La review

NO ONE IS INNOCENT + MAINKIND
Le Réacteur - Issy-les-Moulineaux (92)
17/09/2016


Review rédigée par Minou


Et voilà, les vacances sont bel et bien finies, le stress du boulot, la galère des transports, les chefs sur le dos ! Quoi de mieux qu'un bon concert des NO ONE IS INNOCENT pour décompresser de la rentrée.



Ayant raté Or Not, le premier groupe, dû à un petit problème de parking, c'est avec MAINKIND que le show commence pour moi. Le public a répondu présent, la salle est déjà pleine a 90% et cela fait bien plaisir car MAINKIND a tout de même la difficile tâche d'ouvrir pour NO ONE IS INNOCENT. Dès les premiers riffs de "Bullet Proof", on rentre dans l'ambiance du hard US des eighties, sourire obligé. Le groupe est solide, chacun a sa place et fait son job à la perfection tout en restant très présent scéniquement. Le public est assez réceptif à l'énergie déployée, et la formation et nous transporte dansson univers à la Aerosmith et Guns N' Roses pour ne citer qu'eux. MAINKIND est bien rodé en live, chacun se met en avant lorsque cela l'exige. Evidemment, que serait un concert de hard sans gimmicks scéniques et sans les solos bien énervés. Andy Dean, le chanteur, me fait grandement plaisir avec son aisance, sa complicité avec le groupe et le public. En live, il est indéniablement l'homme central du groupe. MAINKIND nous place deux petites reprises, "Mama Kin" et "Whole Lotta Rosie" joué avec le bassiste de Barrakuda, Ephraim, ne me demandez pas de qui sont ces morceaux ou je vous tranche les oreilles. Un bon moment passé pour nous tous, deuxexcellents morceaux "Thats All I Want" et "Sexx Party" qui résument un peu le groupe. Le public est chauffé à blanc, the job is done. Gros bémol sur la sonorisation de la batterie, qui n'était pas à la hauteur de l'évènement. Vraiment dommage car elle méritait bien mieux.

Setlist : "Bullet Proof", "Dizzy Miss Candy", "Mama Kin" (Aerosmith cover), "Got You", "Walking Dead", "Every Dogs Has Its Day", "Whole Lotta Rosie" (AC/DC cover), "Thats All I Want", "Sexx Party".



Tout le monde s'installe après le départ de MAINKIND, enlèvement des retours de scène, les No One vont donc jouer aux ears. Les spectateurs commencent à se serrer devant, je suis carrément assis sur la scène qui est plutôt basse pour une salle comme ça. Lumières baissées, le groupe arrive. Kémar, le chanteur, reste sur le côté et laisse la place au groupe sur le devant. Ca gueule dans le public, et c'est dans la furie générale que les No One balance "Drones". Mon Dieu, c'est à ce moment-là que des litres de bières s'envolent sur mon boîtier et que mes jambes s'explosent contre le rebord de la scène. Pas grave, je tiens bon, j'assiste à une scène de guerre musicale. Les No One sont chauds, à peine le premier morceau fini, les premières notes de basse de "Silencio" tombent, c'est pour moi LE morceau de leur dernier album "Barricades". Je ne peux plus rester au milieu tant le public est déchaîné. Après moult sauts et défoulements sur scène, voilà le morceau que les anciens attendaient.... "La Peau" est balancé, hystérie dans les yeux du public, on se lâche, on est sauvage, que c'est bon. Toute la salle chante à gorge déployée. Kémar est fier de son public, on le voit dans son regard et nous le lui rendons bien. Apparemment, il y a une habitude chez les No One qui consiste à faire monter le public sur scène, une bonne cinquantaine de personnes montent donc, chantent et dansent avec le groupe. Je reste en bas pour immortaliser cet instant de pure communion musicale par quelques clichés. On finit sur "Charlie", un hommage aux victimes de Charlie Hebdo. On est comblés, c'était le concert à ne pas rater, j'en redemande. Par contre, il me faut une civière.
On peut dire ce qu'on veut, 20 ans après, la rage et la pêche sont au rendez-vous Kémar, affûté comme un rasoir, saute dans tous les sens, généreux sur scène il donne autant qu'il en reçoit. Le concert était un pur moment de rock comme j'en ai rarement vécu. La salle est cool avec cette proximité directe avec le groupe, le son était bon. Les lights étaient en-dessous de certaines salles que je connais mais bonnes dans l'ensemble. Petit clin d'œil à Corinne qui s'est fait exploser entre le public et la scène mais qui est restée jusqu'au bout.

Setlist : "Drones", "Silencio", "Barricades", "Kids Are On The Run", "Nomenklatura", "Putain Si Ca Revient", "La Peau", "Johnny Rotten", "Holy Fire", "Drugs", "20 Ans", "Djihad Propaganda", "Chile", "Charlie".