La review

ULTRA VOMIT + ABBE SAINTE
Le Cargö - Caen (14)
10/03/2012


Review rédigée par Kévin


Comme à mon habitude, j’arrive au concert pile poil avant le début des festivités. La dernière fois que mes yeux ont balayé la scène du Cargo c’était pour savourer Stupeflip lors d’une Nordik Impakt 2011. Me voilà calé entre la scène et les barrières de sécurité, prêt à savourer le spectacle et accessoirement à prendre quelques clichés.



La salle est plutôt bien remplie dès ABBE SAINTE, qui en moins de deux titres ("[1.2.3.4]" et "Bocal Parano" pour ne pas les citer), chauffe la salle. Leur metal hardcore ne laisse pas indifférent et leur gestion de la scène est plutôt efficace. Le groupe a un nouvel EP nommé "Asphyxie" à défendre et le fait bien, en jouant entre autres "La Faiblesse", "Pour Ou Contre", "Pas Pour Toi" ou encore "Le Cri". La mise en scène est réfléchie et permet d’assurer une réelle qualité visuelle et l’on s’amuse à regarder le chanteur s’agiter sur un djembé ou encore s’époumoner dans un didgeridoo. C’était des gods ? Je ne sais pas. Des gods en bois peut être… en tout cas c’est avec ça que le groupe entier s’agite, chacun de son côté, sur des bidons, permettant un interlude avant la suite. Et quelle suite ! Nous n’échapperons pas au traditionnel circle pit pour ensuite découvrir la spécialité de la maison : le SM Braveheart qui en soi est un braveheart classique, à la différence près que le chanteur attend l’assaut en plein milieu du no man’s land ! Un set de quarante minutes, bien rempli, bien géré, avec un son juste un petit peu faiblard. Pour le reste, bien que sur déjà deux compilations de French Metal, c’était pour moi une agréable découverte.



Après un plateau relativement rapide, me laissant toutefois le temps de faire quelques rencontres (ABBE SAINTE notamment), ULTRA VOMIT entre en scène sur le thème Star Wars, déguisement, musique, fond de scène animé, tout y est, et c’est parti pour une heure de délire ! Les deux albums vont y passer et le concert commence par "Une Souris Verte" du premier opus. La salle est plutôt chaude et l’accueil déjà chaleureux est renforcé par un hommage à Caen, en images s’il vous plaît, agrémenté d’un petit cours d’histoire (ça faisait longtemps) ! UV enchaîne alors avec des titres issus de "Objectif : Thunes" à savoir "Gremlins At The Gates" suivi de "Je Ne T’ai Jamais Autans Aimer" mais comme l’explique Fetus "C’est vous qui paye, c’est vous qui me dîtes" et c’est alors qu’il se met à chercher une personne du public avec un prénom de deux syllabes. Antoine, c’est le nom de l’élu. Quoi ? Ca fait trois syllabes ? Probablement ! C’est ce qui a conduit à un pseudo débat entre les gars du groupe et le public. Le principe est simple, Antoine (avec deux syllabes) monte sur scène, choisit un morceau, et le groupe le joue pendant que lui a le privilège de le chanter. Le jeune éberlué se prononce pour "Jack Chirac". Un, deux, un, deux, trois, quatre, et le groupe se met à jouer un morceau qui n’a rien à voir, Antoi(ne) reste sans voix (forcément), ce qui mène au rire général et le fait redescendre dans la fosse ! En toute logique le groupe continue avec "Pauv’ Connard" puis "Jack Chirac" (pour de vrai cette fois-ci) avant de commencer à jouer "La Flemme" et de, forcément, s’arrêter en plein milieu et partir.



Plutôt efficace pour créer le rappel, même si le public en redemande de lui-même et le retour est des plus surprenant puisque le groupe nous fait une reprise du célèbre "Banana Split" de Lio, chanté non pas par Fetus mais par Manard, le batteur. Nous assistons ensuite au titre "Jacou Pierre", présenté comme un héros avec de nombreux (très nombreux) génériques des dessins animés de notre enfance. Manard nous propose ensuite une petite partie de "PoumTchak", deuxième activité préférée des batteurs. Le principe est simple, un rythme de batterie est lancé et le public doit répondre et le reproduire en onomatopées qui s’en rapprochent. Forcément, la force est du côté de la scène qui met fin au jeu à l’aide d’un bon roulement de batterie inimitable avec une bouche. Le groupe termine en beauté avec les incontournables "Judas Prost" et "I Like To Vomit". C’est fini. Eh oui, déjà. Le temps passe extrêmement vite en compagnie d’ULTRA VOMIT. Tout ceci n’est qu’un aperçu de la riche prestation des énergumènes, qui l’agrémentent d’une multitude de petits détails dont la liste serait plus longue à lire que compter les vitres de la tour Montparnasse. En plus d’un concert on assiste à un réel spectacle, bon enfant et drôle. Pas besoin d’aimer ni le metal, ni d’être un fan du groupe pour apprécier un concert de ces Bretons alors Ultra grouille-toi d’aller acheter une place s’ils ne passent pas loin de chez toi !