degeneration", "Scabs", "Instinct Slaughter", "Apathetic Grave", "Nihilist", "Cathedral Of Dread", "Dead World Breaths", "Savage Arise", "Merciless Tide", "Kill All Your Masters", "Ravenous Whore", "Desecration", "Splinters".