La review

SYRENS CALL
La Péniche Igelrock - Valenciennes (59)
13/11/2010


Review rédigée par Phenix
Photos prises par Stéphane Odent


Ce soir c’est ma première venue à la Péniche Igelrock de Valenciennes, et aussi le premier concert de SYRENS CALL que je vois, après avoir découvert les lieux avec un plaisir certain, au tour de SYRENS CALL qui n’a pas laissé cette soirée au hasard pour la sortie de leur nouvel et magnifique album "Raging Waters".

Après une courte intro au son de ce cher Hans Zimmer (musicien incontesté auteur de BO de Mission Impossible, Pirates des Caraibes, Inception et j’en passe), le groupe envoie la sauce avec "Hang On To Life", qui est d’ailleurs le premier titre de leur nouvelle galette, et d’entrée de jeu on appréciera la qualité du son et on sent que SYRENS CALL à de la bouteille, Soraya Hostens a une voix aussi agréable en live que sur album avec tout de même une préférence pour sa voix live. La soirée commence très bien avec ce morceaux traduisant le potentiel de chacun des instrumentistes, au petit solo guitare de Thibaut Coisne, en passant par un jeu au clavier de Frank Manier, une batterie très efficace sur un titre qui ne s’étouffe pas une seconde jusqu’à la fin, maintenue par une rythmique basse guitare menée de main de maître.



Les salutations habituelles se faisant, on a un public composé en très grande partie de fan au t-shirt a l’effigie du groupe, le second titre "I’m Your Only One" commence à peine que l’ambiance est déjà à son comble, ce titre est magnifiquement orchestré avec une dominante au clavier nous balançant de ineffables nappes orchestrales donnant toute la profondeur de ce morceau qui une fois de plus nous sublime de la voix de Soraya qui malgré quelques soucis au niveau du câblage micro, n’en perd aucunement sa conduite sur scène et encore moins son sourire, on sent que SYRENS CALL jouent avec ce qu’ils ont dans le ventre et c’est pur plaisir.

Prochains morceaux, "Ashes Of Destiny" avec son intro qui vous en met plein la vue avec le talent incontestable de Thibaut à la guitare et au doigté de Frank au clavier, suivi d’une rythmique entraînante à la basse de Eric Serre très complice sur scène avec Stephane Thuriot à la guitare rythmique, chacun gère son jeu de scène avec brio, SYRENS CALL s’avère être une délectation visuelle et sonore. "Legaesa" de l’album "Emoceans" (2004), nous adoucit un tantinet mais ses guitares mi-drive mi clair avec son refrain tout aussi entraînant par ses choeurs que par le coté expressif de Soraya au chant.



"Cruel Love" du nouvel album est encore plus enivrant en live que sur CD, ce morceau reste très pondéré, c’est profond ça vous prend au bide, très beau, très bien structuré et d’une efficience à tout casser, ça nous porte lentement mais sûrement et on est envahi par cette vague d’émotion. Petit cadeau pour les inconditionnel de SYRENS CALL ce soir, medley de "Far Away" de l’album "Fantasea" (2000) et de "The Druidesses Of Oya ", "Survival" du nouvel album "Raging Waters", qui est nouvelle vague d’émotion à se prendre en pleine face ce soir, "Far Away" se pose avec un côté simpliste techniquement, mais une fois de plus le chant nous porte sur des riffs ensorcelants, avec ces solos toujours aussi bien calés, ces passages aux choeurs et claviers, rien n’arrive comme un cheveu sur la soupe et tout est orchestralement prémédité avec éloquence, technicité, un bon contact avec le public, un grand moment.

"Never Back Home" beaucoup le découvrent étant du nouvel album et certains ayant eu l’opportunité de le redécouvre avec plaisir, une batterie tranchante de Sébastien Paul, et Thibaut bien décider à nous en mettre plein les oreilles, set plein les yeux ce soir avec ce morceau sonnant comme un battle du doigté entre Thibaut et Frank qui se passent les riffs endiablés, jonglant avec passages calmes et son passage piano à la fin avec le "Never Come Back Home" susurré, j’en ai encore de frissons ! On continue d’en prendre plein les mirettes sur "One Bloody Kiss", à son intro criarde à la guitare et la prédominence de la basse d’Eric pour partir dans cet univers que SYRENS CALL crée si bien sur scène, on est comme happé par leurs morceaux, la scène envahit notre esprit et on ne voit plus qu’un groupe uni, soudé, complice et c’est toute la beauté qu’apporte SYRENS CALL en live, pas le temps de se ramollir, car ça enchaîne, les riffs accrocheurs, la headbanguinite aiguë me reprend soudainement jusqu'à se reposer le temps d’une accalmie pour repartir de sitôt, avec SYRENS CALL pas de répit, pas de repos.



Encore un morceau de "Against Wind And Tide" (2006) avec "Cold Embers" , sonnant comme un adieu suivi de "Descerated Past" du nouvel album, on ne se lasse pas une seconde de cet agglomérat de talent, la voix de Soraya ne s'affaiblit pas une seconde et l’on sent les heures de travail de chacun et la volonté de donner le meilleur d’eux mêmes avec ce nouvel album. En parlant de donner le meilleur d’eux mêmes, voici "Aquatic Coma", "Fantasea" (2000) essentiellement instrumental nous livrant une flopée de technicité sur un air entraînant exultant de solo et de rythmique qui nous submerge totalement. Il y a du prodige dans l’air sur ce morceau avec un triptyque de show men en avant de la scène de la part de Eric, Thibaut et Stephane, qui nous offrent un moment jubilatoire qui n’est pas sans délecter le public, certains restent bouche bée et d’autres ont un sourire jusqu’aux oreilles jusqu’au retour de Soraya sur scène pour l’efficace "Perfidious Paradise", où Soraya fait participer le public aisément sur les paroles "Stop Now, Come Around, Come On" et cela donne de l’ampleur à ce titre déjà très percutant.

Passage sublime au piano en entrée de "The Start Of a New Story" tiré de l’album "Emoceans" (2004), pour une petite pause pleine de quiétude avant de relancer la done sur "Fears And Hopes", pour 6 minutes à en s’en prendre plein la tête avec ce morceau proclamant la fin de l’aventure de ce soir pour un au revoir assez "vite fait" et un peu trop facile pour réellement s'arrêter là. Retour sur scène après un série de hurlements traditionnels de l’incontournable rappel se faisant sur "Run & Fall" pour repartir pour 6 minutes de riffs explosifs, la batterie, les guitares, les synthés, le chant, tout arrive à son summum sur ce morceau pour enfin clôturer le concert sur le légendaire "The Final Countdown" du groupe Europe !!! Je ne m’attendais pas du tout à cela, belle surprise dès les premières notes et le morceau est incroyablement repris par SYRENS CALL où le chant de Soraya s’accorde parfaitement à ce titre, dernière baffe de la soirée sur "The Final Countdown", le public qui chante et ces incontournables solos à la guitare et aux synthés. Quasiment 2h de show, digne des plus grands, le traditionnel salut à la fin suivi d’une photo avec l’ensemble du public, nous repartirons de là comblés en attendant impatiemment une prochaine date. En attendant on s’évoquera les souvenirs en écoutant inlassablement "Raging Waters" de SYRENS CALL.