La review

TARJA + ELYOSE
Le Transbordeur - Villeurbanne (69)
06/02/2014


Review rédigée par Alexandra
Photos prises par Antoine


Deux ans après son passage à Lyon au Transbordeur en compagnie de Myrath et Benighted Soul, TARJA est de retour dans cette même salle à l’occasion du "Colours In The Road 2014", pour nous présenter son nouvel opus "Colours In The Dark". Elle est à l’occasion accompagnée des Parisiens de ELYOSE qui assurent la première partie de la soirée.



Le concert démarre dès 20 heures avec les Parisiens de ELYOSE. La jeune formation (2009) évolue dans un metal aux sonorités electro, emmené par le chant féminin de Justine. La tâche qui leur est incombée ce soir de chauffer la salle en attendant la tête d’affiche n’est pas des plus faciles, et c’est assez timidement que le groupe occupe la grande scène du Transbordeur au cours de la vingtaine de minutes de set qui leur est impartie. ELYOSE avait déjà eu l’occasion de se produire dans cette salle quelques années auparavant en première partie de Therion, ils n’en sont donc pas à leurs débuts ici mais la prestation de ce soir, malgré les efforts produits par chacun, s’avère plutôt mitigée. En effet, le timbre de voix de Justine est certes agréable, mais manque un peu de puissance et de justesse par moments. La jeune femme tente de chauffer la salle et tester l’ambiance de la salle, s’adresse au public et essaye d’occuper l’espace scénique et de bouger tout au long des différents morceaux du set, mais on sent un certain malaise et une certaine timidité dans ses gestes et lors de sa prise de parole entre les morceaux. Les musiciens effectuent leur set avec une certaine énergie, mais qui n’emballera pas l’audience, laquelle se montrant calme et attentive tout au long du set. Les morceaux, aux sonorités mi-metal, mi electro, se veulent assez simples, parfois entraînants, parfois un peu plus basiques, il est difficile d’entrer dedans durant la courte durée de jeu du groupe. Cependant, un certain potentiel se dégage des morceaux dans le genre proposé par le groupe, le temps, le travail et l’expérience feront certainement le reste, que ce soit tant au niveau du jeu de scène que de l’évolution des compositions du combo parisien. A vérifier avec le temps au cours des prochaines années.

Setlist : "Le Libérateur", Nouveau titre tiré du deuxième album pas encore sorti, "L’Orientale", "Overload", "Théogyne".



Après quelques instants d’attente le temps du changement de plateau et que les techniciens s’affairent sur scène, derrière l’habituel rideau baissé aux couleurs de la pochette du dernier album de TARJA, masquant la scène, la musique d’intro de "Deliverance" retentit. Le rideau tombe, les musiciens entrent en scène un par un, puis la belle Tarja arrive enfin, pour le premier morceau du set "In For A Kill". La chanteuse illumine toujours autant la scène de par son charisme, sa présence scénique et ses multiples déplacements de long en large de la scène, vers le public ou auprès de ses musiciens, sans oublier sa voix toujours aussi magnifique. Les musiciens se font discrets à côté d’elle sur scène, mais chacun joue de son instrument avec application, le set proposé ce soir est propre et carré. Mais Tarja sait aussi se poser plus en retrait pour laisser place à ses musiciens lors des passages en solo notamment, ceux-ci s’approchant au devant de la scène vers le public à plusieurs reprises. Bien sûr, le deuxième membre qui prédomine avec Tarja, c’est sans conteste Mike Terrana, qui en impose derrière sa grosse batterie, de par son jeu carré et très pro, et qui fait le show derrière ses fûts, joue avec ses baguettes etc.
Côté son, celui-ci est plutôt bon dans l’ensemble, malgré quelques petits défauts qui ressortent à plusieurs reprises tout au long du set, notamment au niveau du chant de Tarja, un léger décalage se faisant ressentir par moments entre le son d’ensemble de la salle que le public entend, et celui provenant du micro et de Tarja sur ses parties de chant. En ce qui concerne les instruments, tous sont assez bien mis en avant et ressortent bien dans l’ensemble. Quant aux éclairages scéniques, ceux-ci mettent parfaitement en valeur la scène et les musiciens qui y évoluent, le jeu de lumières est superbe, riche en couleurs aux teintes chaudes mais aussi plus froides selon les morceaux, certainement un rappel au nouvel album de TARJA intitulé "Colours In The Dark" et représentatif de sa pochette multicolore. La setlist a évolué depuis le dernier passage de la belle finlandaise à Lyon, en effet pas moins de sept morceaux tirés du dernier opus dont le très bon "Victim Of Ritual" qui figure parmi les titres rappels, avec son intro tirée du célèbre "Boléro" de Maurice Ravel, sans oublier "500 Letters", "Never Enough", la reprise de Peter Gabriel "Darkness", "Mystique Voyage" ou "Medusa". Un album dont les titres passent très bien en "live", plus mature, qui a évolué par rapport aux précédents au niveau des compos, et dont le côté "metal", mais aussi symphonique, occupe une place un peu plus importante ici, en comparaison d’un "My Winter Storm" plus calme et accessible. Les classiques et plus connus de sa discographie "Die Alive", "Damned And Divine", "Anteroom Of Death" sans oublier "I Walk Alone" sont également interprétés ce soir.
Le temps passe terriblement vite ce soir, c’est déjà le moment du rappel, parmi lesquels le fameux "Wish I Had An Angel" de Nightwish. Après avoir salué et remercié longuement le public, Tarja, se montrant toujours aussi souriante, enthousiaste et heureuse d’être là devant le public lyonnais à chacun de ses passages ici, et ses musiciens se montrent émus et surpris devant les ovations et appels du public, qui visiblement n’en a pas eu assez. Après quelques instants de concertation, la jeune femme revient avec ses musiciens pour un second rappel, avec l’incontournable et efficace "Over The Hills And Far Away" de Gary Moore. Le groupe quitte finalement la scène sur l’outro de "Never Too Far", la salle se vide petit à petit aux alentours de 23h.

Setlist : "Deliverance", "In For A Kill", "500 Letters", "Damned And Divine", "Falling Awake", "I Walk Alone", "Anteroom Of Death", "Never Enough", "Darkness" (Peter Gabriel cover), "Die Alive", "Mystique Voyage", "Neverlight", "Medusa".
Rappel : "Victim Of Ritual", "Wish I Had An Angel" (Nightwish cover), "Until My Last Breath".
Rappel 2 : Over The Hills And Far Away (Gary Moore cover), "Never Too Far" (outro).

Merci à Eldorado pour cette superbe soirée organisée au Transbordeur, et à Elodie Pommier de m’avoir permis de couvrir cette date, ainsi qu‘à TARJA et ELYOSE. Une superbe soirée et un magnifique concert que nous a offert TARJA, pour laquelle pas moins de 600 personnes ont répondu présent.