NOMEANSNO + LE SINGE BLANC
Le Point Ephémère - Paris
18/11/2012
Review rédigée par OroBlues
Dimanche 18 Novembre, vite vite vite, on court voir NOMEANSNO et LE SINGE BLANC au Point Ephémère ! J’ai commencé mon week-end par un concert thrash / hardcore alors en toute logique… Je finis par une soirée où le punk se veut expérimental.
Il y a beaucoup de monde pour la première partie, LE SINGE BLANC, j’ai du mal à me frayer un chemin ! Ce groupe originaire de Metz est armé d’une batterie et de deux basses, c’est classe et pas que. Les trois musiciens s’amusent à déconstruire le rock pour le reconstruire en l’adaptant à leur formation très spéciale. Ils prennent des rythmes binaires simples qui, associés entre eux, donnent quelque chose de presque inqualifiable. Dire que c’est barré, cela ne serait pas assez original ; et dire que c’est original, cela ne serait pas assez barré… Je choisis la collision : c’est barréginal.
Peu de temps après, le power trio de Vancouver (composé de deux frères) parvient jusqu’à nous, lentement. Ils sont à Paris pour leur tournée "Instagramp 2012" et on espère trembler un peu non de non ! On aurait pu croire à une pyjama party au départ : Rob Wright (basse et chant) se traîne quasiment en pantoufles avec un vieux t-shirt rouge criard… fausse idée, car dès qu’il s’y met, un seul mot me vient à l’esprit : respect. Ils ont passé en revue presque tous leurs albums, et ceci sans pause s’il vous plaît ! Par-ci par-là, quelques titres expérimentaux où le batteur et le bassiste s’abandonnent à des jeux de voix. Le public est réceptif et attentif, et il finira par danser un peu plus violemment au fil de la soirée. Malgré un son punk très recherché, chaque morceau faisait preuve d’efficacité et de créativité. NOMEANSNO a su faire monter la pression progressivement, de la séduction le groupe est passé à l’agitation avec des titres comme "Jubilation", "Slave" ou "Obsessed", enfin on s’active ! Mon moment préféré sera pendant le rappel où le groupe exécutera une version de "Tower" pleine d’adrénaline et qui me restera en tête toute la semaine à venir.
Les musiciens, dont on aurait aimé qu’ils soient nos grands-pères, ont en quelque sorte donné une leçon de punk et de simplicité à l’audience. A mon grand dam, ils n’ont joué que deux morceaux de "Wrong"… Peu importe, j’y retournerai la prochaine fois quand même !
Setlist :
"River,"" In Her Eyes", "The Fall", "Jubilation", "Ghosts", "Slave", "The Graveyard Shif", "The World Wasn't Built In A Day", "Would We Be Alive ?", "Obsessed", "My Problem", "I’m Dreaming And I Can't Wake Up", "The Tower", "The End Of All Things".