La review

PAPA ROACH + COLDRAIN
Le Trianon - Paris
07/03/2015


Review rédigée par AL1


A moins d'être un parisien blasé "ki-a-tout-vu, ki-a-tout-fait dans-sa-vie", impossible de ne pas s'émerveiller lorsque l'on est au Trianon. Cette vielle dame dont les origines remontent au XIXe siècle a été entièrement restaurée en 2010 et une atmosphère majestueuse imprègne les lieux. Les balcons donnent une vue magnifique sur la scène. Pour l'heure, c'est un "photo-pit" au ras de la scène qui m'attend. La salle est comble, l'ambiance légère, mais dès que les lumières s'éteignent, ça part très très vite. COLDRAIN n'est pas là pour faire de la figuration.



Les 5 Japonais de Nagoya envoient leur metalcore avec la plus grande énergie. Si ce style a généralement le don de me hérisser les poils par ses perpétuelles alternances chant clair / saturé dégoulinant de niaiserie métallique, il faut reconnaître quand c'est bien foutu. Et là, clairement ça l'est. Pourtant, tout est réuni pour m'agacer : cheveux peroxydés, mèches gominées, slims... mais rien à faire, les titres sont intéressants et bien interprétés. Grrrr ! Le chanteur, Masato, est une bête de scène qui assure avec brio ces fameuses lignes de chant et l'intensité ne baissera jamais au cours de leur demi-heure de set. La scène tremblera en continu sous l'assaut des jumpeurs fous. Les groupes payent parfois très chers pour être en "tour-support" et ne méritent pas toujours les groupes qu'ils accompagnent mais pour eux la question ne se pose pas. Leurs derniers albums "The Revelation" et "Until The End" en sont de parfaits témoignages. Chapeau bas.



Les "stars" de la soirée. Parfaite synthèse de (neo) metal et de rock, c'est bien sur un schéma "pop" que le groupe construit ses titres. Un bon couplet efficace, un refrain qui tue et c'est plié. Simple avez-vous dit ? Non, sûrement pas. Encore moins lorsque l'on doit reproduire d'album en album un même niveau de qualité.
"Face Everything And Rise" (F.E.A.R de son petit nom) ouvrira le bal des enragés. Ce titre issu de leur dernier album éponyme est une pépite et le public le chantera en chœur... de bout en bout ! PAPA ROACH, c'est un style mais avant tout une voix : celle de Jacoby Shaddix, l'éternel ébouriffé (son budget gel doit dépasser le P.I.B du Pérou). Mélodique (voire mélancolique), agressive, hurlée, parfois même des chants rappés, on se demande ce qu'il ne sait pas faire. Et sur scène, le rendu est brillant. Tout comme la prestation musicale. Il faut dire que le groupe a eu tout le temps de se roder car on ne parle pas de petits nouveaux. Le quatuor californien comptabilise 22 années d'existence. "Infest", son second album, a fait carton plein et depuis, le groupe écume sans cesse les scènes internationales. Pour en revenir à sa prestation du Trianon, PAPA ROACH s'est visiblement fait plaisir. Après "F.E.A.R.", les tubes "Thrown Away", "Tightrope", "Hollywood Whore", "Last Resort", "Scars", "To Be Loved", s’enchaînent. Les jumps du chanteur aussi, un régal pour les yeux (sûrement moins pour ses rotules !). Gros concert. Beau souvenir.

Setlist : "Face Everything And Rise", "Getting Away With Murder", "Between Angels And Insects", "Where Did The Angels Go?", "Harder Than A Coffin Nail", "Blood Brothers", "Broken As Me", "Forever", "Tightrope", "Kick In The Teeth", "Hollywood Whore", "Thrown Away", "Warriors", "Still Swingin'", "Lifeline".
Rappel : "Last Resort", "Scars", "...To Be Loved".