20h15... me voilà arrivé au Transbordeur, pour la 5ème journée du Just Rock organisé par Mediatone. Avec Boogers + Aphte Punk et surtout la tête d'affiche STUPEFLIP. 4 ans que je n'y avais pas mis les pieds, remontant au passage de Stone Sour en 2007 ! Bref, je ne suis pas là pour vous parler de la bande à Corey Taylor, mais plutôt celle de King Ju, Cadillac, Pop hip et consort car oui les STUPEFLIP sont un Crew, une bande de personnages ceci expliquant peut-être leur show très théâtralisé. Nous y reviendrons plus tard.

Pour l'heure je me prépare à découvrir l'univers de BOOGERS. Un univers intimiste où seul l'artiste (et ses nombreuses machines) est face au plublic. Un challenge pas facile à relever de prime abord, mais la salle qui commence à bien se remplir. Avec des débuts pop, BOOGERS fait vite monter le thermostat. Comme électrisé avec ses cris et sa rythmique punk 70's, il sait se faire aussi beaucoup plus calme, posé, et psychédélique notamment avec une reprise de "Creep" (Radiohead) assez minimaliste, ce qui correspond à l'artiste dans sa généralité selon moi. Avec (presque) rien on peut faire beaucoup de choses. Les degrés seront montés et le public aura dans l'ensemble apprécié.

Maintenant place aux maîtres... que dis-je, aux dieux que sont les STUPEFLIP avec leur Stup Religion !!! Il aura fallu attendre tout de même pas moins d'une heure vingt après la fin de BOOGERS pour que le spectacle commence enfin. Comme cité précédemment, c'est une entrée théâtrale à laquelle nous avons droit : Une atmosphère lourde, pesante, dramatique commence à se dégager. Des personnages vêtus de longues robes noires ayant pour masques des têtes de morts arrivent sur notre droite. Le décor est planté, tout du moins pour ce qui sera la premiere partie d'un show bien orchestré... trop peut-être !? Le public est bel et bien présent et observe. Sa réaction est à l'instar de la prestation du groupe : étrange ! Avec du répondant mais sans grande conviction.

Les chansons sont entre-coupées à plusieurs reprises par des visages sur fond d'écran, ce qui aura pour résultat de refroidir tout ce petit monde le temps des interventions. Temps nécessaire pour probablement permettre au crew de changer de rôle, tour a tour. Ainsi apres King Ju, et Cadillac c'est au tour de Pop Hip d'être présenté. Et, que cela ne vous déplaise l'était pour la derniere fois. En effet, après une interprétation de "Gaëlle", une version remodelée BontemiRockElectroNaze de "Jfume Pu d'Shit" et bien... il mourtu. Abattu sur scène par Cadillac. C'est triste. Même si, à main levée dans la salle, beaucoup plus de personnes semblaient "ne pas aimer". Ce n'est pas faute de nous avoir repété qu'il fallait l'aimer ce Pop Hip. Paix a son âme ! La mort a définitivement décidemment de l'emmener loin de la scène. S'en suit la derniere partie du show avec un King Ju tour à tour émouvant sur "Le Spleen Des Petits", refroidissant sur "It's A Cold World", délirant sur "La Menuiserie" et un Cadillac drôle mais sacrément désagréable pour mes tympans racontant l'histoire d'un Casimir vide sur un porte manteau demandant à son père si lui aussi était vide et si quelqu'un lui rentrait dedans aussi....

Un petit entracte avant le hit et single du dernier opus "Stupeflip Vite" repris en choeur par le public Lyonnais ce soir, mais visiblement pas encore assez chaud bouillant au goût du crew qui décidera de nous offrir un seul dernier titre... "Vengeance" !!! C'est donc sur un "A Bas La Hierarchie" concluant le concert qu'ils repartirent comme ils arrivèrent. En marche arrière, remontant le fil de leur arrivée. Laissant un public plus ou moins abassourdi par ce qu'il venait de voir, de vivre ! On ne ressort jamais indemne d'un concert comme celui-ci. On m'avait prevenu, je ne peux que l'approuver désormais. Une expérience scènique unique en son genre. J'en resterai à l'écoute des albums qui sont de très bonne facture certes, mais plutôt difficile à retranscrire sur scène. Un grand merci à Mediatone Lyon pour l'organisation de ce concert, ainsi qu'à Eric pour l'accréditation.