SIDILARSEN + DWAIL + A PLANE TO THE VOID
Le Metronum - Toulouse (31)
08/11/2014
Review rédigée par Thomas
Photos prises par Mathilde
Ce soir là, le Metronum a accueilli trois groupes toulousains qui officient chacun dans un style différent. A PLANE TO THE VOID est un groupe de djent. DWAIL est plus typé hardcore et les très réputés SIDILARSEN jouent depuis bien des années ce metal indus qui leur est si spécifique, celui qu'ils qualifient eux-même de dancefloor-metal...
A cause de gros soucis de transports dû à un arrêt préfectoral conduisant à interrompre le service de transports en commun toulousain, la salle n'était pas très remplie. Cela ne nous a pas empêché de passer une excellente soirée...
Pour une première partie, A PLANE TO THE VOID n'a pas réellement convaincu, du moins pas autant que la fois précédente aux côtés de Baron-Samedi à la Dynamo...
Leur son n'était pas mauvais mais de manière inexplicable, l'équilibre entre les instruments n'était pas au rendez-vous... Il est tout de même évident qu'il n'y avait pas grand chose à redire sur le plan musical. La technique irréprochable de chacun des membre et leur jeu sur les polyrythmie et autres asymétries sont le point fort du groupe. Seulement, la sauce n'a pas pris. Le public n'avait absolument pas l'air réceptif à leur musique ni aux nombreux appels du chanteur.
Il est probable que ce qui ait rendu cet effet de froideur et de distance ne provienne pas de la qualité de la musique du groupe en tant que tel mais davantage de la manière dont ils allaient vers le public. Il faut croire que les nombreux appels du chanteur n'auront pas suffi à convaincre l'assemblée de partir avec eux pour mieux mettre le feu au Metronum...
Cependant, il y a eu quelques moments notables, particulièrement celui où Ju' Cassarino (Psykup, Manimal, Rufus-Bellefleur... ) est monté sur scène pour prendre le micro aux côtés de Raphaël.
Malgré un aspect très "distant" et "froid", le concert était de qualité.
DWAIL fait partie des formations montantes du metal toulousain actuel. Leur dernière sortie s'intitule "The Human Concern". Il s'agit d'un groupe harcore qui tourne assez régulièrement sur les scènes de la région.
Un fois le groupe sur les planches du Metronum, le public était déjà un peu plus présent et réactif aux appels du chanteur. Le son était massif, épais, et malgré une musique un peu répétitive, leur set a produit son petit effet parmi les spectateurs... Les musiciens étaient tous impeccables : carrés, ensemble, cohérents, menés par les grooves très techniques de leur batteuse.
Seulement, le côté répétitif de leur musique a un peu divisé les foules vers la fin du concert, certains attendaient avec impatience l'arrivée de SIDILARSEN, d'autres se lassaient de leur son pendant que d'autres encore pogotaient joyeusement dans la fausse...
D'un point de vu objectif il s'agissait d'un bon concert mais d'un point de vu subjectif il n'y a pas eu de réelles accroches pendant le set de DWAIL, hormis le jeu de batterie, assez impressionnant.
Quant SIDILARSEN est entré sur scène, c'était tout de suite une autre histoire. La salle était un peu plus pleine, le public était entièrement au rendez-vous et dès le premier morceau ("Comme On Vibre"), on sentait la longue expérience de scène.
Il y avait beaucoup de jeux de lumières, deux rétro-projecteurs sur les côtés de la batterie et des musiciens survoltés et heureux de rejouer "à la maison".
Avant même de parler de la musique, si on devait résumer l'ambiance générale du concert on pourrait dire que c'était une grande fête où tout le monde semblait être porté par la chaleur humaine que véhiculait le groupe.
Sur scène, le rendu était assez impressionnant. Malgré beaucoup de samples, les membres de SIDILARSEN savaient être présents. Ils étaient on ne peut plus carrés, le son était écrasant et ça respirait la joie de vivre.
La setlist était assez variée, bien des titres sortaient du dernier album, "Chatterbox", mais le combo a pioché dans un éventail très large de son répertoire, remontant jusqu'au premier album à maintes reprises.
Vers les trois quarts du set, Sam nous a offert un sympathique solo de batterie sur fond d'electro, dubstep. Autre surprise, nous avons été les seuls sur la tourné à voir Béra chanter aux côtés du groupe sur le titre "On En Veut Encore".
Le dernier morceau était "Des Millards", comme il fallait s'y attendre. Ce titre est véritablement taillé pour le live. Tout d'abord, Didou (chant) a fait monter un bon nombre de gens du public sur scène puis nous a fait scander le refrain à s'en décoller les poumons. Le musique s'est arrêtée alors que le public continuait à chanter, sous les encouragements du groupe. C'était assez incroyable et surprenant de voir le public terminer un concert. On pourrait même allé jusqu'à dire que les "choeurs" faisaient partie intégrante du morceau.
Un moment de grande qualité, un moment de chaleur humaine, de générosité et de partage, mais aussi de professionnalisme et de talent. Pour un groupe à envergure moyenne, SIDILARSEN n'a rien à envier aux plus grands...
Setlist :
"Comme On Vibre",
"Retourner La France",
"Surhomme",
"Le Meilleur Est A Venir",
"La Morale De La Fable",
"Un Echo",
"Matière Première",
"A Ton Ego",
"Back To Basics",
"Paradis Perdu",
Solo de batterie,
"A Qui Je Nuis Me Pardonne",
"On En Veut Encore",
"Où Il Veut",
"Hermanos",
"Technotrone",
"Fluidité",
"Breath" (Prodigy cover),
"Des Milliards".