La review

SAINT VITUS + DOPELORD
Le Petit Bain - Paris
21/04/2019


Review rédigée par M.B.
Photos prises par Candice


Une fois n’est pas coutume, le concert se passe à nouveau sur la scène du Petit Bain. Décidément, on dirait que je suis abonné à cette péniche parisienne ! Aujourd’hui, c’est Pâques et c’est le moment qu’a choisi SAINT VITUS pour faire son grand retour dans la capitale. D’après les rumeurs, ce n’est pas Scott "Wino" Weinrich qui doit assurer le chant sur la scène du Petit Bain ce soir mais le premier chanteur du groupe, à savoir Scott Reagers qui a fait partie du groupe de 1979 à 1986 puis l’a réintégré en 2015 suite au départ de Wino. Si j’ai déjà vu SAINT VITUS en live à plusieurs occasions, c’est la première fois que je les vois sans Wino au chant. C’est donc un petit évènement en soi.



En première partie, c’est le groupe polonais DOPELORD qui est chargé d’ouvrir les hostilités. Ayant confondu avec le groupe canadien Dopethrone, je me rends compte de ma méprise au moment où le groupe commence son set. A la différence de ces derniers, DOPELORD joue un stoner / doom des plus classiques et plutôt calme. Ce n’est pas mauvais mais on a vite tendance à s’ennuyer à l’écoute de leurs morceaux lancinants et teintés de psychédélisme. Soyons clairs : leur musique tient la route techniquement parlant mais manque cruellement de personnalité ! C’est donc sans regret que je vois le groupe quitter la scène après un set d’une durée moyenne.



Après une courte pause, c’est alors au tour des Californiens de SAINT VITUS d’investir la scène du Petit Bain. La rumeur était bien fondée : c’est bien Scott Reagers, 59 ans, crinière blonde encore bien fournie pour son âge, qui doit pousser la chansonnette ce soir. Ce dernier n’avait pas assuré de concert avec le groupe depuis près de 20 ans ! A la guitare, on reconnaît Dave Chandler à son légendaire bandana sur le front et à sa tignasse frisée. De même, il y a toujours Mark Adams à la guitare. Au passage, il s’agit d’un membre d’origine de SAINT VITUS. De même, on retrouve à la batterie Henry Vasquez qui, lui, a rejoint le groupe en 2009. Dès les premiers accords, on reconnaît le style très punk du groupe qui tranche avec ce qui se fait actuellement en stoner / doom. Il y a quelque chose du furieusement urbain dans leur son. Le groupe entame son set sur le titre "Dark World", extrait de leur album de 1995 ("Die Healing") puis enchaîne sur un très vieux morceau : "White Magic/Black magic", issu de leur premier album éponyme "Saint Vitus" (1984). Puis, le groupe interprète "Remains", un titre inédit qui figure sur la tracklist de leur prochain album (éponyme lui aussi), à sortir le 17 Mai sur le label français Season Of Mist. Par la suite, SAINT VITUS alterne des titres inédits comme "Bloodshed", "Hour Glass" ou "12 Years In The Tomb" avec des morceaux très anciens comme "Burial At Sea" ou "Saint Vitus". Après une courte pause et la traditionnelle séance de rappel, les domsters californiens reviennent sous les acclamations du public pour interpréter un de leurs meilleurs titres de leur discographie, "Born Too Late", lequel fait figure de véritable hymne avec son refrain mémorable. Puis, le groupe poursuit son set avec le morceau "Hallow's Victim", extrait de leur deuxième album du même nom. Enfin, le concert s’achève sur un dernier inédit, "Useless", qui figure sur l’album à sortir en Mai 2019. A ce moment, les membres du groupe culte de Los Angeles quittent la scène, tirant leur révérence face au public électrisé du Petit Bain et laissant derrière eux un véritable champ de bataille. Un des meilleurs concerts de l’année !

Setlist : "Dark World", "White Magic/Black Magic", "Remains", "Hour Glass", "War Is Our Destiny", "One Mind", "A Prelude To...", "Bloodshed", "12 Years In The Tomb", "Burial At Sea", "Saint Vitus".
Rappel : "Born Too Late", "Hallow's Victim", "Useless".