La review

ULTRA VOMIT + TAGADA JONES + V.90
La Laiterie - Strasbourg (67)
26/01/2018


Review rédigée par Cédric


Aujourd'hui, la France disait adieu à Monsieur Paul tandis que se préparait une tout autre cérémonie... sur la route vers Strasbourg, d'autres illustres figures nationales, les papes du calembour, les poètes du siècle... les gars d'ULTRA VOMIT bien sûr ! Heureux pour ma part de les revoir en live, la dernière fois c'était il y a six ans et il a fallu attendre presque autant pour pouvoir mettre la main sur leur dernière créature, "Panzer Surprise". Bien que beaucoup des titres de ce nouvel opus aient été joués en live depuis quelques temps, je subodore que la troupe de fans venus combler la Laiterie ne manquera pas de reprendre en choeur ces refrains inoubliables. Ne me demandez pas pourquoi mais j'ai depuis quelques heures la musique de "Jack Chirac" en tête... Bien entendu, Foetus et sa bande ont amené dans leur valise une autre formation que j'aime tout autant : TAGADA JONES ! Eux aussi je les attendais depuis quelques années.



Mais comme il y a un début à tout, c'est V.90 qui a la tâche d'ouvrir ce soir. Je découvre ce groupe ce soir, et leur répertoire est constitué de reprises de titres pop des années 90 à la sauce punk californien. Autant dire que leur interprétation de "What Is Love", "Boum Boum Boum Boum" des Venga Boys ou encore d'un titre connu des Spice Girls dont je ne rappelle plus le nom n'est pas passé inaperçu. Forts d’un disque écoutable sur Bandcamp, V.90 frappe dans les souvenirs, pas forcément les plus glorieux, de cette faste période de la variété FM. Le public, pour sa part, s'est montré réceptif et intéressé, à juste titre par la bonne ambiance qu'a mis le quatuor en seulement quelques minutes.



Par la suite, c'est donc TAGADA JONES et son punk rock revendicatif de prendre la scène. Toujours vaillants malgré les années, Niko et ses collègues ont vite fait d'enflammer la salle au son des titres "Zero De Conduite" ou encore "La Peste Et Le Choléra". Bien remontés qu’ils sont, les Bretons envoient le gros son ! Le public, pour la peine, commence a faire enrager la sécurité en enchaînant les slams de plus en plus rapprochés. Le groupe, pour sa part, ne boude pas son plaisir face à tant de ferveur et nous gratifie de toujours plus de titres de son dernier album, notamment le très éloquent "Vendredi 13" suivi de près par "Je Suis Démocratie" et le très nerveux "Mort Aux Cons". Le set malheureusement raccourci du fait de leur seconde place sur l’affiche, il est temps pour TAGADA JONES de se retirer sous les applaudissements nourris du public qui, par ailleurs, n’aura pas manqué de souhaiter un joyeux quarante-huitième anniversaire à Steph, seconde guitare de la bande.



Enfin, nos Nantais préférés arrivent sous une salve d'acclamations et après une courte introduction de la part de Foetus, le groupe démarre direct avec "Darry Cowl Chamber" pour enchaîner sur le truculent titre "Les Bonnes Manières". Les douces mélodies de l'album "Panzer Surprise" sont bien sûr largement représentées mais quelques titres plus anciens mais toujours efficaces ne manquent pas à l'appel. Comme par exemple "Mountains Of Maths" ou "Quand J’étais Petit" aux doux parfums de Motörhead ! Bien entendu, tout autant que les chansons elles-même, un concert d’ULTRA VOMIT se vit aussi entre les titres grâce aux savoureuses interventions de Foetus et ses amis qui ne manquent jamais de nous faire profiter de leurs bon mots. Il va sans dire que les calembours foireux de Manard ne manquent pas d'effet sur l’assistance hilare, avec pour summum, sa reprise très personnelle de "Poupée De Cire, Poupée De Son". Enfin, et je pense que tout le monde l’attendait, l’excellent titre "Kammthar" vient démarrer le rappel de ce qui fut un concert mémorable. J’espère sincèrement que je n’aurai pas à attendre encore une fois six longues années pour revoir ULTRA VOMIT revenir par ici !



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