Fini les vacances ! Les gosses retournent à l’école, les grands reprennent le boulot et les salles de concert reprennent du service. Pour fêter la rentrée, c’est un combo de groupes allemands qui débarque pour une soirée qui s’annonce sous les meilleurs hospices. Initialement annoncé dans la petite salle de la Laiterie, le show de POWERWOLF sera finalement déplacé dans la grande salle pour satisfaire la demande et affichera même complet !

C’est donc sous la bruine alsacienne qu’une longue queue se forme pour démarrer la soirée avec XANDRIA. Personnellement, je n’avais plus trop suivi l’actualité de ce groupe depuis pas mal de temps. A l’époque c’était encore Lisa Middelhauve au chant et le dernier album que j’ai entendu était "India". Ce dernier me paraît bien loin et la discographie me dit que c’était il y a dix ans… Ah ouais, quand même ! Quoi de neuf depuis ? Eh bien c’est à présent Dianne Van Giersbergen qui chante et force est de reconnaître qu’elle gère bien le poste. La salle est déjà presque comble quand le set démarre avec l’arrivée successive des musiciens pour le titre "Nightfall". Pas de surprise mais pas de déception non plus. Je retrouve la forte orientation lyrique du groupe et la voix de Dianne V.G. est bien appuyée par les instruments dont la balance est tout à fait juste. La setlist assez courte se concentre sur les trois derniers albums que je n’ai donc jamais entendus mais ces quelques titres m’ont convaincu d’aller y jeter une oreille très bientôt !

Setlist : "Nightfall", "Blood On My Hands", "Unembraced", "Stardust", "Voyage Of The Fallen", "Cursed", "Valentine".

C’est à présent au tour des délurés gars d’ORDEN OGAN de prendre place. Pas la peine de tourner autour du pot, j’ai pris mon pied ! Peu familier du groupe, j’ai adoré le mix power / folk et les rythmiques entraînantes de titres tels que "The Things We Believe In" ou "Here At The End Of The World". De plus, Sebastian Levermann, le chanteur, est un excellent orateur et sait se mettre le public dans la poche en le faisant participer aux chansons. Par exemple sur "To the End", où la foule doit lever le poing et crier "FATE" au moment opportun… occasion idéale pour chauffer l’assistance avec le truc qui marche toujours : “Les Parisiens criaient plus fort que vous”. Petite anecdote au passage, ce 12 Septembre, c’était l’anniversaire de Levermann. Celui-ci a donc eu droit à la chansonnette et un jet de confettis ! Une fois de plus, la liste de huit titres est passée bien vite. Je retiendrai la bonne humeur des musiciens et le son toujours aussi bon.

Setlist : "F.E.V.E.R.", "Deaf Among The Blind", "We Are Pirates", "To The End", "The Lords Of The Flies", "Here At The End Of The World", "Sorrow Is Your Tale", "The Things We Believe In".

La température dans la salle est sacrément montée depuis le début et on baigne dans une quasi-fournaise quand entrent en scène les tant attendus POWERWOLF, ils débarquent sur fond de messe noire devant un grand backdrop représentant un christ à tête de loup pas très sympa. De "Lupus Dei" à "Blessed And Possessed", le public dévoué reprend en choeur chacun des titres parcourant quasiment toute la discographie du groupe. Pendant près d’une heure et demie, les Allemands se seront donnés à fond et j’avais chaud pour eux sous leurs épais costumes. Techniquement je n’ai rien à redire sur la prestation. Le son était top, mettant bien en valeur la voix de "Dorn" et les instruments. Scéniquement c’est la même chose ! Aucun des musiciens n’est resté statique et tous ont fait le show, les faux frères "Greywolf" bien sûr, mais aussi "Falk" qui quittait régulièrement ses claviers pour aller haranguer la foule. C’est sur un rappel long de trois titres dont "All We Need Is Blood" et des applaudissements nourris que s’achève l’office ainsi que la première partie de la tournée du groupe. Celle-ci reprendra en Allemagne à partir d’Octobre.

Cette rentrée démarre fort après un tel concert ! J’ai rarement autant adoré un spectacle du début à la fin.