NOFX + LAGWAGON + IMPLANTS
Le Trianon - Paris
07/08/2014
Review rédigée par Réginald
Quatre ans après leur dernier passage à Paris, les NOFX reviennent en force avec leurs potes de LAGWAGON et IMPLANTS. Il n’y a pas à dire, sur le papier c’est très alléchant ; ce qui explique pourquoi le concert affiche complet.
Arrivé à 17h30 devant le Trianon, une quarantaine de personnes sont déjà en place et attendent sagement l’ouverture des portes. il y a du tatoo, des cheveux colorés et du fan arborant les t-shirts de la bande de Fat Mike.
18h pétantes, les portes s’ouvrent et malgré le monde qui attend, ça ne se pousse pas. Une fois le pass photo entre les mains, direction le pit, qui pour une fois est plutôt cool au Trianon. Tout le monde arrive tranquillement et les gradins se remplissent plus vite que la fosse.
19h, IMPLANTS arrive sur scène (qui a dit que les punks ne respectaient pas les horaires ?), le public se rapproche mais on remarque bien qu’il est venu pour LAGWAGON et NOFX. Ce n’est pas un souci pour IMPLANTS qui nous envoie son punk rock dès les premières notes et le public présent est plutôt réceptif. La salle est plutôt calme et le public se chauffe tranquillement grâce aux sons punk rock des IMPLANTS. Malgré un public calme, le groupe se donne à fond et nous balance 30 minutes de riffs entêtants accompagnés d’une voix typique au skate punk des années 90. C’est un réel retour au sources pour moi qui découvre ce groupe qui n’est pas sans rappeler Zebrahead, Strung Out, Pulley ou bien Ten Foot Pole. La température de la salle monte et on commence à voir arriver une masse de punk rockers.
19h30, le concert d’IMPLANTS est terminé, le public est chaud et fonce au bar chercher une bière. (D’ailleurs je fais de même)
19h45, c’est au tour des LAGWAGON d’entrer sur scène. L’un des groupes piliers de la scène punk rock californienne, pote de NOFX, est clairement attendu lui aussi. Après leur passage parisien au Petit Bain en 2012, le public présent a bien l’intention de prendre sa revanche.
LAGWAGON a décidé de tout donner, à peine "After You My Friend" en route, Chris Flippin, guitariste du groupe, atterrit sur le devant de la scène ; ça commence fort, très fort, le public donne de la voix sur "Violins". Le groupe enchaîne les morceaux. C’est vraiment typique au punk rock et le public n’a pas le temps de se reposer. Il faut dire que la bande de Joey Cape n’a que 45 minutes pour faire passer le message. Ce qui est pour ma part un peu juste. Les morceaux se suivent à une allure phénoménale avec Joey Cape en communicant hors pair. L’échange avec le public est très présent et ce dernier le rend bien au groupe.
Il fait chaud, les premiers slams arrivent dès les premiers morceaux et l’on remarque que le public n’est pas venu que pour NOFX. Les refrains sont repris par le public ; d'ailleurs le groupe apprécie cette attention.
20h30, après "May 16th" et "Razor Burn", LAGWAGON s’éclipse et retourne en coulisse, le public est bouillant et attend avec impatience les NOFX. Le Trianon a pris un paquet de degrés depuis le début du concert. Un tas de personnes fonce au bar récupérer ce doux breuvage à base de houblon.
Setlist :
"After You My Friend",
"Violins",
"Falling Apart",
"Island Of Shame",
"Give It Back",
"Coffee And Cigarettes",
"Lazy",
"Sick",
"Alien 8",
"Stokin' The Neighbors",
"Making Friends",
"Never Stops",
"Exit"
(No Use for a Name cover),
"May 16th",
"Razor Burn".
D’ailleurs, en parlant de se désaltérer, le cocktail est déjà présent sur le pied de micro de Fat Mike, ce qui sent bon une arrivée très prochaine.
21h, c’est le moment pour NOFX de donner de la voix. Le premier à entrer sur scène est El Hefe suivi de près par Eric Melvin et Eric Sandin. Maître Fat Mike arrive par la suite cocktail en main. Le public est désormais intenable, la sécu surveille déjà les slams qui commencent. A peine entré sur scène, Fat Mike fonce vers le public et offre son cocktail à un spectateur. J’ai juste le temps d’immortaliser ce moment que Fat Mike remonte sur scène, enfourche sa basse et lance "60 %". C’est la fin, le public explose de joie, reprend les paroles à tue-tête et montre à NOFX que le public parisien n’aime pas attendre 4 ans. La seconde chanson "72 Hookers" enfonce le clou et les NOFX ont envie de se faire plaisir tout en faisant plaisir au public. Ce dernier saute et bouge un maximum, le plancher du Trianon se transforme en trampoline, ce qui est assez flippant quand on sait que nous sommes à l’étage.
Les morceaux s’enchaînent et je prends claque sur claque. Le groupe alterne entre anciens et nouveaux titres (ou devrais-je dire tubes ?) en faisant tout de même une place importante aux albums récents.
Le concert continue sur les chapeaux de roues et on reconnaît bien là les NOFX. Entre les morceaux, les Californiens n’hésitent pas à se moquer et à insulter gentiment le public qui le lui rend bien. Ça rigole, ça scande "NOFX", bref, Paris est content de voir NOFX après cette longue absence.
La température est désormais au maximum, ce qui n’échappe pas au groupe qui soit dit en passant nous fais remarquer que le concert est "chaud chaud" ou "show chaud". Et pour entretenir cette joie bien présente, les NOFX nous glorifient de leur reprise de Joe Dassin à la moitié de la setlist. Pour l’occasion, Fat Mike fait monter sur scène Manux, l’organisateur de cette soirée. Des couplets chantés par Manux et des refrains où tout le groupe est en chœur. S’il n’y avait qu’eux… Tout le public reprend le refrain et l’ambiance est à son comble. Les pintes de bière volent, les slams sont en perpétuelle action et ça bouge dans tous les sens. Fat Mike en profite à la fin de la chanson pour essayer de nous faire peur, en nous indiquant que maintenant qu’ils ont chanté une chanson en français, nous pouvons partir. Mais le public n’a pas l’air décidé de bouger et les gars de NOFX non plus. Ils enchaînent directement sur "Perfect Government" et c’est reparti.
5 chansons plus tard en finissant par "Reeko", les NOFX quittent la scène sous un tonnerre de cris, d’applaudissements, mais à peine 10 secondes après leur sortie, le public crie "NOFX". Ça c’est du rappel ! Le public parisien a encore faim et n’est pas décidé à se coucher comme les poules.
5 minutes plus tard, le groupe revient avec "The Separation Of Church And Skate", il reste 6 chansons et le public comme le groupe a décidé de tout donner. La bière qui a dû se réchauffer vole, les slameurs sont en action et dès qu’ils arrivent au bout repartent du fond de la salle vers le pit. Tout le monde bouge et l’ambiance est excellente. Un spectateur arrive à monter sur la scène sans gêner le groupe, mais est brutalement maîtrisé par la sécu sous les sifflets du public, on espère qu’il n’est rien arrivé à ce mec après ce plaquage digne du rugby. En tout cas, on n’a vraiment pas envie que le concert s’arrête mais plutôt de faire la fête toute la nuit.
22h30, les dernières notes de "Kill All The White Man" résonnant, Fat Mike jette sa basse, rattrapée au vol par le roadie. Un "Goodbye" et un "Merci Paris" et le groupe quitte définitivement la scène.
Le public a un sourire bête sur le visage et moi en premier. Tout le monde a l’air heureux d’avoir pu profiter d’un excellent show. Du grand NOFX, comme à leur habitude. Tout le monde commence à regagner la sortie et à partager son avis.
Setlist :
"60%",
"72 Hookers",
"Murder The Government",
"Bob",
"Seeing Double At The Triple Rock",
"Louise",
"We March To The Beat Pf Indifferent Drum",
"Leave It Alone",
"Dig",
"The Shortest Pier"
(Tony Sly cover),
"I Believe In Goddess",
"Franco Un-American",
"Linoleum",
"Eat The Meek",
"Champs Elysées"
(Joe Dassin cover),
"Perfect Government"
(Mark Curry cover),
"Creeping Out Sara",
"Ronnie & Mags",
"What Now My Love"
(Gilbert Bécaud cover) ,
"Stickin' In My Eye",
"Reeko".
Rappel :
"The Separation Of Church And Skate",
"I Wanna Be An Alcoholic",
"Fuck The Kids",
"Dinosaurs Will Die",
"Bottles To The Ground",
"Kill All The White Man".
En tout cas, si vous avez l’occasion de vous trouver non loin d’un passage des NOFX, n’hésitez pas à aller les voir. Ce groupe a une pêche en live que l’on retrouve rarement dans un grand nombre de groupes de punk rock. Il ne me reste plus qu’à rentrer chez moi en emportant tous ces beaux souvenirs et tous les clichés que j’ai pu récolter.