Un événement fut sous le signe du punk rock à Toulouse, le 7 Novembre à la Dynamo. Les groupes qui se produisaient étaient les suivants : BIAS, GHOST ON TAPE, THE SHELL CORPORATION et les UNCOMMONMENFROMMARS. Ce spectacle était organisé en co-production avec les Toloose Punkers et Shorter, Faster, Louder Shows.

Les jeunes de BIAS étaient chargés d’ouvrir le bal, leur punk est devenu un fleuron de la scène toulousaine, donc commencer la soirée avec eux allait être sûrement prometteur. On sent que les musiciens de BIAS sont bien rodés pour la scène. Leur prestation débute sur les chapeaux de roue en nous servant un style frais et coloré. C’est toujours avec une énergie hors du commun que les titres s’enchaînent, la formation ne faiblit pas. Une bonne humeur s’est directement installée, le bon esprit au sein de groupe a été directement capté par le public. Il faut dire que BIAS ça bouge, c’est direct et rapide, on ne peut pas s’ennuyer. Le groupe a beaucoup communiqué avec le public, Shak, le bassiste de BIAS, a joué avec la foule. Du point de vue technique, on voit que les Toulousains maîtrisent leur sujet car c’est bien joué, avec une bonne énergien tout en bougeant sur scène, ce qui relève du talent. Certains titres du split album sorti avec Ben & Fist étaient bien évidemment présents. La communication entre les membres du groupe montrait bien la bonne cohésion qu'il pouvait y avoir entre eux. Pour un début de soirée, BIAS a assuré en exécutant un pop / punk des plus efficaces.

Place désormais au second groupe, il s’agissait de GHOST ON TAPE. Ce fut un spectacle un peu spécial pour ce trio puisque c’était le jour de la sortie de leur premier album, "Occulted Times" (je recommande fortement l’écoute de ce disque qui est très bon). C’est sur un air un peu inquiétant que le concert commence, GHOST ON TAPE allait-il pratiquer de l’EVB ? C’est sur un air de punk rock mélodique que le show débute, et là on voit l’efficacité du groupe à pondre des bonnes chansons, en plus de ça la formation est dynamique. Les titres s’enchaînent sans précédent, la foule bouge très bien, je constate qu’elle a directement réagi à la prestation de GHOST ON TAPE. C’est la seconde fois que je vois ce groupe, les Toulousains sont encore meilleurs que la première fois, c’est bien la preuve qu'il ne faut surtout pas bouder les groupes locaux. On voit que la chanson "No Words" est devenue un classique car ceux qui connaissaient déjà la chanson ont scandé le refrain, cela n’a rien d’étonnant, elle contient tous les ingrédients qu'il faut. L’interaction avec le public était aussi au rendez-vous, ce qui maintenait la bonne ambiance qui avait été instaurée par BIAS. GHOST ON TAPE est désormais un atout de la scène punk rock toulousaine.

Place au seul groupe américain de la soirée, je parle de THE SHELL CORPORATION. TSC c'est un peu un all star band créé il y a peu de temps avec des membres de The Briggs, A Wilhelm Scream et Time Again. Leur punk rock mélodique débute dans un ton assez classique certes, mais qui a le mérite d’être efficace d’entrée de jeu. Le chanteur bougeait bien, il s’adressait au public de temps en temps comme à un auditoire. On voit bien que cette formation est un mélange de groupes différents car leur façon de jouer et la présence scénique montrent clairement que THE SHELL CORPORATION ne sont pas des néophytes en la matière. Les chansons s’enchaînaient, ainsi que les acclamations de la foule, et des petits pogos se montraient. Le chanteur en plein milieu du set s'est mis à endosser une guitare pour accompagner l’autre guitariste. Il a assuré dans ce domaine, les chansons donnaient aussi bien. Le moment fort de leur show fut la reprise du célèbre titre "Kill The Poor" des légendaires Dead Kennedys, le fameux refrain fut évidemment chanté par le public. Après cette référence culte, THE SHELL CORPORATION a recommencé à jouer des chansons de leur répertoire, les gens se sont remis de suite dans le bain. Au final, un bon concert carré et propre de la part de nos Américains.

Il est temps désormais d’accueillir le clou de la soirée, je parle bien entendu des faramineux UNCOMMONMENFROMMARS. Il faut savoir que le groupe fait une tournée en l’honneur de la sortie de leur nouvel album "Easy Cure" (ce dernier était offert avec l’entrée). Le set débute, le public toulousain a eu droit à des titres du dernier opus, ces chansons passaient très bien, le public a très vite pogoté et slammé au milieu de la foule, c’était vraiment du sport. UNCOMMONMENFROMMARS ont su mettre le feu dès le commencement de leur prestation, il faut dire qu’ils ont de l’expérience et une réputation implacable. Les titres d’"Easy Cure" étaient à l’honneur dans ce set, notamment avec "Sk8boarding Hurts More When You're Over 30", "Half Burning Cigarette Butts" ou bien "Blue Pill", je ne vais pas tous les citer, mais les meilleures du dernier opus étaient présentes et ont été couronnées de succès. Les doses de bonne humeur entre les morceaux reflétaient une bonne image du groupe, c’était vraiment appréciable, UNCOMMONMENFROMMARS est vraiment un groupe qui est à la hauteur de sa réputation. La formation a aussi joué des classiques comme l’incontournable "Fat Boy", le public scandait le refrain et c’était vraiment agité, bien plus que sur les autres chansons. Ce quatuor bouge de partout sur scène, parfoiss le bassiste, le chanteur et le second guitariste échangeaient leur place pour chanter dans les autres micros. Le concert fini, on a eu droit à un retour traditionnel où certains classiques du groupe furent joués notamment avec "Pizza Man". Et le set finit sur un moment complètement barré et fun où le chanteur prit sa guitare pour s’en servir comme d'un violon. Le public a adoré, cela se voyait au tonnerre d’applaudissements c’est la sixième fois que je vois ce groupe et c’est toujours la claque.

Une soirée qui fut une grande réussite, vu le monde qui s’est bougé pour aller voir ce concert, donc merci aux groupes qui nous ont servi des shows de qualité. Un remerciement aussi à Shorter, Faster, Louder Shows et un gros merci à Fab de Effervescence Records et aux Toloose Punkers car sans eux, cette soirée n’aurait pas été aussi grandiose.